Grundig tv vintage

Bonjour,
Au cas où quelqu’un serait intéressé j’ai repéré 2 télécommandes pour TV Grundig chez mon brocanteur de Royan (prix 1€ chacune, sans garantie mais toutes celles que j’ai achetées fonctionnaient).
Une TP 623 et une TelePilot 380

je me permet juste une petite reaction sur les magnetoscopes 100% grundig.
je suis pas un inconditionnel de grundig, mais je trouve le mot « archaïque » pour leur conception tres erroné pour le coup.

parceque c’était vraiment tout sauf archaïque :smiley:
pour la periode VCR/SVR à partir du BK3000 ils étaient litteralement au dessus de tout ce qui éxistait.
quand tout les autres utilisaient des claviers mécanique, ils avaient de la commande 100% electronique.
quand tout les autres utilisaient des courroies pour les tambours/cabestan, ils étaient à l’entrainement direct avec moteur à effet hall pour le tambour, et moteur à balais pour le cabestan.

quand tout les autres contrôlaient la tension de bande avec une simple friction, ils utilisaient un contrôle électronique du plateau débiteur par optocoupleur.
pour les V2000, c’est pareil, leur chassis étaient tout bonnement les plus pointus. (mais je discuterai pas leur choix douteux pour la programmation, ni des tout 1ers qui avaient une tête audio décalée par rapport aux philips :D)

et les 1ers VHS, bin c’est pareil, ils avaient beaucoup hérité du V2000 avec en particulier les plateaux à entrainement direct, et la tension de bande par optocoupleur. personne d’autres n’avait ça…
et même poussé le vice jusqu’a implémenter un systeme à code barre pour identifier la durée de la cassette et avoir un compteur qui soit vraiment temps réel, peu importe ou en était résté la cassette.

c’était vraiment tout sauf archaïque… mais je suppose qu’ils vendaient pas mal à perte pour rester concurentiel, et qu’a vouloir trop bien faire, alors que la majoritée se foutait bien de savoir comment c’était sous le capot, ça a effectivement dû leur coûter cher.

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Bonsoir,
Je reconnais que la théorie était loin d’être archaïque. Ce que je reproche à Grundig, c’est d’avoir tardé à entamer des négociations avec Matsushita, ce qui finalement s’est concrétisé tant bien que mal. Plutôt que de tenter de rivaliser avec les Japonais, Grundig aurait dû collaborer avec eux bien plus tôt. Les problèmes étaient nombreux : les moteurs manquaient cruellement de fiabilité, les connecteurs étaient défectueux, les micro-contacts d’un autre temps et les tambours de tête étaient aussi fiables qu’une Trabant. Il suffit de parcourir les notes internes de l’époque concernant la vidéo pour mesurer l’ampleur du désastre industriel. En fait, au début des années 80, avec le V2000 puis le VHS, Grundig affichait un taux de 90% de ventes pour seulement 10% de service après-vente. En 1985, ces chiffres s’étaient inversés, avec 10% de ventes pour 90% de service après-vente et une perte cumulée de 200 millions de DM. Cela en dit long… En 1978, à Nuremberg, pas moins de 120 000 machines étaient déclarées défectueuses dès leur sortie de chaîne (VCR puis V2000), établissant un triste record. Les normes de construction n’avaient guère évolué outre-Rhin en 1985, c’est cela que je considère comme archaïque. La théorie, aussi brillante qu’elle puisse être, demeure inutile si elle n’est pas accompagnée d’une mise en pratique adéquate. Il faudra attendre la mécanique VHS MVS III de chez Panasonic pour que Grundig sorte la tête de l’eau dès 1987. Malgré tout, je garde un profond respect pour cette marque qui a su briller, notamment dans le domaine des téléviseurs, surtout dans les années 90, et qui a contribué à ma carrière. En tout cas merci d’avoir pris le temps de me lire :grinning:.
Bonne soirée

RVB.

