Quand je suis entré en 6ième , à 10 ans pile , on " m’ a mis " en classique : anglais - latin . Mon père était un " littéraire "… ma mère une " scientifique "
Le latin j’ avais horreur . langue antique . Je me demandais à quoi ça pouvait être utile à part aller à la messe ! Or le latin de messe , notre prof de latin appelait ça " du latin de cuisine " !
Comme le latin avait un coeff important , et que j’ avais toujours de mauvaises notes , en 6ème et en 5ème , j’ étais dans les derniers de la classe , au grand dam de mon père .
J’ étais 1/2 pensionnaire et le soir je rentrais chez mes gds parents maternels , qui habitaient face au lycée.
Je n’ avais une " bonne note " en latin que quand mes gds parents faisaient venir le toubib , qui me corrigeait ma version ou mon thème à rendre le lendemain . Le prof ne comprenait pas et n’ a jamais compris ces subits sursauts épisodiques !
Pour le passage en 4ème , j’ ai décidé , contre vents et marées , que j’ abandonnais le latin , et suis entré en " moderne " , anglais - allemand .
Le père était " furax " ! on est entrés en guerre pendant presque 2 ans ! 
Exit le latin , beurk ! , et exit la messe où on ânonnait en latin des choses auxquelles on ne comprenait rien . Vatican 2 n’ était pas encore passé par là !
Puis j’ ai abandonné l’ allemand en entrant en seconde , pour faire " moderne ’ " …
Je me suis alors retrouvé jusqu’ au bac dans les 3 premiers de la classe . Comme quoi . 
Quand j’ étais en seconde et en première , et que le père était au jardin le jeudi et le w e à cultiver ses carottes , ses poireaux , ses patates , et ses salades pour nourrir la famille, c’ est moi qui corrigeais ses paquets de 40 copies **de dictées de ses classes de 6ème et 5ème …
Après mon BEPC , on s’ était réconciliés ! 
** nota : à l’ époque , aux " cours complémentaires " , les classes comptaient souvent de 30 à 40 élèves , et pas un ne bronchait !
Le premier qui bronchait se retrouvait au milieu de la cour avec son sac !
J’ ai souvent entendu le père dire à maman : " J’ ai plus de mal avec les trois que j’ ai à la maison , qu’ avec les 40 que j’ ai à l’ école ! " 