La radio (et l'électronique) dans les années 1960

Tout d'abord, en ce temps là, les magasins de vente de composants électroniques étaient presque à tous les coins de rue (d'accord, j'exagère un peu), et très fréquentés (car, en ce temps là, les deux loisirs techniques dominants étaient l'électronique et la photographie).

Selon le cas, soit le propriétaire vous demandait la liste des composants que vous vouliez, et on le voyait ensuite se déplacer de bac en bac, le long de très grands rayonnages, prenant, ici et là, ce qui était sur votre liste.

Soit, le magasin était en libre service, et c'est vous qui passiez un bon moment à tourner dans les rayons pour y dénicher ce dont vous aviez besoin (avec le risque de vous laisser tenter par ce qui vous faisait envie).

Cette recherche se faisait avec un petit panier à la main (en plastique plein, sinon les composants seraient passés par les interstices). Une fois terminé, on passait à la caisse, bien sûr.

Ces magasins vendaient depuis la plus insignifiante petit résistance 1/4 de watt en carbone aggloméré (à ne jamais utiliser en BF), jusqu'aux matériels de laboratoire (oscilloscopes, wobulateurs, etc.). Outre les composants, l'on trouvait aussi la "quincaillerie" (vis et boulons, boutons de potentiomètres, coffret métallique et en plastique, mèches spéciales pour les circuits imprimés, perchlorure de fer, fers à souder, etc.).

On pouvait même y commander un transformateur spécifique, en donnant les informations nécessaires (tension maximale, courant maximal, rapport de transformation, prises intermédiaires...). Ensuite, le transformateur était réalisé par un bobineur (un métier, à l'époque) capable de vous faire des transformateurs classiques, des bobines d'arrêt, des bobinages en nid d'abeille, et j'en oublie en route.

Comme c'est évoqué dans d'autres messages, les revues d'initiation pullulaient chez les dépôts de presse, avec les grands classiques, comme "le Haut-Parleur" (dont au moins la moitié de la pagination était de la publicité), "Radio-Plans", etc.

Petite anecdote : les schémas publiés étaient souvent porteurs d'erreurs (soit de valeur de certains composants, soit de tracé des lignes de connection entre les composants). De ce fait, certaines firmes, quand elles recrutaient un technicien ou bien un ingénieur en électronique, lui présentaient l'un de ces schémas, à charge pour le candidat d'identifier les erreurs présentes. Selon sa capacité à repérer ces bourdes, il était embauché, ou pas.

A cette époque, les piles étaient vendues en vrac, comme les fruits et les légumes, mais mieux disposées, et rangées dans des cartons. Cette accessibilité directe permettait de les choisir (tout comme les fruits et les légumes) pour sélectionner les meilleures.

En effet, des piles récemment fabriquées peuvent présenter une grosse différence d'usure, préalable à toute utilisation, du fait de diverses raisons (dont la présence d'impuretés, etc.). Cela se traduit par une attaque déjà notable de la feuille de zinc qui constitue la couche extérieure de la pile (en dehors de son étui qui l'enclôt).

Si la pile était un modèle avec une enveloppe en plastique souple (et donc, pas en acier rigide), l'on pouvait déceler ce phénomène, au toucher, et il suffisait donc de prendre les exemplaires dont l'on sentait que la feuille de zinc était bien lisse, pour être sûr d'avoir choisi celles qui étaient les meilleures, dans un même lot, du même modèle, de la même marque.

Personnellement, j'achetais toujours des Leclanché à enveloppe en plastique noire, qui étaient le meilleur rapport-qualité prix. Bien que des modèles à technologie saline, utilisées (par jeu de six, au format R20), dans mon Schneider Atlas, avec des heures assez nombreuses d'écoute journalière, elles me duraient environ six mois.

Ces Leclanché étaient très bien conçues, pour la protection contre une fuite d'électrolyte, et même avec un exemplaire complètement à plat, et abandonné à son sort, pas la moindre coulure. Simplement, l'enveloppe en plastique se gonflait progressivement (dégazage interne ?), et la pile finissait par ressembler à une vache prête à vêler.

