Je viens de me faire la main sur le verni au tampon. Je suis parti de tuto trouvé sur letub. Avec un peu de pratique, on se rend compte qu’un tuto est une base et tout (ce qui pourrait être important) n’est pas dit et parfois c’est exposé avec beaucoup de mise en scène. Mais c’est mieux que rien. J’ai fait des erreurs avec lesquelles on apprend. J’ai donc essayé sur le dos de la red special² maison. Elle a bon dos ! C’est pas une TSF mais pour l’essai, ça ira.
Il me reste à lustrer (et trouver comment avoir un bel aspect miroir).
Étape suivante, essayer de faire un dégradé. J’attends un aérographe.
30/06/2022
Mes trucs pour le verni au tampon (découverts suite à expérimentations car peu en parlent avec précision dans ce que j’ai pu visionner) :
La règle d’or : ne jamais repasser à un endroit où ce n’est pas encore sec. La raison : si on a mis trop de diluant sur le tampon par erreur ou manque de savoir faire, ce qui est mon cas, le second passage dépose une couche épaisse qui n’a pas le temps de sécher mais ramollit les couches précédentes. Le second passage et les suivants viennent accrocher et déplacer ce qui est ramolli. Résultat, décollement du verni par petits lambeaux et c’est irrécupérable (j’ai testé).
Le tampon doit avoir la forme d’une petite boule de quelques centimètres (3 ou 4) dont on tient la partie supérieure (qui referme le tampon) du bout des doigts. Cela à pour effet d’exercer une pression sur le tampon qui sue son produit et c’est là qu’est le truc de la méthode.
Les passages répétitifs ont 2 effets : déposer une fine couche et étendre un peu la précédente. On peut s’en rendre compte quand tamponne perpendiculairement au fil du bois, ce qui a pour effet de combler les très fines veines du bois. Néanmoins, il est préférable de procéder par mouvement rotatifs et si nécessaire, en légère diagonale par rapport au fil du bois. Il ne faut pas insister trop longtemps dans le sens transversal du fil.
Il est préconisé d’utiliser de l’huile (olive, de vaseline, ricin, etc). J’en utilise le moins possible et seulement quand ça commence à accrocher sous le tampon. En maintenant l’humidité du tampon en deçà de la valeur maximale (qui laisse des traces qui accrochent sous le tampon), j’ai pu m’en passer.
01/07/2022
Un aérographe en promo. Yapu k se faire la main avant d’attaquer le coffret du poste.
02/07/2022
J’ai commencé à me faire la main avec l’aérographe. Le fait d’avoir déjà peint à la bombe de peinture donne la technique qui peut être appliquée ici, mais en mieux. Voici la mienne.
Lancer le déplacement le plus régulier et rectiligne possible (pour les lignes droites comme ce sera le cas ici )
L’aérographe étant à double action, on appuie sur la gâchette pour faire échapper l’air par la buse, puis on tire la gâchette vers l’arrière pour pulvériser la teinte (ici, ce sera du brou de noix). Il faut y aller progressivement avec la pulvérisation en modulant la traction car il faut viser au bon endroit sans se louper avant d’envoyer plein pot. La progressivité permet d’ajuster. Je pense que c’est une question d’habitude. Je tiens assez naturellement la buse à 5 cm env. de la surface à teindre. La pulvérisation doit s’arrêter avant l’arrêt ou l’inversion du mouvement, sinon, ça fait une grosse tache.
Le premier résultat :
L’expérience m’a démontré que les gestes nouveaux demandent une période d’assimilation qui s’étale dans le temps (avec une pose de temps en temps). Je dois refaire cet essai sur plusieurs jours avant le final. Ce n’est donc pas pour demain. Patience.
Remarques :
La petite molette située à l’arrière de l’aérographe sert de butée au mouvement quand on tire la gâchette vers soi. Plus la butée limite le mouvement, plus le débit de teinte est faible, et inversement.
Je préfère faire de petits mouvements (10 cm env.) plutôt qu’un grand (qui risque d’être en zig zag, même à jeun), et répéter sur toute la longueur. Avec un débit de teinte assez faible, ça permet, apparemment, d’obtenir un résultat assez régulier.
Un mouvement de peinture vertical est délicat. Rester à distance constante demande dans ce cas une bonne maîtrise. En fait, il faut avoir un minimum d’articulations qui travaillent, soit l’aérographe à hauteur d’épaule coude bloqué, soit à hauteur de coude, avant bras immobile. C’est trop compliqué pour un débutant. Je lui préfère le mouvement horizontal, car seule l’épaule et un peu le poignet pivotent et on garde une hauteur constante. La caisse sera donc toujours peinte à l’horizontale.
Nouveau:
Tous les essais qui ont été présentés ont été fait en position debout. Assis, ça va beaucoup mieux. Même pour peindre verticalement. De plus, on peut se faire guider en posant le bord de l’aérographe sur une règle par exemple. Le tracé est alors super rectiligne, que ce soit vertical ou horizontal.
04/07/2022
Le grand jour !
Profitant que Madame soit absente, je m’installe confortablement sur la table de SAM après l’avoir bien protégée. Le bord du poste à traiter est posé sur cale pour le soulever du plan de travail et parallèle à 15/20 cm du bord de table, qui va me servir de guide pour aller bien droit. J’utilise une feuille de papier rendue rigide par pliages qui va me servir à amorcer l’aérographe et viser au bon endroit du premier coup.
Contrairement à ce qui est décrit ci-dessus, je procède avec un mouvement unique et le plus régulier possible, me guidant du bord de table pour rester rectiligne.
Le bois absorbe le brou de noix, je dois donc faire plusieurs passages. Si c’est irrégulier par endroit, ne surtout pas tenter de rattraper par un retour en arrière. Ca sera corrigé au prochain passage. Le bois qui absorbe est dans ce cas une qualité qu’il faut utiliser.
Là, c’est pas parfait, le dégradé n’est pas progressif et on voit 2 teintes
Ici, bien que le nombres de pulvérisations soit le même qu’ailleurs, c’est plus clair.
On va laisser sécher et on verra plus tard.
Bon ! C’est tout vu. La suite :
Renforcement de la teinte là où il le fallait, mais sans trop vouloir refaire la teinte d’origine (qui devait être un verni teinté et non du brou), puis une première couche de verni tampon.
La zone plus sombre sous le trou du bouton est un effet d’optique.
Même si ça rend bien, je ne suis que moyennement satisfait.
Le matos :
L’alcool (diluant), le verni, le tampon.
Encore quelques couches de verni et il ne restera qu’à faire les pieds. Je ne sais pas encore si je les laisse en place ou pas.
Remarque :
Le GROS avantage du verni tampon, c’est que ça sèche quasi immédiatement. Pas de problème de manipulations et de poussières qui viennent se coller à la surface.
Boitier terminé. Le brillant est impressionnant !
C’est tout pour aujourd’hui.
05/07/2022
Le lissage à la pierre ponce (fait avant les dernières couches de verni) a laissé des traces blanches dans le veinage du bois. Le verni n’y pénètre pas du fait de l’utilisation du tampon. Avec un petit pinceau à poil très fin, il a fallu y appliquer du brou, puis essuyer au chiffon sec. Ca fait bien ressortir le veinage. Ce petit peaufinage est la touche finale sur le verni du coffret.
Collage de la toile avec la colle à bois
En images
Voilà pour aujourd’hui. On va attendre que ça sèche. Lorsque j’avais enlevé l’ancienne toile, il y avait encore les punaises que le fabricant ne s’est pas donné la peine d’enlever. Ce ne sera pas mon cas.