Comment mesurez-vous simplement l'impédance d'un haut parleur et avec quoi?

L’impédance d’un haut parleur varie bien entendu avec la charge, dimensions de l’enceinte, taille de l’évent s’il y en a un, et aussi son placement dans la pièce.
On peut aussi modifier sa réponse en fréquence, donc son impédance, en traitant la membrane.
cdt,
Gérard

Bonjour,

Un haut-parleur classique est un moteur linéaire en quelque sorte. A l’impédance de la bobine, s’ajoute une force contre électro-motrice (fcém). Ou alors il faut bloquer la membrane. Ca, c’est la théorie !
Dans la pratique, on mesure à l’Ohmmètre et on applique un coefficient de 1.3 environ. Mais seulement pour un HP sans transfo.
Avec transfo, il faut appliquer la méthode de Radiolo.
Les fabricants de HP donnent des courbes de variation en fréquence telles qu’il est inutile de vouloir une précision de mesure.

Pour en revenir à la méthode de Radiolo, il faut l’appliquer scrupuleusement, c’est à dire mesurer les tensions sur le potar et sur le HP. J’en ai vu dans un autre forum qui avaient une méthode ressemblante mais inexacte, qui consistait à faire tension géné / 2 au point commun entre HP et potar.

le coeff de 1.3 dépend fortement de la taille du HP
mesurer un HP de meme impedance de 5 a 6 cm de diamètre et un de 30cm

Bonne remarque. Il faudra que je le fasse sur mon stock de HP qui ont une impédance marquée en clair.

Bonjour,

vaste sujet, mais qui peut avoir une solution très simple(quoiqu’approximmative)

Je dirai que ça dépend de l’usage qui en est fait :

Si c’est juste le H.P d’un poste radio a tubes , ou a transistors, sans prétention (et en mesurant sa bobine mobile sans transfo de sortie) : il suffit de mesurer la résistance et de multiplier par 1,3 à 1,5
(C’est largement suffisant , vu que le but n’est pas de faire de la hifi, que le H.P n’est jamais énorme, et que ce genre d’appareil admet des écarts de 20 % sans risque de destruction , ni altération notable de la musicalité ! Cette méthode suffit dans l’immense majorité des cas , et souvent , on trouve dans un tel poste des écarts supérieurs a l’imprécision de cette méthode !)

Si c’est de la hifi audiophile (recherche d’une grande qualité, exigences précises) ou de la grosse sono (avec des gros HP, des grosses puissances) ce n’est plus « une impédance » qu’il faut mesurer, c’est une courbe d’impédance qu’il faut relever …Et là, c’est bien plus compliqué et ça dépend de pleins de facteurs, ça ne se mesure pas avec un multimètre, même un RLC mètre !

sloup

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Si, mais avec un RLC-mètre multifréquences, et c’est hors de prix

J’ai toujours été surpris avec cette notion « d’impédance » fixe (4 ou 8 ohm) utilisée pour qualifier un Haut Parleur .
Cette approche de qualifier un HP par son impédance est simple, elle permets de faire des calculs avec la prétention d’affirmer l’exactitude de manière péremptoire, de fournir des courbes et d’écrire des spécifications.
mais est-ce aussi simple que cela?

Je pense que dans la réalité, c’est beaucoup plus compliqué et que si l’on dit qu’un haut parleur fait 8 ohms, son comportement est vraiment trés loin du comportement d’une résistance de 8 ohms.
Cette valeur est assez illusoire et bien loin de la réalité, car cela ne pourra être mesuré que dans des condition bien particulières.
Est-ce vraiment gênant? Non pas vraiment, car cela permets de calculer de maniere simple, sinon les générations précédentes auraient trouvé d’autres solutions.

Un HP, c’est avant tout un moteur qui transforme un signal électrique en signal acoustique. Je parle des haut-parleurs électrodynamiques classiques.

Selon le déplacement de la membrane, la bobine du HP qui se déplace dans un champ magnétique voit apparaitre une tension à ses bornes, c’est une FCEM (Force Contre Electro Motrice) de sens opposé au signal de l’ampli.

C’est à dire qu’en fonction de la vitesse de déplacement de la membrane, cette tension (non négligeable) se soustrait à la tension appliquée aux bornes de la bobine, et va entrainer une diminution du courant dans la bobine.
Selon le montage du haut parleur, son comportement sera modifié et son impédance variera, avec des résonances à certaines fréquences qui vont se déplacer, les matériaux absorbant/réfléchissant utilisés vont aussi modifier le comportement.

Les amplis sont mesurés avec des résistances pures utilisées comme charge d’essai, ce qui est trés loin de l’impédance d’un HP monté dans une enceinte.
Au moins, cela à l’avantage de laisser débattre depuis bien longtemps, les spécialistes audiophiles et électroniciens, chacun détenant sa vérité.

L’impédance la plus basse d’un HP, n’est jamais plus petite que la valeur de la resistance de la bobine mesuré en courant continu.

