Bonjour Michel;
Il me semble que réussir à acquérir tous les savoirs nécessaires en matière de protection des données personnelles n’est pas aussi simple que cela .
Au delà des reflexes de base, cela est est devenu très complexe, évolutif en permanence et peut occuper certains de nous à temps complet.
Beaucoup d’applications légitimes, malgré le « RGPD » (Règlement Général sur la Protection des Données) sont souvent très intrusives et utilisent nos données à notre insu. Quelquefois pour notre sécurité, mais pas toujours.
Quand je parle d’applications légitimes, ce sont des application à priori comme perçues totalement sans risques : des sites administratifs et gouvernementaux, nos banques, la mise à jour de notre PC, de notre tablette, du GPS. du chauffage connecté, de la TV avec un accès internet.
Après il y a les fournisseurs de logiciels, les sites commerciaux, les réseaux sociaux qui sont quelquefois/ souvent/tout le temps vraiment très intrusifs.
A notre insu? Pas totalement, car nous avons donné notre accord sans ambiguïté lorsque nous nous sommes inscrits sur ces sites, sauf que la limite exacte de cet accord est souvent assez difficile à cerner même pour un expert.
De toute façon il y a une sorte de chantage car si nous ne cochons pas les bonnes cases lors de l’inscription sur un site nous ne pourrons pas y accéder.
Pour les banques en particulier, elles ont toujours voulu en savoir le plus possible, y compris des informations non essentielles pour le tenue de compte ou l’évaluation du risque client.
Il me semble difficile pour un client de contrôler ce qui est vraiment collecté et de connaitre toutes les annotations faites par un « chargé de compte client » (qui n’est pas là pour conseiller le client, mais pour vendre le produit que sa hiérarchie lui a donné comme objectif).
Cela n’est pas spécifique à l’informatisation, ni à Internet, ni à la dématérialisation des données.
Sauf que les capacité d’analyse et de traitement sont devenues extrêmement puissantes. Il est impossible de savoir exactement et dans quelle limites notre banque exploitera nos données, pour les vendre à d’autre entreprises. Et encore moins comment elle protègera l’accès à ces données.
En étant pragmatique, il ne me semble pas possible de savoir factuellement, comment un fournisseur traite nos données et qu’en dehors de la confiance que nous lui accordons sur notre estimation de sa crédibilité, il n’est pas possible d’en savoir plus.
L’exemple de ce qui est arrivé à OVH est typique de ce dont je veux parler.
Le client utilise un service, et sans infos factuelles, il imagine des choses qu’il espère que son fournisseur fera. Sauf que le fournisseur ne s’est jamais engagé à faire tout ce que le client imagine.