Le bonus réparation!

J’ai regardé sur le site et cherché les détails sur les formations.

A mon avis, il est difficile d’enseigner le dépannage au niveau composants des domaines « blanc/brun » (électroménager/tv-son-video) en un an.

Pas trouvé la moindre info sur les programmes détaillés, avec le détail par matière du nombre d’heures de formation pour un cursus donné, pas de photos des plateformes, ateliers, ni même des salles de cours.
Vu que c’est de l’alternance, possible qu’il délèguent la formation pratique aux entreprises qui accueillent les alternants.
C’est aussi la tendance dans les lycées professionnels avec des stages en entreprise qui remplacent une bonne partie de ce qui était fait en atelier.
Sur les 20 dernières années, la partie atelier a été réduite a peau de chagrin, car c’est compliqué à gérer et cela coute trés cher (matériels/petits groupes). Avec l’angoisse des enseignants pour le risque, qui entraine la suppression de tout exercice pouvant blesser un élève.
Suppression des plateforme d’essais/mesure, capotage de tout ce qui est sous tension, il n’y a plus d’apprentissage de la gestion du danger électrique, mais uniquement un enseignement de la règlementation pour l’habilitation électrique.

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bjr,
je pense que ça correspond au reportage vu sur france info!

tout ça pour former des « pseudos » techniciens!

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Bonjour,

Le dépannage au niveau carte présente a mon avis plusieurs problèmes :

  • la documentation de la carte est rarement accessible : schéma nomenclature…
  • avec la composants CMS il faut être très bien équipé pour remplacer les composants, surtout les circuits intégrés sans abimer la carte.
  • avec la présence de composants micro programmés il est difficile de trouver le composants hors circuit fabriquant .
  • le fabricant a des moyens de test de carte automatisés que ne peut posséder un dépanneur et qui garanti l’intégrité du sous ensemble.

C’est pas pour cela que l’on ne peut effectuer du dépannage au niveau carte, mais c’est plus difficile, surtout pour un réparateur pro qui doit garantir la réparation.

Jean-Louis

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oui, d’accord mais quand on sait que plus de 50% des pannes se situent dans la partie alimentation la réparation est possible a moindre frais dans beaucoup de cas…

Bonjour, la réparation sur les cartes a l’heure actuelle j’en ai fait des centaines en tant que pro, j’ai tourné la page pourquoi ?
D’une part quand les appareils s’achètent a prix tout venant, la réparation sera toujours trop cher pour le client sa c’est le premier point, le second sur certaines grandes marques la pièce détachée est malheureusement plus souvent non disponible que disponible, et bien sûr cela s’ajoutent sur le pauvre gars qui travaille et prend bien souvent sur soi le raquette fiscal quand on est a son compte.
Donc la messe est dite :wink:
Le temps pas si lointain ou la réparation des appareils grand public tournait a pleins régime c’est fini.
Le réparateur honnête c’est quoi finalement ?
Il est là pour gagner sa vie un peu dignement mais en pratiquant un coefficient suffisant pour vivre ou travailler a perte en se prenant 0€ de salaire pendant qu’il paie ces charges …
Le Client lambda malheureusement ne comprends pas où bien souvent ne veut rien
Comprendre. Alors le bonus réparation ou la note sur 10 concernant la reparabilité des appareils… :grin:
Christophe

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Bonjour à tous,

Alors je suis très bien placé pour vous expliquer ce qu’est cette mascarade et cette aberration de prime réparation, le représentant Fedelec cité dans l’article du monde est une personne que je connais très bien (j’ai repris son entreprise il y a 9 ans) et avec qui j’échange régulièrement sur tous les sujets qui fachent et qui touchent ma profession = réparateur TV-hifi-vidéo en activité et qui en prennent plein la gueule de la part de tout le monde, même des anciens qui vont faire du bénévolat dans les repair café @loulou31 mais ça c’est un autre sujet, peut être qu’un jour je pourrai déduire de mes charges sociales qui explosent le manque a gagner du chiffre d’affaire perdu qui a été réalisé dans les repair-café.

