Alimentation à découpage HS

Bonjour

Jean-Louis

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Merci !

Le dépannage des alimentations à découpage est souvent compliqué. J’avoue avoir tenté quelques fois, et toujours échoué. On a affaire à des systèmes bouclés, avec de l’énergie, et où une panne peut être bien cachée. Et à chaque tentative, on risque d’aggraver les choses. Et c’est en plus un peu dangereux. Donc, sauf cas particulier, quand on peut remplacer par une neuve, c’est probablement la meilleure solution.

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Bonjour un grand merci Jean-Louis … voilà de la saine lecture avec des schémas de principe très utiles … ça devrait aider
Le dépannage des alims à découpage est quelquefois simple (condos gonflés à remplacer ou diode en CC comme sur les TV Vesta), mais il est difficile de cerner la fonction de certains composants … voilà un bouquin qui devrait permettre de mieux comprendre …
Cordialement

bonjour
sur votre alim je pense que le coupable est UC3844 ; j’ai eu ce pb sur une tv Starck ce lui qui avais lâche
ça coute quelques euros

Bonjour,

Le principal problème des alim a découpage, c’est que l’on a rarement les schémas. En effet ce sont souvent des produits OEM achetés par des fabricants spécialisé dans ce type de produits. Ce sont des produits standard ou faits a la demande de fournisseur de produits finis.
J’ai eu le cas dans un synthé HP ou il y avait une alimentation " Computer Products". J’ai eu de la chance pour la réparation car on trouve souvent des infos sur le net, et c’était le cas : remplacement d’un condensateur sur le circuit du snubber. Il y a aussi des sociétés spécialisées dans le dépannage de ces alims par exemple pour les analyseurs de spectre HP séries 8590 et 8560… On trouve trouvé aussi ces alims réparées, mais a des prix astronomiques…

Jean-Louis

J’ai dû dépanner sans doute plusieurs centaines d’alimentations à découpage, certaines très compliquées, comme les SODILEC et j’y suis arrivé dans la plupart des cas.
Il faut savoir découper mentalement l’alim est plusieurs parties, le redressement/stockage, le découpage, le feedback, la référence de tension et le redressement final.
Certaines comportent un étage supplémentaire à l’entrée, le PFC, ou correcteur de facteur de puissance, destiné à lisser le courant consommé, mais on ne trouve ce circuit que pour des puissances élevées.
Les circuits comme l’UC3844 ou équivalents gèrent la quasi-totalité de l’alimentation, ils comportent la commande du Mosfet, le comparateur pour la régulation.
Ils nécessitent une alimentation qui est prélevée sur le condensateur de stockage, il faut remplacer la résistance qui les alimente depuis le 310Vcc, ainsi que le petit condensateur de découplage, souvent HS.
Le Mosfet est souvent défunt avec l’UC3844.
Le dépannage commence par la vérification de la tension redressée, autour de 310Vdc aux bornes du condensateur de stockage, (le plus gros), puis la vérification de la tension d’alimentation du circuit régulateur (UC384xx ou équivalent) , ensuite on vérifiera à l’oscillo si la commande du Mosfet est présente* et on remplacera ce dernier et son circuit de commande.
*Nécessite une sonde isolée ou un transformateur d’isolement.
Il est souvent plus facile de dépanner une alimentation à découpage que certaines alimentations linéaires, contrairement à ce qu’on croit.

Un dépanneur qui ne saurait pas dépanner une alimentation à découpage aurait du mal à gagner sa vie aujourd’hui, vu qu’elles sont de plus en plus utilisées,
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue qu’elles sont en partie, reliées au secteur et qu’il convient de prendre les précautions d’usage.
Un alimentation réglable et limitée en courant à environ 310V est un allié précieux.

Cdt,
Gérard

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il faut savoir que seul le primaire d’une alim a découpage est relie au secteur et c’est cette partie qui est dangereuse

Je n’ai probablement pas assez insisté ! Mais une alimentation Meanwell rail Din de 60W coûte 15€, donc dans ce cas je n’essaye même plus. Le jour où je m’ennuierai, peut-être !

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La planète te remercie…
cdt,
Gérard

Même en pro, je pousse à la réparation, beaucoup plus que la plupart. Et personnellement, je ne suis pas un consommateur ! Donc, remarque non justifiée…

Oui mais général c’est la qu’il y a des problèmes…en sortie il y a juste du redressement et du filtrage, ce qui relativement simple.

Jean-Louis

Je ne suis pas certain que ce soit toujours aussi simple coté secondaire.
Dans les alims que je répare (de moins en moins), je trouve des soucis coté primaire ou des soucis coté secondaire.
Ce qui est compliqué, c’est que cela reboucle dans tous les sens et il faut parfaitement comprendre comment ces différentes boucles d’asservissement fonctionnent en collaboration.
Couper une boucle d’asservissement nécessite de limiter la puissance à l’entrée (variac et résistance série) et de charger la sortie, sans cela c’est paf l’alim.

Certaines alims ont des circuits de supervision coté secondaire dont la sortie va commander l’oscillation coté primaire souvent à travers un opto mais quelque fois aussi avec un petit transfo. D’ou l’utilisation d’une alim de labo pour simuler la tension de sortie, sans oublier la résistance de charge pour absorber la puissance fournie par l’alim à découpage quand elle va démarrer coté primaire.

Ce qui est compliqué, c’est de partitionner l’alim en blocs simples testables et de comprendre comment se font les relations et asservissements entre ces blocs.

Supprimer une sécurité pour tenter un truc se termine souvent assez mal.

