Enregistrement analogique meilleur que numérique ? La réponse

Je suis tombé par hasard sur cette vidéo d’une personne qui explique la vraie raison pour laquelle l’enregistrement analogique est meilleur (que le numérique). Et comme dit sur le titre de la vidéo: « it’s not about the sound » (ce n’est pas une question de son) :

Je craignais d’être tombé sur un truc idiophile ; et bien pas du tout. Mais je ne vais pas plus spoiler.

Ça devrait faire plaisir à Sloup aussi.

Note : la vidéo est en anglais mais la traduction automatique est très correcte.

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Bonjour @Chour_Pascal
et merci.
Je pense que j’aurais parfaitement pu faire cette vidéo! Ce type a la même expérience que moi et presque avec les mêmes machines ( Ah le 3340!) aussi bien en analogique qu’en numériques.
Et j’ai commencé aussi à relire les vieilles bandes et effectivement c’est plus simple que de tenter de relire une session protools de 2005…
Et son analyse est tout à fait cohérente.
Tant pour le métier que pour la société finalement;
Bonne journée.

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C’est très sage comme réflexion ! Prendre le temps de bien faire les choses, et prendre ce qu’on fait au sérieux, ça marche souvent et pour beaucoup de sujets ! Merci pour le partage de la vidéo

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Bonjour,

Ces opinions sont absolument défendables d’un point de vue humain et je n’ai rien à y ajouter.
Elles sont, à mes yeux, le témoignage de la synthèse d’une technologie avec le savoir-faire, la passion et le goût du travail bien fait qui vont avec ; avec un petit zeste de nostalgie en sus - ce qui ne gâte rien, bien au contraire.
Chacun montre sa propre facette de vérité, qui n’est jamais la même pour un musicien, un professionnel du son, un fabricant d’instruments ou le vulgum pecus …
Le numérique et l’analogique ne sont pas opposables, si l’émotion musicale est là.

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'bsolument, surtout que là c’est la musique assistée par ordinateur qui est vraiment en cause.
parceque sinon, le numérique sur bande, c’est plus vieux que son 16 pistes analogique acheté en 88.

le titre du sujet est bien piquant, mais si on prend le temps :wink:

On oublie bien vite que le numérique supporte une infinité de copies/duplications sans pertes
a grande vitesse.

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J’ai vraiment du mal à comprendre ceux qui voudraient opposer l’analogique et le numérique en faisant croire que l’un est supérieur à l’autre sur tous les aspects.

Pour moi ce sont deux solutions tout à fait complémentaires.
Pourquoi ne pas utiliser les deux?

Il y a des produits médiocres en analogique et en numérique.
Le numerique permets aujourdhui une grande qualité pour un prix raisonnable. Une copie facile sans aucune dégradation.
Un transport à distance sans aucune dégradation du signal.
Essayez de transmettre un signal musical à distance sans degradation avec une transmission analogique.
L’analogique peut sembler plus simple et plus accessible.
Les produits analogiques haut de gamme sont délicats et demandent beaucoup de savoir faire pour les réparer.

Si j’utilise un dictaphone, je m’en fiche qu’il soit numérique ou analogique. Ce qui m’importe c’est que la qualité d’enregistrement soit bonne et qu’il soit facile à utiliser. Là y’a pas photo, le numérique est la seule solution.

Les enregistreurs multipistes en analogique?
Nostalgie .
Ils seraient plus fiable, toujours réparables et increvables? Illusion.

Allez trouver des têtes aujourdhui, des pièces mécanique, des galets presseurs, remplacer un axe de cabestan usé.

C’est pas gagné. En analogique ou en numérique, au bout de quelques années, le fabricant n’assure plus la maintenance et ne delivre plus de pieces détachées.
Et cela c’est seulement si on était capable de trouver un technicien avec le savoir faire nécessaire aujourdhui.

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La plupart d’entre nous est incapable de faire la différence entre un enregistrement numérique et analogique récent, et de toute façon, la quasi totalité des studios enregistrent en numérique et, et vu les performances obtenues, ils ne sont pas prêts à revenir en arrière.
C’est pareil pour la photographie, le numérique a mis l’argentique au placard définitivement, il ne reste que quelques nostalgiques pour utiliser la pellicule argentique.
N’oublions pas que le numérique évolue avec la capacité des mémoires, la résolution des capteurs et la vitesse des microprocesseurs, il est loin d’être au bout du rouleau.
On trouve quand même de très bons enregistrements analogiques anciens, quand les ingénieurs du son connaissaient leur métier, aujourd’hui, on fait du commercial, on compresse un max pour que tout le monde puisse apprécier la musique, même dans un milieu bruité comme dans le métro ou en voiture.
Cdt,
Gérard

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La vidéo ne porte pas sur les mérites comparés de la qualité du numérique par rapport à l’analogique (le titre est un clin d’oeil mais comme il est dit, « ce n’est pas une question de son »). Elle porte sur le changement d’état d’esprit introduit par le processus d’enregistrement de montage dans les studios.

