mon histoire de la radio

bonsoir à tous …

Vu que vous allez devoir subir un feuilleton , j’ ai ouvert un nouveau fil :smiley:

bon on démarre …

Mon histoire

Quand j’ étais gamin , disons entre 6 et 10 ans , papa étant instit à l’ école des garçons , comme on disait, d’une petite ville minière du 62 appelée Auchel. Nous habitions un logement de fonction , mais dans l’ école des filles.
A l’ époque il n’ y avait pas d’ école maternelle , ( et encore moins de crèches …) , et nous n’ allions à l’ école qu’ à 6 ans .
Certaines villes avaient quand même une sorte de garderie qu’ on appelait l’ asile ….

A Auchel , à 6 ans , on entrait dans une classe enfantine le 1er octobre , et entre autres activités , on nous apprenait à lire , à écrire et à compter ,
Aux vacances de Noel , ceux qui se débrouillaient assez bien , entraient à la « grand école » en classe de CP.
Étant de début septembre , je suis donc entré à la classe enfantine le 1er octobre , et le premier janvier j’ intégrais la grande école .
Notre appartement de l’ école des filles n’ était séparé que de qqs 500 mètres de l’ école des garçons et sur notre route il y avait deux revendeurs radio TV . Les soirs , en sortant de l’ étude on passait devant et il y avait la mire … en effet , en 1950 – 51 les programmes ne commençaient qu’ à 19h ou 19h30 si je me souviens bien , et il y avait quand même les infos de la mi journée .
Le jeudi a m il y avait je crois me souvenir des programmes pour les enfants , Nous étions donc collés à la vitrine pour regarder des émissions muettes .
Bien évidemment nous n’ étions pas des heureux possesseurs de ces premiers télés.

A la maison il y avait « le poste » , de radio bien entendu . Si je me souviens bien , c’ était un poste en bakélite ou tôle , noire , de forme à peu près carrée , avec le HP sur le dessus , sur une face inclinée. J’ ai trouvé celui là tout à fait ressemblant dans le GL .

doctsf.com/grandlivre/fiche.php? … i=ps&idx=2

Papa nous disait qu’ il l’ avait construit lui même. Je n’ ai jamais pu avoir de détails à ce sujet , mais certains indices trouvés au fil du temps, et dont je vous parlerai par la suite , m’ incitent à penser que ce ne devait pas être faux.

Le poste trônait dans la cuisine juché sur une étagère accrochée au mur , l’ antenne était constituée d’ un boudin en acier cuivré , pendu entre deux clous sur le mur .
Papa était « abonné »à radio Luxembourg .

Tous les soir vers 19h30 , on écoutait « la famille Duraton » , avec Jacqueline Duraton , monsieur Pignon qui débarquait toujours avec la sempiternelle question « il est pas là , Jules ? » « ben pas encore rentré , mais vous prendrez bien un petit verre de vin blanc en l’ attendant , monsieur Pignon ??? »,( à l’ époque on pouvait encore faire la pub pour le pinard !!!) , et puis Jean Carmet , dans le rôle de Gaston Duvet , le bon à rien.

A midi , on rentrait pour manger , pas de cantine à l’ époque , et les mamans étaient à la maison !!!
A midi donc , on écoutait « sur le banc », avec Carmen et La Hurlette : « dis donc Carmen , qu’ est ce qu’ on mange ? »

Le dimanche midi , c’ était Jean Granmougin pour les infos , puis Geneviève Tabouis : « j’ ai appris », « vous saurez », « on vous dira », « attendez vous à » ,
Bref , fallait se taire pendant que papa écoutait Jean Granmougin et Geneviève Tabouis , et gare à celui ( nous étions trois enfants ) qui perturbait l’ écoute !

Nous étions abonnés à « La Voix du Nord », journal à grand tirage ( y avait pas que France Soir ) :smiley: , et tous les dimanches , en dernière page , il y avait une construction à faire pour petits bricoleurs en herbe .
Le journal une fois lu , à l’ époque , servait donc à allumer le feu. Et aussi chaque page déchirée en quatre morceaux , de papier pour les cabinets . A l’ époque on connaissait pas Lotus .
Chaque carré faisait patienter , mais c’ était rageant de ne jamais pouvoir finir l’ article . Il en manquait toujours la fin , sur je ne sais quel autre morceau .

