Tourne-disques Staar

Bonjour à tous. Je tombe par hasard sur ce forum. Je suis le petit fils de Gustave Staar, le fondateur de cette marque de tourne-disques. J’en ai plusieurs exemplaires et connais bien l’histoire. Voulez-vous qu’on en parle ?

bonsoir et bienvenue sur le forum des amoureux de la TSF at autres vieilleries electronique
la marque staar est repertoriée sur le grand livre de la radio

malheureusement un seul appareil est connu
on compte su vous pour nous raconter l’histoire de la marque et corriger les erreurs que nous avons pu faire

Bonjour et bienvenue sur le forum.
Nous ici parler…
La marque est identifiée sur le GL

C’est une très bonne idée de faire connaître cette marque. Pour cela rien de plus simple : publier vos photos et scan de documents dans lq GL, sur l’onglet modèle.

Merci à vous.
Amitiés radiofilistes

Comme très souvent @Radiolo tire le premier… :wink:

Cependant nous sommes en phase: bienvenue sur le forum

On va bien s’amuser ! J’ai beaucoup de choses à vous montrer et suis ravi de rencontrer ce groupe. de passionnés. Je m’y attelle dès demain…

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image
on peut deja completer les infos adresse et production

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Merci @starling

Sur eBay on trouve une pub de 1948 pour un magnétophone à bande métallisée et quelques tubes électroniques.

Bonjour,

attention de ne pas confondre Staar et Radio Star, aucun rapport entre les deux (à par l’époque)

Michel…

Bonsoir Michel,
L’ambigüité ne me semble pas être à ce niveau mais plutôt sur la nationalité France ou Belgique.
Pour illustration une photo extraite de ebay
Publicité papier MAGNETOPHONE SOUNMIRROR GUSTAV STAAR septembre 1948 P1045065 | eBay

Il y a quelques informations ici Radiocollection.be : publicités STAAR

Gustave Staar, belge, né en et décédé prématurément en 1951 était un homme très créatif et porté sur l’innovation. Il savait aussi être fantasque à ses heures.

Dès les années '20, il fit de nombreux voyages d’affaires aux USA d’où il ramena beaucoup d’idées et d’accords commerciaux de toutes sortes. Il devint ainsi le premier importateur des motos Indian, imposantes, puissantes et très admirées.

Au début des années '30 Gustave change son fusil d’épaule, déménage son épouse et ses 4 enfants à Bruxelles et se lance dans la production d’un jeu de football de table pour 2 ou 4 joueurs. Une sorte de précurseur du kicker.
Ce Football Staar connaîtra un grand succès commercial en Belgique et à l’étranger, y compris aux USA.
Gustave crée alors en Belgique les tout premiers « Luna Park », les salles de jeux d’arcade où le public découvre les jeux qu’il conçoit (comme un jeu de bowling qu’il appelle « Ski-Ball ») ou ramène d’Amérique. Il ouvre ainsi le « Luna Staar » sur le Pier de Blankenberge, un endroit chic, branché où un public nombreux vient se divertir, prendre le thé ou écouter un concert.

Mais l’électronique devient sa vraie passion. De ses voyages Gustave a ramené la distribution des radios Hallicrafter, du matériel de projection DeVry, des radios Zenith, des premiers enregistreurs … Et parallèlement à tout cela Gustave conçoit et se met à produire en Belgique dès 1937 des tourne-disques. Ce lancement est immédiatement couronné de succès, ces appareils étant très appréciés pour leur design et leurs performances. On les trouvera commercialisés sous la marque Staar, mais aussi intégrés dans les meubles combinés de nombreux fabricants européens.

Gustave invente alors (sans doute en 1939) le « mange-disque », un magnifique appareil en bakelite muni d’une fente dans laquelle il suffit de glisser un 78 tours. La guerre arrive et ce modèle sera finalement très peu diffusé. Les Usines Gustave Staar parviennent à survivre au conflit et la production reprend doucement à la fin des années '40.
Théo (né en 1918) et Marcel (né en 1923), les fils de Gustave, entrent alors en scène et deviennent de plus en plus actifs dans l’entreprise. Théo se révèle être un homme d’affaires particulièrement avisé et Marcel un inventeur exceptionnellement imaginatif avec une « patte » hors du commun. Il partage son style avec Raymond Loewy qu’il admire particulièrement et avec qui il se liera d’amitié.

Gustave décède inopinément en 1951. Théo et Marcel reprennent définitivement le flambeau. Marcel dessine et développe alors le magnifique tourne disques 3 vitesses de couleur verte (il y en eut quelques uns en gris) qui fera la gloire de la marque Staar. Une version « changeur » suivra, capable de recevoir une dizaine de disques de diamètres différents.

La force du franc belge rendait les exportations difficilement compétitives à cette période. Théo réagit opportunément en cédant des licences de fabrication et c’est ainsi que l’on verra les tourne-disques Staar produits localement et vendus sous la marque « Stare » en France ou « Zenith » aux USA par exemple.

Encouragés par le succès du modèle économique de ces licences, Théo et Marcel décident en 1954 de stopper définitivement la production en nom propre et de se concentrer désormais exclusivement sur la recherche, le développement et l’octroi de licences pour des brevets, appareils et dispositifs divers aux plus grands fabricants. Philips, Matsushita, Sony, Hitachi, Grundig, Garrard, Lenco, et bien d’autres deviendront ainsi tous clients de Staar.

Le premier grand succès de cette nouvelle configuration fut un important contrat de licence signé avec Seeburg pour un système de sélection pour juke-box, un composant interne non visible de l’extérieur mais qui fut utilisé par Seeburg pendant de nombreuses années.

Le « centromatic » était une belle idée Staar qui a séduit de nombreux clients : un adaptateur monté sur ressort pour s’escamoter dans le plateau lorsqu’on y pose un disque à « petit trou » (33 ou 78 t) et apparaître automatiquement pour centrer un disque à « grand trou » (45 t). Une bêtise qui a bien aidé les habitués à la perte systématique des adaptateurs amovibles !

Suivit alors le « Minimagic », une platine mange-disque 45 tours vendue à Philips qui la commercialisa sous le nom de « Mignon ». Et dans la foulée l’Auto-Mignon, la version pour automobiles avec une suspension capable d’affronter les pires pavés … belges !

Tout cela n’était qu’un début. Marcel et Théo décidèrent de séparer leurs destinées à la fin des années '50. Les Usines Gustave Staar furent liquidées. Théo créa Staar SA qui connut un succès important dans le monde de la cassette et Marcel fonda Staar Development Cy.

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Grand merci pour ce récit, et les belles photos !
C’est tout simplement captivant.

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pourrai ton avoir une bonne photo du logo ?
c’est celui de Staar?
image
et plus d’indications non ou reference de ces appareils
j’ai commencé a créer les fiches dans le Grand livre

vous pouvez les consulter et ajouter /modifier les informations

Bonsoir,
Votre récit est très intéressant et décrit très bien les accords pouvant exister entre constructeurs
des années 50 période optimale des 30 glorieuses.
J’ai une platine stare, la verte que vous présentez, equipant un electrophone Unic radio.
Merci et bonne soirée

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Stare ou Staar ?

Stare avec logo comme sur la photo floue

il faut que l’ami @starling nous explique les relations entre Stare et Staar
car effectivement le materiel a un air de famille

Dans son message il dit cela:

Théo réagit opportunément en cédant des licences de fabrication et c’est ainsi que l’on verra les tourne-disques Staar produits localement et vendus sous la marque « Stare » en France ou « Zenith » aux USA par exemple.