Au début de la couleur les rares fabricants comme RCA installaient eux-même les appareils couleur chez les clients. Ce n’était donc pas le vendeur qui s’en occupait. Le tube cathodique était démagnétisé une dernière fois chez le client et il ne devait plus être bougé de son emplacement initial. Et en cours d’utilisation, il n’était pas rare que le service d’entretien du fabricant devait à nouveau se déplacer chez le client pour démagnetiser
Bonjour à tous
par « double burst » je pense que @JCP mentionne le signal VIR (Vertical Interval Reference). voici ce qu’en dit Wikipedia via traduction en Français:
« L’image vidéo NTSC standard contient certaines lignes (lignes 1 à 21 de chaque champ) qui ne sont pas visibles (c’est ce qu’on appelle l’intervalle de suppression verticale, ou VBI) ; toutes se trouvent au-delà du bord de l’image visible, mais seules les lignes 1 à 9 sont utilisées pour les impulsions de synchronisation verticale et d’égalisation. Les lignes restantes ont été délibérément masquées dans la spécification NTSC originale pour laisser le temps au faisceau d’électrons des écrans CRT de revenir en haut de l’écran. »
« VIR (ou Vertical interval reference), largement adopté dans les années 1980, tente de corriger certains problèmes de couleur avec la vidéo NTSC en ajoutant des données de référence insérées en studio pour les niveaux de luminance et de chrominance sur la ligne 19.[40] Des téléviseurs convenablement équipés pourraient alors utiliser ces données afin d’ajuster l’affichage pour qu’il corresponde davantage à l’image originale du studio. Le signal VIR réel contient trois sections, la première ayant une luminance de 70 pour cent et la même chrominance que le signal de rafale de couleur, et les deux autres ayant respectivement 50 pour cent et 7,5 pour cent de luminance. »
« Un successeur moins utilisé du VIR, GCR, a également ajouté des capacités de suppression des fantômes (interférences par trajets multiples). »
En pratique, le VIR promu par la General Electric a été un échec car transmettre le burst de la source d’origine (par ex. depuis le studio central des grandes chaînes NBC/CBS/ABC à New York) vers des régions éloignées cumulait des distorsions (amplitude/phase) et le réemetteur local était obligé d’insérer son propre burst.
Il y avait aussi des différences importantes de phase entre une source de réseau (Network feed) et des décrochages locaux (Pubs, journal télévisé, reportage extérieur).
De plus, le VIR n’a pas été imposé aux fabricants de téléviseurs, seuls certains modèles GE en étaient équipés.
Cordialement
jhalphen
Merci Jérôme pour ces explications.
Avec ce système VIR, la transmission de Télétexte restait possible?
Bonjour @Jean-Luc.Gendron,
suite de la traduction Wikipedia. Bien noter la phrase finale,
« Les lignes d’intervalle de suppression verticale restantes sont généralement utilisées pour la diffusion de données ou des données auxiliaires telles que les horodatages de montage vidéo (codes temporels d’intervalle vertical ou codes temporels SMPTE sur les lignes 12 à 14), les données de test sur les lignes 17 à 18, un code source réseau sur la ligne 20 et fermé. sous-titrage, données XDS et puce V* sur la ligne 21. Les premières applications de télétexte utilisaient également les lignes d’intervalle de suppression verticale 14 à 18 et 20, mais le télétexte sur NTSC n’a jamais été largement adopté par les téléspectateurs. »
*la puce V (« V-chip ») était une tentative de contrôle parental avec paramètres réglables pour éviter les jurons ou couper l’accès à des programmes jugés trop violents. Echec total!
Cordialement
jhalphen

a été un échec car transmettre le burst de la source d’origine (par ex. depuis le studio central des grandes chaînes NBC/CBS/ABC à New York) vers des régions éloignées cumulait des distorsions (amplitude/phase) et le réemetteur local était obligé d’insérer son propre burst.
Il y avait aussi des différences importantes de phase entre une source de réseau (Network feed) et des décrochages locaux (Pubs, journal télévisé, reportage extérieur).
Exactement. Mais il faut se remettre dans le contexte. La diffusion à l’époque se faisait sans satellite, fibre optique et même souvent sans FH. On plantait un réémetteur en limite de réception du précédent émetteur et on réémettait et ainsi de suite. Pas rare d’avoir des dizaines de réémetteurs en cascade et effectivement le résultat était désastreux. La configuration en Europe n’était pas du tout la même. Et pas sûr que les systèmes plus recents se soient révélés meilleurs.
D ailleurs l’Europe a dû refaire tout son système d’émission FH, émetteurs et réémetteurs afin de les rendre compatibles, ce que n’ont jamais fait les USA