Comme évoqué par d'autres rédacteurs, en ce qui les concernait, mes envies de radio étaient également bien plus importantes que mes moyens, et les récepteurs de haut de gamme, je me contentais de les regarder, parfois pendant une heure, dans les divers magasins qui en avaient en vitrine ou bien sur rayonnage.

Dans les "grands magasins" (Monoprix, etc.) de l'époque, cette présence insistante, de ma part, finissait toujours par attirer l'attention de l'un des surveillants en civil qui se mêlaient aux acheteurs, afin de repérer les voleurs. A l'époque, pas de caméra de surveillance, ni d'étiquette anti-vol, la protection était basée sur l'humain, ce qui faisait du travail pour ces personnes.

Du coup, j'étais suivi et surveillé de près, au point que je finissais par connaître et donc repérer les diverses personnes affectées à cette surveillance dès qu'elles entamaient leur mouvement de rapprochement de ma personne.

Entre adolescents, nous parlions aussi de radio et d'électronique, car, comme déjà dit en début de ce texte, l'électronique était alors une activité de loisir assez fréquente, parmi les jeunes. Certains plus axés sur la radio, d'autres sur la HiFi, et d'autres encore sur les jeux de lumières de discothèque (les DIAc et les TRIAC se vendaient bien, en ce temps là), stroboscopie incluse. Mais les montages utilitaires (alarmes diverses...) avaient aussi leurs amateurs.

Toujours à cette époque, le matériel (composants comme équipements) étaient fabriqué avec une volonté de solidité et de durabilité. Par exemple, le Metrix 202B, que j'avais acheté (pour 750 francs d'alors), je l'ai toujours, et il est aussi fonctionnel et fiable qu'à ses débuts.

En ce temps là, la marque Métrix, c'était l'assurance de produits de très bonne qualité, et ce Métrix 202B était leur haut da gamme, pour les contrôleurs universels passifs (pas de FET ni de transistor, dans les circuits).

Pour les connaisseurs : classe 1,5 en courant continu (soit une précision de 1,5 % à pleine déviation, sur toutes les gammes), classe 3 en courant alternatif (3% de précision à pleine déviation). La gamme la plus sensible descendait à 25 micro-ampères à pleine déviation. Résistance interne de 40 Kohm par volt en continu, et de 1 Kohm par volt en alternatif. A l'intérieur, pratiquement que des résistances de précision ( à 1 % ou bien à 0,5 %).

Certains matériels audiovisuels n'étaient accessibles qu'aux gens vraiment fortunés (je pense notamment aux gros magnétophones à bande, en HiFi). Mais, la cassette Philips allait tout changer  (rappelez-vous le premier magnétophone Philips, dit "magnéto-cassette", noir, avec sa grille de HP chromée, son rendu sonore moyen, et la commande unique : poussée vers le haut pour la lecture ou bien l'enregistrement (si le bouton rouge était enfoncé en même temps) ; poussée vers le bas pour l'arrêt ; poussée à droite pour le rembobinage, et poussée à gauche pour l'avance rapide (à moins que ce ne soit l'inverse).

Toujours au sujet des magnétophones, la solution des gens pas assez riche pour viser de l'Akaï, du Grundig, du Sony, c'était de se rabattre sur du Geloso (la marque italienne), ce que j'avais fait avec un Geloso 600 (à deux, ou peut-être trois, tubes électroniques) et plus tard, avec un Geloso 570 (à transistors). Avec des bande en ferrite standard, il ne fallait exiger ni une bande passante large (surtout à 4,75 cm par seconde), ni une dynamique fantastique.

Cette période des années 1960 aura peut-être été la plus riche en possibilités d'écoute, que ce soit en GO/PO/OC.

