Même ça on ne sait plus faire!

Le savoir n’est pas uniquement structuré, organisé et découpé.

La savoir des exécutants est souvent considéré comme faible et ces salariés du bas de l’échelle remplaçables aisément. Ce savoir est trop souvent sous évalué, c’est pourtant un savoir diffus indispensable, transféré par les collègues en poste et pas forcement documenté.

Selon les productions, la taille et le type d’entreprise, il y a des entreprises qui produisent sans que le savoir faire soit écrit documenté et archivé.
Tous les outils et machines de production: petit, gros, énormes sont aussi une partie de ce qu’il faut maitriser pour produire au niveau de qualité souhaité.

Dans des métiers comme la métallurgie, la forge, les biotechnologies, si le process est parfaitement connu, cela ne permets pas de démarrer une production qui aura un niveau de qualité suffisant.

Les fournisseurs des matières premieres et consommables fournissent des produits dont les clients utilisateurs ne connaissent pas grand chose du process de fabrication.

C’est tout cela réuni, qui permets de produire avec un taux de déchet faible.

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Il n’est pas indispensable, ni même souhaitable que certaines personnes connaissent l’ensemble des détails de tout le process.

ça c’est la pire situation industrielle : quand le process repose sur le tour de main d’une ou deux personnes en cas de vacance ou de maladie tout s’arrête.
j’ai connu cela pour des surmoulages isolants de modules électronique pour de l’avionique radar , autant te dire que l’on s’est fait « souffler dans les bronches » par le client quand il a découvert ça

C’est les enveloppes soleau, mais je crois que ce procédé n’est reconnu qu’en France.

Et cela est totalement légal ! Bon, là, on parle purement de politique il me semble. :clown_face:

Et les batteries, on les construit avec quels matériaux ? Qui viennent d’où ? :smirk:
Ces batteries seront-elles vraiment compétitives (prix) sur le marché ?

Le jour où l’usine sera relocalisée plus à l’(extrème)-Est, peut-être que les intérimaires auront un strapontin dans les wagons (cf. les propositions faites il y a quelques années pour aller vivre en Roumanie).

Bref, poudre aux yeux , Perlimpimpim et Cie, encore et toujours.

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Si l’on parle d’enveloppe Soleau, elles ne sont pas forcément reconnues à l’étranger.

Oui, j’en suis bien conscient et c’est un point fondamental.

Oui, c’est justement là l’une des caractéristiques d’un brevet.

Et cela est totalement légal ! Bon, là, on parle purement de politique il me semble. :clown_face:
[/quote]

Julien,
Politique d’entreprise ou politique d’un pays, ce n’est pas la même chose.

La gestion et la stratégie d’une entreprise, dans un pays libéral et démocratique, cela n’a rien à voir avec la politique du pays et les élus.
Les actionnaires, le comité dirigeant, le patron, décident et font leurs choix en fonction de leurs valeurs éthiques et du profit qu’ils veulent faire.

Certains peuvent préférer à ces choix ou les dirigeants et actionnaires sont libres de leurs choix, une activité avec une gestion par l’état comme dans certains pays avec des kolkhozes et des entreprises d’état ou s’enrichissent les « élus », avec un résultat qui est encore pire vis à vis du partage de la valeur ajoutée avec ceux qui bossent.

Vaut-il mieux des entreprises libres de leurs choix avec des financements privés, ou des entreprises financées par des gouvernements choisissant d’aider des entreprises à vendre à perte pour casser le marché international.

J’ai toujours été effaré de l’inconscience de beaucoup d’entreprises par rapport à certains points critiques pour la fabrication de leurs produits.
C’est autant le savoir faire en interne, des hommes et des femmes, que certaines 'fournitures" critiques provenant de fournisseurs externes.

Pour ne citer qu’un exemple dans la Biotech:
Deux usines de production pour des produits pharmaceutiques, un taux de défaut inacceptable dans une nouvelle « unité de production » alors que tout était strictement identique.
Une unité de production avec des équipes d’origine plus ancienne, une transmission orale de tous petits « détails » insignifiants, qui négligés entrainaient des contaminations fatales.
Mépris du petit personnel. Grrr… Trop de dirigeants/encadrants n’ont pas conscience que ce savoir diffus est la richesse d’une entreprise.