La personne explique pourquoi le processus « non-stop » introduit par le traitement numérique finit par faire perdre de vue la finalité. D’où ces pauses qu’il s’impose pour réfléchir et qui étaient naturelles et obligées lorsque l’environnement les lui imposait : « le processus a un impact sur la façon dont on fait son travail ».

Il faut parfois savoir s’arrêter, réfléchir, reprendre de la hauteur, reposer le problème, repenser à la finalité. C’est finalement ce que l’analogique, avec ses limitations et sa lenteur (dans les studios d’enregistrement) imposait.

Ceux qui font de l’informatique ou qui travaillent avec des processus informatiques devraient comprendre de quoi il s’agit.

Curieusement en numérique il est parfaitement possible de le faire a la reproduction sans dégrader la source.
Rares sont les appareils qui le permettent encore plus rares les utilisateurs.
L’analogique on en a fait le tour.
Et si on commençait a utiliser toutes les possibilités du numérique ?
Il y a quoi comme recepteur DAB qui enregistre les signaux compressés d’origine ?

Bon, je vois qu’une grande partie des réponses passe complètement à côté du sujet. Pas grave.

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Bonjour,

J’ai bien aimé ce topic, et cette vidéo

Ccomme vous dites si bien

J’aime bien le coté « prendre son temps » pour un travail bien fait…Et ces vieilles machines analogiques qui ont « une âme »

En outre, et , trop souvent, on l’ignore et on s’en fiche, jusqu’au jour ou on est confronté a un fichier numérique détérioré (ou corrompu comme on le dit en informatique !)

L’analogique a ceci de bien :
Un son ou une image enregistré en analogique reste lisible même si il est détérioré (pas complètement détruit bien sur !) et cela se traduit « simplement » par un son affaibli ou affecté de souffle mais encore écoutable (qu’on peux « restaurer » en réamplifiant et en utilisant des filtres BF) ou par une image manquant de contraste, ou affecté de neige ou de poissons colorés , mais encore regardable (et qu’on peux, là aussi, réamplifier et filtrer …)

Bref, même avec un enregistrement détérioré, on peut encore le lire , il peut encore exciter nos sens (notre ouie et notre vue) , on peut encore reconnaitre la musique ou les images, et on peux tenter des remèdes simples pour atténuer les défauts …

Tandis qu’en numérique, en présence d’un fichier endommagé, c’est très vite totalement inexploitable ! On a pas un son affecté de souffle ni une image affecté de neige …
Mais
Le son devient une série de hoquets, borborismes, clics, ou silences, et c’est carrément inaudible …Ou l’ 'image devient un tas de pixels colorés parfaitement inregardable …Ou pire, le seul résultat est l’impossibilité pure et simple d’ouvrir le fichier endommagé, qui n’est même pas reconnu et fait s’afficher un message d’erreur abscon !

Bref, dès que l’enregistrement est endommagé, c’est complètement inexploitable, et l’usager est complètement désemparé, en n’ayant souvent aucun autre choix que cliquer sur la petite croix dans un carré rouge (si le fichier endommagé veut bien se fermer) , ou éteindre carrément l’équipement par son bouton marche/arrêt (si , en plus d’être endommagé, le fichier a planté l’équipement …)

Bon, je ne m’étend pas sur le cas du disque ou de la bande qu’on a carrément jeté contre les murs ou par la fenêtre et qu’on retrouve en morceaux …Là, analogique ou numérique, et a ce stade … c’est foutu et irrécupérable !

Si cet enregistrement est important, on le duplique d’abord sur une 2eme ou en plus sur un 3eme disque dur
si un fichier foire, on le recopie à partir du bon en deux secondes et le tout est joué…
tous mes fichiers musique et audio sont sauvegardés sur un autre disque dur
et même sur un autre PC en plus

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Pascal,
Explique nous ce qu’il faudrait deviner. Comme ça nous je serai moins bête.

Je veux bien que l’on aime les produits analogique dont certains sont des merveilles techniques (que j’admire pour leurs conception) aussi bien d’un point de vue électronique que mécanique, pour autant j’ai du mal à comprendre l’allergie viscérale au numérique.

C’est une vision bien étroite de la chose.

