Merci à tous pour vos réponses.
Rien dans ce que j’ai pu lire dans ce fil ne démontre que mes assertions sont fausses. Et ce n’est pas avec « on a toujours fait comme cela… » ou « cela ne s’est jamais vu sur des appareils du commerce (ce qui est faux) » ou « j’en ai jamais entendu parler » que l’on peut démontrer quelque chose en electronique.
Je ne suis moi-même pas fanatique de complications lors de la conception d’un ampli à tubes.
Néanmoins, j’avais par exemple réalisé il y a quelques années deux petits blocs monos à base ECL82. La penthode finale était montée en pseudo triode (d’avance… pas la peine de polémiquer sur la puissance de sortie d’un tel montage, ni sur mon choix de la connexion triode, ce n’est pas le but de ce fil) et la liaison entre la triode d’entrée et la pseudo triode était directe. C’était donc un ampli de type Loftin & White…
Dans ce genre de montage, tant que la cathode est froide on se retrouve avec une tension d’environ 700 volts sur l’anode du tube de puissance.
Il est évident que pendant que le tube chauffe, il souffrira de cette configuration de la même maniere qu’une EZ81 soufrirait d’une capacité en tête de 500µF pendant son temps de chauffe.
J’ai donc installé sur ces deux petits amplis une résistance de limitation en série avant le premier condo de filtrage, résistance que je shunte manuellement au bout d’une trentaine de secondes. Cela me sert aussi de stand by puisqu’il suffit de réouvrir l’interrupteur pour réinsérer la résistance dans le circuit et limiter le courant global.
Le but d’une tempo automatique est juste d’éviter à avoir à intervenir pour shunter cette résistance.
La temporisation de la haute tension résoud ce probleme qui m’est particulier et je l’ai bien précisé dès le premier message de ce fil.
A configuration égale, la vie du tube est prolongèe. J’ai « tué » deux ECL82 en 2 mois d’utilisation sans la « tempo ». Certe… c’est une configuration extrème car à vide la tension maxi d’anode est dépassée et dès que le tube chauffe il lui faut charger un condensateur de cathode de 750µF / 350 volts.
Depuis la « tempo » ou plutôt la limitation de courant pendant la chauffe, deux ans de fonctionnement sans incidents.
De la même façon:
Une EZ81 pourrait charger une capacité d’un farad, à condition qu’on lui permette de le faire sans jamais dépasser ses limites.
Il est tout de même évident pour tous qu’un tube s’use principalement par l’appauvrissement de sa cathode.
Que le danger d’appauvrissement prématuré est certain en cas de sous-chauffage du tube.
Que pendant le laps de temp ou le tube passe de l’état « froid » à l’état « chaud » il existe une période transitoire ou il est sous-chauffé.
Que si pendant cette période de sous-chauffage on lui demande de debiter un courant le tube s’usera plus vite que si on évite ce courant par l’insertion d’une tempo.
Ces périodes de fonctionnement en sous-chauffage se cumulleront à chaque mise en service… limitant bien logiquement la vie du tube.
Je suis d’accord aussi pour dire que dans un ampli, plus classique, où la tension d’anode n’est pas trop élévée, cela à moins d’incidences… mais le probleme existe tjrs à plus petite echelle (on le néglige si ont veut).
Et lorsque vous faites la comparaison avec un tube d’emission ou tube cathodique tv, ecran, ou des tubes utilisés dans des configurations extremes et avec des THT énormes… on est plus dans le même registre, car vous le savez bien ces tubes sont exceptionnellement renforcés et certaines cathodes constituées de métaux rares…
Pour ce qui est des réalisations commerciales… les concepteurs de TV - Radio - Audio sont (ou étaient) aussi des vendeurs de tubes. Que les tubes s’usent est plutôt une bonne chose pour eux. C’est le principe même de la consommation et pas seulement pour les tubes !
Pour la petite histoire, le premier ampli Loftin & White date de 1927. Le schema d’origine est dépourvu de tempo sur la HT. Etant donné la qualité de cet ampli, il a été reproduit par un bon nombre d’amateurs qui on tous finis par introduire un systeme limitant la HT sur l’anode de la triode tant que le chauffage n’est pas fini et cela depuis 77 ans.
On parle de ce genre de temporisations dans le livre « Initiation aux amplis à tubes » de Jean Hiraga, dans les revues « L’Audiophile » de 1970, dans des revues comme Glass-Audio, Sound Practices, Vacum-tube-Valley, la revue du son et des livres comme Radio Designer Handbook ou Audio-cyclopedia 1964… et certainement d’autres.
On peut aussi lire les excellents articles de Mr Rinaldo Bassi qui paraissent tous les deux mois dans la revue LED et qui peuvent eclairer bien des lanternes sur l’émission thermoïonique et l’agitation moléculaire, fonctionnement de base du tube.
Merci encore pour toutes les réponses…Bonne semaine et bonnes soudures à tous.