D'abord, la BLU n'était pas encore très répandue, pour les stations utilitaires, ce qui permettait leur écoute avec un simple récepteur en AM. Et pour ce qui est des stations internationales de radiodiffusion, avec la guerre froide qui battait son plein, l'on n'avait que l'embarras du choix, entre toutes les stations disponibles, dans tous les pays, émettant dans plein de langues différentes (dont le français).

En plus, ces diffuseurs se donnaient la peine de produire des émissions spécifiquement destinées à leurs auditoires distants, et non pas, comme de nos jours et pour les diffuseurs encore présents, en ondes courtes, en réutilisant, le plus souvent, des programmes domestiques (normalement destinés aux seuls auditeurs du pays d'origine de l'émission).

Toute station internationale se devait d'avoir une émission (au moins hebdomadaire) destinée tout particulièrement aux DXers (exemple l'emblématique : "La Suède appelle les DXeurs", ou bien, en langue anglaise : "DX corner", je crois).

Le courrier des auditeurs était un autre programme incontournble, tout comme celui des disques à la demande.

Pour revenir à la technique, à cette époque, la bande des 49 mètres était appelée l'Europa Band, car de nombreuses stations europénnes y étaient présentes (France, Allemagne, Autriche, etc.). D'ailleurs, les autoradios de cette époque, s'ils n'avaient encore pas tous la bande FM, étaient souvent équipés de cette bande des 49 mètres. En Allemagne elle servait notamment pour diffuser un programme du genre radioguidage, lors des WE.

La bande des 41 mètres et éventuellement celle des 31 mètres pouvaient aussi être parfois utilisées pour des émissions transcontinentales (pour une réception au niveau de toute l'Europe), de jour, surtout dans les périodes de maximum du cycle solaire, tandis que, de nuit, elles étaient plutôt destinées à des liaisons intercontinentales.

La nuit, quand la bande PO s'ouvrait au DX, nombreuses étaient les stations régionales (en PO), de certains pays, qui avaient un programme spécial à destination des auditeurs des pays limitrophes (et plus distants). Entre autres exemples, l'Allemagne, avec l'émetteur du Dutchlandfunk, notamment en français.

L'émetteur de Sud Radio, avec ses 900 Kw de puissance et son antenne directive orientée vers le nord, était audible, de nuit, jusque dans les pays scandinaves.

Autre programme très populaire, alors, le "Notturno italiano", diffusé par la RAI, sur les fréquences de 657 KHz (Naples), 900 KHz (Milan), 1,107 MHz (Rome). Ce programme semble être encore diffusé, mais, désormais, seulement en ondes courtes (sur 6,060 MHz), sur Internet, et via le satellite.

La France participait à cette logique, avec notamment l'émetteur en PO de Toulouse qui, une fois le programme français terminé (à 23H00 ou bien à minuit), émettait ensuite à destination de l'Espagne, bien entendu en espagnol.

Il est possible que l'émetteur de Lille, en PO, servait de la même façon, mais en langue allemande cette fois, et à la même époque. Un lecteur du Nord pourra me le confirmer (ou pas).

Et, n'oublions pas que les années 1960, c'est aussi le temps des "vraies" radio pirates, celles offshore, dont Radio Caroline (qui ne fut pas la première, mais qui reste la plus connue).

Cette richesse, et même cette abondance, de stations européennes en PO, dont celles avec un programme spécial pour les auditeurs des autres pays, avait justifié la fabrication (et la vente) de récepteurs optimisés pour cette utilisation. Ces récepteurs avaient la bande PO étalée en deux parties (PO1, PO2, MW1, MW1, par exemple), ou bien avec juste la partie haute de la bande PO qui était étalée, sur une ligne du cadran à part, ce qui facilitait le réglage sur une station, surtout dans cette partie haute de la bande PO (au dessus de 1 MHz), avec un simple système analogique (bouton rotatif et aiguille sur un cadran).

