Garder sa motivation pour dépanner une TSF en 2023

Bâ,

avec le « numerdique » et même dans le domaine pro, ne conseille t’on pas aux dépanneurs , en présence de telle ou telle panne, de changer toute la carte sans réfléchir ! Ce type de méthode est très souvent appliquée, des « kits de dépannages » sont souvent fait en ce sens , et avec cette technologie c’est souvent la seule méthode qui puisse donner rapidement un résultat probant !
(du moins quand la panne est dans la carte, puisque parfois, des cartes sont changé pour rien …parce la panne avais une cause extérieure a l’appareil …Courant du secteur pollué, sens phase-neutre non respecté, ou parfois et tout bêtement absence des tensions d’'alimentation)

disons que comme dans tout domaine, à partir du moment où ça devient une activité professionnel, c’est la même logique un peu partout : le temps, c’est du pognon…
le dépannage pro à pris cette même voie y’a bien longtemps.

mais dans l’absolu, à partir du moment où tu peux avoir le schéma de ce sur quoi tu veux dépanner, tu peux toujours appliquer les « méthodes anciennes », juste que les composants avec lesquels tu travail exige un autre savoir faire que les composants « classiques »

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mère denis

Sauf que, avec le « numerdique » on ne peux plus appliquer cette méthode là, pour au moins 2 raisons …et il y en a surement d’autres :

-Le schéma , qui représente en général le microcontroleur utilisé comme une « boîte noire » ne suffit plus ! (il faut connaitre comment il est est fait, et quel programme il contient …Ce qui est souvent un « secret de fabrication » jamais révélé !)
-Le temps passé a tenter de dépanner ça, surtout si la panne est intermittente, et le comportement illogique, ou si il faut un arsenal d’instruments et d’outils spécifiques, conduit souvent a immobiliser l’appareil, ou le véhicule, en question pendant 8 à 15 jours (ce qui est inadmissible, tant pour le dépanneur que pour l’usager …Le dépannage par substitution de cartes est alors la seule solution qui puisse éviter d’y passer un temps énorme !)

ça résume ce que j’ai dit : le temps… toussa.
apres oui, les microcontrôlleurs ça peut effectivement devenir un mur infranchissable.
mais ça rend pas le numérique résponsable d’absoluement tout pour autant.

D’autant que c’est rarement la partie microcontrôleur qui est en panne mais ce qu’il y a autour (alimentation, parties analogiques, capteurs, connecteurs, mécanique ou électromécanique…).

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Bonsoir Guy,

Oui, mais de dépannage radio à la Chambre des Métiers Deux-Sèvres

Je possède encore les cours de celle-ci :radioélectricien . . .

Il n’y avait encore que des lampes jusqu’en 1975 ou 76 ! ! !

Ensuite, ce furent les cours de « structures et bases de données » au CNAM à Niort, Poitiers et La Rochelle . . . (82 jusqu’en 92)

Mais il est vrai que là, les gens étaient plus motivés que ceux de la CM ou des « casés » par les organismes spécialisés (greta et agence de l’emploi) dans les remises en route des chômeurs . . .
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.
D’autres précisions en MP si tu veux . . .
. Le vieux (radoteur précis) Tryphon

C’est tout un monde, on peut choisir de l’ignorer mais ça ne veut pas dire que ce monde n’existe pas. Même si les conclusions numerdiquophobes ne sont pas forcément mauvaises à force de vouloir les transformer en evangile ça leur enlève leur pertinence.

Par ailleurs peu importe la techno numerdique où entubique on peut choisir d’être merdique où ne pas l’être. D’après ce qu’on peut lire précédemment on peut faire un dépannage merdique avec la techno entubique donc par symétrie on peut faire un dépannage non-merdique avec la techno numerdique.
:joy::rofl::joy::sunglasses:

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Et bien non, il suffit de s’équiper comme il se doit et c’est pas plus compliqué, remplacer des boitiers BGA je l’ai déjà fait, une toute petite puce ampli audio aussi, bien sûr je me suis exercer a la manipulation de ces petits composants sur des cartes HS, reformé des soudures ( micro billes d’étain) avec du Flux etc… C’est très intéressant a pratiquer et j’en ai déjà sauvées pas mal :wink: Mais la on s’éloigne un peu du sujet initial, pour moi j’aurais toujours la motivation pour remettre en état une ancienne radio, TV , etc car le plaisir finalement c’est de lui redonner un second souffle de vie.
Christophe

Bonjour,

Oui, certes, mais …Personnellement …Je me vois pas m’équiper d’un binoculaire, d’un four à refusion, et de toute une panoplie d’outils de précision, pour pouvoir travailler su ce genre de cartes tout en CMS ! Surtout si c’est pour un usage occasionnel d’amateur ! Et a fortiori si on a plus une très bonne vue, et si on est plutôt habitué a manier une clé de 36, un gros marteau, ou un arrache moyeu 3 branches de 300, et à faire de la mécanique agricole !

Bon, pour en revenir a la restauration de TSF, ce que j’aime, justement, ce sont les postes des années 30, donc principalement avec les lampe européennes dorés en 4V (genre E443,E444, E447,E452, AK1,1561) ou américaines a grosses broches (genre 2A5,6A7,24,35,42,80 ) et avec des gros condos (qui font 25 à 35mm de diamètre et 50 à 100 de long)

Au moins, c’est facile a appréhender parce les montages sont généralement simples et aérés, et aisé a manipuler parce les composants sont gros …Et ça ne nécessite pas d’outillage compliqué, couteux, et délicat a manier (Dans le cas de ces vieux postes une pince coupante, une pince universelle, un jeu de tournevis un jeu de clés, une scie, un marteau, et puis …bien sur …Un gros bête fer à souder de 40 à 80W suffisent) et en général n’importe quel bricoleur possède déjà ces outils, et si il en manque on trouve ça dans n’importe quelle grande surface !

sloup

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Oui, surtout le marteau pour passer ses nerf sur l’ébénisterie. Après, on scie le reste pour alimenter la cheminée.

