Voilà certainement le reproducteur le plus répandu, celui qui équipait tous les Pathéphones vers 1910. Cet exemplaire qu’on m’a apporté à réparer avait déjà subi une « réparation » de la part d’un réparateur peu éclairé. Le joint en caoutchouc cassé n’avait évidemment pas été remplacé, mais enduit de colle transparente qui avait bavé à l’intérieur et endommagé le papier doré portant la marque. Et évidemment, une aiguille avait été mise à la place du saphir !
Heureusement, ces têtes sont faciles à démonter. On enlève les 6 petites vis avec un tournevis idoine, on desserre l’un des écrous qui maintiennent le pivot du porte-saphir et on peut alors éliminer les joints secs.
On met alors en place les joints silicone (qui ne durciront pas à l’avenir comme le caoutchouc). Un derrière et un devant le mica. Pas de colle, on le coupe juste à la bonne longueur. On en profite pour nettoyer (avec précaution et avec de l’eau) le susdit mica et pendant qu’on y est, on resserre la minuscule vis qui est au centre avec un minuscule tournevis.
Le remontage, c’est comme pour le démontage, mais à l’envers. On s’assure que le pivot du porte saphir n’a pas de jeu, sans toutefois être trop serré ( Il y a des vis de réglage prévus à cet effet) Et voilà, le tour est joué. Yapuka mettre un saphir ad hoc et le reproducteur va de nouveau chanter haut et clair pendant au moins un siècle supplémentaire