Parmi ces récepteurs particuliers il y avait l'Europa Boy 208 de Grundig, mais aussi le Normende Goldene 20 Charleston 49m, tous les deux avec la bande PO complète et usuelle, plus une "bande étalée" couvrant entre 1,3 MHz et 1,6 MHz, soit la partie supérieure de la bande PO. Ces deux mêmes récepteurs avaient également la bande étalée des 49 mètres, ce qui confirme leur optimisation voulue, pour l'écoute des émissions européennes, tant en GO, qu'en PO, qu'en bas de la bande des ondes courtes. PLus la FM, qui était également présente, sur ces deux modèles.

Une autre bande assez occupée, c'était la bande des 75 mètres, qui servait surtout à la couverture complète d'un pays et même de plusieurs (de nuit), avec un seul émetteur ondes courtes, dont la puissance pouvait être moyenne (une centaine de kilowatts), pourvu d'une antenne omnidirectionnelle, tout en assurant une bonne réception sur des centaines de kilomètres de rayon (de jour) et bien plus loin encore (de nuit). En plus, sur cette fréquence, le fading était moins marqué que sur les fréquences supérieures. La France et la Suisse, notamment, avaient un émetteur dans cette bande des 75 mètres.

Quant à la bande des 60 mètres, dite "bande tropicale", c'était l'exotisme garanti, avec plein de stations de tous les continents, mais essentiellement de l'Afrique et de l'Amérique du Sud (pour les auditeurs européens), une fois la nuit établie au niveau du pays d'émission et au niveau de celui de réception. Donc, en soirée et en début de nuit pour l'Afrique et en toute fin de nuit pour l'Amérique du Sud. La période hivernale, en Europe, offrant la meilleure opportunité d'écoute (nuit plus précoce et plus longue, moindre niveau du QRN, etc.).

Maintenant, cette bande est bien vide, la plupart des pays d'émission étant désormais passés en FM, quand ce n'est pas en steaming seul, pour certaines stations.

Toujours en ondes courtes basses, il y avait également des émetteurs "tropicaux", sur les bandes des 90 mètres et des 120 mètres, mais il fallait des antennes développées et des récepteurs sérieux, pour les capter.

Par contre, dans cette même zone de fréquences, l'on était aussi dans la "bande des chalutiers", elle même faisant partie de la bande dite "bande marine" (entre 1,8 MHz et environ 4 MHz). Vous vous doutez donc de ce que l'on pouvait y capter, de nuit si l'on n'était pas près des côtes, et aussi dans la journée si l'on était riverain de l'eau salée. Le Conquet Radio, Boulogne Radio, Marseille radio, pour en citer quelques unes, de ces stations.

Dans les ondes courtes de fréquence supérieures, c'était Saint Lys Radio qui prenait le relais, pour le service des navires en mer (avec ceux qui étaient situés à plus grande distance de la France).

Un autre service, disparu depuis bien longtemps, celui des émissions de "Le Bourget Radio", destinées aux pratiquants des sports aériens (planeur, aviation légère...), et constituées de bulletins météorologique spécialisés, qui étaient diffusés quotidiennement, en soirée (en tout cas, je n'arrivais à les capter qu'en soirée), depuis un émetteur travaillant en ondes courtes basses, et donc vers 3 MHz.

Même les émetteurs de radioffusion pour le grand public, alors, avaient plein de programmes courts et utilitaires, émis au bénéfice de certaines professions. Par exemple, les émetteurs régionaux de France Culture, en PO, avaient un bulletin météorologique (hebdomadaire ?) destiné aux agriculteurs, etc.

Maintenant, la seule émission spécialisée qui subsiste encore, c'est celle destiné aux navigateurs et plaisanciers, (le Bulletin Inter Service Mer), diffusé en GO, en soirée.

J'espère que cette courte évocation intéressera les plus jeunes de ce site, tout en rappelant bien des souvenirs aux moins jeunes (dont je fais partie) de ce site.

Cordialement,

Cascode

Bonjour

ICI  "  RADIO ANDORRA " et la petite musique j'étais jeune  Radio

Eh oui, tout ça c'était avant.