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mais de rien :slight_smile:

mais je pense qu’il faudrait aussi comparer avec les machines de la même periode chez les autres.
je suis pas convaincu que chez JVC ou panasonic c’était forcemment beaucoup mieux à l’époque. (mais ils vendaient mondialement, certes)

celà dit, je te rejoins pour ce qui est des tambours des VCR/SVR. (chez philips aussi d’ailleurs)
le manque de précision au montage des têtes qui ammenait aux problemes de compatibilité, et la cassette coaxial assez éprouvante mécaniquement. celà dit, les tout derniers SVR avaient des têtes montés sur support réglable et non plus simplement collées :smiley:
m’enfin, c’est un autre sujet dans le fond. ces machines là étaient pionnières.

Je rappelle à toute la communauté que je suis toujours preneur de documentations techniques en PDF sur les VCR et SVR Grundig que je n’ai pas mis en ligne ainsi que les châssis TV à thyristors de 1972 à 1981. . Je viens de finir de scanner pas mal de docs et j’en ai déjà plus de 1000 au compteur, dont les Grundig revues commerciales françaises de 1983 à 2004. Et pour l’anecdote, j’ai déjà flingué trois scanners :grinning:

Bonne nuit

je voulais éditer mon précédent méssage, mais comme on se recroise entre temps :slight_smile:
si t’as des infos sur les 120000 machines defectueuses d’usine, ça concernait quoi exactement ?
d’usine, je connais juste le probleme qui a éxisté avec le décalage de la tête audio entre grundig et philips, c’était ça ?

Il faudrait que je fouille dans mes archives mais je me trouve à 300 km de chez moi en ce moment pour raisons de sante. désolé. Je n’ai commencé à exercer qu’en 1983. c’est un ancien technicien allemand qui a travaillé dans l’usine de Furth Nuremberg qui me renseignait. Il est hélas décédé (saloperie de COVID).

Je dois t’abandonner. bonne nuit à tous.

ok merci, bonne nuit :slight_smile:

Bonjour

J’avais fait un petit PDF sur les VCR Grundig dont voici ma conclusion de l’époque:

Grundig ne gagnera jamais les places de marché attendues
avec le VCR / SVR (photo à gauche) même après
investissement de quarante millions de Deutschemark dans
son usine allemande opérationnelle dès 1976. Il faut
reconnaître que ce type de conception obsolète favorisait,
dès le départ, les pannes récurrentes, en particulier dans la
mécanique, désespérant la clientèle la plus fidèle de la
marque d’Outre-Rhin. Mais l’électronique et la connectique
rencontraient également des difficultés. Ce n’était qu’un
savoir-faire industriel des années 50, transposé deux
décennies plus tard sans grande évolution, qui sera, au fil du
temps, fatal à bien des appareils. Il y avait pourtant un
professionnalisme éprouvé dans l’étude du produit et son suivi pendant l’assemblage. En outre,
Siemens garantissait la conception d’un processeur efficace. Mais en réalité, seul le cordon
secteur s’avérera fiable, et encore… Le Japonais Matsushita l’avait bien compris en cassant tous
les codes industriels et en proposant un premier VHS irréprochable hormis peut-être la « lampe
k7 » qui était vraiment un moindre mal.…

le PDF est téléchargeable ici:

https://windows7passion.fr/logiciels/magnetoscopes-vcr-grundig.pdf.

Pour en revenir à la construction archaïque ou plutôt obsolète de ces appareils, il y avait ce site en allemand qui résumait bien la situation. hélas, il n’ a pas l’air accessible actuellement. Ils parlaient des 120000 appareils défectueux en sortie de chaine. tu trouveras le lien tout en bas de ma page grundig passion. J’espère qu’il sera de nouveau accessible. il faudra réessayer dans quelques jours. Il y a là des dizaines de pages interressantes sur l’empire de Max Grundig. Faut juste les traduire :upside_down_face:. J’y ai passé des soirées entières à en faire la synthèse en 2022!!


