Encore une question, au risque de me faire jeter.
Mais vous serez tous bien contents, quand vous aurez entre les mains un beau Grand Livre presque sans erreurs !
Je m’aperçois que dans ma base j’ai un joyeux mélange entre les modèles Grandin, et Grandin et Moreau.
On est passés de Paris (rue des entrepreneurs, 15e) à Montreuil, je suppose à l’occasion de la fusion Grandin et Moreau.
Mais quelqu’un sait-il à peu près quand s’est produit cette fusion ?
A défaut, je serai obligé de mettre en vrac toute la production arbitrairement sous l’une des deux marques…
Bonjour,
d’après mes fiches, Grandin et Moreau est une marque ancienne signalée dans le volume 1 du livre « Le Guide du Collectionneur T.S.F. –Radio-T.V. ».
Les Ets Grandin sont connus à la foire de Paris de 1935 (on peut voir le panneau Cristal-Grandin) et sont domicilliés au 84 rue des Entrepreneurs à Paris jusqu’en 1943.
En 1945, le changement d’adresse, sur les publicités est manifeste : 72 rue de Marceau à Montreuil.
En 1952, l’adresse est 66,72 rue de Marceau à Montreuil.
Plus curieux, cette adresse est aussi celle du fabricant ORA , les modèles aussi se ressemblent ?
Salutations,
Jean-Pierre Labarre
Un détail : Grandin est devenu dans les années 50 la SFRT (société française de radio télévision ) et a commercialisé ses produits sous les marques Grandin et Radiomatic. Ces dernière est célèbre pour ses autoradio à présélection sous licence « américaine » …
Grandin a été créee par Monsieur Grandin, dont le rejeton a fait carrière dans la chanson sous le nom de Frank Alamo …
Enfin, je crois que la SFRT, donc Grandin, a été racheté par Thomson CSF, à l’époque où celle-ci a concentré la majorité des pme française fabricant de télé et/ou de radio …
petit rectificatif
ne pas confondre sfrt avec sfr ( société française de radio électricité )
la SFR a crée la CSF ( compagnie générale de télégraphie sans fil ) qui par la suite a avalé la SFR, pour devenir par la suite thomson CSF, et aujourd’hui THALES.
je suis surpris que en 1943, sous l’ocupation on pouvait fabriquer des postes de radio ?
Moreau s’est séparé de Grandin (Histoires de guerre, selon un ancien collègue de travail qui a fait un bref passage chez cet employeur en 1968) et s’est spécialisé dans les réémetteurs de télévision et les réseaux de TV par câble. La firme a changé de nom et on la retrouve sur ses pubs dans la revue « Télévision » pendant les années 60, vendant : amplis de distribution d’antenne TV, moniteur mesureur de champ TV, etc. de sa propre fabrication « Électronique du Loing - Éts Moreau ».
Les bureaux étaient à Paris, et l’usine à Moncourt, près de Gretz s/Loing.
la production française durant le guerre est trés vite limitée.
on retrouve par exemple dans les grandes marques, des postes en 1940, mais ce sont de séries préparées en 1939. Pathé, ducretet,Arianne… (voir le grand livre)
Phillips décline une poignée de modèles, de 40 à 43 et la plus part des petites marques arrètent leurs production.
la réparation est permise en zone libre, tant que dure la zone libre, et tant qu’il y a du matèriel disponible.
dans un journal de la periode qui parait avec l’autorisation de l’administration -La radio Française- (qui modifiera son nom en 1945) on trouve presque exclusivement de la pup pour des materiels de mesure ou de labo, quelques essais de poste sortis en 1939 ou 40. beaucoup de pub pour des pièces détachées…
On y voit aussi des pub pour RadioLL , Sonora, Lemouzy, radialva, point bleu, et bien d’autres… qui ne présentent que la dernière série (1940) ou qui indiquent leur présence pour l’aprés Guerre…
Beaucoup de « clients » n’ont plus de moyen à consacrer à la radio ou pas le droit d’en posseder une!
Bonsoir,
le 20ème salon « Radio Télévision Disque » qui s’est tenu porte de Versailles du 18 au 29 septembre 1958, possède un stande « GRANDIN » important ou le constructeur présente une gamme étendue de modèles.
Transistors, Tous courants, Secteurs, Auto-radio, Téléviseurs, Tourne-disques
Il n’y est pas question de Moreau.