J'ai connu tout ça aussi, notamment l'attente chez le revendeur de composants du coin, qui ne désemplissait pas. 10 francs le transistor, il les vendait pas pour rien, le bougre... Aussi, on montait, on démontait, on remontait, toujours les mêmes composants.

St Lys Radio, avec ses communications téléphoniques entre les marins et leur famille à terre. En BLU avec mon FRG7. Un soir que nous nous ennuyions avec ma femme et ma fille, à la campagne, on n'avait pas encore la télé, on avait écouté pendant un bon moment ces messages personnels qui venaient des mers lointaines, pas pour faire le voyeur, mais pour l'écoute DX, se demandant dans quelle mer pouvait naviguer le navire qu'on entendait dans le poste. C'était de la "radio-réalité".

Et sur la bande des chalutiers, pour peu qu'on soit en bord de mer, ce qui est mon cas, on pouvait encore entendre le soir, les conversations des patrons pêcheurs entre eux. On pouvait entendre aussi avec un poste peu sélectif comme on en bricolait à l'époque, la radio du port, un peu comme la tour de contrôle pour les avions. Peu importait la fréquence, on l'entendait sur toute la gamme.

J'ai un "Transita Exact", de chez Nordmende, dont la gamme PO est effectivement scindée en deux et étalée, ce qui est bien pratique. Dommage que la ficelle du cadran soit cassée, et que je n'aie pas réussi à la restaurer. Sinon, sur certains récepteurs, le bouton du CV comporte une vitesse rapide, et une vitesse lente, ce qui est très pratique également.

Bien sûr, beaucoup de stations ont disparu de l'espace hertzien, Radio Andorre, Sud Radio, Beromunster, Sottens, mais la gamme PO reste encore au moins jusqu'à aujourd'hui une gamme bien remplie. Tous les canaux sont occupés. Le jour, avec 4 ou 5 stations espagnoles reçues toute la journée ici dans le 13. Et la nuit, on capte encore on capte encore quelques stations francophones, peut-ètre plus pour longtemps, mais encore à ce jour, Radio Bleu Alsace, Bleu Ile de France, Fréquenza Mora (Bleu Corse), la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone); et les divers réemetteurs régionaux de France Info. Et sur GO, on a encore un grand choix d'émetteurs francophones, qu'on capte apparemment partout en France.

Et sur OC, on a l'Afrique, l'Amérique, les pays de l'Est, l'Orient, pour peu qu'on se donne un peu la peine de chercher, en s'aidant des sites comme :

http://www.shortwaveschedule.com/index.php?station=24280

http://websdr.ewi.utwente.nl:8901/

Tout n'est donc pas si noir loin s'en faut. On s'amuse encore beaucoup à l'écoute DX. 

Merci pour cette évocation

Cordialement


Bonsoir à tous,

Et merci pour vos aimables commentaires au sujet de ma production.

Je reviendrai bientôt, avec d'autres.

Dakota, votre récepteur est le troisième exemple de ces postes à transistors axés sur les radiodiffusions européennes.

Il est curieux, avec ces cadrans séparés les un des autres, et je me demande si cette disposition n'était pas au détriment de la restitution sonore.

Tant mieux, que vous trouviez encore votre bonheur en ondes courtes.

Pour ma part, sans plus de Radio Suède, de Radio Nederland, de RSA, de BBC (en français, alors, par continuation, après-guerre, du service si précieux pendant la dite guerre), etc., je m'y ennuie.

Bien sûr, quand j'évoque ces stations disparues, ce sont évidemment les programmes qui y étaient diffusés qui me manquent.

Bigrille07, Radio Andorre, bien sûr, et comment ais-je pu l'oublier ? Peut-être parce ce que je ne l'écoutais pas, faute d'un niveau suffisant de réception, sur ma zone de résidence.

L'on pourrait également parler des stations en GO, surtout des "périphériques", qui avaient un auditoire bien plus important que celui sur 164 KHz (particulièrement avant 1968).