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Pour ceux qui ont connu le châssis Tv Grundig CUC 5000 et ses versions stéréo à la qualité plus que relative, j’en rappelle les problèmes de l’époque (extrait de mon site Grundig passion):

– Les premières versions allaient souffrir de décharges statiques endommageant l’ampli trame. Il était obligatoire de câbler en série sur la sortie pin 10 du TDA 8214A ou B, une cellule RC série de 1 ohm et 47nF/100V par rapport à la masse sans oublier de relier toujours à la masse, les parties métalliques du déflecteur.

– Afin de remédier à un problème de son, il fut prévu de procéder rapidement au remplacement du processeur ZC 88606 par la version ZC 88621.

– Nous allions assister à une cascade de modifications autour du TDA 8214A ou B, difficile à gérer, tant pour nous que pour le constructeur. Notamment pour corriger un arrêt sur image déchiré dans sa partie supérieure lors de l’utilisation d’un magnétoscope ou d’un caméscope, voire lors de certaines diffusions en direct sur M6. Même le module-FI devra être modifié.

– Le nouveau récepteur infrarouge TFMS 4300, supposé résoudre les problèmes de zapping incontrôlé en plein soleil du TFMS 3300 (CUC 4000), générait cette fois un OSD trop rapide toujours en plein soleil. Une fois de plus, l’utilisation d’un filtre rouge ou orange devenait indispensable. On croit rêver !

– Quelques rares téléviseurs basculaient en mode service ou mode Hôtel sans raison. La présence d’une résistance R336 de 1 Kohm sur la ligne d’horloge (SCL) reliant le tuner, touchait le blindage supérieur du châssis côté composants et perturbait le Bus I2C. Que du bonheur.

– Les différents châssis stéréo (CUC 5350, 5360, 5361, 5370, 5371…) pouvaient parfois se retrouver complètement bloqués lors d’un changement de chaîne. Un redémarrage via l’interrupteur résolvait provisoirement le problème. En réalité, les premiers processeurs étaient certifiés pour fonctionner avec une tension maximale de 4,1V, alors qu’ils étaient alimentés en 5V ! Par la suite, d’autres processeurs compatibles seront installés. En attendant, il était nécessaire de réduire la tension d’alimentation d’un volt. Encore un truc à la con…

– Sans oublier le son NICAM capricieux du tristement célèbre ST55-753FR/NIC (CUC 5350) de 1995. Le son de TF1, qui était la première chaîne française à proposer le NICAM à partir de septembre 1994, pouvait apparaître immédiatement, après 10 minutes, voire pas du tout, en fonction de la tolérance des composants du module FI (schéma module-FI ici) . Encore un problème sans solution et reprise du produit. Ce téléviseur aura vraiment une poisse digne du personnage de François Pignon. Il se révélera incompatible avec le décodeur terrestre de Canal Plus. Il faut avouer que ce châssis était le premier à expérimenter le nouveau circuit intégré FI TDA 9811 Philips. Sa première mouture 1Y n’avait aucune chance de décoder quoi que ce soit. La variante 2Y fonctionnera avec une solution de fortune, sans véritable explication logique. Finalement, seule la version définitive 3Y, qui apparaîtra bien plus tard, sera totalement compatible avec Canal Plus. En attendant, on a bien galéré !

– Le TDA 8214A ou B était conçu pour gérer la synchronisation trame en 50 ou 60 Hz par commutation externe via une commande provenant du tuner. Malheureusement, certains déflecteurs émettaient un rayonnement excessif, induisant une tension résiduelle à travers tout le châssis. Le TDA 8214A ou B situé hélas à la plus mauvaise place, c’est-à-dire sous le fameux déflecteur, nécessitait une information de niveau bas (0V) en 50 Hz et de niveau haut (5V) en 60 Hz. La présence de cette tension résiduelle et instable de quelques centaines de millivolts en 50Hz faussait l’information de niveau bas, provoquant un effet de tremblement à l’écran. Il est évident qu’un non-initié ne pouvait pas résoudre seul ce type de panne. La solution la plus efficace consistait à imposer 0V par mise à la masse directe résolvant le problème, mais condamnant par la même occasion l’utilisation d’un magnétoscope importé des USA. Si le client voulait absolument conserver la fonction 60 Hz (heureusement rarissime), Grundig reprenait le produit.

