Bonjour à tous,
A cette époque, les campagnes étaient déjà alimentées en électricité. En France, le raccordement s’est terminé en 1938 pour la quasi-totalité du territoire. Certes, il y avait des fermes isolées mais ce n’était pas la majorité. Dans l’Est de la France par exemple, beaucoup se trouvaient dans les villages avec la partie logement située dans le même bâtiment. D’ailleurs, sur de nombreuses photos d’époque, on voit bien le tas de fumier devant la maison.
Bonjour cher ami Sicoire,
Je suis, comme vous apparemment, issu de la terre, par mon grand père et mon père. Dans notre commune du Périgord, nous avons eu l’électricité dans les années 30. Il faut dire que nous étions des privilégiés grâce à la rivière Dordogne sur laquelle plusieurs barrages ont été construits. Une énergie propre et renouvelable ! D’ailleurs, ne pourrait-on pas de nos jours, prendre ce modèle ? Nous sommes situés près de deux barrages : Mauzac et Tuillière. Le 1er abonnement de la ferme a été signé le 9 avril 1934, pour une puissance de 3,75 Hw soit 0,3Kw sauf erreur et 8 lampes installées - 2fils - 3A ! La tension fournie n’est pas précisée (peut-être du 110v ?). A ce moment, lampes à huile et bougies se sont éteintes à jamais. Je vous joint ici la copie.
La TSF de marque Lafayette (Voir mon intervention dans le topic « Lafayette » sur ce forum) date de cette époque. Je l’ai restaurée avec beaucoup d’amour et d’émotion. Je l’écoute toujours de temps à autre toujours avec beaucoup d’amour et d’émotion, je vous l’assure !
Dans un livre petit livre récent, consacré à l’électrification de la Bretagne, l’auteur montre qu’elle a, comme partout en France, commencé dès la fin du XIXe siècle mais d’abord dans les villes et que les campagnes, souvent en habitats dispersées, ont été raccordés tout au long du XXe siècle, jusque dans les années 60.
Certaines régions, proches des centres de production, ont dû l’être beaucoup plus tôt qu’ici.
DG
Bonjour,
Si, si, c’est indiqué: tension moyenne: 125 V. On a donc bien 375 W pour 3 A (P=UI) .
Merci Seba, je n’avais pas fait le rapport. Vous avez raison… Mais, pour mon papi, ça ne devait pas être très parlant, je suppose. Ce qui devait certainement compter, c’était de savoir combien d’ampoules la ligne pouvait alimenter.
Avec 8 lampes, ça nous fait 46W le bout. C’est toujours mieux que 8 bougies…
A cette époque, les puissances des ampoules d’éclairage étaient exprimées en nombre de bougies ! Sans doute le critère d’évaluation devait être basé sur l’intensité de la lumière produite (lumens) en comparaison du nombre de bougies utilisées précédemment ?
wiki réponds cette lumineuse question et la difficulte de mettre au point un etalon fiable
Bonjour,
Oui, a cette époque, on utilisais des lampes a incandescence , a filament de carbone , puis de tungstène, dont la puissance étais exprimée en bougies (pour ne pas trop dérouter les usagers qui s’éclairaient jusqu’alors a la bougie ) et les lampes usuelles d’éclairage domestiques faisaient , en général , 16 bougies pour les cas les plus courants (équivalent a une 40 à 50W) et , pour les grandes pièces 32 bougies (équivalent a 75 à 100W )
Un tel branchement en 110-130v 3 A et 375 hWh, pouvais en effet alimenter simultanément jusqu’a 8 lampes de 16 bougies ou 4 de 32 ! (mais ça se limitais qu’a l’éclairage , pas de radiateurs ni fer à repasser , il fallait pour cela avoir un branchement 110-130V 10A …)
Ma mère (petit village de Bourgogne) parlait encore de bougies au lieu des watts quand il s’agissait de la puissance des lampes. Pour elle, watts ne parlait pas, alors que « bougies » représentait quelque chose. Une ampoule de 25 W était donc une ampoule de 25 bougies. Aucun rapport avec l’unité définie plus haut.