Surtout que, la plupart des détenteurs et utilisateurs d'un autoradio préféraient les grandes ondes aux ondes moyennes : pas de fading, pas de zone de silence, un bon niveau de signal (sauf dans l'extrême sud-est, pour certaine sations), et pas besoin de changer de fréquence, pour un même programme, d'une région à une autre, pendant de longs trajets.

La présence fréquente de touches préréglées (Inter, Europe, Luxembourg, RMC) poussait encore plus l'utilisateur lambda à ne pas chercher plus loin (en tournant le bouton de recherche des stations).

Le programme Inter est bien remonté, à la fin des années 60, avec des émissions comme "Pas de panique" (de et avec Claude Villers, ainsi que ses deux accolytes que je ne cite pas, par incertitude sur l'orthographe de leurs noms respectifs), le soir ; puis le Pop Club, encore plus en soirée. J'aimais bien, aussi, toujours animé par José Arthur, l'émission d'été "Flirtissimo".

Cordialement,

Cascode

Bonsoir,

Oui moi j'avais oublié José Arthur et son pop club que j'ai suivi du début à la fin  et pas de panique aussi.

Bonnes fêtes

Guy

Oui, moi aussi j'écoutais Inter le soir, jusqu'à tard dans ma chambre, en FM, sur le Sonolor que je venais de me payer avec mon premier salaire d'animateur de colo (à l'époque on disait moniteur). Inter était aussi la plupart du temps relayé par les stations régionales, ce qui évidemment en multipliait l'écoute parmi les chers z'auditeurs qui n'étaient pas équipés en FM. Et à l'époque, et à l'époque, c'était l'immense majorité des postes qui n'étaient pas équipés en FM..

En revanche, lorsque j'étais à l'armée en Allemagne, en 1968, près de Stuttgart, loin derrière la Forêt Noire qui faisait écran, nous ne captions aucune station FM française. Bon c'est vrai qu'il n'y en avait pas beaucoup, mais quand même il y en avait 3 : France 1 (Inter), France 3 (Culture), et France 4 (Musique). Les allemandes en revanche, foisonnaient. Pire que sur les petites ondes la nuit.

Alors nous nous rabattions sur les périphériques en GO, Europe1 surtout mais aussi RTL, qui faisaient nos beaux jours, et qui, évidemment, en Allemagne, arrivaient canon ! Pendant les grèves et les émeutes de mai 68, consignés en Allemagne, le poste nous permettait de suivre l'évolution des événements à Paris.

Peu avant la quille, j'avais vendu mon Sonolor et acheté un Grundig Prima Boy Luxus, un peu plus petit et plus facilement transportable, mais d'une grande qualité. Je l'ai gardé très longtemps, et puis, sûrement cassé j'ai dû m'en débarrasser. A l'époque j'étais loin d'imaginer que j'allais un jour me lancer dans une collection de radio anciennes.

J'ai retrouvé le Sonolor sur Ebay. En réalité j'en ai acquis deux exemplaires qui m'ont permis d'en faire un en excellent état. Je suis vraiment content d'avoir retrouvé le poste que j'écoutais dans ma chambre le soir, lorsque j'allais au Lycée. Pure nostalgie bien sûr d'une époque heureuse d'adolescent. En revanche, je n'ai jamais retrouvé le Prima Boy Luxus. J'en ai bien vu passer un une seule fois sur Ebay, mais à un prix exagérément prohibitif.

Pour Cascode, oui, ce poste (Le Nordmende Transita Exact photo plus haut), a la particularité rare de posséder 5 cadrans. Mais entre chaque cadran, il y a une portion de grille par lesquelles le son n'a aucune difficulté à s'exprimer. Le haut parleur est de grande dimension, ce qui fait que le son est de très bonne qualité.

Cordialement

Y.



