HIFI perdue suite

De mad eins ,
En recherchant une information dans ma documentation , j’ai retrouvé le schéma d’un amplificateur que j’avais construit dans les années 60 , et les souvenirs de cette expérimentation me sont revenus avec les détails , l’écoute était faite avec comme source un poste portatif a piles équipé de la FM , un Philips dont j’ai oublié la référence , un modèle à tubes miniatures , peut-être le premier portable FM à pile/ secteur , certains pourront peut-être indiquer sa référence .
Une fois les composants assemblés , à l’époque L’internet n’existait pas , et les composants un peu spéciaux plus difficiles a trouver , une fois monté et les tensions contrôlées , le raccordement fait au poste FM utilisé en tuner , si je m’en rappelle il ne devait y avoir que trois chaines en FM , pas de chaines FM commerciales s’en foutant complètement de la distorsion , ça a bien changé .
Une fois que les lampes eurent atteint leur température les premières notes de musique me surprirent à tel point que l’écoute se prolongea par l’écoute d’une autre station , oubliée la peine mise à fabriquer la tôlerie , oubliés les difficultés du câblage , je l’ai écouté et ré écouté longtemps , il a servit pendant une longue période , les années ont passé , la vague de l’état solide est survenue , en 2020 et depuis un certain temps , la technique du vide , que l’on croyait dépassée a repris de la force , voir le succès des électroniques à tube .
Cette réalisation , je l’avais fabriquée suite à l’article sur le sujet publié par R. BRAULT dans son ouvrage très intéressant « Basse Fréquence Haute Fidélité » , livre qui est à l’origine de mon engouement pour la haute fidélité , je n’avais pas évidemment les tubes 45 utilisés , l’ampli était équipés d’EL84 , j’imagine avec excitation un tel ampli réalisé avec des 300B , mais plus économiquement avec des bonnes triodes très linéaires dont on a découvert plus récemment leur utilisation en basse fréquence .
R. BRAULT signale dans son article avoir utilisé aussi cet ampli à charge cathodique , je crois que cet ampli Lafon a été présenté dans " Radio Constructeur" ou dans « Toute La Radio » , je n’ai pas réussi a retrouver de quel N° il s’agit , merci à celui qui voudra bien mettre son N° sur ce sujet .
Je n’ai aucun doute sur la satisfaction que l’expérimentateur de ce schéma éprouvera avec les tubes de sortie de son choix .

Lafon-1.jpg
Lafon--2.jpg

oui , un circuit étonnant, mais pas innovant : ce n’est qu’une version symétrique du Loftin-&White … que j’ai en projet avec le schéma et le circuit originel (224 /50 /81) :wink:

Noz mad eins ,
L’amplificateur Loftin & White a connu dès le début un grand succès grâce à ses nombreux avantages en particulier la transmission de la composante continue en supprimant le condensateur de liaison , suppression obtenue moyennant quelques variantes selon les constructeurs , voici un amplificateur
BTH utilisant ce principe dont bien des anciens se souviennent .

photo  BTH.jpg

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AMPLI-BTH-1.jpg
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Suite :
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Demad eins ,
Le principe Loftin & White a inspiré de grands spécialistes comme Mullard par exemple , que Millerioux a copié au détail près et commercialisé dans le kit ci-dessous .

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MULLARD-en-kit-par-MILLERIOUX.jpg

Bonjour,

Ce qui a m’a surpris dans cet ampli Lafon, c’est l’emploi de lampes aussi anciennes que les 45 qui sont montés dans des récepteurs radio surtout américains du début des années 30 et parfois quelques amplis.Ces tubes sont chauffés en 2,5 Volts et j’ai lu sur un forum que cela réduisait le bruit de fond.Je remarque aussi sur le schéma que le transformateur d’alimentation comporte 5 enroulements pour chauffer individuellement les lampes .

Cordialement.

Patrick.

Bonjour à tous
Pour moi, ce qui caractérise fondamentalement le montage Loftin-White tient en deux-points:
-la liaison directe entre l’anode pré-amplificatrice et la grille de la lampe de puissance,

  • un pont de plusieurs résistances en série entre HT et masse permettant de développer différentes tensions secondaires pour la polarisation des cathodes de la lampe de puissance et autre électrodes du montage
    En cela, le montage BTH ne serait pas un Loftin-White. :confused:
    La triode de puissance 45 est malheureusement introuvable à un prix acceptable et pour cause, elle présente une fabuleuse linéarité rarement égalée dans ce créneau de puissance.
    Beaucoup d’auteurs l’ont utilisé, dont Lafond, un radio amateur au début des années 50. Le schéma fut reproduit dans le numéro TLR mars/avril 58 que je viens de feuilleter. L’article fait un éloge appuyé du montage et en vante la stabilité à toutes épreuve.
    Dans la littérature Lafond a perdu, semble-t-il le (d) de son patronyme.
    Dans un tiroir secret attendent que je veuille bien leur prêter attention quelques 45 prêtes à monter ce qu’elles savent faire, faudra que je m’y mette !
    Soir à tous

Demad eins ,
Bonjour Patrick. ces tubes 45 paraissent effectivement antiques , ils sont très linéaires à tel point qu’on les a utilisé beaucoup , et que des passionnés construisent toujours en particuliers les Japonais des amplis push-pull ou double push-pull, on retrouve ces tubes comme vous le dites dans le récepteurs américains de luxe , mais aussi dans les amplificateurs de sonorisation des salles de cinéma US , ces amplificateurs évidemment recherchés ne souffrent pas d’être comparés avec des amplificateurs actuels .
Ces tubes remarquables ont été suivis par des tubes plus puissants comme le 50 , le 2A3 qui contient deux 45 en parallèle , le 300B , leur liste est trop longue pour être citée ici .