– Si vous aviez une clientèle belge comme la mienne, vous pouviez rencontrer des châssis CUC 5000 équipés du TDA 8214G, non commercialisés dans l’Hexagone au câblage totalement différent. Grundig Allemagne ne fournissait que des TDA 8214A ou B. Lors du remplacement d’un TDA 8214G par un TDA 8214A ou B à l’impédance d’entrée différente, il était impératif de modifier la valeur de R522 (pin 13 de l’IC 520) de 47 kohms à 39 kohms. De plus, il était essentiel de supprimer R529 (pin 8 de l’IC 520), sinon vous vous retrouviez sans le moindre son.

– Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le remplacement de l’EEPROM sur ce châssis allait mettre en échec certains techniciens habitués aux anciennes méthodes de la marque, inapplicables ici. Petit rappel après son remplacement:

  1. Pour accéder au menu service : appuyez simultanément sur les touches P/C de la télécommande et sur le bouton Inter M/A.

  2. Pour initialiser la mémoire : appuyez sur la touche P- de la télécommande, puis sur OK, toujours avec la télécommande.

Vous pouvez maintenant effectuer vos réglages et les mémoriser.

A l’époque, une EEPROM devait supporter au moins 10000 cycles de mémorisation avec une conservation des données sur 10 ans au minimum. Rétrospectivement, ce fut respecté. Une infime quantité fut remplacée.

– Dans le but d’améliorer la fiabilité de l’étage trame, un condensateur de 47nF 100V (C542) avait été ajouté en cours de construction sur la pin 4 de détection de retour trame de l’IC TDA 8214A ou B. Malheureusement, certains tubes aux tolérances limitées pouvaient générer une ligne blanche horizontale se superposant à l’image. Dans ce cas précis, il était essentiel de supprimer C542.

– J’oubliais encore un détail. Je me souviens en 1992 avoir également constaté chez un collègue, une instabilité trame sur tous les CUC 5000 exposés en rayon alors que les autres marques sans exception ne souffraient d’aucun problème. Même la modification mentionnée ci-dessus ne résolut pas le problème. Les économies de composants en étaient principalement la cause. Ce châssis ne supportait pas le top trame légèrement tronqué du réémetteur de Sury Charleville (08). Il faudra l’intervention d’un technicien de chez TDF directement sur le réémetteur pour restaurer une image stable.

Tout de même un peu maudit ce CUC 5000!!! Bref, une erreur industrielle que son excellent successeur, le CUC 6000, nous fera oublier très vite.

J’avais découvert sur le tard, alors que le châssis CUC 6000 était déjà en vente, un CUC 5365 équipé d’un tube Toshiba d’excellente qualité avec focus dynamique en 72cm 4/3 (A68 KZN 696 X01). L’amplificateur trame avait été renforcé via un Push Pull inédit sur ce châssis économique (schéma), et cette version exploitait les télécommandes TP 720 et TP 760 du CUC 6000 au lieu de la TP 663. Les modèles européens l’avaient même doté d’un module d’alimentation auxiliaire comprenant un petit transformateur pour les tensions de 9V et 5V direct, ce qui permettait une mise en veille grâce à un relais coupant l’alimentation. J’ai remarqué ces téléviseurs en Belgique, agrémentés d’un subwoofer passif agréable (comme le ST72-760/8 Top), mais je n’ai jamais eu connaissance de leur disponibilité en France alors que la doc technique faisait partie notre l’abonnement. Si quelqu’un a eu l’occasion de travailler sur le châssis CUC 5365 dans les années 90 et a rencontré le dispositif de mise en veille avec relais, je vous serais reconnaissant de m’en informer (quel modèle exactement?). Vous pouvez trouver plus de détails sur cette dernière version du CUC 5365 avec le schéma officiel au format PDF ci-dessous :

Un châssis aux multiples malédictions qui finissait en beauté, je me devais de le souligner.