Dans le tome 1, de la"Nomenclature des spéciallités Radio" de 1946,
le constructeur « Moreau et Cie » a pour adresse : 5, rue Edmond-Roger (15ème)
Salutations,
Jean-Pierre Labarre
Pour en revenir a mon post plus haut, le différent entre Grandin et Moreau doit être que chacun avait choisi un bord différent sous l’occupation, et mon ancien collègue se rapelle que le père Moreau n’était pas tendre quand il parlait de son ancien associé sur ce point là…
C’est amusant…
La société pour laquelle je travaille a ses locaux au 5 de la rue Edmond Roger !
Nous avons plusieurs locaux dans cette rue ( notre siège social au 3 )
Nous avons, si mes souvenirs sont exacts, installé la + grande partie de nos installation au 5, aux alentours de 1985( locaux utilisés à l’époque par une petite société de production et de réalisation de films industriels et institutionnels )
Notre socété C Audiovisuel, mais nous n’avons pas de photos des boutiques sur notre site.
Daniel RF 2328
Si j’ai bien compris, grace à tous ces renseignements, et en consultant le GL, on peut faire le recoupement suivant :
Années 20 : On a Grandin d’un côté, Moreau de l’autre
Vers 1925 : Grandin et Moreau (adresse à Paris puis Montreuil)
Au début des années 30, rupture : Grandin d’un côté et sa marque Cristal, Moreau de l’autre (qui deviendra EDL), et par ailleurs apparition de O.R.A.
Au début des années 50 (47?, en tous cas depuis 1952) : O.R.A. et Grandin ont la même adresse et les mêmes modèles. Grandin devient SFRT et exploite les marques Grandin et Radiomatic.
C’est un peu plus clair. Merci à tous ceux qui ont fait des recherches.
Il me reste à re-classer les modèles du GL qui sont répartis sur les 7 marques : Cristal-Grandin, Grandin, Grandin-Moreau, Moreau, ORA, Radiomatic et SFRT…
Ca tombe bien, il peut…
Bonsoir,
sans parler également de la marque CRISTAL (déposée par la Compagnie Crystalate Française au 38, rue d’Hauteville PARIS 10ème) qui elle aussi a ses modèles « Cristal » (Cristal 536, 637, etc…)
Salutations,
Jean-Pierre Labarre
Je me disais déjà que ma mémoire flanche… Cela ne m’étonnerais d’ailleurs pas. Mais j’ai voulu le savoir. Et j’ai retrouvré !
Dans l’ouvrage de Fritz Trenkle, « Die deutschen Funkstörverfahren bis 1945 », que Telefunken avait gracieusement envoyé à qui en faisait la demande, et qui vantait tout le mérite qu’avait l’entreprise au soutient sans limites du grand 3ème Reich, on trouve à la page 45, ceci:
« Vorsorglich waren bei den französischen Firmen Metox und Grandin (wegen der Überlastung aller deutschen Firmen) 1100 Stück des beim NVK entwickelten UKW-DMW-Empfängers R 600 A gefertigt worden. Dies war ein Überlagerungsgerät mit Gegentakt-Diodenmischer (mit Eicheltrioden als Dioden geschaltet) und Dreipunktoszillator (ebenfalls mit Eichelröhre). In den übrigen Stufen wurden Stahlröhren verwendet. Es erfaßte einen Bereich 113-500 MHz und wurde August 1942 als erstes FuMB-Gerät = FuMB 1 eingeführt. »
Traduction:
En raison du manque de capacités dans toutes les entreprises allemandes, on avait commandé préventivement aux entreprises françaises Metox et Grandin, 1100 récepteurs UHF R 600 A, développés chez NVK. C’était un récepteur à changement de fréquence utilisant un mélangeur à diodes push-pull (tubes gland triodes montés en diodes) et un oscillateur à trois points (?) (également avec tube gland). Les autres étages utilisaient des tubes acier. Il couvrait une gamme de 113 à 500 MHz et devint, en Août 1942, le premier appareil FuMB = FuMB 1.
D’après le bouquin: FuMB = Funk-Meß-Beobachtungs-Gerät = Appareil d’observation de systèmes de radio-localisation.
Explication additionnelle: L’appareil était utilisé sur les sous-marins allemands afin d’avertir lorsqu’un radar ennemi s’approchait.
Comme on le voit, même en ces temps difficiles, il était possible d’agrandir une entreprise, dépassant ainsi à droite (à l’extrème droite même) ses concurrents. Il suffisait de prendre contact avec ces messieurs sehr korrekt en feldgrau, qui rodaient du côté du Petit Palais.