Bonjour,
oui, les lampes étaient « en bougies » et il y en avais de 3 sortes
-Les « au carbone » (rendement très faible d’environ 2 à 3 lumen/watt)
-les tungstène a filament droit, étiré , disposé « en cage » dite monowatt ( environ 6 à 8 lumen/watt)
-les tungstène a filament spiralé , les plus « récentes » , dites demi watt ( environ 10 à 13 lumen/watt)
La correspondance entre 16 bougies et 50W s’appliquent a celle au carbone (en gros 3W par bougie)
La correspondance entre 16 bougies et 16 W , ou ici 25 bougies et 25W s’appliquent aux tungstènes monowatt (en gros 1W par bougie)
Donc, la correspondance à @jlouis89 n’est pas fausse, elle correspond a un type et un matériau différent pour le filament
Après, on a commencé a exprimer les puissances en watts et a abandonner peu a peu celle en bougies …Et les lampes a incandescence a filament spiralé n’ont ensuite pas beaucoup changé pendant près de 80 ans , des années 1920 jusqu’au années 1980 (avec leur ampoule piriforme et leur filament boudiné disposé en arc de cercle entre quelques crochets …) elles n’ont été détronés que récemment par les LFC (fluo compactes, en gros a partir des années 1985-90) puis les LED ( en gros a partir de 2000 pour ne connaitre un réel essor et une réelle généralisation entre 2010 et 2020 ) le rendement de ces dernières est a peu près de 1 W pour 10 bougies …un branchement de 375hW permettrais l’équivalent de 3750 bougies en technologie LED ! (le fermier de l’époque aurais été heureux avec ça ! de quoi se croire à Lourdes !)
sloup
Bien heureux de savoir que ma mère était une fine technicienne pour son époque!
Bon, ceci étant …De toutes façons … ces correspondances d’éclairement en bougies et en watts, sont assez hectométrique (mais suffisantes en usage normal, compte tenu que l’éclairage domestique ne servais ni a du spectacle ni a de la photographie, qui exigent une lumière « précise » tant en « puissance » quen « température de couleur » )
En effet :
Comme dit par @Radiolo , et par wikipedia (source elle même peu fiable)
-la « puissance » en « bougies » utilisé pour l’éclairage est une unité pouvant avoir d’importantes divergences , parce basé selon les pays sur des étalons bien différents (et , déjà a la base et même avec les bougies stéariques actuelles, leur luminosité varie dans d’assez fortes proportions)
et
-celle en watts des lampes a incandescence n’est pas toujours bien juste, cela dépend des tolérances de fabrication des lampes (pas toujours bien précises) , de leur âge et leur durée de fonctionnement (variations dues a la sublimation du filament ) , et des imprécisions et variations de la tension du secteur (surtout a cette époque, au début du siècle dernier , il n’étais pas aussi stable que de nos jours)
Donc l’équivalence n’est que bien approximative ( l’oeil s’en accomodais …et c’étais , au début, et au passage de la bougie a la lumière électrique, déjà formidable ! ça éclairais tout de suite, bien mieux, et sans craquer une allummette ! Personne parmi les citoyens lambda n’allais « promener une cellule » et faire des mesures photométriques dans toutes les pièces de la maison …)
Bon, du coup , on s’est égaré , avec ces histoires de lampes d’éclairage à incandescence à filament (ceci dit , après tout, les lampes de radio, sont a la base des lampes à incandescence à filament … mais qui ne servent pas a éclairer et dont le filament ne sert qu’a créeer un nuage d’électrons qui est « canalisé » par des électrodes , grilles, plaques, ou déflecteurs, placées dans une ampoule sous vide …)
Bsr,
Illustration et doc sur correspondance bougies/lumens 1926 Pour d’autres types de lampes l’unité watt était employée
On notera en fin de page cette remarque concernant l’étalonnage des bougies dite Hefner
Non pas de radiateur ni de fer à repasser électrique. La cheminée et les fers devant la braise incandescente ! Supporterait-on ce type de confort de nos jours ?
Bonjour Francis Pradier
Pas très loin de Nantes le bourg de la commune ( sud Loire) était équipé du réseau électrique en 1936 , pas la campagne , un oncle électricien était monteur pour une entreprise pour l’équiper et installait dans les fermes qu’une où 2 lampes , la Vendée ne l’a été entièrement plusieurs années après et poursuivi après la guerre , le réseau électrique venait du Massif Central .
Pour avoir eu un parcours professionnel qui m’a permis de connaitre les usines parisiennes radio TV avec le plein emploi de l’époque après une jeunesses (provinciale) où la télévision n’était pas elle aussi dans tous les foyers même parisiens, un peu de modestie suite à la profusion du monde actuel
Bonjour cher ami breton.
Je comprends ! Tous les Français n’ont pas été équipés au même moment. Je suppose que les investissements de l’état devaient être extrêmement lourds à supporter ( pour le contribuable) vu les tonnes de cuivre qu’il a dû falloir dérouler pour les lignes THT !
Ou plutôt les tonnes d’almelec ? puisque, depuis bien longtemps, les lignes haute tension ne sont pas en cuivre mais faite d’un alliage d’aluminium (a la fois de bonne conductibilité et bien plus léger) le cuivre étant réservé aux petites lignes BT vers les maisons des abonnés et au câblage intérieur de celles ci … (Bon, ce n’est qu’un détail, direz vous, ça a quand même du couter cher même si c’est moins lourd ! )
Déjà dans les années 30 ?