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Bâ ,

le marteau, ce n’est pas qu’un outil pour démolir son poste et faire du petit bois pour allummer le feu ! (sauf si c’est une masse ou un merlin !)
Cet outil n’est pas aussi bête qu’il y parait, et trouve pleins d’applications intéressantes, comme débloquer une vis qui résiste au tournevis ou a la clé à pipe (un grand classique en mécanique, mais qu’on rencontre aussi en radio) reclouer une caisse ou un enjoliveur (cas d’un poste malmené, et non assemblé par vis) ou découper des rondelles feutre (pour mettre sous les boutons)

Pourquoi parler de motivation pour dépanner une TSF ?
En 2023 comme en1914 , le problème ne se pose pas …… on sait ou on ne sait pas :joy::joy::joy:

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Salut Georges
On sait ou pas, mais dépanner ou ???:stuck_out_tongue_winking_eye:

Le choix est vaste …… sur un établi , la table de la cuisine , son labo :wink:

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On est pas loin d’un quid pro quo assez coquin…
:joy::rofl::joy:

Du moment que l’on y prenne du plaisir peut importe l’endroit.

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Nous pourrions débattre sur ce sujet pendant des heures car il n’y a pas qu’une vérité et c’est peut-être mieux ainsi.
Notre comportement , vis à vis de ces ancêtres peut-être à géométries variables suivant l’appareil que nous avons entre nos mains.
Le restaurer entièrement pour lui rendre l’aspect du neuf lorsqu’il sortait d’usine en 1925 , par exemple, ou après un léger dépoussiérage et le laisser avec les traces du temps. Toutes les options sont entendables si l’appareil n’est pas dénaturé par la restauration.

Lorsque nous achetons des lampes types bleues ou TM nous apprécions que le filament soit « bon » et le prix à l’achat s’en ressent.
Pour autant, peut-être que la lampe est « pompée » et donc qu’elle n’est pas opérationnelle mais peu importe puisque , de toutes manières nous avions décidé de ne jamais remettre ce récepteur en service avec ce type de lampe de peur de « cramer » les filaments.

Nous voyons bien là que notre approche avec nos récepteurs est plus « philosophique » que « technique » .

Par analogie je souhaiterai vous faire part d’une anecdote.
Un ancien collègue de travail s’occupait (et parfaitement) tous les jours de sa piscine mais il ne se baignait jamais".
Lorsqu’on lui posait la question « ça sert à quoi d’avoir une piscine si ce n’est pas pour se baigner »

Mon plaisir c’est de la regarder , cela m’apaise et mon « luxe » ce n’est pas de me baigner mais de me dire que si un jour j’en ai envie , je le peux.

Il doit en être de même avec nos récepteurs de TSF que nous mettons amoureusement en état que l’on essaye une fois ( mais pas deux ) de peur de flinguer les 4 lampes bleues que l’on a planté dessus.

Notre « luxe » c’est de se dire que le récepteur est maintenant restauré,réparé et opérationnel et « si un jour j’en ai envie je le peux »

Les collectionneurs de voitures anciennes , comme les collectionneurs de pendules et tous ceux qui s’intéressent aux techniques anciennes éprouvent tous un plaisir « jouissif » indescriptible au moment de la remise en service , premier tour de manivelle !!!

C’est un moment magique, très égoïste, qui n’appartient qu’à nous.

C’est pour faire revivre ces moments que pour ma part j’essaie de remettre en état tous mes récepteurs.
Et oui comme il a été écrit plus haut , une fois remis en service il va rejoindre ses petits copains sur une étagère sans jamais être remis en service. « Mais si un jour j’en ai envie…je le peux »

Lorsque vous avez la chance, tout comme j’ai pu l’avoir , de voir apparaître pour la première fois des images sur une Télévision à analyse mécanique en 30 lignes d’époque et vous placer dans les mêmes configurations qu’un amateur en 1932 devant ce même appareil, c’est moment inoubliable car peu commun je vous l’assure.

Au delà de l’aspect esthétique ou historique d’un appareil, je ne peux qu’encourager les jeunes collectionneurs à essayer, autant que faire se peut, a faire revivre cet appareil.

J’aime à penser et à croire que ces objets possèdent une âme ou tout du moins une destiné et ce n’est peut-être pas que par hasard si l’un d’entre eux échoue entre vos mains.

Alors restaurez les , faites les revivre, respectez les et ils vous le rendront bien !!!

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Bonjour
Tres belle plaidoierie mais vous avez seulement oublié le titre du post
: on veut simplement dépanner une TSF !!!

@Horace
Merci pour ce très beau récit correspondant parfaitement à ma conception du dépannage.
Personnellement je suis avant tout collectionneur mais surtout le fils d’un distributeur de radio puis de télévision entre 1945 et 1985. Entre 1945 et 1950 il produisait seul ses TSF. J’ai donc appris le métier avec mon père.

Bref, ma préoccupation première est de transmettre les ficelles du métier aux génération qui n’ont pas connu le dépannage de ces matériels.

C’est aussi la raison pour laquelle j’organise avec RFI des stage de dépannage a destination de ce public voulant dépanner nos vieilles TSF.

En procédant ainsi c’est aussi l’une des nombreuses manières de rester motivés malgré l’âge, la maladie et les difficultés qui nous entourent…
Bonne journée à vous tous
Amitiés radiofilistes

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