Bonjour,
Je viens de voir le film « Malèna ». Film italo-américain de Giuseppe Tornatore sorti en 2001 avec Monica Bellucci dans le rôle de Malèna. Film tourné à Cinecitta (Rome) et Syracuse. La partition musicale est signée Ennio Morricone reconnaissable entre mille.
Du vrai cinéma italien comme on aime. Italien jusqu’à l’outrance. Si on aime le cinéma italien, ici on est servi ! Télérama n’a pas aimé ! Mais heureusement qu’on se fout des avis de Télérama depuis longtemps. Sinon on serait passé à côté de chefs-d’oeuvres.
L’action se déroule pendant la 2e guerre mondiale, de 40 jusqu’à 45 ou 46., dans le village de Castelcuto en Sicile. Le Duce va parler à la radio, et tout le monde doit l’entendre. On sort les radios dans la rue, sur les balcons, de partout, et tout le monde doit arrêter le travail pour l’écouter.
La Belle Malèna (Monica Bellucci), est décidément trop belle et trop moderne pour ce petit village sicilien ancré dans ses traditions. Fantasmée par les hommes, haïe par les femmes, elle perd son mari tué au combat, et son père, à cause d’une lettre anonyme dans laquelle une « belle âme » la décrit comme une prostituée. Définitivement lorsque celui-ci périt dans un bombardement allié.
Pendant ce temps, Renato est en train de passer de l’enfance à l’adolescence et n’est pas insensible aux charmes de l’iinatteignable Malèna. Comment ne pas s’identifier à ce jeune garçon et ne pas revoir, à travers ce personnage notre propre adolescence ?
S’ensuit de nombreuses scènes d’un comique dont seul le cinéma italien est capable.
Puis vient le débarquement américain. Les GI’s, ennemis d’hier, sont accueillis en libérateurs. Les idoles d’hier sont brûlées sur le bûcher d’aujourd’hui. Bientôt, Mussolini, hier adulé par les foules en liesse, sera pendu par les pieds en compagnie de sa maîtresse, par son peuple, leurs corps martyrisés, profanés, ensanglantés, seront jetés dans la fange. (Ca c’est pas dans le film, c’est juste un rappel historique
).
Bref le vent tourne, et la populace, dans sa partie féminine, va s’acharner sur Malèna, trop belle, trop moderne, trop fragile, pour s’en servir de défouloir à sa haine, sa frustration, sa lâcheté, sa bassesse. Pendant que sa partie masculine gravira les sommets de la veulerie en regardant sans rien dire ni faire. Elle subit le sort des femmes qui ont couché avec l’ennemi et est chassée du village.
Je ne divulguerai pas bien sûr le dénouement -heureux- de ce film que j’ai particulièrement aimé. Madame, qui n’est pas spécialement fan du cinéma italien a cependant apprécié. Elle et moi, avons passé un très agréable moment devant ce film.
Voici quelques photos glanées tout au long du film :
