Bonjour,
Voici les condensateurs que j’ai retirés d’une radio Ducretet L136 de 1952 :
Ils sont TOUS défectueux.
Si on les mesure avec un capacimètre ordinaire, on trouve une capacité jusqu’à 5 fois supérieure au marquage.
Si on les mesure avec un diélectrimètre on s’aperçoit qu’ils se mettent en CC aux environs de 100-200V.
Donc, si vous trouvez une radio du même âge équipée des mêmes condensateurs, il faut tous les remplacer, sans hésitation.
cdt,
Gérard
Bonsoir
J’suis de 1951, je lai echappe belle, un peu plus fallait tout me changer
Ils sont tous morts et pourtant ils n’avaient bu que de l’eau
Christian
En France vous avez été en quelque sorte des précurseurs en terme d’obsolescence programmée pour l’électronique (pour ne pas dire quelque chose de plus méchant), surtout en ce qui concerne les condensateurs qui fuient ou sont en court-circuit et les transfos d’alim qui grillent facilement.
En Suisse on peut sans peur et sans soucis brancher un poste de radio de fabrication indigène de plus de 60 à 70 ans et il fonctionne comme au premiers jours avec seulement un peu de spray à contact dans le potentiomètre de volume et sur le comutateur d’ondes.
Bonsoir
Il est vrai que ces capas sous verre et colmatées au brai , elles ont été utilisé jusque dans les années 1956/57 et effectivement toutes à remplacer,…
Nos amis suisses sont des veinards, chez Philips elles ne sont pas plus performantes que les nôtres, les allemands aussi ont des déchets pour la même époque…
J’ai dépanné professionnellement un certain nombre de ces postes français vers 1976, et à l’époque on ne changeait guère que le condo de liaison et les chimiques de filtrage, les autres condos papier étaient encore acceptables et je disais à peu près comme vous.
Mais 40 et quelques années plus tard, ils sont tous morts (les condos !)
Bien sur, sur les appareils de mesure que je collectionne, il m’arrive assez rarement d’être obligé de remplacer des condos, mais ce n’est pas le même genre de matériel !
Tiens, je vais faire la même manip au diélectrimetre pour voir quand j’aurai le temps.
La dernière fois, c’était avec des condos de 1915 et ils étaient encore bons !
A-Y
Bonjour,
J’ai restauré plusieurs radios des années 30 à 60 et j’ai constaté que la quasi-totalité des condensateurs au papier en tube verre fermés par du goudron étaient défectueux.
Et la plupart des électrochimiques cartouche également.
Sur les premiers, la capacité ne correspondait plus au marquage dans de grandes proportions, multipliée par 2 ou davantage.
Sur les seconds perte très importante de la capacité (secs),
Ce phénomène est une conséquence de la dégradation du diélectrique et provoque en plus, une dégradation de la tenue en tension.
Cela se voit très bien avec un capacimètre de qualité, mais il faut un diélectrimètre ou une alimentation HT pour mettre en évidence la dégradation de la tenue en tension.
Les condensateurs de ce type sont marqués 1500Vcc en tension d’essai.
Aucun parmi ceux que j’ai testés n’a supporté plus de 250 Vcc et le plus souvent beaucoup moins.
.
Dans certains cas, il est vrai que le condensateur n’est pas soumis à une tension élevée, et peut tout de même assurer sa fonction, mais dans le cas de filtre accordé, par exemple, l’augmentation de la capacité peut modifier la réponse du circuit.
C’est pourquoi, vu le faible prix d’un condensateur, je préfère le remplacement systématique qui fait gagner du temps.
Toutefois, si quelqu’un est intéressé par les condensateurs que j’ai remplacés, qu’il se manifeste, je lui fais un colis…
cdt,
Gérard
Bonjour
je suis bien d’accord avec vous , il faut toujours mesurer le courant de fuite , dans le cas d’un poste a lampes on dispose d’une source haute tension gratuite et il suffit simplement d’un multimètre pour cela .
Quant à l’augmentation de la valeur du condensateur , c’est souvent un artefact simplement du au fait que le procédé de mesure de la plupart des capacimètres actuels fait qu’ils sont incapables de faire une mesure sur un composant qui présente une résistance parallele , il suffit de prendre un 100nF neuf , de lui connecter en parallele une résistance de 10K pour simuler la fuite et de mesurer le tout .
l’age ne fait pas grand chose à l’affaire , sur un vieux Ancel des années 1928 j’ai ouvert et déroulé les condensateurs papier , des vrais comme dans le livre ! , puis j’ai fait sécher le tout pendant 24h après rebobinage et remontage ils étaient de nouveau opérationnels : dans la grande majorité des cas l’humidité qui s’est glissée dans le papier est la responsable des fuites (on peut noter que les condensateurs étanches n’ont pratiquement jamais ce problème)
Bien entendu cela s’applique aux condensateurs au papier fermés simplement par de la résine ou du brai
quoiqu’il en soit, le pont de mesure reste le juge de paix : on trouve facilement de vieux Metrix , Heathkit ou Général-Radio que personne ne veut s’embéter à utiliser ,dommage car en plus de la mesure ça permet de réviser la théorie sur les composants , résistance série , résistance parallele (le fameux ESR qui plait tant) , etc…
mais ne pas oublier l’essentiel : comprendre pourquoi un condensateur crée une panne à un endroit spécifique et apprendre à la diagnostiquer et à la réparer
pour le reste on peut laborieusement changer tout ce qu’on voit , les résistances , les transfos ,les lampes, l’ébénisterie , le haut parleur et j’en passe sans jamais en comprendre le pourquoi et le comment :
faire et défaire c’est toujours travailler
Si c’ est l’ humidité qui est responsable de la dégradation , il faut se dire qu’ elle est bien rentrée par quelque part … donc elle doit pouvoir ressortir par le même chemin
Et si donc une fois démontés on les étuvait dans le four de la rotissoire par exemple , à une température modéré et pendant 1/2 h ou 1 heure , et en les remesurant ensuite . Histoire de voir le résultat !
C’ est un peu comme la dégradation des performances des câbles téléphoniques de l’ époque isolés au papier !
Il n’y a pas que l’humidité qui dégrade les condos au papier !
Il y a aussi la qualité du papier, notamment des sels conducteurs à l’intérieur du papier, qui migrent au fil du temps et vont là où il ne faudrait pas…
On retrouve ce problème dans les condensateurs coulés dans la cire, les “paper wax” américains, ainsi que ceux dits “paper oil” genre “bumblrbee”…
Ces derniers sont connus sur les forums Tektronix comme les BBOD “Black beauties of Death”.
On remarquera sur l’extrémité à deoite la soudure par où est injectée l’huile (du pyralène !)
bjr,
Je suis en train de “réviser” la grosse alimentation CRC ALS82 que j’avais ramené de la “maison hantée” il y a 1 an… http://www.radioman33.com/pages/mes-derniers-achats/sauvetage-2017.html
J’ai voulu (pour une fois) expérimenter la méthode “HLJ” qui consiste à brancher l’appareil et voir ce qui se passe!
J’ai toutefois été prudent avec une montée en tension progressive de 50V toutes les 10minutes histoire de laisser les condensateurs se “reformer”…
Jusqu’à 150v tout va bien, ça chauffe doucement, les tubes commencent à débiter (3 tubes 807 en parallèlle)…Puis je monte le dernier palier à 210v et là …double COUP DE FUSIL!
les deux chimiques de 8µF 550v en filtrage HT se sont désintégrés d’un coup!
Grosse fumée, papiers et bouts d’alu partout…il y a de quoi nettoyer!
heureusement protégé par la tole de facade j’ai pu éviter les projections!
La prochaine fois je reviens à “MA METHODE” qui consiste à changer tous les condos AVANT… A ce sujet je recherche un galvanomètre (50 à 100µA) pour cette alim car celui de gauche est défectueux…
cdlt
domi
Les chimiques , on se rend parfaitement compte s’ ils fuient sous tension : il suffit de mettre le doigt dessus avant qu’ ils ne pêtent ! on sent bien que ça chauffe et on arrête le tout .
Même sous faible tension , celle d’ un contrôleur à aiguille, on peut parfaitement détecter qu’ ils sont fuyards !
Après charge , l’ aiguille du galva ne revient pas à 0 , signe qu’ ils se déchargent lentement , donc qu’ ils fuient !
HLJ n’ a jamais dit qu’ il ne fallait pas se méfier des chimiques de filtrage et de la capa de liaison entre étages BF , il dit simplement qu’ il ne faut pas systématiquement tout changer " par principe " !
Mais personne n’ empêche personne de tout changer " par principe " , et " par précautions " !