En cas de dégradation du signal, en analogique le signal va se dégrader très progressivement avec un signal qui finira par devenir incomprehensible
En numérique, et selon les codages et protocoles de recuperation d’erreur, le signal ne va pas montrer de degradation audible jusqu’a un certain taux d’erreur, par contre au delà de ce taux d’erreur il n’y a plus rien de restituable.

Si l’on parle de transmission analogique en AM ou en FM le signal est plus ou moins dégradé selon le type de perturbation.

Cest exactement la même chose pour les appareils photos numeriques.
Ce n’est pas parce que un appareil photo numerique est doté de multiples fonctions que celui qui appuie sur le declencheur doit oublier ce qu’il a appris à l’époque de l’argentique.

Bonjour,

…ce qui revient a peu près a ce que je disais, si la dégradation reste faible, les protocoles de récupération d’erreurs vont faire leur boulot et le signal paraitra propre et parfaitement lisible au point que l’usager ne se doutera pas qu’il est faiblement dégradé …Mais au delà et quand les protocoles sont dépassé on passe directement d’un signal propre a quelque chose de totalement inexploitable, et c’est ce comportement binaire que je regrette et reproche au numérique ! il n’y a plus de demi mesure, ou bien c’est propre, ou bien il n’y a plus rien de restituable qui soit intelligible …

En analogique, on a au moins la chance de bénéficier d’un fonctionnement « en mode dégradé » mais qui reste intelligible, du moins tant que ce n’est pas trop fortement dégradé (et notre oreille et notre cerveau s’en accomodent et font eux même une sorte de correction )

Justement non, la redondance de l’information dans le signal numérique fait qu’il n’y a aucune dégradation du signal analogique restitué tant que la récupération d’erreur fait son travail.

Les seules dégradations sont dues à la numérisation elle même, qui peut etre minimisee en fonction du type de codage.choisi

Je ne sais pas vraiment quoi dire de plus que ce que j’ai écrit précédemment

Le truc idiophile que je craignais au début, c’était une démonstration comme quoi un enregistrement analogique, c’est mieux qu’un enregistrement numérique ou l’inverse, comme les tonnes de discussions ch…te que l’on peut lire sur certains forums.

C’est ce que pouvait laisser entendre le titre de la vidéo. Mais on avait un indice : « ce n’est pas une question de son ».

Il égare volontairement son auditoire en parlant du traitement analogique du son et de la beauté de ces vieilles machines de studio tout en faisant remarquer l’ironie de la situation (c’est le mot qu’il utilise) : il sauvegarde ses bandes analogiques sur un ordinateur.

Puis il en vient à son vrai sujet : l’informatique et ses incroyables possibilités, changent le processus mental de celui qui fait le traitement des enregistrements s’il n’y prend garde. On peut aller très loin dans l’arrangement, les montages, les traitements, etc. Un peu comme « La recherche du bit de gauche » pour utiliser une terminologie informatique qui désigne quelque chose d’un peu vain qui fait oublier la finalité.

A la suite de cette vidéo, j’en ai regardé pas mal d’autres sur la façon dont la musique est actuellement composée, sur la suppression des musiciens pour cause de coût dans les « major » (on ne parle pas de ceux qui se produisent sur scène en réel mais ceux qui produisent les « tubes » qui font le top 10 actuels aux US : il sortirait actuellement un morceau par seconde dans ce genre !), sur la montée en puissance de l’IA…

C’est exactement ça. Mais je connais des personnes équipés d’appareils numériques haut de gamme qui passent leur temps à trafiquer leurs photos sur leur ordinateur pour au final, sortir quelque chose « d’esthétique » mais de complètement inintéressant. Et je ne parle pas de ceux qui mitraillent à tout va pour remplir un disque dur de quelques gigaoctets de photos mal fichues qu’ils ne regarderont peut-être jamais.

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Sloup et vous avez tous les deux raisons et tort.

Oui, les codes détecteurs et correcteurs vont corriger jusqu’à ce que la limite soit atteinte. Mais si l’on ne s’en tient qu’à ça, ça reste du tout ou rien : c’est une question de degré (1 erreur, 3 erreurs, etc.).

Sur le codage.

Dans un fichier « codé » en bitmap, on peut avoir des milliers d’erreurs (non corrigées) sans que l’image soit forcément visuellement dégradée. C’est un peu la situation de l’argentique.

Je n’ai pas regardé comment étaient conçus les codages de compression (qui suppriment donc la redondance) utilisés pour les images (jpeg, png, etc.) mais de façon générale, il existe certains codages qui propagent les erreurs et d’autres non. C’est déjà un point à prendre en considération.
Et selon le codage utilisé, on peut avoir une dégradation seulement partielle ou totale de l’image (le programme de lecture qui est incapable de se récupérer par exemple).