Tensions dangereuses? oui et en plus c’est du continu.
Des pics de tension avec des dv/dt qui peuvent être importants en tension mais trés courts en durée qui peuvent être destructeurs pour les semiconducteurs, mais aussi pour les entrées d’oscillo.
Toujours remplacer les composants par les mêmes références.

« transfo d’isolement », je suis absolument contre car trop de personnes pensent que le danger disparait par magie. En plus, au delà d’une certaine puissance, ce n’est plus possible d’en ajouter un.

Je préfère travailler directement sur le secteur avec du materiel de mesure complètement isolé/flottant et en étant protégé par un différentiel 30 mA en regime TT ou par un CPI (Contrôleur Permanent d’Isolement) en régime IT.

Dépanner une alim à découpage ne se fait pas sur un coin de table, il faut beaucoup d’équipements, d’accessoires, plein de petites petites bricoles et du temps…

Il faut avoir une bonne compétence en dépannage et être rompu aux mesures sur les tensions élevées, ce n’est pas plus compliqué qu’autre chose, cela demande du temps et de la discipline.
En dépannage, il faut bien comprendre ce qui est la cause et ce qui est la consequence.
Comprendre ce qui a entrainé la mort d’un composant, car ce n’est peut être qu’une consequence de la panne et pas la cause de la panne

à moins d’avoir une alim trés particulière et couteuse, cela est souvent beaucoup plus simple de remplacer l’alim par une neuve.

J’ai du commencer à réparer mes premieres alims à découpage dans les années 80.
J’ai claqué un bon paquet de composants en concevant des convertisseurs haute tension. Si cela m’a toujours amusé (chacun ses folies) cela n’a pas grand sens d’un point de vue économique.

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La piste à droite marquée NC (à coté d’un insert de fixation) semble aller sur deux pattes de composant les ronds jaune.
Pour le rond rouge il faudrait regarder de l’autre coté de la carte.

j’ai mis le document dans les archives du GL

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Le dépannage d’une alimentation à découpage est quelque chose à part. Ne pas s’y lancer à la légère. Quand on voit certains galérer ici sur des circuits assez simples, ou plus compliqués mais sans savoir faire la moindre mesure, j’imagine ce que cela donnera sur une alim à découpage ! Il y a des choses plus amusantes et plus intéressantes à dépanner, et surtout moins risquées et avec plus de chances de succès. J’ai dépanné pas mal de choses (dont plusieurs véhicules électriques, chargeur et pack batterie), mais pour les alim à découpage, j’aurais beaucoup à apprendre…si j’en avais le temps.

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Ce n’est certainement pas, par cela, qu’il faut commencer dans le dépannage.
Je trouve que c’est trés rigolo à réparer, et quand tu fais une erreur c’est un gros paff.

Faut pas laisser trainer les doigts, toujours décharger les capas, oublier les alliances gourmettes chaines, pas s’y mettre un lendemain de réveillon.
Intellectuellement cela fait travailler les neurones, faut pas oublier le danger des grosses capas chargées en continu, c’est bien plus traitre que le secteur mais tout aussi mortel.

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Bonjour
oui j’ai trouvé cela curieux : il y a des queues de composants côté soudures mais aucun composant côté face, et en regardant à la loupe on voit bien qu’aucun composant n’était présent là. idem pour le rond rouge : composant optionnel non installé.
.
image
(cercles Jaunes) ==> C25 non installé

image
(cercle Rouge) ==> R15 non installé

certes les alims à découpage sont dangereuses pour le profane et pas faciles à comprendre … et on y va à reculons sachant les risques qu’elles présentent … mais tôt ou tard on y est confrontés : d’abord certaines sont très chères à remplacer (il n’y a qu’à voir les cartes d’occasion pour les TV et leur coût parfois élevé) et ensuite il y en a partout … donc soit l’appareil reste en panne (les bacs à déchets sont gavés d’écrans TV HS, souvent pour une bête diode en CC … comme les TV Vesta) soit on essaie de trouver la panne … avec beaucoup de précautions.
Et quand c’est dépanné … ben on est satisfait … et quand ce n’est pas dépanné … ben on a essayé

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Oui,
Faut aimer le dépannage sur toutes ces facettes, le coté enquête et la recherche d’infos pour comprendre comment les différentes parties collaborent, faire chauffer les neurones, accepter la frustration quand l’on bute, mais la satisfaction d’être arrivé à remettre un appareil en fonctionnement et subir quelque fois la réprobation de ceux qui trouvent que c’est de l’acharnement thérapeutique.

C’est dangereux, c’est prise de tête, il faut beaucoup de matériel et pour celui qui n’est pas un fada de la recherche de panne c’est trop souvent trés frustrant malgré le temps passé.

L’on peut en « dépanner » quelques unes avec le changement des capas, mais ce n’est que des recettes de cuisine qui sont trés loin de marcher à tous les coups.
Les défauts des composants sont quelques fois difficile à cerner, diode qui semble bonne mais qui ne supporte plus la tension inverse, composant qui amorce avec un gros dv/dt, pourtant au testeur basique il semble parfait, remplacement par un fake qui semble bon mais cela ne marche pas et l’on cherche ailleurs car ce composant est tout neuf sorti du tiroir.
et vive le dépannage!

Le dépannage est très intéressant et permet d’apprendre énormément. Mais on ne peut pas tout dépanner, pour des tas de raisons, pas forcément dépendantes de la volonté ou des compétences. La chance et l’intuition peuvent aussi aider, mais c’est juste un plus. Repousser un peu plus ses limites à chaque fois, c’est bien, mettre la barre trop haut, c’est aller certainement à l’échec. Donc, ne pas vouloir aller trop vite, et rester conscient des dangers sur ces engins.