Cette prime, pour en faire bénéficier le client, vous devez batailler, prouver l’origine de la pièce, faire des photos de l’appareil, puis bien sur courir après l’argent que vous devez toucher, en moyenne les études montre qu’il faut 7 minutes environ pour faire tout cela. A titre d’exemple vendredi j’ai réalisé 12 factures, sur les 12, certains appareils ont été réparé avec des pièces qui viennent de Chine directement, donc pas de prime, seulement 8 étaient donc éligibles, donc 8x7 = 56 minutes environ uniquement pour les primes, sans compter le temps perdu pour pointer tout cela en comptabilité.
Bref pour pouvoir en faire bénéficier un client il vous faut embaucher une personne à temps plein, donc je paye une secrétaire et moi, salop de patron je ne me paye plus ou moins, mais ce n’est pas grave la France a besoin de moi.

La labélisation: Quel têtard va venir dans mon atelier pour savoir si je sais ou pas dépanner, je suis dans le métier depuis 30 ans et je vais devoir me justifier sur : j’ai un oscilloscope, un GBF, un multimètre, etc… et je sais m’en servir, alors que lui ne sait même pas, il n’y a pas un malaise là, et en plus comble du comble, je dois le payer la première fois 1500€ réduit à 500€ pour une durée de 3 ans avec un audit dans six mois ou 1 an, et la rien ne filtre sur le tarif, et tout cela pour réparer des appareils qui ne sont plus conçus pour être réparer mais jeter.

Alors les entreprises labélisés autour de chez vous, vous pouvez regarder et les retrouver sur les annuaires des éco-organismes, et vous allez trouver pour l’instant une grande surface spécialisée = celle qui fait du pain, des grosses sociétés qui font que du sous garantie et quelques touts petits qui ce sont fait avoir.

En quelques mots pour finir, cette prime va être détournée de son objectif premier qui est la réparation et tuer les petits dépanneurs indépendants.

Bon week-end et allez les bleus .

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Merci pour ce témoignage qui confirme hélas mon opinion du départ!

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@totophe73 on est mal barré, hier m’est venu une idée créer un label pour les tous petits dépanneurs qui doivent s’unir, je t’en reparlerai plus tard il faut que je vois si c’est faisable ou pas, mais il sera gratuit le mien sauf une petite participation pour un jeu d’autocollants et de flyers.

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Bonjour Freeze tu as tout dit et mille fois raison :wink: On creve a petit feu, finalement les compétences que nous avons ne paies plus :yum:
Si tu exerces encore accroche toi comme tu peux pour moi j’ai essayé de mener mon petit bateau, qu’elle époque :cry::cry:
Je t’enverrai un MP dans la journée :wink:
Bon dimanche

Votre discours je ne le supporte plus monsieur, je suis désolé, la grande majorité des dépanneurs que je connais sont honnêtes, et comme dans tous les métiers il y a des mal honnêtes. Comme je dis souvent, dans toutes les fédérations et tous les métiers il faut balayer devant sa porte.

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@totophe73 pas de souci, mais je ne répondrai que ce soir après-midi chargée
14h rugby Stade Toulousain et j’enchaine avec le foot, puis peut être apéro :crazy_face: :crazy_face: ou pas :sob:

