Bonjour,
Ce téléviseur, que je ne connais pas, ressemble fortement au modèle français M70 100HDQ équipé du châssis CUC 4890, disponible en téléchargement ici.
En principe, il devrait avoir cet aspect :
Je remarque que seuls les Allemands mentionnaient un tube Black Planar, ce qui pouvait prêter à confusion avec un modèle Vidéocolor, alors qu’il s’agissait exclusivement d’écran Philips. Une ambiguïté qui avait le don de m’agacer.
Le seul atout par rapport à la version française réside dans un confort sonore plus marqué. Les Allemands privilégiaient une section audio plus puissante que la nôtre…
D’après mes archives, le Monolith 70-580 IDTV en question appartiendrait à la série DIGI 3 téléchargeable ici, issue de la famille des CUC 18XX. Le châssis CUC 4890, typiquement français, partage cette même complexité technique excessive. Une grande famille de merdouilles.
Toute cette gamme de châssis 100 Hz mérite vraiment d’être reléguée aux oubliettes de la connerie.
J’avais d’ailleurs rédigé un résumé sur le 100 Hertz quelque part sur ce forum pour l’exposé du jeune Romain (@calypso). Tu devrais pouvoir le retrouver facilement.
Pour mon avis sincère sur le sujet, voici un extrait du texte que j’ai rédigé sur ma page Grundig France 1990 : Grundig 1990 fr
"Un boîtier singulier, nommé Feature Box, apparaissait pour gérer l’image numérique du mystérieux téléviseur 100 Hz M70-100HDQ (F), hélas précurseur d’une lignée dont les performances peineront à convaincre. Vous trouverez ci-dessous des photos de son châssis CUC 4890, intégrant alimentation, balayage ligne et commandes (merci à Patrice du 54). Grundig dut fréquemment intervenir sur cet appareil, sujet à de nombreuses pannes. Seul le tube cathodique Philips se distinguait par sa fiabilité.
L’approche adoptée visait à supprimer le scintillement, bien que ce dernier ne constituât un réel désagrément que pour une minorité. Tenter d’imposer une technologie aussi coûteuse qu’inutile à un public exigeant relevait du pari audacieux, d’autant plus que la survie de la marque était en jeu.
Parce qu’elle relevait du mythe, la télévision exigeait un progrès tangible pour justifier un bouleversement télévisuel. Or, les prétendus bénéfices du 100 Hz s’avérèrent plus anecdotiques que révolutionnaires. Pire encore, les mouvements rapides entraînaient une perte de netteté. Confier une part essentielle du traitement vidéo au module Feature Box, à la puissance de calcul bestiale, aboutissait pourtant à un résultat décevant. L’image semblait aussi agile qu’une enclume, bien en deçà d’un bon 50 Hz Megatron des années 90.
Dès l’origine, cette technologie montrait ses limites sur les mouvements rapides, affichant parfois la même ligne à répétition, ce qui altérait la précision des contours à la demi-image suivante. Pour pallier ce défaut, un système de comparaison d’images fut intégré, permettant de transmettre une trame complète en cas d’écart détecté. Mais cette correction s’avéra inefficace, notamment sur les textes à défilement horizontal, où elle générait un flou persistant. Ce phénomène était particulièrement visible lors du générique de fin de l’émission La Cuisine des Mousquetaires avec la regrettée Maïté, offrant une démonstration peu flatteuse du procédé. A ces défauts s’ajoutait une consommation énergétique excessive, source d’une chaleur importante qui réduisait la durée de vie des composants.
Il eût été plus avisé de perfectionner les Monolith 50 Hz, indiscutables références, qui, équipés des tubes Philips Black Line Style ou de leur équivalent Toshiba, auraient permis d’atteindre une qualité d’image incontestable. Ce qui devait être une avancée majeure sombra dans une complexité inutile et aboutit à une régression manifeste. En somme, vouloir réinventer la roue pour la rendre carrée.
Rabelais écrivait : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Cette expérience en fut une parfaite illustration. Nombreux furent les clients à constater leur erreur après l’achat, face à un appareil qui, sous ses airs haut de gamme, s’avérait être un fardeau. Quant au châssis, mieux valait ne pas s’y attarder… Une véritable broche à foin, comme se plaisent à dire nos amis québécois."
La suite du texte te décrira en quoi cette génération d’appareils relève de l’aberration technique.
Même flambant neuf, sorti de son emballage sous mes yeux, accompagné d’une valise contenant 10 000 euros et reprise de ma belle-mère, je n’en voudrais pas…
Tu auras donc compris qu’il faut absolument éviter ce type de téléviseur.
Bon dimanche,
RVB