Bonne lecture.

RVB

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Info pour Whaka
je t’avais parle du site allemand qui foisonne de multitudes d’infos sur Grundig Allemagne

http://www.fernsehmuseum.de/grundigs-zauberspiegel.html
http://www.fernsehmuseum.de/neues-grundig-chassis-1972.html

Le message officiel en allemand sur le site museum est le suivant:
16. / 17. Juli 2023 - An unsere Besucher und Gäste - die Museen- Seiten sind zur Zeit leider « down » (d.h. die Seiten sind nicht erreichbar) - der zentrale Webserver und auch der ftp-Server sind immer noch « down » - darum bitte etwas Geduld. ---- Jedenfalls war es so gdacht. Jetzt ist das Museum schon fast 8 Wochen im Sommerurlaub = Zwangsurlaub, weil noch ganz andere Probleme aufgetaucht waren. Viele sind schon gelöst und dokumentiert, einige warten noch.

Dieses Upgrade Problem mit den XEN virtualisierten 8 und 12 Kern « Maschinen » und deren opensuse VM’s ist leider nicht trivial. Ein unbemerkter Klick an der falschen Stelle und der Server verabschiedet sich und startet nicht mehr.

Ce qui veut dire en gros:

16/17 juillet 2023 - À nos visiteurs et invités - les pages du musée sont malheureusement « en panne » pour le moment (c’est-à-dire que les pages ne sont pas accessibles) - le serveur Web central ainsi que le serveur FTP sont toujours « en panne » - alors s’il vous plaît soyez patient. ---- Du moins, c’est comme ça que c’était prévu. Le musée est désormais en vacances d’été depuis près de 8 semaines = vacances forcées car des problèmes complètement différents sont survenus. Beaucoup ont déjà été résolus et documentés, certains attendent encore.

Malheureusement, ce problème de mise à niveau avec les « machines » virtualisées XEN à 8 et 12 cœurs et leurs VM opensuse n’est pas anodin. Un clic inaperçu au mauvais endroit et le serveur vous dit au revoir et ne démarre plus.

Si on passe par derriere via des URL qui sont accessibles, on peut consulter certaines infos mais il faut fouiller pour trouver Grundig. Le site n’est pas mort c’est le principal.

Les liens conseillés provisoires sont:

http://www.magnetbandmuseum.info/
http://software.ipw.net/

J’ai deja retrouve la chronique Grundig pour un long résumé.
https://web.archive.org/web/20220706223938/http://www.tonbandmuseum.info/grundig-chronik-2.html

Les magnetoscopes, il va falloir chercher, mais tout est ici.

Bonne lecture à toi Whaka et surtout bonne traduction avec Google translate :upside_down_face:

Tontonve alias RVB

Il est très intéressant, ce fil. Merci à vous tous !

Je découvre enfin les raisons pour lesquelles les téléviseurs Grundig avaient la sinistre réputation de partir en feu. Vous venez de nous expliquer les raisons liées à l’étage de sortie trame. Pourtant, l’étage de sortie lignes à deux thyristors avait aussi cette sinistre réputation. Mais ici, je n’ai pas encore pu trouver le scénario du départ du feu. Mais vous allez certainement pouvoir éclairer ma lanterne, n’est-ce pas ?

