Je m’autorise une petite correction d’ordre linguistique. On ne parle pas le hollandais en Belgique, mais le flamand, du moins dans la partie néerlandophone du pays (la Flandre). Dans la région wallonne, c’est le français et l’allemand dans la région germanophone. La région bruxelloise est bilingue néerlandais - français.
Le hollandais est la langue de « tous les jours » en Hollande, au même titre que le flamand est la langue de « tous les jours » en Flandre.
Ce qui est commun au deux, c’est le néerlandais qui est la langue officielle en Hollande et une des trois langues officielles en Belgique.
Si tu penses avoir compris, c’est que tu n’as rien compris.
Aisberg aurait dit: « La Belgique? C’est presque simple! ».
Comme en Suisse, langue écrite officielle allemande mais personne ne le parle.
Dans chaque canton germanophone on parle un dialecte dont les intonations sont très variables d’une région à l’autre, connu sous la désignation globale de « suisse allemand ».
Bien résumé !
Merci Alain pour ce recadrage venant d’un authentique spécialiste !
Voilà qui permet de mieux (enfin un peu mieux…) comprendre les différences entre le néerlandais, le flamand et le hollandais !
Eduard pourrait m’en vouloir si sa gentillesse avait des bornes…
Heureusement pour moi il n’en est rien !
Ceci étant, la revue De Marconist gagnerait à traverser les frontières… !
Excellente fin de soirée .
C’est curieux car j’ai reçu des clients Suisses germanophone originaires de Zurich qu’une collaboratrice germanophone également ne comprend pas
Ce qui m’étonne le plus, c’est qu’ils ont beaucoup de mal à s’exprimer en français. Je suis assez surpris car la Suisse est un petit pays et je ne pensais pas qu’il existait une telle étanchéité linguistique entre les Cantons.
J’ai travaillé à Zug, au sud de Zurich ou la langue parlée au quotidien est le Suisse allemand, mes collègues de Munich n’avaient pas de mal à les comprendre.
Des différences comme entre un québécois et un français.
A Zug, plus facile de trouver quelqu’un parlant anglais que quelqu’un parlant français.
C’est sans doute trés différent d’un canton à un autre.
Un jour en classe de français, j’ai dit que les Belges parlaient le flamand, et mon prof m’a tout de suite corrigé en me disant que le flamand n’était pas une langue, et que les Belges parlaient donc, non pas le flamand, puisque ça n’est pas une langue, mais le néerlandais !
Toute ma vie, j’ai donc défendu cette thèse, que le flamand n’était pas une langue et que les Belges parlaient le néerlandais.
Et aujourd’hui, un Belge vient me dire que j’avais tout faux !
Tout un monde de certitudes vient de s’écrouler d’un seul coup.
Il fallait leur demander de parler « Hochdeutch » ou « Schiftdeutch », ils le peuvent car ils l’on appris à l’école, mais pour eux c’est une « langue étrangère ».
En fait pour les langues d’origine germaniques il ne s’est pas passé la même chose que pour le français.
L’allemand « standard » est la langue écrite mais en fait, mis à part à la radio ou la télévision et dans les instances officielles, tribunal, parlement, etc, personne ne le parle.
Chaque région de l’Allemagne, de l’Autriche de la Suisse parle son propre dialecte (Plattdeutsch), avec des intonations voisines qui font qu’ils se comprennent en principe …
C’est comme si en France on avait conservé les patois régionaux en langues d’usage quotidien, n’utilisant le français qu’à l’écrit.
Effectivement, à l’armée, j’avais un ami bidasse Alsacien, qui avait découvert qu’il arrivait parfaitement à tenir une conversation avec des Allemands, des Autrichiens et des Suisses.
A l’inverse, en France, les langues régionales peuvent être très éloignées du français, duquel elles ne partagent pas l’origine, et il est impossible pour un Français ne parlant que le français, de tenir une conversation, en basque, corse, breton, alsacien ou même occitan.