Cette appellation moqueuse « never twice the same colour » avait son origine dans le fait que le NTSC dont la sous-porteuse couleur utilise la modulation d’amplitude en quadrature à porteuse supprimée (procédé très innovateur à la fin des années 40) était très sensible aux rotations de phase provoquées dans certaines conditions de transmission, ce qui avait pour effet de modifier les couleurs, particulièrement dans les tons « chair » où c’était très visible et gênant. Un bouton de réglage de teinte (tint) était nécessaire dans le récepteur pour corriger autant que possible ces décolorations.
C’est ce qui a conduit les européens, qui ont démarré la couleur longtemps après les américains, à chercher des solutions à ce problème, d’où le SECAM puis le PAL.
Le SECAM résout le problème en utilisant la modulation de fréquence, insensible aux rotations de phase, pour la sous-porteuse couleur mais qui ne permet de transmettre qu’une information « différence de couleur » à la fois, d’où la nécessité d’une ligne à retard de 64 µs (durée d’une ligne en 625 lignes) pour utiliser la 2ème différence de couleur de la ligne précédente (considérée comme quasi-identique).
Le PAL quant à lui conserve la modulation d’amplitude en quadrature à porteuse supprimée du NTSC mais inverse la phase d’une des deux composantes une ligne sur deux, ce qui fait que les rotations de phases ont des effets inverses d’une ligne à l’autre ce qui permet de les neutraliser en ajoutant le signal de la ligne précédente à la ligne en cours au moyen là aussi d’une ligne à retard (idée reprise du SECAM que deux lignes consécutives peuvent être considérées comme identiques pour la couleur, dont la résolution est la moitié de celle de la luminance).
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