Fonctionnement du cadran d'un téléphone U43

Bonjour,
J’ai récupéré un téléphone P&T de 1963 (U43, ref 330-0001) auquel je souhaite connecter un Raspberry Pi, pour en faire un juke-bok, en utilisant le clavier pour sélectionner les morceaux. Précision importante: je suis totalement novice en téléphonie. J’ai réussi le plus facile (connecter le son du pi aux écouteurs principal et secondaire), et je m’attaque maintenant à la détection des impulsions du cadran. Je n’ai aucune idée de comment cela fonctionne: faut-il fournir une tension? Si oui sur quel fil? De même, sur lequel des 4 fils récupérer les impulsions et lequel correspond à la masse/pole négatif? Toute aide bienvenue. Le câblage du cadran est identique à celui-ci présenté sur « cablage_u43.pdf » (désolé je n’arrive pas à mettre le lien complet, mais une recherche Google sur ce fichier y conduit)
Merci d’avance de vos lumières!

Bonjour et bienvenue,

Oui naturellement, le téléphone se trouve au bout de la ligne dans une boucle de courant qui s’interromp au rythme des impulsions.

Il faut détecter les impulsions par le biai d’un relais ou d’un optocoupleur inséré dans la boucle de courant.

Merci de cette réponse. Pour la détection des impulsions, le Raspberry est capable de le faire: reste à comprendre sur quel fil mettre la tension (3,3V sortis du Pi), et sur quelle paire de fils (signal/masse) récupérer les impulsions pour les cabler sur le Pi!

Il faut une boucle de courant alimentée par au moins 12 volts avec un relais ou un optocoupleur en série avec le téléphone.

Si on décroche le téléphone le relais doit tirer ou le optocoupleur doit être activé, je n’ai pas les courants en tête mais il faut des éléments (relais ou optocoupleur) assez sensibles.

Ensuite le relais doit se relâcher au rythme des impulsions, c’est plus prudent de séparer les circuits par un relais ou un optocoupleur que d’attaquer directement le Raspberry avec les impulsions du téléphone.

Il faudra également " filtrer" les impulsions par logiciel avec des temporisations afin que le décrochement du combiné au début et le raccrochage à fin ne soient pas interprétés comme une sélection.

Diagramme des impulsions :

Merci, je vais me plonger sur cette piste

Naturellement vous pouvez simplifier le montage en vous connectant seulement au contacts du cadran qui génère les impulsions, mais cela nécessite une modification du câblage intene du téléphone.

Alors que si vous détectez le courant de ligne et ses interruptions vous pouvez utiliser n’importe quel téléphone dont la sélection se fait par impulsions.

1963 = S63, U43 = 1943.
Ton téléphone est-il en bakélite ou en plastique ?

U43:

S63:

A +.

Merci. Ce téléphone est en Bakelite. La plaque d’identification mentionne un marché (appel d’offres?) de 1963. Et elle indique cette référence « 330-0001 ». Pour l’instant, j’arrive à envoyer le son dans les HP du téléphone (bizarrement, quand je branche un HP 8ohms 0,5W à la place des écouteurs PTT, le son est beaucoup plus faible que sur la sortie audio du Pi…), et à détecter le décrochage du téléphone.
J’ai fait des tests avec une alimentation continue —pour préserver le raspberry pendant mes essais— , et si j’envoie du 3.3V sur le Rouge/blanc du cadran, la masse reliée au rouge/bleu, j’ai 3.3V sur le rouge quand le cadran ne bouge pas. Et des variations de tension sur ce même fil quand on compose un numéro (j’ai hélas prêté mon petit oscilloscope, et au multimètre on ne voit pas grand chose…)

un petit coup de loupe dur le forum , on en a beaucoup parlé

voila le schéma du poste
en carre la ligne téléphonique
en rond les écouteurs du combiné et auxiliaire ( ce sont des impedances de 600 ohms)

Bonjour ,

les fils à utiliser pour récupérer les impulsions du cadran sont ceux ci,

cdlt Eric
20221001_163908

mais là il n’aura plus la notion de téléphone décroché / raccroché

Ah oui oui cest vrai ! bon, à voir alors suivant l’utilisation alors

Le poste téléphonique modèle « U 43 » a été mis sur le marché en 1943. Equipé au départ d’un cadran en cuivre, il fut modifié en 1955, équipé d’un cadran plastique plus moderne, d’un nouveau combiné, cordon. De couleur noire, il existait en modèle de table ou mural, puis il prit des couleurs plus sympa !
Cela correspond au début des centraux téléphoniques automatiques bien que cela avait déjà commencé avec le modèle « 24 » ( 1924 ) équipé de son combiné sur pied !
Le principe est simple. La ligne téléphonique à deux fils est alimentée en permanence sous une tension d’environ 48 volts en continu. Lorsque le téléphone est raccroché, il correspond à un circuit condensé avec en série un condensateur et le bobinage de la sonnerie. La numérotation se faisait à 4 chifres, « MCDU », milliers, centaines, dizaines, unités. Lorque l’utilisateur décroche, il se crée une boucle constituée de bobinages, résistances, capsule microphonique laissant ainsi passer un courant d’environ 35 mA. De plus un signal sonore est envoyé la tonalité ou invitation à transmettre dont la fréquence correspond environ à 440 Hz, son de la note « la » de la gamme majeure. Cette fréquence est déterminée par l’institut international des télécommunications à Genève.
Lorsqu’on actionne la cadran, on coupe ce courant, une fois pour le « un », deux fois pour le « deux », etc… Ce ne sont pas des impulsions, mais bien des coupures de ligne.
Cela entraine la prise de sélecteurs qui achemineront la communication vers le correspondant. Vers 1980, le cadran est remplacé par le clavier qui transmettra des fréquences audibles dites « vocales »…

Bonjour Philippe,
Les U43, je n’en n’ai jamais vu qu’en couleur noire ou crême ???
Les S63, oui : gris, blanc, marron, bleu, orange… Même transparent, mais jamais commercialisé, juste exposé !

Bien cordialement. Jean-Marc

Cette partie-là, c’est bon, j’ai détourné le contacteur qui bascule quand on décroche.

Merci!

De rien Denis , comme souvent constaté dans les échanges, l’entraide , ça aide ah ah !
Cette idée de juke-box avec la numérotation sur un téléphone est géniale, si vous voulez partager cela ici je suis certain que je ne serai pas le seul intéressé, les morceaux de musiques sont sur une clef usb sur le raspberry c’est ça ? Le programme qui gère tout cela est-il écrit ?
Cdlt Eric

Comme le dit @Stef86 , il y aurait du monde intéressé, moi le premier!!!

Bonjour. Les morceaux sont sur la carte SD du pi. Work in progress! Pour le moment, le code détecte le décrochage du téléphone et joue un morceau dans le combiné et l’écouteur et l’interrompt quand on raccroche. A terme, Le décrochage du combiné ouvrira une boucle pour détecter le numéro (à 2 chiffres) composé sur le cadran, le premier étant un genre musical, et le second le numéro du morceau; le zéro servant d’interrupteur. Je teste avec un pi2, mais une fois que cela fonctionne, ce sera un pi zéro qui gèrera l’affaire…Dans un second temps (quand on pourra à nouveau acheter un Raspberry… sacrée pénurie), je modifierai un autre téléphone avec cette fois un ampli + HP externe ajouté au Raspberry, le combiné décroché et posé servant d’outil de mise en route du juke-box

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Une ch’ tite photo de ton tél stp ?

A +.