C’est la FM qui a ruiné l’industrie de la radio en France.
Du temps des PO-GO, puis des PO-GO-OC-BE, les constructeurs français s’en sont pas mal sortis, ils ont su aborder le virage du « transistor » aisément et quand il fallait. Avec des schémas standards quasiment identiques partout, où seules différaient la présentation, la matière du coffret, etc. Ils ont largement bénéficié de la généralisation du « transistor », comme l’attestent les publicités de l’époque.
C’est avec la FM que tout a commencé à foirer.
La FM, avant l’invention du IC, nécessitait des composants nombreux et coûteux. Les allemands bien avant nous ont su faire ça, mais surtout les asiatiques, ils ont su faire ça à bas prix.
Y’a qu’à voir certains récepteurs FM à bas prix actuels, on peut en avoir pour 2 euros. Oui, j’ai acquis un récepteur FM de poche pour deux euros, et avec les deux écouteurs en prime, et la pile… Et neuf, et il fait lampe de poche également ! On en offre pour prime pour l’achat de certains articles, bref, un récepteur FM en IC aujourd’hui, compte tenu de la marge de l’importateur et du détaillant, ça revient à même pas un euro. Peut-être cinquante centimes. Comment voulez-vous qu’on fasse cela en France ? C’est pas possible.
Un récepteur FM avec ses écouteurs et sa pile alcaline pour le prix d’une plaquette de beurre !!! Si on avait dit ça à quelqu’un dans les années 60 il ne nous aurait pas cru.
A l’époque, il n’y avait pas les IC, il fallait tout cabler sur CI, ça représentait du travail et un nombre de composants onéreux.
Notre pays n’a pas pu lutter contre les horaires démentiels des ouvriers asiatiques, leur salaire de misère, leurs charges sociales réduites à néant. Obligé de baisser les bras !
Ceci dit, je crois que c’est quand même un passage obligé pour ces pays émergents pour arriver à se hisser au niveau de vie des pays occidentaux.
Il faut savoir partager les richesses avec les pays les plus pauvres, pour qu’ils deviennent moins pauvres, et ensuite qu’ils deviennent nos égaux (comme le Japon est arrivé à le faire). Il y a une certaine morale là-dedans.
Voilà, on n’est plus seuls bien à l’abri derrière nos frontières. Au-delà, il y a des gens qui veulent vivre aussi et qui pour cela sont prêts à travailler plus que de raison pour que leurs enfants bénéficient aussi de notre niveau de vie. C’est dans l’ordre des choses. Ils sont en train de vivre ce que nous avons nous-même vécus au début de l’ère industrielle.
C’est un passage obligé. Et le partage universel des richesses en est un autre. Tôt ou tard il faudra y arriver.
Dans un monde si petit, il ne peut y avoir d’un côté ceux qui bénéficient de tout pour des raisons « historiques », et ceux qui les regardent en fouillant leur poche pour voir s’ils ont une roupie pour acheter un quignon de pain dur qui leur servira à nourrir leur famille trois jours.
Cela, personne ne le prend en compte et pourtant… Un peu d’humanisme ne ferait pas de mal.
Le monde ne pourra pas toujours être coupé en deux, ceux qui ont sû faire très tôt, comme l’Occident, et qui vivent maintenant dans une civilisation d’opulence et de gaspillage, et ceux qui n’ont pas pu faire pour diverses raisons, notamment coloniales, et qui traînent leur misère.
Ces pays ne peuvent pas rester à la traîne du monde industrialisé ad vitam aeternam (tiens, tu veux du latin, en voilà !
)
Ils renferment un potentiel d’intelligence, de science, de savoir faire, et de travail, énorme. Ils sont en train de le mettre en pratique, c’est bien ! Enfin c’est mon avis, mais je ne prétends pas détenir la Vérité, on peut discuter, y’a pas de problème.
Cordialement à tous.