S’arrêter de fumer est une décision que tout fumeur doit prendre un jour ou l’autre. Tous mes amis fumeurs, ont arrêté les uns après les autres. Et moi aussi.
Bien sûr c’est si agréable de faire une pause cigarette. Tous nos soucis, tout notre stress, se matérialisent dans cette fumée grise, qui s’exhale de notre bouche en volutes tourmentés et se dissolvent immédiatement dans l’atmosphère. Qu’est-ce qu’on se sent bien d’un coup libéré de toute notre tension nerveuse. C’est un genre de thérapie anti-stress.
C’est pour cela que c’est dur. Perce qu’il faut se priver de ces quelques minutes de bien-être, pendant lesquelles, le monde va mieux, les gens sont gentils, les soucis sont envolés, le stress dissipé, le blues disparu, et les nerfs détendus. C’est trop bon !
Ah ! Nos pères et grand-pères ont eu bien de la chance, qui ont vécu une époque dans laquelle fumer était inoffensif, où c’était un signe de virilité, une époque où on distribuait des cigarettes gratuites aux jeunes appelés, où on autorisait les adolescents à fumer dans la cour de récréation dès la seconde… Où fumer était le signe qu’on était devenu un homme. Heureux temps oui, mais c’était hier
Aujourd’hui, fumer est devenu suspect. C’est interdit de partout. Dans la rue c’est à peine toléré, et quand on s’autorise à en allumer une, c’est pour subir les regards désapprobateurs des passants qui se demandent où l’on va jeter son mégot.
Bref l’époque a changé.
Aujourd’hui fumer tue, et dans des conditions abominables. Il n’y a qu’à regarder les illustrations sur les paquets de cigarettes pour connaître la façon dont on va mourir.
C’est affreux.
Et puis c’est devenu un luxe. 10 euros par jour ça plombe vite le budget mensuel. Surtout si le conjoint fume autant.
Donc autant s’arrêter.
Facile à dire… C’est très dur. Plusieurs fois, on se dit « c’est la dernière », et puis une heure après, on ne peut s’empêcher d’en sortir encore une petite « dernière », et ainsi de suite.
C’est dur, et je sais de quoi je parle. On en arrive à se demander s’il existe encore une vie après la cigarette.
Le mieux pour s’arrêter, c’est fumer sa dernière le soir juste avant le coucher, en s’arrangeant pour qu’il n’en reste qu’une dans le paquet. Ne jamais garder un paquet entamé, sinon demain tout est à refaire.
On y arrive, en cessant d’y penser. Les premiers jours on ne pense qu’à ça et c’est l’horreur.
Chaque fois qu’une pensée vient sur la cigarette, il faut essayer de penser à autre chose pour que le besoin s’estompe. A force, on va finir par oublier.
Plus les jours et les semaines vont passer, plus on est motivé à ne plus recommencer. En effet, on se dit que ce serait dommage de rompre un jeune si long, et d’avoir à tout recommencer.
Parfois la nuit, dans son sommeil, on rêve qu’on en grille une. Et on est en colère contre soi d’avoir rompu le jeune. Mais quel bonheur quand on se réveille et qu’on réalise qu’on n’a rien rompu du tout car ça n’était qu’un rêve.
Donc il faut persévérer, tenir le plus longtemps possible. Après, au fil du temps, on finit par ne plus y penser du tout, et nous voilà sevrés. Nous voilà guéris. On est bien content d’y être arrivé. Tout le monde y arrive, alors on n’est pas plus bête que les autres.
Félicitations pour cette décision.