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Bonjour. tu as aussi l’histoire des téléviseurs Grundig ici :wink:

Bonjour, sur mon site grundig passion allemagne de l’année 1972 il est dit ceci:

Le développement de la télévision couleur avec ses tubes cathodiques 110° difficiles à balayer, qu’ils soient à petit col (chez Philips aux Pays-Bas) ou à gros col (chez RCA aux États-Unis), fut un défi d’une complexité redoutable. L’expérience réussie du constructeur américain RCA dans le balayage ligne à thyristors (ou ITR) incita Grundig à étudier une solution similaire. Le choix fut fait d’abandonner les lampes énergivores au fort dégagement de chaleur néfaste aux composants passifs environnants et d’ignorer les transistors de puissance trop onéreux dans les années 70. Le thyristor présenta l’avantage de réguler sa propre tension THT sans avoir recours à une régulation de tension à fort débit et s’imposa naturellement. Même si cette technique rebuta plus d’un dépanneur à mon sens, à juste titre vu la fiabilité toute relative de la chose. Il faut dire que les grands courants de pointe pulsés à 15kHz provoquaient d’impressionnantes étincelles sur la moindre rupture de soudures et il ne fallait surtout pas trop insister sous peine de voir carboniser une bonne partie du circuit imprimé (expression de Jean Luc Gendron qui résume très bien l’affaire).

Il n’y avait pas de défaut de conception particulière, juste un manque de soudures comme toujours chez Grundig. Seul le DIGI 6 (à transistor) a brulé un peu beaucoup, passionnément et a été supprimé avant l heure de la circulation. les châssis 50 Hz du CUC A au DIGI 100 100Hz pouvaient « brunir affreusement » mais rarement cramer sauf à tourner 24H/24.
Si seulement Grundig avait pu renforcer en usine les soudures sur l’ampli trame, lignes et dans l’alim, les châssis auraient survécu bien plus longtemps. Mais ne crachons pas dans la soupe, ca nous faisait vivre :grinning:

Merci beaucoup pour cette intéressante réponse.

En fait, Grundig a repris avec une exceptionnelle fidélité la brevet de RCA, avec tout juste des différences dans la régulation, qui devenait très délicate. Nous oublions beaucoup trop souvent, que la lampe ou le transistor final lignes, ne sont pas simplement des interrupteurs qui sont ouverts ou fermés, mais que la transition sert aussi pour la régulation. Mais les ouvrages de vulgarisation préfèrent souvent passer outre ce sujet. Nous savons pourtant ce qu’un circuit « peaking » défectueux peut causer comme dommage. Avec des thyristors, il n’y pas de transition contrôlable et il faut réguler ailleurs, ce qui ne peut pas être fait ici. Dans ce cas, les circuits de régulation deviennent fort complexes et les composants nécessaires sortent de l’ordinaire.

Au départ, l’idée des thyristors paraissait géniale, mais le passage à la pratique nous a montré toute le complexité que ce circuit provoque. Finalement, avec un transistor, les choses redevenaient plus simples.

Le problème des soudures aurait certainement dû être mieux résolu. Nous sommes d’accord.

Merci !

Au plaisir

RVB

Incroyable ce site Grundig Passion. J’y ai passé pas mal de temps et je vais continuer. Avec tous mes remerciements pour ces bons moments.

Et surtout, en France les thyristors n’appréciaient pas la commutation 819/625 lignes
étude du balayage thyristor pour tube 90° (ITT) ► https://sd-6.archive-host.com/membres/up/022fed16c1aed921b6b62773cc950ce6ffcd47f1/TECHNIQUE/PIL_90_a_thyristors.pdf
étude du balayage thyristor pour tube delta 110° (ITT) ► https://sd-6.archive-host.com/membres/up/022fed16c1aed921b6b62773cc950ce6ffcd47f1/TECHNIQUE/delta_110_thyristors.pdf

Bonjour Tontonve,

Je ne connais pas les tubes RCA, mais pour moi (en france), Philips proposait des tubes 110° à gros col 36mm, et ITT + vidéocolor (Thomson) des tubes à petit col 29mm…

En Delta, les gros col avaient l’intérêt d’un réglage de pureté facile, mais necessitait des convergences électriques soignées. Les petits cols c’était le contraire : convergences pourries à selfs chez Thomson, mais réglage de pureté compliqué…

Aurais-tu des précisions ?