Pour revenir à de la technique ancienne.
Objectif : régler un poste FM avec un wobulo.
Il s’agit du fameux Beethoven (Schneider) dont au sujet duquel on a déjà pas mal discuté de l’intérêt ou pas d’utiliser un wobulo pour le réglage des transfos MF dont la démodulation FM…
J’ai donc réglé ces transfos et cette détection en suivant vos conseils judicieux mais je voulais « voir » ce que ça donnerait en utilisant un wobulo.
Comme je n’avais pas de wobulo, que je ne souhaitais pas le fabriquer (malgré le très bon plan de Daniel Maignan) et que je ne voulais pas dépenser trop de sous, j’ai fait l’acquisition d’un wobuloscope 231 :
Une fois dépanné ledit wobulo (pas simple, accès parfois difficile et surtout très lourd à manœuvrer ; merci F6CER pour ta 6F6 dont les caractéristiques Ip de Vg collent carrément aux courbes du fournisseur et merci à Frank pour son site gigantesque !), je me suis dit : « Tiens, avant d’utiliser ce wobulo sur le poste, je vais faire un essai sur un transfo seul ».
Donc je cherche dans mon bazar un transfo MF 10,7 MHz et je le monte à la suite d’une 6H8 : ampli MF plus diode (j’ai eu la flemme de remettre le boîtier du transfo mais pas grave puisque c’est juste pour voir comment fonctionne le wobulo ; de même aurais-je pu scier le bout de la planchette… Et oui, je sais, les fils de liaison du transfo sont beaucoup trop longs !) :
Maintenant du 6,3 V CA pour le filament, du 100 V CC pour l’écran et du 250 V DC pour l’anode de la pent(h)ode. Qu’à cela ne tienne, utilisons le lampemètre, pardon « L’analyseur de lampes » U61 B :
Une fois lue la doc du wobulo,
avec les remarques éclairées de Radiolo,
(tiens, ça rime !),
d’autant plus qu’il a trouvé ladite doc et qu’il l’a mise sur docTSF, je me suis aperçu que je devais disposer d’un marqueur 10,7 MHz pour graduer, en quelque sorte, l’axe X (horizontal) de l’écran du scope intégré dans le wobulo…scope, l’axe des fréquences donc.
Car les marqueurs intégrés sont plutôt orientés TV.
Je ferais bien une barrette « 10,7 MHz » mais ce n’est pas gagné avec les bobinages à modifier. J’ai un quartz 10,7 MHz mais on verra après.
Donc utilisons un générateur externe puisqu’il y a une entrée « Géné externe » dans la partie Marqueurs du wobulo :
J’utilise mon bon vieux géné Ribet (pour faire plaisir à M. Guigon ! hi hi hi !) réparé en son temps - le géné, pas M. Guigon - mais pas vraiment démultiplié pour faire du 10,7 MHz… J’arrête donc le café pour une semaine histoire de faire du réglage micrométrique manuel.
Contrôle du résultat - la fréquence de sortie - sur mon fréquencemètre un peu moins antique mais fait maison avec un kit d’Elektor de la grande époque. La face avant porte mon premier indicatif, avec du lettraset recouvert de vernis (on fait ce qu’on peut).
Note : mon Schtroumpf et Maya l’abeille, ce sont des cadeaux de mes filles… à l’époque aussi !
10,700440 MHz (photo précédente)… bien sûr on n’a pas besoin d’une telle précision résolution, mais ça fait joli dans le décor…
Ce qui fait moins joli, c’est que dès que l’on branche la sortie du géné, la « fréquence » fiche le camp à moins de mettre de la sauce en sortie du géné, ce qui ne sera pas forcément compatible avec une future entrée sur la grille d’un tube amplificateur…
Comment faire ?
Ah ben oui : 2 x 10,7 MHz = 21,4 MHz, pile poil dans la bande radioamateur 21 MHz !
Allumons donc la station et réglons-la sur 21,400 MHz :
En plus, pour régler le géné, c’est beaucoup plus facile à l’oreille que sur les afficheurs du fréquencemètre qui en plus a une cadence de comptage assez basse.
Et pour la suite, pas besoin de regarder le fréquencemètre quand je regarderai le scope, suffira d’écouter la note CW et en plus avec un filtre CW, c’est nickel et super fin pour le réglage et le suivi de la dérive en fréquence…
Bon, c’est sûr, faut que ma station soit bien calée mais là, il y a d’autres moyens.
Il est toujours démonté : une partie wobulo (la plus grande) et une partie marqueur (ici en équilibre sur le dessus). Afin d’avoir accès à l’intérieur du wobulo pour éventuellement faire des mesures car je ne sais pas s’il fonctionne vraiment après changement de composants HS (des tubes, des condos et une résistance 50 W, excusez du peu !).