Donc un dimanche , sur La Voix du Nord , il y eut la description de la construction d’ un poste à galène . Je devais avoir 9 ou 10 ans .
Fallait bobiner du fil isolé sur un mandrin carton , pour faire une self : 50 tours je me souviens sur un carton de 3 ou 4 cm de diamètre , puis fallait un condensateur variable , une galène , une épingle de nourrice pour faire le palpeur , et un casque .
J’ avais bien trouvé le mandrin , le fil de cuivre isolé deux couches coton ( mon grand père paternel étant mineur avait rapporté du « fil à buquer »)
nota : « Dans les expressions de la mine, il y avait aussi ch’fil à buquer , il s’agissait de fil électrique assez fin comme du fil téléphonique qui était utilisé par ch’boutefeux pour buquer. en clair l’artificier pour faire sauter les charges d’explosif au fond de la mine. »
L’ épingle de nourrice avait été trouvée dans la boite à couture de maman ,
Mais point de condensateur variable , point de galène , et point de casque , J’ eu beau réclamer ces ingrédients inconnus qui me faisaient défaut , mais en vain. Papa et maman devaient avoir d’ autres préoccupations en tête , et l’ affaire en restât là.

Fin du premier épisode

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Juste quelques précisions. Le père Pignon buvait invariablement « un petit cabernet »

Geneviève Tabouis changeait de sujet avec la formule « Attendez-vous à savoir que » et quittait son public en disant « et à dimanche prochain, pour les dernières nouvelles de demain »

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Bonjour,
Il n’y a pas de suite ?

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A la suite de Claude, mon père n’était ps enseignant , c’est mon instituteur après le CEP et une longue maladie m’avait prêté un livre de radio de l’Abbé Moreux directeur de l’'observatoire de Bourges , c’est là où je suis tombé dans la radio en 1946, rétabli 2 ans plus tard un de ses amis ingénieur des arts et métiers grand invalide de guerre en société avec un DO Philips à Nantes et m’a fait connaitre ce Monsieur qui m’a lancé dans cette profession en suivant les cours de radio à la chambre des métiers

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Un probl pour lq suite …,

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Bonsoir
Vous allez peut être trouver ma réflexion saugrenu mais je pense pour que l’histoire de notre ami ne ressemble pas à des rondelles de saucisson perdu au milieu des carré de fromage qu’il serait bien de faire un spot parallèle qui se nommerait par exemple Réflexions sur l’histoire de la radio de claude_ du 27 nous pourrions ainsi aller de l’un a l’autre en gardant une belle présentation du topic d’origine.
Bien a tous
Guy

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Je pense que tout le monde a sa propre histoire de la radio, qui a fait qu’on se retrouve ici sur ce forum, plusieurs décennies après.

Nous avons donc hâte que @claude_du_27 poursuive son récit, fort intéressant par ailleurs, car il est toujours passionnant de savoir comment d’autres amateurs qui partagent la même passion que nous, sont tombés dedans étant petits.

Et le fait de le faire par épisodes, est un subterfuge employé justement par les « feuilletonnistes » pour tenir leur public en haleine jusqu’à la prochaine parution.

:wink:

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Tout à l’heure j’ai le clavier de l’ordi qui m’a fait une queue de poisson ce qui m’'a bloqué et j’en resterai là si ,??

bonsoir à tous

L’ abbé Moreux , mon grand père maternel avait ses bouquins d’ astronomie : D’ où venons nous , Qui sommes nous , , où allons nous , , ouvrages que j’ ai découverts vers 10/11 ans dans sa bibliothèque , lus bien entendu et que j’ ai toujours :wink:

Entré en sixième du collège situé face à la maison de mes gds parents maternels à l’ âge de 10 ans + 1mois , on avait notre prof d’ arithmétique qui nous faisait également , 1 h par mois , un cours de cosmologie ! ces ouvrages de l’ abbé Moreux m’ ont donc bien été uitiles et passionné !

Ce collège , appelé par les anciens EPS ( École Primaire Supérieure ) devenu collège puis lycée après guerre, était situé face à la maison de mes gds parents . je n’ avais donc que la rue à traverser ! :wink:

le voici au tout début du 20ème siècle

et maintenant.
La clôture côté route a disparu, laissant place à un vaste parking pour les élèves et enseignants, et la rue n’ est plus pavée mais asphaltée bien sur . C’e st l’ ex RN16 , qui mène de Paris à Dunkerque , rebaptisée D916 !

Comme la famille habitait toujours à Auchel , à qqs km de là ( 5 km env ) ,
J’ étais donc demi pensionnaire au collège , et le soir je logeais en semaine chez mes grands parents .
Je ne rentrais chez mes parents , en bus " artésiens " , que le samedi soir , voire le dimanche matin , juste pour la journée du dimanche , mes parents me ramenant dans l’ am en voiture .

