Ici Londres - Livres sur la radio en 39-45

Bonjour la compagnie

c’est bien le jour de parler de deux livres passionnants :
Radio Humanité, les émetteurs allemands clandestins en 1940.
Editions France-Empire, par Ortwin Buchbender et Reinhard Hauschild.



Voici la 4e de couverture :

Opération Radio-Noire.
Collection J’ai Lu, par Sefton Delmer

Voici ce que dit la 4e de couverture :

[quote]Ici Radio-Calais - Armée alle¬mande, émettant sur 360 mètres, relayée sur ondes courtes par Radio Atlantik. Nous transmet¬tons de la musique et des bulletins d’information destinés à nos camarades de la Wehrmacht dans les secteurs ouest et nord… Combien de soldats, combien d’officiers allemands se laissèrent-ils progressivement « intoxiquer » de 1941 à 1945 par les émissions de Radio Atlantik et de Soldatensender Calais? Car ces prétendus émetteurs de l’Armée allemande étaient en réalité installés près de Londres ! Heure par heure ils donnaient - en avance sur les journaux de Berlin - ¬les dernières nouvelles du front russe, la liste des pertes, les résultats des raids subis la nuit même par les villes allemandes, mêlant avec une habileté diabolique la vérité et le mensonge, l’information exacte et la propagande la plus sournoise. D’où Radio Atlantik tirait-elle ses informations ? D’où venaient ses speakers ? Et surtout qui était le chef d’orchestre de cette gigantesque entreprise de démoralisation?
Cet homme, c’était Sefton Delme lui-même. Anglais, né en Allemagne, s’exprimant comme un pur berlinois, ayant côtoyé les chefs nazis en sa qualité de journaliste, Sefton Delmer monta de toutes pièces « l’opération radio-Noire » et battit Goebbels on propre jeu.
En raison du secret qui l’entoura, bien des légendes ont couru depuis vingt ans sur cette étonnante entreprise. Pour les dissiper, Sefton Delmer révèle aujourd’hui les détails de son organisation et les procédé diaboliques grâce auxquels il détruisit progressivement le moral de l’armée allemande.[/quote]

On trouve encore ces livres d’occasion.
Si vous ne les avez pas encore lu, je vous les recommande, et surtout « Opération Radio Noire ».
Vous avez peut-être d’autres titres à proposer ?

voici une affiche publicitaire du musee de REQUINY


trouvé en furetant sur le net ! :smiley:

dspt.perso.sfr.fr/temoignages_1.htm

Bonjour,

Pour le réseau de radios clandestines belges, qui ont fonctionné à la libération, je conseille le livre de Ghislain Loir : La Mission Samoyède, Editions Hatier, 1984.

Se lit comme un roman, et c’est passionnant.

Hélas ce livre n’a jamais été ré-édité et est fort difficile à trouver. Il en passe de temps à autre sur Ebay.be

Un site assez bien documenté, ici

Cordialement
Thierry

les livres anciens, faut pas les chercher sur l’Ibaille, mais chez les bouquinistes en ligne. :wink:

priceminister.com/offer/buy/ … Livre.html

bonjour
Appel du 18 juin 1940 CHARLES DE GAULLE

Musée - France
Appel du 18 juin1940 Charles de Gaulle
18 juin 1940 18 juin 2010 70°anniversaire:le site officiel

le texte de l’appel du 18 juin 1940
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.


appel 22 juin 1940
Le gouvernement français, après avoir demandé l’armistice, connaît maintenant les conditions dictées par l’ennemi.

Il résulte de ces conditions que les forces françaises de terre, de mer et de l’air seraient entièrement démobilisées, que nos armes seraient livrées, que le territoire français serait totalement occupé et que le Gouvernement français tomberait sous la dépendance de l’Allemagne et de l’Italie.

On peut donc dire que cet armistice serait, non seulement une capitulation, mais encore un asservissement.

Or, beaucoup de Français n’acceptent pas la capitulation ni la servitude, pour des raisons qui s’appellent l’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la Patrie.

Je dis l’honneur ! Car la France s’est engagée à ne déposer les armes que d’accord avec ses Alliés. Tant que ses Alliés continuent la guerre, son gouvernement n’a pas le droit de se rendre à l’ennemi. Le Gouvernement polonais, le Gouvernement norvégien, le Gouvernement hollandais, le Gouvernement belge, le Gouvernement luxembourgeois, quoique chassés de leur territoire, ont compris ainsi leur devoir.

Je dis le bon sens ! Car il est absurde de considérer la lutte comme perdue. Oui, nous avons subi une grande défaite. Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l’esprit d’abandon du Gouvernement pendant ces derniers combats, nous ont fait perdre la bataille de France. Mais il nous reste un vaste Empire, une flotte intacte, beaucoup d’or. Il nous reste des alliés, dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers. Il nous reste les gigantesques possibilités de l’industrie américaine. Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par 5 000 avions et 6 000 chars peuvent nous donner, demain, la victoire par 20 000 chars et 20 000 avions.

Je dis l’intérêt supérieur de la Patrie ! Car cette guerre n’est pas une guerre franco-allemande qu’une bataille puisse décider. Cette guerre est une guerre mondiale. Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres aujourd’hui le resteront demain, ni si les alliés de l’Allemagne resteront toujours ses alliés. Si les forces de la liberté triomphaient finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d’une France qui se serait soumise à l’ennemi ?

L’honneur, le bon sens, l’intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront.

Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible. Tout ce qui peut être réuni, en fait d’éléments militaires français et de capacités françaises de production d’armement, doit être organisé partout où il y en a.

Moi, Général de Gaulle, j’entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale.

J’invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l’air, j’invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi.

J’invite les chefs et les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l’air, où qu’ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi.

J’invite tous les Français qui veulent rester libres à m’écouter et à me suivre.

Vive la France libre dans l’honneur et dans l’indépendance !

appel 22 juin 1940





Quand on relis ces lignes, on y trouve exactement tout le déroulé de tout ce qui s’est passé par la suite, jusqu’à la victoire finale de 1945.
Avant même, et au moment de la signature de l’armistice, tout est déjà écrit. Il n’y manque rien. Même le renversement de l’alliance de l’ennemi avec l’Union Soviétique y est déjà suggéré : …“ni si les alliés de l’Allemagne resteront toujours ses alliés”.
C’est ça qui est extraordinaire !