Dans une grande entreprise l’on parle de « FTE » pour parler des hommes et des femmes faisant tourner la boutique
FTE = Full Time Employee ou ETP Employé à temps plein

Cela est trop souvent considéré comme:
FTE = Full Time Equivalent ou ETP Equivalent Temps Plein
En gros l’on considère que à formation/niveau égal un individu est remplaçable par un autre au pied levé.

Contrairement à certains « optimiseurs » ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez, je pense, que l’on ne remplace pas au pied levé, un ingénieur par un autre, uniquement parce qu’ils ont tous les deux un bac +5 et c’est la même chose pour un bac -3.

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Ces exemples sont pléthores et ça ne date pas d’hier ni d’avant hier. Ils ont été largement documentés.

Ce qui est plus étonnant, c’est qu’à part au niveau du discours (l’importance des « ressources humaines », rien que le terme est détestable), la situation empire.

La « réindustrialisation » est devenu un thème à la mode alors que dans beaucoup de secteurs, on a coupé le pont générationnel qui permettait d’assurer une forme de « compagnonnage ». On mesure combien ceux qui rabâchent ce discours ignorent les réalités du terrain.

Si on veut retrouver une souveraineté dans certains secteurs, il faudra des années avant de retrouver les compétences. Ça implique un plan (une planification) à long terme qui n’est pas dans l’air du temps.

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C’est commencé voyons :slight_smile:
1ère étape : apprendre à lire aux élèves de 6ème avec 1h de formation par semaine, histoire de rattraper les 4 ans de primaire où ils n’y sont pas arrivés.

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Tout va trop vite pour moi désormais. J’avais loupé cette innovation. Mais là, on va peut-être trop loin…

j’avais vu le sujet sur fb. ça me touche parce que je suis de leffrinckoucke. pour autant, ça m’énerve qu’on fasse systématiquement appel à l’état pour mettre au pot. certes, il y a des emplois en jeu, mais faut il que l’état finance toute les boites en difficultés? il y a 10 ans, j’ai été viré avec 50 autres, pourquoi quand on est dans une grosse boite, on aurait droit à une aide publique et pas les petites? réindustrialiser, certes, mais ça a un cout, et il faut être prêt à l’accepter. on veut payer moins d’impots et de taxes, moins cher notre billet de train, et on s’offusque ensuite que des industriels aillent se « sourcer » au moins cher ?

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et une de plus

L’hébergeur a supprimé le site Web. Ça n’a pas trainé.
Sur Société.com, Lisa Airplanes a été radiée en 2020 pour insuffisance d’actif.
90000€, c’est pas cher pour une pépite.
Il y a un truc bizarre…

Bonsoir,
Un brevet ne contient que la description succincte d’un produit, il ne décrit pas les méthodes de fabrication qui appartiennent à l’usine et sans lesquelles on ne peut produire.
Evidemment celui qui a acheté Valdunes est forcément mis au courant des protocoles de fabrication, il en devient propriétaire.
Après avoir rapatrié en Chine le savoir-faire, il n’a plus qu’à fermer l’usine, il s’est débarrassé d’un concurrent et peut prendre sa place sur le marché, avec la dynamique Chinoise qu’on connaît…

Ce genre de hold-up est de plus en plus courant et l’état laisse faire.

Les Chinois viennent de sortir une voiture électrique 3 fois moins chère qu’une Tesla, dont les actions se sont immédiatement effondrées.

Quand la Chine s’éveillera…(ouvrage d’Alain Peyrefitte en 1973)
cdt,
Gérard

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Ça commence…de la poudre de perlimpinpin comme dirait l’autre :frog:

Notre président met sa confiance dans les « start up qui montent ».
C’est vrai que les « stop down qui descendent » c’est moins vendeur. :pensive:

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Ce n’est pas le rôle de l’état d’injecter de l’argent public dans des entreprises privées en déconfiture.
Si l’état s’amusait à ça tout le monde irait critiquer le gouvernement de favoriser des « copains ».

Si aucun actionnaire Français ne souhaite acheter une entreprise qui à les poches vides à cause d’une gestion douteuse et qu’un chinois accepte le risque, Ben le chinois risque de perdre ou de gagner.
S’il gagne tant mieux pour lui, car un Français aurait pu gagner en acceptant le risque.

Les entreprises Françaises ne sont pas vendues à la Chine, mais simplement il n’y a pas d’investisseurs ou repreneurs prêts à prendre le moindre risque en France et cela ce n’est pas de la responsabilité du gouvernement (passé actuel ou futur)

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