Toute la connectique est en embases femelles coaxiales 75 Ω mais ancienne norme (diamètre externe plus petit), donc il faut insérer des adaptateurs de diamètre norme CEI… Ce que je fais. Mais les adaptateurs pourtant « faits pour » ont encore un diamètre externe trop grand, donc papier abrasif et travail à ma mimine ! Et il en faut cinq…
Ce qui donne au final ce fichu bazar (le coax qui relie le géné à l’entrée marqueur n’est pas branché côté marqueur) :
Bien, maintenant, faut pas se prendre les pieds dans les coax…
Ah oui, le wobulateur dispose de sorties X et Y en recopie d’écran, enfin presque.
Donc j’ajoute mon scope.
Tout au fond, sur la photo du lion à gauche du Van Gogh, c’est un vrai lion (mais pas un vrai Van Gogh) photographié sans zoom par Madame et pas dans un zoo… Mais c’est une autre histoire. Il avait très bien mangé la nuit précédente (on l’avait entendu sous notre tente, à côté, sans barrière, et en plus j’avais envie de pisser, gros dilemme, vous savez tout… ou presque). Mais revenons à nos moutons avant qu’ils ne soient mangés par ledit lion…
Le seau, c’est pour les bouts de fil et les restes de soudure quand je bricole, pas pour… enfin bref.
Il a une sacrée tronche : faut pas avoir l’esprit mal tourné !
Donc au centre de l’écran.
Excursion 2 MHz donc 0,2 MHz (200 kHz) par carreau (sur l’axe horizontal).
Soit de 9,7 MHz à 11,7 MHz.
Et la courbe de réponse du transfo (marqueur externe débranché), du moins tel qu’il est monté dans le test :
Il y a une inversion pour l’axe horizontal.
Et bien entendu, la courbe n’est pas correcte au sens de ce qu’elle devrait être si le transfo était installé correctement dans un poste mais on a vu que ce n’était pas le cas (pas de boîtier et fils trop longs).
La méthode de base est simple et on la retrouve dans de nombreux livres.
Ce que tu cherches je pense c’est la « recette de cuisine » précise qui elle varie en fonction de quels appareils on dispose et de quelles mesures ou quel alignement on désire réaliser.
Pour cela il faut utiliser le mode d’emploi du wobulateur (ou d’un modèle voisin de la même marque s’il n’est pas disponible), qui propose généralement des exemples de mesures et les réglages et câblages du wobulateur pour chacune de celles-ci.
Par exemple pour le Metrix 232 les pages 19 à 29 du fichier PDF de la notice :
Henri-Louis m’a devancé car j’allais te répondre exactement la même chose !
Par contre, pour quelques « trucs » à savoir, quel modèle as-tu : le 231 ou le 232 ?
Bien qu’ils soient assez similaires (en dehors de leur gamme de fréquences).
Trucs bêtes aussi : les entrées et les sorties du wobulo Metrix (231 ou 232).
Dans les docs, la partie gauche de l’appareil est appelée « Marqueur ».
La partie droite (la plus large) est appelée « Wobulateur ». En réalité « Wobulateur - Oscilloscope » mais on va dire « Wobulateur » ici.
Au début on se demande pourquoi il y a en face avant ces deux embases : « WOB » et « SORTIE WOB ». Surtout quand on a extrait le bestiau de sa boîte et que l’on a vu qu’il y avait déjà une liaison coaxiale qui reliait les deux parties…
« WOB » du « marqueur » : c’est une entrée, à connecter à la sortie « COURBE » du « Wobulateur ».
« GEN. EXT » du « marqueur » est une entrée, à connecter à la sortie d’un géné HF de façon à disposer d’un marqueur dont on choisit soi-même la fréquence, par ex. 10,7 MHz.
Le reste est évident :
« SORTIE WOB » du « wobulateur » : c’est là où sort le signal wobulé (comme dirait Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice, mais bon, en réalité ce n’est pas ce qu’il a dit !) ; à appliquer à l’entrée du montage étudié…
« ENTREE » du « wobulateur » : c’est là où entre le signal issu de la sortie du montage à étudier (comme dirait le même !).
Le reste est effectivement bien expliqué dans les notices.
Bien respecter le « gag » du réglage de phase : bouton PHASE et inter CONTRÔLE/UTILISATION.
Le balayage horizontal ne se fait pas avec un signal en dent de scie mais avec un signal sinusoïdal…
Donc un balayage de gauche à droite puis un balayage de droite à gauche, etc. ! D’où aussi les deux « points » plus lumineux à chaque extrémité de la trace : c’est là où le spot fait demi-tour quand la sinusoïde change de pente…
Ah oui ! en face arrière « H » et « V » sont des sorties à relier aux entrées X-Y d’un scope extérieur.
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