Son impedance augmente souvent en fonction de la fréquence avec des résonances pouvant être de l’ordre de 3 à 4 fois la résistance en continu de la bobine.
Les filtres mis dans les enceintes vont encore modifier cette impédance du HP vue de l’ampli.

Au moins, quand c’est marqué 8 ohms sur un HP et que l’ampli a besoin d’un HP de 8 ohms, l’on se dit que cela doit être bon…

Affirmatif ! :cowboy_hat_face:

Bonjour,

ce sujet de l’impédance des HP est vaste et complexe, mais, pour un usage domestique tout bête (écoute de la radio, ou d’un disque , ou de nos jours de la musique « dématérialisée », chez soi) et pour le citoyen lambda (qui n’a pas de qualification en électronique ni en électroacoustique !) il a bien fallu simplifier les choses pour les rendre accessibles a tous !

c’est pourquoi
-On a considéré que l’impédance des HP est fixe (alors qu’elle ne l’est pas)
-On a défini des valeurs normalisés (en général 2,5 ; 4 ; 8; ou 16 ohms , les valeurs de 4 et 8 ohms étant et de loin les plus courantes )

Ainsi, l’usager n’avais plus qu’a choisir des HP dont l’impédance marquée est la même que celle indiqué sur l’appareil ou ils se branchent (par exemple : un HP de 8 ohms pour un ampli hifi marqué 8 ohms, un HP de 4 ohms pour un autoradio marqué 4 ohms)

Ce principe simpliste, et cette normalisation des valeurs, permet a l’usager d’obtenir quelque chose qui fonctionne, a coup sur , même avec des HP d’une autre marque que l’appareil, sans se poser plus de questions , et c’est tout !

(Avec ce principe simpliste : Le matériel ne risquera rien et ça sortira de la musique ! Tout au plus constatera t’on des différences de musicalité , mais la plupart des usagers s’en fichent, et n’on pas l’oreille musicale …d’autant qu’ils placent leurs HP souvent n’importe ou , sans réfléchir au fait qu’un mauvais emplacement jouera aussi sur le son, et sur la courbe d’impédance , ou qu’ils écoutent des fichiers MP3 massacrés par exces de compression, et lu sur un téléphone, donc un signal déja mauvais, avant d’être amplifié et reproduit pa les HP ! )

L’impédance d’une enceinte n’est pas à négliger si on veut tirer le maximum d’un amplificateur, surtout s’il est à lampes.
C’est pourquoi les transformateurs de sortie comportent souvent plusieurs secondaires qui permettent d’adapter le rapport de transformation pour que la ou les lampes finales fonctionnent avec la bonne impédance de charge et la meilleure longévité.

Pour un amplificateur à transistors, la puissance dépendra directement de l’impédance de charge, un amplificateur est avant tout un générateur de tension.

cdt,
Gérard

J’ai fait quelques mesure avec les HP que j’avais sous la main, surtout des petits, et le résultat est que le coefficient de correction k est de 1.1
image

Bonjour
À quelle fréquence avez vous effectué ces mesures?
@++

…Et avez vous taré l’instrument , et utilisé de bons cordons

Vu les faibles valeurs mises en jeu, le tarage, et les cordons, peuvent fausser les mesures dans des proportion bien plus grandes que ce k : 1,1 …

Ben, en continu ! Mon Ohmmètre MX53 ne mesure qu’en continu.
Il est très précis en Ohmmètre.

Je pense que la mesure de la resistance du HP a été faite par jope04 avec un ohmmètre. son tableau affiche uniquement la valeur d’impedance marquée sur le HP par le fabricant, et pas la valeur de l’impédance réelle mesurée à une certaine fréquence.

J’ai compris la démarche.
Il mesure la résistance ohmique du HP et fait un rapport avec l’impédance indiquée par le constructeur.
Ok
@++

C’est bien connu qu’il existe un rapport pifométriquement exact entre la résistance mesurée et l’impédance ! :smile:

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Ce rapport est certainement d’autant plus élevé que la puissance admissible est grande.
Sinon, la bobine d’un HP de sono « 100W » devrait dissiper 100 / 1,1 watts soit 90 Watts ! ! !
Faut ventiler :sunglasses:

Oui, et comme c’est un système électromécanique, il y a, en plus de l’impédance (électrique) de la bobine mobile (R + jWL), une inertie, une constante de raideur (de la membrane ) et du frottement; c’est donc un système assez complexe!

Mais bon, comme le dit @slouptoouut :« pour le citoyen lambda (qui n’a pas de qualification en électronique ni en électroacoustique !) il a bien fallu simplifier les choses pour les rendre accessibles a tous ! ».

Le calcul de l’impédance réelle est bien expliqué dans le bouquin de QUINET:

Et ARTA le fait très bien dans sa version démo qui est gratuite (!). Il y a juste un peu de câblage à faire et on obtient la courbe d’impédance.