Invention de l'œil magique (et autres indicateurs d'accord)

Bonsoir à tous :wink:

Pour compléter ma culture générale des tubes, voiici une série de réflexions et questionnements concernant les différents modèles d’indicateur d’accord des radios TSF, que je me suis déjà posé, et qui n’ont pas vraiment trouvé réponse pour la plupart…

  • Oeil magique / indicateur d’accord cathodique: je sais qu’il a été inventé (du moins breveté) par l’américain A.DuMont en 1932, puis réellement commercialisé à partir de 1934 (tube 6E5 de RCA). Mais j’aurais aimé avoir des articles plus détaillés concernant le développement du premier œil magique, et qui expliquerait le trou de deux ans entre le dépôt de brevet et la première commercialisation de l’œil magique. J’aurais aussi voulu connaître les différents inventeurs qui ont pu améliorer certains paramètres de fonctionnement comme la double sensibilité des secteurs lumineux entre autre. Si toutefois il y a des informations dessus !

  • Indicateur d’accord à ombre / ombrographe / milliamperemètre à ombre: j’ai rien trouvé concernant son invention et son inventeur! En revanche, je sais qu’il a été utilisé couramment sur les radios de 1932 environ à 1939 (parfois après mais c’est déjà plus anecdotique…). Ce système a supplanté les galvanometre à aiguille classiques qui a équipé les premiers récepteurs à tubes. Je suppose que la fabrication d’un indicateur à ombre devait revenir moins cher qu’un galva, qui est plus complexe à assembler et contient des éléments fragiles comme l’aiguille elle-même???

  • Indicateurs d’accord au néon / Tune-o-néon: idem, rien trouvé concernant son inventeur. Il a eu une période d’utilisation restreinte à la première moitié des années 30, et à rapidement été supplanté par les indicateurs d’accord cathodique et à ombre, nettement plus précis que ce système.

En espérant me coucher moins bête un jour (pas cette nuit je pense ^^)

Bonne soirée !

Tony

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c’est tout simplement un galva de type ferromagnetique donc de construction rustique et nettement moins chere que le modele a cadre mobile
l’aiguille car il y en a quand meme une , est une palette qui occulte plus ou moins le faisceau lumineux d’une lampe cadran

Il y a dans le « Bulletins Technique Miniwatt » 1936 - 37 téléchargeable ici :

Une description détaillée, à partir de la page 86 et jusqu’à la page 93 du fichier PDF, du premier « trèfle cathodique » Philips (et européen) le type 4678 qui deviendra ensuite le type EM1.

Bonjour.

l’indicateur à ombre était surement moins cher qu’un galvanomètre mais aussi qu’un indicateur cathodique.

le tube néon était aussi une solution moins onéreuse que l’indicateur cathodique

il y a aussi un autre type d’indicateur:
https://lampes--et--tubes-info.translate.goog/ti/ti014.php?l=e&_x_tr_sch=http&_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=nui,sc

Daniel

c’est vraiment l’ancetre de l’oeil magique qui fonctionne sur le meme principe avec une disposition d’electrodes differentes

oui !

En fait il n’y a jamais eu proprement dit des indicateurs à galvanomètre, sauf sur des récepteurs professionnels.

L’indicateur à ombre ou à aiguille est un miliampèremètre ferromagnétique monté en série dans l’alimentation de l’amplificateur moyenne fréquence, une palette mobile obscucissant plus ou moins un verre dépoli ou une aiguille sur un cadran gradué sont deux formes d’affichage différentes d’un même miliampèremètre ferromagnétique.

Les indicateurs au néon ou les miliampèremètres ont précédé l’application généralisée de L’indicateur cathodique à partir de 1936-37.

Merci pour pos réponses !

Déjà, j’ai découvert un nouveau système d’indicateur d’accord grâce à @Guyez_Daniel, très intéressant comme système ce « Tunograph ». Je suis curieux de voir sur quels appareils il a pu être utilisé (si toutefois ce fût le cas !).

Pour les autres, je connais bien le principe de fonctionnement de chaque système d’indicateur d’accord : j’ai un poste GMR Echo 636 équipé d’un indicateur d’accord à ombre qui fonctionne parfaitement. De même, j’ai déjà eu l’occasion de voir en vrai un indicateur d’accord au néon sur un poste allemand des années 30 chez un collectionneur un jour (et aussi ici et sur Cfp-radio également).

Pour les indicateurs d’accord à aiguille (j’ai dit galva mais ce sont bien des millis en fait), il me semble avoir vu ça sur des Philips des années 31-33 dans le GL, et il s’agit bien d’une aiguille se déplaçant en arc de cercle sur un cadran gradué ou à l’horizontale façon Vu-mètre moderne.

@Jeanmonod_Henri-Louis, je potasserai le bulletin Philips dès demain, ça a l’air d’être exactement ce que je recherche comme source d’information :wink:

Bonne soirée à tous ^^

Tony

bonsoir,

et même en 1935, dans le Philips 535A…

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c’est un ferromagnetique

Au fait, le surnom « œil magique » est apparu quand ???

Bien avant l’époque des postes à « oreilles », qui eussent paru être borgnes…

désolé, je vais me coucher… :sleeping:

le tube neon
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et le IN13 russe

Bonjour,

et il y a eu des versions sonores pour non-voyants appelés biglotrons
c’est la variation de la note émise qui donne le niveau du signal reçu

Michel…

bonjour,

bulletin technique Philips

J’ai comme un doute sur les biglotrons… :thinking:

De la doc sur les indicateurs au néon:

Un indicateur à ombre dans un LMT 535 (1935)
Ind Ombre LMT 535 1935

Daniel

Chez les américains, RCA en particulier, dès sa sortie « magic eye », c’était un slogan publicitaire …

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En agrandissement la portion « magic eye » le cache même a une forme d’oeil avec des cils stylisés au dessus …

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Bonjour,
Un « trou » de 2 ans entre un dépôt de brevet et son exploitation commerciale n’est vraiment pas beaucoup compte tenu du temps qu’il faut pour fiabiliser un prototype et mettre en place les outils industriels pour le produire en série. Sans compter aussi le temps qu’il faut pour convaincre les clients (fabricants d’appareils et clients finaux) de l’intérêt du surcoût que cela représente. :wink: