Production électrique par roue à aubes

Il est même ancien vu les fenêtres typiques du 1er étage qui doit dater du XVIe siècle.

A +.

Il y a quelques mois, j’ai vu du côté de Quimper un moulin tournant encore avec une roue à godets. L’eau arrivant en haut de la roue (4 à 5m à vue de nez) et remplissant des godets, il n’y avait que très peu de perte d’eau, tant que la roue tourne assez vite, et donc un rendement probablement bien meilleur qu’avec une roue à aubes. J’avais demandé quelle était la puissance récupérée (facile de calculer la puissance théorique max en connaissant débit et hauteur), elle était de l’ordre de 3kW. Pas énorme, mais si ça tourne 24h/24…

Par chez moi, il n’y a plus de moulins hélas. On a pourtant, dans de nombreux bleds du coin, une « Rue du moulin ». Dernières témoins de ces constructions depuis la Grande Guerre; en effet, les lignes de front se sont fixées sur le Santerre de fin 14 jusqu’à août 18, et tout notre patrimoine fut rasé…

Il n’y a pas longtemps, en fouillant dans les archives en ligne (et encore je ne me suis concentré que sur trois villages de la vallée de l’Avre!), j’ai appris qu’il y avait trois moulins (un éolien et deux hydrauliques) avant la guerre, distants d’à peine 1km chacun. D’ailleurs, l’un d’entre eux servi de Blockhaus après avoir été bombardé, le béton armé étant coffré directement sur les ruines. Ce blockhaus en bordure de rivière est encore visible aujourd’hui. :slightly_smiling_face:

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Dans les années 60, il y avait 3 moulins en activité dans mon village (Seraincourt 95).
Le premier, celui du maire de l’époque (Augustin Fontaine), profession meunier, produisait de la farine et du son.
Sa roue à aubes était située à l’arrière de son bâtiment, non visible de la route.
Le second (Moulin Nedeau), avait la roue à aubes dans le sous-sol. Elle entraînait une génératrice électrique. Comme la porte du sous-sol avait l’accès sur la rue et n’était jamais verrouillée, j’y suis rentré quelquefois par curiosité.
Le troisième avait sa roue à aubes visible de la rue avec un dénivelé de 2/3m et son bruit assourdissant. Je ne sais pas si elle entraînait quelque chose car on ne voyait pas ce qu’il y avait derrière. En tout cas pas d’activité de meunier.

Il m’est arrivé de voir (si on peut dire) un générateur moderne, complètement immergé dans un cours d’eau. J’ai même fait une photo, mais bien inutilement, car il n’y avait pratiquement rien à voir. Je n’ai pas pu avoir de détails.

Au 19 ème siècle , à Pont de l’ Arche , il y avait encore des moulins à roue pendante sur la Seine , entre les arches du pont.

Les trois moulins de Pont-de-l’Arche ont disparu avec le pont médiéval en 1856. Depuis, ils continuent de peupler les lithographies.

http://pontdelarche.over-blog.com/article-les-moulins-des-anciens-ponts-de-pont-de-l-arche-xie-siecle-1856-etat-des-lieux-de-nos-connai-85892779.html

dans un domaine a peu pres identique il y avait la machine de Marly


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Oui , mais la machine de Marly était faite pour actionner des pompes pour remonter de l’ Eau de la Seine , vers l’ aqueduc

qui l’ emmenait ensuite vers le chäteau de Versailles . Elle n’ a jamais fonctionné avec le rendement escompté .

J’ ai habité 8 ans ( 1971 à 1978 ) à deux pas de cet aqueduc

l’ aqueduc actuel , vu du ciel , un jour de neige

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N’a-t-elle pas été remplacée par une usine à vapeur ?

Bonjour à tous,
Pour avoir une idée de la puissance d’une roue à aubes, je vous soumets cet article tiré de Wikipédia.
Je connais cette usine, elle est à une dizaine de km de chez moi

L’usine de Trilbardou est édifiée à l’emplacement d’une ancienne usine de tréfilerie et de laminage, les établissements Languenard, qui puisaient leur force motrice dans une chute de la Marne de 80 cm. La ville de Paris racheta les installations et les droits d’eau après un incendie, ainsi que le moulin de Mareuil-lès-Meaux, dont elle supprima le barrage, portant ainsi la chute de Trilbardou à 1,20 m.

Compte tenu de cette faible hauteur de chute, mais de l’importance du débit de la Marne, une usine élévatoire alimentée par une roue hydraulique système Sagebien était parfaitement adaptée aux besoins, et cette technique, bien maîtrisée à l’époque, permettait d’obtenir un rendement énergétique de 85% à 90%.

Ce type de roues a comme particularité de posséder des aubes non radiales, de manière qu’elles soient inclinées à 45 degrés lorsqu’elles pénètrent dans l’eau, évitant ainsi de provoquer des chocs et des tourbillons qui réduiraient le rendement du système tout en nécessitant plus d’entretien du dispositif. Les pertes d’énergie sont donc réduites et l’eau travaille plus par son poids que par sa vitesse.

La roue Sagebien mise en œuvre, de 11 mètres de diamètre et 6 mètres de largeur, est la plus importante jamais construite, les roues de moulin habituelles ayant un diamètre de 4 à 8 mètres. Elle comprend 70 aubes en sapin de Lorraine, soit 28 m3 de bois, ainsi qu’un arbre métallique en fer forgé de 17 t, long de 11,50 m, reposant sur trois paliers suiffés et tournant à 1,5 tour par minute3.

Sur l’axe de l’arbre moteur se trouve un pignon de 100 dents, engrenant deux roues plus petites tournant, elles, à 5 tours par minute et qui entrainent par l’intermédiaire de quatre bielles quatre pompes foulantes/refoulantes conçues également par Sagebien.

La puissance de ce moteur hydraulique n’est que de 150 ch (environ 110 kW), ce qui semble faible aujourd’hui, mais suffit pour animer les quatre pompes, capables de déverser ensemble dans le canal, situé 15 m plus haut que la Marne, environ 320 litres par seconde dans de bonnes conditions de chute.

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Merci pour toutes ces infos et pistes.
La roue en question frise les 7m de diamètre et les 2m de large. Elle est alimentée par une chute d’environ 80cm de haut. Je pense qu’il y a « une certaine puissance » disponible, car dans des temps anciens une installation similaire fournissait l’énergie mécanique a une petite usine textile (filature ou tissage). Et vraisemblablement avant une fabrique de clous.
Reste la faible vitesse de rotation. S’il faut arriver à un facteur de multiplication de 125 c’est loin d’être gagné…
A priori les hydroliennes immergées (ce dont parle @Nuage un peu plus haut) tournent beaucoup moins vite. Mais l’alternateur doit être conçu en rapport et il y a une boîte de vitesse performante.

Tout à fait …pendant un temps

recupère un reducteur d’helicoptère entre la turbine et le rotor ou un reducteur de turbopropulseur

C’est du domaine du possible ce genre de récup, à creuser.

Bonjour,

je pense qu’il vaut mieux chercher une boite de vitesses de moto, plus facile à trouver
ou une double boite de 4X4
sur un hélico, le rapport de boite est d’environ 10 à 20
car la turbine a son propre réducteur intégré en sortie et ne sort « que » du 6000 t/m pour une rotation de 35000 t/m