Les gds parents avaient un ami électricien, qui avant guerre construisait des postes de radio , achetés en pièces détachées , pour les vendre dans les environs.

Celui de mes gds parents , qui trônait sur une petite table , dont les pieds étaient faits de bobines à fil à repriser vides enfilées sur 4 tiges filetées !!, à côté de la cheminée dans la salle , était un de ceux là ,poste construit en 1936 !

Bien sur j’ ai veillé à préserver ce poste , quoique n’ étant aps " de grande marque " connue . Et ile st encore fonctionnel , devant mon pc ! :heart_eyes:

image

J’ ai passé toute ma 6ème ainsi que ma 5ème , logeant chez ces gds parents pendant l’ année scolaire .

Bien entendu , j’ ai donc eu l’’ occasion à plusieurs reprises de rencontrer leur ami électricien quand il venait pour un problème électrique dans la maison , ou , accessoirement pour dépanner le poste !
Si en temps normal , le soir , après les devoirs , il m’ arrivait dé d’ écouter le poste sur la gamme OC, en plus de la famille " Duraton " ! , quand le dépanneur venait , j’ étais aussi intéressé par ce qu’ il faisait … derrière le poste … :wink:

A l’ époque , nous étions encore en 110 Volts , pas de disjoncteur , uniquement un tableau avec " des plombs " , qui sautaient de temps à autres et qu’ il fallait changer .
Grand mère avait pour faire la lessive une " batteuse " , grand bac en cuivre , juchée sur des pieds avec un moteur desous , qui entrainait le " batteur " situé dans la cuve à l’ aide d’ une courroie
Et de temps à autres , les plombs sautaient … et c’ était moi qui était chargé de changer les plombs ! :wink:

J’ en ai encore de ces plombs , de différents calibres - un peu comme ceux ci - bobinés sur un carton .

A’ époque , cet électricien ne venait pas avec un contrôleur universel , Metrix ou autre .
Pour savoir si un fil était sous tension , il mettait le doigt dessus ! Si ça " chatouillait " , c’ était que c’ était bon ! :smiley:

Nous on se contentait de mettre la langue entre les deux lames des piles plates Wonder , Mazda ou Leclanché pour savoir si elles étaient mortes ou pas ! :laughing:
Mais je n’ ai jamais osé mettre le doigt sur un fil du secteur dénudé .

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Une suite pour S3b
La radio, c’était alors un univers en soi. Beaucoup du talent – ou de l’absence de talent – qui, aujourd’hui, s’investit dans l’audiovisuel, se dépensait alors sur les grandes ondes, essentiellement France Inter, Europe n°1 et Radio Luxembourg (qui deviendra RTL) que nous écoutions à l’exclusion du reste.

Il n’était pas rare que chez mes grands-parents, la radio soit encore nommée TSF (télégraphie sans fil) conformément à sa dénomination originelle. En même temps qu’elle se popularisait, la prononciation du sigle s’était dégradée. On me demandait donc d’allumer ou d’éteindre la Téssèf. J’aurais été bien en peine d’expliquer pourquoi on l’appelait comme ça. Pour moi c’était la radio ; ou le poste.

Depuis le CM2, quand je rentrais le soir, j’avais instauré un vrai cérémonial. J’allumais la radio, je tombais sur la fin du Passe-temps des dames et des demoiselles , magazine antique qui avait démarré en 1936, animé par une certaine Christiane ; son générique de conclusion était la Petite musique de nuit de Mozart. À 6.20 il y avait le résultat des courses et juste après, un feuilleton destiné aux très jeunes. Au début, c’était la diffusion d’histoires de Blake et Mortimer enregistrées sur des 33 tours en vinyle (je suis certain d’avoir ainsi suivi la Marque jaune ). Elles furent bientôt remplacées par l’Homme à la voiture rouge : c’étaient les aventures d’un dénommé Stéphane dit Stef, personnage entre détective privé et justicier au grand cœur, roulant dans une voiture de sport rouge qu’il appelait Ruby, copain d’un garagiste de Suresnes marié et père d’un gosse, alter ego des auditeurs. À 6.35 tout était fini, la suite du programme ne me motivait plus, je passais à autre chose.
Si vous en voulez encore…

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Bonjour

qui a paru ensuite en feuilleton dans les premiers numéros du journal « Pilote »

