Bonjour,
C’est la 1° chose que j’ai fait. Le défaut (Irepos = 1,3mA) suit la lampe qui est mauvaise. Mais je n’ai pas mesuré Ua.
En fait c’est la 2° chose que j’ai fait. En 1° j’ai testé les lampes sur mon lampemètre B&K. Elles sont limites zone rouge en Gm.
Voyant ça j’ai eu peur que cet appareil ait été relampé façon guitariste. Mais il semblerait bien que ce soient des EL34 d’origine (mais peut être pas ces Sovtek).
J’ai trouvé un article qui le confirmerait.
Il explique aussi ‹ Les EL34 JJ font des arcs internes…Les copies chinoises de Shuguang (qu’on trouve à 10$) sont excellentes…Les Svetlana sont les meilleures…Remplacer des EL34 par des KT66 est la solution la plus sûre ›
Bah, cet ampli ne m’appartient pas. Il n’a pas le son qui déchire mais il marche. Je crois que je vais laisser ça a son propriétaire.
Tx
[i]L’EL 34 est une pentode de puissance qui a été étudiée spécifiquement par Philips-Mullard pour les applications audio. C’est un tube très intéressant, qui peut donner d’excellents résultats musicaux ; il est d’ailleurs utilisé par de nombreux fabricants d’amplis et pas des moindres (conrad-johnson, Jadis, Audiomat…). Théoriquement EL34 et 6CA7 sont équivalents, la seconde appellation correspondant à la nomenclature américaine. En fait, l’observation de leur construction interne montre que certaines 6CA7 américaines, comme les Sylvania, ont une structure de tétrode ; leurs caractéristiques ne sont donc pas identiques à celles des EL34.
Par ailleurs, la 6L6 est une tétrode ; sa structure est donc différente (la 7581 est une 6L6 renforcée). Pour résumer :
1 -il y a une différence de brochage entre EL34 et 6L6 : cathode et grille suppresseuse G3 sont reliées en interne sur le 6L6, dont la broche 1 est inutilisée, alors que sur l’EL34 la grille G3 est sur la broche 1 et la cathode sur la 8. Conséquence importante : un ampli câblé pour des EL34 peur recevoir des 6L6, mais l’inverse n’est pas vrai ;
2 - il y a ensuite une différence de consommation filament, 1,5A pour l’EL34 contre 0,9A pour la 6L6, quelles que soient les versions. En conséquence, pour un push-pull stéréo utilisant 4 tubes (cas fréquent), l’alimentation filament débitera seulement 3,6A avec des 6L6 au lieu de 6A et la tension va donc remonter surtout si comme souvent, le transformateur d’alimentation est légèrement sous-dimensionné. C’est suffisant pour que les 6L6 soient surchauffées au niveau de leur filament et leur durée de vie sérieusement diminuée.
Il faut également savoir que certaines fabrications supportent mal les surchauffes : les EL34 JJ par exemple font des arcs internes après quelques heures seulement lorsque la tension de chauffage dépasse 6,7 V ;
3 - la tension maximum d’anode/d’écran est de 360V/270V pour les 6L6-G-GT-GA-GB et de 400V/300V pour les WGB et 5881WXT, 500V/450V pour les GC, 7581, STR387. Pour sa part, l’EL34 supporte 800V sur l’anode et 500V sur l’écran. Il est donc facile de comprendre que sur certains modèles d’ampli utilisant des EL34 en limite de tensions, les 6L6 et autres 7581 flashent en quelques secondes ;
4 - les montages ultra-linéaires, fort répandus, sont tels que l’écran se trouve au repos à la tension des anodes. Par conséquent si la haute tension est supérieure à 500V, aucune version de 6L6 ne résiste !
La 6L6 est une tétrode à faisceau dirigé : elle n’a donc pas de grille suppresseuse. Elle est considérée par certains amateurs comme insurpassable ; c’est notamment elle qui équipait les étages de sortie du merveilleux McIntosh MC30. Son dégradé harmonique n’est pas le même que celui de l’EL34 : celle-ci présente une courbe de transfert avec prédominance d’harmonique 3 (H3) et comme le montage en push-pull supprime surtout les harmoniques pairs, la sonorité de l’ampli a tendance à être typé hifi, propre mais manquant de chaleur, de moelleux, et parfois légèrement dur à l’approche de la puissance maximale.
La 6L6 en revanche donne plus de distorsions, mais avec un dégradé très régulier et à prédominance de H2 (octave), que l’oreille perçoit comme une consonance parfaite (octave). Le son parait plus plein, vivant et libre, mais moins neutre. Inutile de préciser que les différences perçues dépendent aussi du schéma de l’amplificateur et des points de fonctionnement choisis ; impossible donc de prédire exactement ce qu’apportera un éventuel changement de tubes : il s’agit de tendances, pas de règles intangibles.
Le seul tube de la famille 6L6 qui supporte les mêmes tensions que la EL34 est la KT66.
Conclusion : remplacer des EL34 par des KT66 est la solution la plus sûre si vous tenez à essayer de nouveaux tubes. Les copies chinoises de Shuguang sont excellentes, très proches des GEC aujourd’hui hors de prix, car construites avec l’outillage utilisé dans les années 70-80 lorsque GEC sous-traitait en Chine (déjà…). Vous pouvez aussi changer la musicalité de votre ampli sans changer de type de tube mais en utilisant une autre fabrication ; les EL 34 Svetlana « C-logo » (c’est-à-dire portant imprimé sur le bulbe un C, équivalent cyrillique du S latin, entouré de deux petits symboles ailés) issues de l’usine de Saint-Pétersbourg sont des tubes de très haute qualité, qui donne une sonorité harmonieuse, et sont a priori meilleurs que les EL34 de fabrication chinoise.
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