Dakota a écrit :

 En revanche, je n'ai jamais retrouvé le Prima Boy Luxus. J'en ai bien vu passer un une seule fois sur Ebay, mais à un prix exagérément prohibitif.
Y.
BonjourGuy
Et pourtant ça se trouve ! Clin
http://www.ebay.de/itm/Transistorradio-GRUNDIG-prima-boy-Luxus-prima-boy-2-Stuck-/181962745608?hash=item2a5dd32708:g:iSQAAOSwk1JWcCbJ
http://www.ebay.de/itm/Transistorradio-GRUNDIG-prima-boy-Luxus-/181960498502?hash=item2a5db0dd46:g:GokAAOSwf-VWbYxq

En effet, sur Ebay Allemagne ! J'y vais rarement. Je devrais.  Merci Claude.

Malheureusement, aucun des deux n'est en état de fonctionnement, et sur le premier, il manque aussi la poignée de transport.

Cordialement

Bonjour à tous,

Nous avons probablement tous cet attachement à d'anciens récepteurs de radio, qui va bien au delà de la simple nostalgie, sinon de la logique basique du collectionneur (quand ce n'est pas celle du spéculateur sur les objets technologiques anciens, car cela existe également).

Je rédigerai probablement un texte juste sur ce sujet (l'attachement à d'anciens postes de radio qui nous ont accompagnés, un temps).

Un texte qu'Alphonse de Lamartine aurait pu me préfacer (".. Objets inanimés, avez-vous donc une âme. Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?...").

Intéressé par les productions allemandes des années 1960, pour la radio, j'ai constaté, sur ce site, que si la base de données consultable regorge de Grundig, TeleFunken, Normende, elle est moins fournie en Blaupunkt qui étaient quand même bien présents alors, avec une sonorité très spécifique qui les distinguaient immédiatement de leurs collègues des autres marques allemandes, et plus encore de toutes les autres marques.

Bien entendu, Blaupunkt c'était surtout les autoradios (et c'est encore le cas), mais aussi nombre de récepteurs à transistors, dont certains étaient à double usage : voiture et domicile, car un berceau était fourni pour une installation sous le tableau de bord, avec connection automatique au 12 volts de la batterie, dès l'insertion, tandis que, à domicile, l'appareil travaillait avec ses piles internes (le plus souvent en 9 volts).

Peut-être que cette rareté des Blaupunkt, sur ce site, est un biais statistique, parce que les divers membres ne sont pas très motivés par cette marque et ses modèles ?

Cordialement,

Cascode

Bonjour,

C'est vrai que les Blaupunkt sont assez rares en France. Même avec l'appellation "Point Bleu". Pas de discrimination parmi les collectionneurs. Simplement la marque est moins représentée. Peut-être une production plus faible. D'autres marques allemandes, moins connues que celles que vous citez, aussi sont sous-représentées.

Personnellement, en tout et pour tout, j'ai un "Derby" double usage, et un Point Bleu à lampes (photos).

Cordialement



Bonjour

Vous avez dit " Point bleu " Sourire

Effectivement moins courant que les Grundig , Saba , Téléfunken , Schaub Lorenz, ou même Kuba , dans les  collections de postes allemands

En voici cependant un que je possède

http://www.doctsf.com/grandlivre/fiche.php?ref=1566&variante=3&afficher_photos=0

Par contre celui là, en meuble radio ,  je ne le possède pas , juste récupéré et mis les photos !

http://www.doctsf.com/grandlivre/fiche.php?f_ref=10787&ori=ps

C' était la marque favorite de ma grand mère paternelle , avec Sonora .

Mais je ne me souviens plus si elle en possèdait un , surement disparu , comme son " Sonora " que j' ai connu  ...

Le dernier poste radio qu' ils ont possédé , était un " Evernice " , aussi disparu ... Je n' étais pas là au bon moment , ou nous avions papa et moi , d' autres soucis à ce moment là ... Triste

Bonjour à tous,

Dakota, votre portable Blaupunkt, que je suppose des années 1950 (impression liée à son esthétique), lui aussi, possède la BE des 49 mètres, qui, décidément, devait être fréquemment utilisée par les auditeurs allemands, comme je le disais dans mon premier texte, pour être aussi installée dans des récepteurs de moyenne gamme (c'est à dire, pas spécifiquement orienté ondes courtes, international, etc.), comme dans le cas du vôtre.