Demad eins ,
Bonjour Bondivenne , ton intervention est apparue après la mienne , je ne serais pas aussi systématique , que s’est-il passé dans l’esprit qui a donné naissance au schéma Loftin-White sinon le désir d’obtenir une bande passante étendue , un gain important , en s 'affranchissant des inconvénients du condensateur .

A l’époque ces critères n’étaient même pas imaginés .

LOFTIN-WHITE.JPG

L’astuce du montage réside dans le calcul de la résistance à prises :wink:

Re-Bonjour,
Le montage Loftin- White est apparu en France en 1930 et plus précisément le 12 juin 1930 lorsque Messieurs Robert, de la Gesco, et Myers de la GEC en firent la présentation dans une soirée mémorable à bord du France-Radio ; compte rendu de la séance dans le N° 255 de la revue France Radio.
les géniteurs du montage rappellent les trois considérations retenues:

  • réaliser un couplage non inductif, et sans capacité) entre la plaque de la première lampe amplificatrice et la grille de la lampe de puissance…
  • L’amplificateur doit marcher directement sur le secteur alternatif…; première lampe 224 et finale 250;
  • pour éliminer les ronflements résiduels dus au secteur, mise en place d’un système de réaction potentiométrique - NDLR on dirait aujourd’hui contre réaction- sur la cathode de la première lampe.
    Le matériel utilisé est de premier choix; en particulier les résistances du pont HT masse constitueront une difficulté pour les amateurs.
    le numéro suivant 256 détaille avec les mots d’époque le fonctionnement du montage. L’essais de l’amplificateur remporta l’adhésion des auditeurs présents.

On est bien loin des préoccupations HiFi de notre époque comme dit Wagtbtoobz et pourtant le montage restera une référence dans le domaine.

et même plutôt , rétro-action, puisqu’il s’agit de doser la réinjection en opposition de phase du résidu alternatif de manière à opérer une quasi annulation, en tous cas une réjection la plus grande possible :wink: L’idée était bien de s’affranchir également des transfos de couplage lourds et coûteux traditionnellement utilisés en « B.F. », qui , avec les rotations de phase, rendent quasi impossible cette annulation de ronflette.

Bonjour à tous,

A mon avis, avec les MOS-Fet canal P, on peut faire beaucoup mieux, et surtout faire de la puissance avec un ampli à tubes à liaisons directes, sans perdre trop de calories dans des résistances d’un pont d’alim…

Bien cordialement. Jean-Marc
liaisons_directes.jpg

Oui, mais j’aime pas mélanger tubes et transistors, Mos fet ou autre bêtes à trois ou quatre pattes fortement siliceuses. Ca doit être l’âge, :confused: mais chapeau à l’inventivité :slight_smile:
Bonne soirée
Note: sont tolérées diodes et zener :mrgreen:

tss, même pas … valves biplaques et TV dampers + cartouches néon et hélium argon (éventuellement dopé au krypton 85) :mrgreen:

Demad eins ,
Robert Lafont a utilisé cet amplificateur en transportant le transfo de sortie entre la cathode du tube final et la masse , il me semble que cette solution présente deux avantages : zéro dépense d’énergie dans la résistance de cathode de la lampe finale qui disparait , et une distorsion encore améliorée , on gagne donc une résistance de forte puissance , reste a recalculer la chaine de résistances , et augmenter la résistance de plaque
des tubes préamplificateurs , le gain étant insuffisant pour exciter les lampes finales , me trompe-je ?

Zweimal :mrgreen:
non, et que ce soit le PAXIS ou d’autres versions en charge cathodique, le gain en tension de l’étage de sortie plonge … reportant la difficulté sur le driver et l’entrée … on arrive aux usines à gaz d’ARC où la charge est bien anodique , mais le gain est diminué par la CR locale de la charge cathodique partielle (comme les mac) :wink:

Demad eins ,
On est d’accord que le gain de la lampe finale en charge cathodique ne dépasse pas 0,9 pour arrondir la chose , j’en reviens a compenser ce défaut en augmentant de façon suffisante le gain des étages précédents , la littérature sur l’amplification basse fréquence ne témoigne pratiquement pas de l’utilisation du cascode dans ce registre , du moins les études traditionnelles qui ne parlent que relativement récemment de cette combinaison nommée SRPP , deux étages SRPP précédant la lampe finale ou peut-être un seul devraient pallier ce handicap :wink:

Le gain, c’est facile à obtenir.
Ce qui l’est moins c’est la tension nécessaire aux grilles des finales.
Un exemple à la louche:
Un PP EL84 alimenté sous 300V et chargé par 5K peut délivrer 10Watts.
Donc, au primaire du transfo de sortie, il faut (U = racine(PR)) = 220Volts efficaces, ou encore 600Volts crète à crète, ou encore 300Volts càc sur chaque grille.
En charge cathodique c’est cette tension qu’il faudra appliquer sur chaque grille des EL84 augmentée de la tension de polarisation soit quelques 315Volts.
L’étage driver devra être alimenté avec plus de 500Volts pour y parvenir sans trop de distortion.

Yves.

Bonjour à tous,
Bonjour Yves,

Où alors une charge répartie 50% anode - 50% cathode, et un bootstrap sur le transformateur de sortie pour alimenter les anodes du driver ? tiens, on réinvente le McIntosh, en liaisons directes !

Amicalement. Jean-Marc