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Je le maintiens, tout en étant d’accord sur le fait que les contraintes externes font que cela devient de plus en plus difficile justement pour ceux qui sont honnêtes.
Il y a la prime à l’incompétence, c’est valable en particulier pour les garages : celui qui ne change que la bonne pièce, et qui est bon et passe peu de temps, gagne moins que celui qui change des tas de trucs inutiles.
Ne changer que le minimum, voire réparer sans changer, c’est prendre aussi le risque de voir revenir le client pour une rechute (cela arrive justement si on s’est limité à ce qui semblait le minimum). Qui aura donc une vision négative, même si cela partait d’une bonne intention.
La disponibilité et le prix des pièces, la complexité et le peu de documentation disponibles font qu’une réparation n’est pas toujours facile à prévoir dans sa totalité : le réparateur qui tente la réparation plutôt que l’échange peut finalement ne pas pouvoir se faire payer des pièces changées et du temps passé.
Bref, pas simple dans ce monde du jetable.
Je suis le premier à le déplorer, pour avoir dépanné toutes sorte de choses, et pas que pour moi.

Pas de soucis :sweat_smile:

Dernier exemple en date : machine expresso Krups. Quasiment indémontable avec des clips cachés partout. Conception de m…, tout est fait pour rendre le truc indémontable sans savoir comment tout le bazar tient. En revanche, le prix des pièces est plutôt correct.

Pour nous, c’est bon, pas besoin d’expliquer! :flushed: Il y a longtemps, qu’on a pigé !!

Peut-être, ne sait-il même pas que ça existe :face_with_thermometer:

Ils s’en foutent :disguised_face:, d’ailleurs, ils appellent ça les dommages colatéraux. :innocent:

Et plutôt que le terme d’honnête, j’aurais surtout dû dire compétent. Comme c’est de plus en plus compliqué, comment demander à un dépanneur d’électroménager de savoir changer un composant sur une carte électronique ? S’il sait le faire, il travaille ailleurs. La faute revient plutôt aux fabricants qui ne font rien pour faciliter la réparation. Et aux clients qui n’y connaissent rien et achètent sans se soucier de la réparabilité. Et comme tous les fabricants font plus ou moins la même chose, changer de marque ne résout rien en général.

Je ne vais pas tout citer mais je plussoie (j’aurais volontiers mis plusieurs image ) ayant été adhérent Fedelec pendant plus de 20 ans, de multiples problèmes de ce genre ont été soulevés sans pouvoir toujours être solutionnés.
il y a eu entre autres

  • le « vol » de nos métiers par les assureurs signant des « conventions plus ou moins occultes » avec certaines société de dépannage :imp:
  • La responsabilité qu’a voulu nous faire endosser un gouvernement de l’époque en cas de fausse déclaration audiovisuelle de la part d’un client pour échapper à la taxe… :imp:

et j’en passe !
Que de temps perdu à batailler et de par la paperasse à remplir, l’artisan est un comptable bénévole de l’Etat :frowning:

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Nous sommes d’accord et c’est ce que j’avais dit différemment un peu plus haut.
Il y a des choses à faire, mais la premiere est que les organisations professionnelles fassent le ménage, pour l’intérêt du client et des professionnels qui font bien leur travail et qui méritent de gagner leur vie correctement.

Pour moi, la concurrence des repairs café, n’en est pas réellement une, car leur rendement et leur équipement limite les « dépannages » à des pannes trés simples.

Un repair café ne peut pas faire de « réparation » (cela demande des moyens, du personnel, des compétences), mais fera qu’un « dépannage » qui durera ce qu’il durera.

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Je pense que la réparation par réparateurs locaux ne peut plus concerner que l’électroménager, car c’est du matériel d’un certain prix, encombrant, qui évolue moins vite que le reste, et pour lequel le client est probablement moins pressé d’acheter le nouveau modèle. Et qui reste encore relativement simple, avec de la mécanique, des moteurs, des pompes… le tout piloté par de l’électronique encore bien identifiable. Et avec des éléments communs à de nombreux modèles.
Pour le reste, entre le prix d’achat du neuf, la complexité, le nombre de modèles, le démontage complexe (TV par exemple), difficile pour un réparateur de s’en sortir. C’est retour au fabricant, au mieux, sinon, recyclage. Quelle société…

Celle là je l’avais oublié :sweat_smile::sweat_smile:

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