Claude, quand je vois ces récepteurs à lampes, et surtout ceux assez volumineux, je ne peux que me souvenir de tous ces chats vus se prélassant sur le dessus de l'ébénisterie, et se chauffant à la douce tiédeur des valves, quand le récepteur était en service.

Bien entendu, du strict point de vue du chat, un récepteur à quinze tubes c'était bien mieux qu'un modèle à trois tubes.

Cordialement,

Cascode

 

Bonsoir Cascode  ( avec quoi d' ailleurs ? une 6BQ7A ou une ECC189 ? , comme dans les Tvs des années 60 ! )

Chez mes gds parents maternels , il y avait certes des chats , mais ils étaient interdits d' entrer dans la maison , les chats sont des voleurs !

Quant à mes grands parents maternels et  à la maison , il n' y a jamais eu que des chiens ou plutôt des chiennes !

point bleu

 

En fait le Derby est de 1962, et il est à transistors. Voici sa fiche :

http://www.doctsf.com/grandlivre/fiche.php?ref=13781&variante=1&afficher_photos=0

C'est un bon exemple des postes qui pouvaient à la fois servir d'autoradio, et de poste portatif. D'ailleurs, si on le regarde par le dessus, on voit un autoradio avec son petit cadran et ses gros chiffres.

Je viens d'y mettre des piles, et il fonctionne comme s'il sortait de l'usine. Très sensible sur toutes les gammes, puissant et musical, surtout en FM bien sûr. Dommage qu'il ne monte qu'à 104 MHz. C'est vraiment une fabrication de grande qualité. Souvent rencontrée sur les postes d'outre Rhin.

Pour les OC, il couvre de 40 à 52 mètres, soit les bandes des 41 et 49 mètres.


Bonjour à tous,

 Intérèssant cet appareil,

En enfonçant simultanément les touches K et U, on dispose d'une entrée auxiliaire.

Ecouter les OC en voiture : c'est pas courant.

Je me souviens, que la première fois que j'ai vu eu entendu un système de navigation GPS , c'était dans un bus  équipé  Blaupunkt en 1998 Pas de SMS

jean louis

Bonjour

Voici d'autres modèles Blaupunkt

Joyeuses fêtes à tous

Raymond

Bonjour

Voici d'autres modèles Blaupunkt

Joyeuses fêtes à tous

Raymond




Bonjour à tous,

Claude, oui, cascode comme le montage très spécifique principalement utilisé en entrée de récepteur de télévision, mais pouvant aussi être intéressant en radio (surtout en VHF/UHF), à commencer par son très faible bruit et donc sa sensibilité élevée.

Dakota, là on le voit mieux, ce poste mixte (auto/maison). Souvent, ce type de récepteur avait une double puissance BF maximale : une élevée pour la voiture, et une plus faible (pour économiser les piles) en utilisation autonome.

Raymond, le Derby, sauf erreur de ma part, j'ai pu "jouer avec", pendant quelques heures, vers 1968, et l'apprécier.

Si c'est bien celui auquel je pense, celui de mon souvenir, il était un récepteur mixte, lui aussi, et il avait une barrette au dos, servant de glissière pour le fixer dans son berceau de voiture.

Sinon, c'est un autre modèle (mais toujours un Blaupunkt), que j'avais eu entre les mains, il y a bien longtemps, maintenant.

Je note tout de suite, au passage, la différence évidente de qualité de fabrication mécanique, entre le Bongo et le Derby, le Bongo étant plus récent : cela se voit au type de plastique utilisé, au clavier et aux potentiomètres "cheap", etc.

Cordialement,

Cascode

Bonsoir

Voici une photo avec prise de vue différente, on voit sur le dos au centre le rail qui se glisse dans le berceau et au dessous la prise de raccordement au berceau pour l'utilisation en voiture

Amitiés à tous

Raymond