le VIR promu par la General Electric a été un échec
Wikipedia est beaucoup plus pessimiste que le dossier technique que j’avais lu. Je chercherai dans mon bazar et le posterai ici

les américains n’ont pas hésité à commercialiser un système couleur mal abouti, tout comme les tubes cathodiques.
Vous avez tout à fait raison. Les fabricants sentant la saturation du marché n/b arriver ont lancé la couleur. Il aura fallu 10 ans pour que le marché démarre.
De plus, on avait pas d’expérience en studio concernant le maquillage, l’éclairage par ex. Les caméras étaient équipées de tubes super-orthicon absolument pas prevus pour la couleur. Au point qu’il en fallait 4. On était incapables de former la luminance avec les 3 couleurs de base. Un comble. Donc le 4ème était réservé pour la lum.
Il aura fallu attendre plus de 10 ans pour avoir les tubes Plumbicon de Philips qui étaient les premiers à réellement offrir une qualité acceptable en prise de vue. Le tube Plumbicon est arrivé peu de temps avant la diffusion en Europe. Cela a bien aidé.

Wikipedia est beaucoup plus pessimiste que le dossier technique que j’avais lu. Je chercherai dans mon bazar et le posterai ici
Peut-être mais je peux dire que je travaillais chez Philips Semiconductors à l’époque et aucun des décodeurs NTSC courants (analogiques) n’exploitait les signaux VIR pour corriger l’image NTSC, le surcoût aurait été trop important.
Seuls certains décodeurs à traitement numérique, principalement à l’époque des écrans plats (et donc au début des années 2000, tout à la fin de l’analogique) le faisaient.
Ce qui fait qu’effectivement cette amélioration n’a pas servi à grand chose.
Oui mais en parallèle la diffusion s’est nettement améliorée: satellite, laserdisc, câble coaxial, etc… ce qui fait que les défauts du NTSC ont été atténués.
Je ne suis pas un fervent défenseur du NTSC mais on lui a mis sur le dos plein de défauts qui ne lui étaient pas directement lié
On est bien d’accord que ce problème n’existait en pratique qu’en diffusion terrestre.
Mais c’était très majoritairement le cas jusque dans les années 70, ce qui explique qu’on ait cherché (et adopté) des solutions alternatives au NTSC et qu’aucun pays qui a démarré la couleur après la fin des années 60 n’a choisi le NTSC, y compris ceux qui utilisaient le standard M, d’où les variantes M et N du PAL.
Encore une fois il faut se remettre dans le contexte. Contrairement aux USA, en Europe la totalité du réseau terrestre (sauf peut-être en France dû au SECAM) a dû être adapté à la couleur. Et je suis pas sûr que dans ces conditions le NTSC eut été si mauvais que cela

aucun des décodeurs NTSC courants (analogiques) n’exploitait les signaux VIR pour corriger l’image NTSC, le surcoût aurait été trop important.
Oui mais ici on parle de solutions techniques, pas d’aspect financier.
On peut aussi fabriquer un décodeur PAL sans LAR pour des raisons de coût qui de fait est un décodeur PAL simple procurant une image moins bonne que du NTSC. Et ce n’est pas pour autant que le PAL est un mauvais système

On peut aussi fabriquer un décodeur PAL sans LAR pour des raisons de coût qui de fait est un décodeur PAL simple procurant une image moins bonne que du NTSC.
Sauf que personne ne l’a fait parce que cette économie a été jugée inacceptable par tout le monde, inversement au VIR dont l’intérêt est apparu insuffisant au vu de son surcoût…

Sauf que personne ne l’a fait.
Le TV Kuba Porta Color CK211P, 1er tv portable couleur vendu en Europe a un decodeur PAL simple.
Mais c’est vrai que c’est une exception.

