Les raisons d'une démission

Après une longue réflexion, je ne vois pas d’autre solution : je rends ma carte d’adhérent de Radiofil.
Comment un fondateur peut-il en arriver là ?

En fait cette rupture s’est effectuée en deux temps.

J’ai d’abord quitté l’équipe dirigeante il y a quelques années :
Quand le forum de Radiofil a connu des dérapages sérieux, le bureau de Radiofil a souhaité fermer le forum deux semaines « pour l’exemple », et surtout faire en sorte qu’il ne soit accessible qu’aux adhérents de l’association. J’ai tenté de parler ouverture, tolérance. En vain ; « les décisions du CA sont irrévocables ». J’ai refusé d’appliquer ces mesures extrêmes qui visaient à exclure toute une catégorie d’utilisateurs ; on m’a traité de saboteur. J’ai immédiatement démissionné de mes fonctions. Par la suite, le bureau est revenu sur l’irrévocable, mais le mal était fait.
Si mon approche était la bonne, j’avais eu le tort d’exprimer mon désaccord. Cela ne se fait pas à Radiofil.

Ce manque d’écoute, de respect, de tolérance que certains adhérents ou utilisateurs du forum ont maintes fois regretté, je l’ai bien connu.

Le club fonctionne très bien. Les résultats sont fantastiques.
Mais que sont les chiffres lorsque l’on ne respecte pas chacun des adhérents ?
Le président a confirmé que réflexion faite, il ne tiendra aucun compte des critiques, à partir du moment où la majorité des adhérents est satisfaite.
Du moment que le solde des adhésions est positif, que la balance des courriers contents/mécontents est positive, la politique menée sera jugée bénéfique et tous les moyens seront bons pour la défendre.
Ce n’est pas l’idée que je me fais d’un club, et de Radiofil en particulier.

La suggestion est renommée « polémique ».
La critique est renommée « attaque ».
Le désaccord est renommé « mauvaise intention ».
Je ne détaille pas ici les méthodes peu louables de certains membres du bureau pour museler la contestation.

Mais les limites de l’acceptable ont été franchies lorsque voyant que ses intimidations n’avaient aucun effet, un administrateur m’a envoyé un message insultant.
Contactés, les membres du bureau n’ont pas bronché.

Mais c’est vrai ça, qu’est-ce qui m’a pris ?
Pourquoi m’être exprimé librement comme si j’étais dans un club normal ?
Pourquoi m’évertuer à faire passer l’homme avant l’argent ?
Inutile d’écouter ce que nous disent les adhérents et les collaborateurs qui ont claqué la porte : il en reste toujours assez pour payer les cotisations et pour présenter des chiffres glorieux !

Parlons librement, oui mais à condition d’être d’accord avec la majorité qualifiée, et de le faire exclusivement en AG.

Désormais ce sera sans moi.

Je réitère mon admiration et ma gratitude envers tous ceux qui œuvrent au fonctionnement et au développement de Radiofil. Je reste en contact avec eux, et ne désespère pas de les retrouver un jour au sein d’une association ouverte, tolérante et généreuse.

Bien à vous,

Jean-Michel Bourque
Co-fondateur de Radiofi et président d’honneur