VIR dont l’intérêt est apparu insuffisant au vu de son surcoût…
C’est sûr que les américains se contentaient de cette qualité et avaient même la flemme de tourner le potentiomètre de teinte…
Bonjour à tous,
Le Kuba Porta Color chez RadioMuseum:
https://www.radiomuseum.org/r/kuba_porta_color.html
Version PAL à peine déguisée du célèbre Porta Color General Electric USA.
de meilleures images ici:
https://technischmuseum.nl/devices/Kuba%20CK211P/Kuba%20Porta%20color%20CK211P.html
Cordialement
jhalphen
Bonjour, je ne peux pas avoir une idée objective du NTSC car je ne suis jamais allé aux USA ni au Japon.
Les seuls signaux NTSC en ma possession étaient de Laserdiscs NTSC, VHS NTSC, DVD NTSC, et console de jeux avec option 60Hz.
L’image était plutôt bonne, car il n’y a pas de déphasages dus à la transmission terrestre.
J’avais une SONY Trinitron tri-standard.
En déréglant le réglage TINT ou HUE, les visages passaient de verdâtre au rosâtre.
En NTSC pas de teletexte, mais le sous-titrage CLOSE CAPTION ligne 21, titres au format texte et non bitmap, compatibles avec la faible résolution du VHS.

Version PAL à peine déguisée du célèbre Porta Color General Electric USA.
Merci Jérôme pour ces liens.
A noter que la raison principale de ne pas avoir incorporé la ligne à retard PAL était pour échapper aux redevances des brevets PAL de Telefunken
"Het toestel heeft een versimpelde PAL decoder. Dit had in die tijd te maken met de PAL patenten van Telefunken. En technisch kon het toestel ook goedkoper en kleiner gemaakt worden. "
« L’appareil dispose d’un décodeur PAL simplifié. À cette époque, cela concernait les brevets PAL de Telefunken. Et techniquement, l’appareil pouvait ainsi être rendu moins cher et plus petit. »
Le développement de l’électronique était apparemment dû à Impérial.
L’aspect encombrement des lignes à retard de l’époque devait aussi entrer en ligne de compte pour cet appareil compact (la ligne à retard TFK mesurait 18 cm de long) et sur un écran de cette taille le lignage de la colorisation dû aux erreurs de phase devait être relativement acceptable sur des images naturelles.

le lignage de la colorisation dû aux erreurs de phase devait être relativement acceptable sur des images naturelles.
J’en possède un de fonctionnel et effectivement sur cette taille d’écran on aperçoit pas ces défauts
Bonjour à tous,
La division « Archives » de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) présente des extraits d’un des plus anciens programmes vidéo couleur, une émission de divertissement, le « Kraft Music Hall », animée par Milton Berle, diffusée sur NBC le 8 Octobre 1958.
Présentation sur le site de l’UCLA :
La vidéo sur UCLA YouTube, 32min, couleur, avec Pubs d’époque :
Traduction de la présentation du programme restauré :
« L’année dernière, grâce à la veuve de Milton Berle, Lorna Berle, une rare bande vidéo couleur du Kraft Music Hall avec Milton Berle, antérieure de neuf jours à l’émission spéciale Astaire (diffusée le 8 octobre 1958), a été déposée à l’UCLA. Grâce aux efforts considérables de l’ingénieur David Crosthwait de DC Video à Burbank, en Californie, cette bande vidéo couleur historique de 2 pouces mettant en vedette Milton Berle (alias « Oncle Miltie ») a été préservée par les archives cinématographiques et télévisuelles de l’UCLA. »
« Rejoignez-nous pour la première mondiale de la préservation du premier programme de divertissement connu à avoir survécu sur bande vidéo couleur. Introduit par l’ingénieur David Crosthwait de DC Video, qui fera une présentation décrivant les défis techniques importants de ce projet de préservation. La soirée mettra en lumière d’autres surprises du Kraft Music Hall, avec des invités superstars Ella Fitzgerald, Count Basie et bien d’autres. » — Mark Quigley, UCLA Film and Television Archive. »
Merci ! à Etype2 & VallieOne, forum VideoKarma/USA
Cordialement
jhalphen