Pour ce qui est de Radio-Luxembourg, on écoutait « La chose » (ancêtre du Schmilblick), « ça va bouillir » (avec Zappy Max et… Kurt von Straffenberg alias le Tonneau) ; " Le crochet radiophonique" (Marcel Fort) ; « Aux frontières de l’inconnu » (Lucien Barnier) ; "Quitte ou double " ; et le fameux « club des chansonniers » avec Pierre-Jean Vaillard, Jacques Grelo, Robert Rocca, Jean Amadou…
à l’époque, pas de téléviseur à la maison (celle-ci est arrivée avec les débuts expérimentaux de la 2ème chaîne).

les programmes de l’époque sous ce lien

Tout à fait ça. C’est marrant d’avoir les mêmes souvenirs
En 1961, deux énergumènes débarquèrent pour occuper le terrain de la façon la plus décalée, dans une émission dont le titre était déjà tout un programme : 6 heures, on ferme ! Il s’agissait de Jacques Martin et de Jean Yanne, très jeunes, mais déjà plus vraiment débutants. Ils déconnaient ferme, avec un talent certain ; je me souviens d’une histoire d’hélisupercon mordoré à favouilles sous-glissantes. J’adorais ce genre de trucs, surtout lorsque sans les favouilles, l’hélisupercon donnait un son mat. Trois ans plus tard, ils reprendraient plus ou moins la formule à la télévision dans 1 + 1 = 3.

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La radio fabriquait des feuilletons. Jusqu’à sa mort, mon grand-père suivit religieusement, tous les soirs un peu avant 20 heures, La famille Duraton, chronique d’une famille de Français moyens imaginée en 1937 et qui dura jusqu’en 1967, sous la même forme et avec les mêmes acteurs depuis 1948. Il y avait le père Duraton (dont j’entendais qu’il était interprété par « Dédrisel » Ded Rysel) sa femme, son fils et sa belle-fille, leur gamine, je crois, et puis le voisin, le père Pignon, qui débarquait souvent avec un problème ou un truc à raconter et invariablement, finissait par se faire offrir un coup à boire, toujours « un Cabernet » (d’Anjou probablement). Ce petit monde vivait des aventures et mésaventures quotidiennes sans consistance, qui auraient pu être celles de leur public.
Pour l’occasion j’ai cherché des archives sonores, en vain. Il est étrange que des gens qui ont eu un tel impact auprès du peuple, et pendant autant d’années, n’aient laissé aucune trace à 50 ans de distance. Il est vrai qu’ils ont tourné Les Duraton, en 1955. Mais le film navigue très à l’écart du quotidien de l’émission et a pour seul mérite de mettre en scène les protagonistes habituels, avec l’appoint de quelques acteurs, plus Jeanne Sourza et Darry Cowl comme guest stars. Seul fait marquant, le suicide du jeune premier en février 56, un mois avant la sortie du film.

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Mon beau-père, Italien de Vénétie, tenait un commerce d’électro-ménager, radio, télé. Il avait commencé à la fin des années 40 en montant des radios dans sa cuisine ; il s’adressait à un menuisier qui fabriquait les caisses (très belles d’ailleurs). J’ai encore une de ses radios chez moi, mais elle ne fonctionne plus. Cependant je pense que quelqu’un de compétent pourrait la réparer, mais ces gens-là se font rares.

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oh oui, j’ai oublié la Famille Duraton (j’ai honte), et c’était surement un Cabernet d’Anjou, puisque l’éternel amoureux était interprété par Jean Carmet :wink:
J’ai oublié aussi le célèbre « Signé Furax » de Francis Blanche et Pierre Dac sur Europe n°1 , station alors naissante…
Encore un oubli
« Sur le banc » avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex … (Bon , justement, c’est l’heure : « Qu’est-ce qu’on mange ? » :joy:

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Pour ce qui est de Zappy Max, c’était tous les jours vers 13h, non ? Ça va bouillir devait durer à peu près cinq minutes. L’animateur, avec sa voix un peu aigre, devenait détective et luttait effectivement contre Kurt von Strafenberg, dit le Tonneau, un criminel international à la voix rauque et oppressée par l’obésité, lui-même assisté du professeur Schildkraut, voix de poulet, type éternel du savant-dingue.

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12 h 52 :wink: Tu n’es pas allé sur le lien de mon message : il y a tous les horaires.

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Si je me suis lancé dans cette histoire il n’a jamais été question de couper l’herbe sous le pied de Claude et nous nous retrouvons avec une lecture commune, elle est peut être pour certains trop décalée et cet abbé n’est pas un des grands personnages de la technique radio mais à son époque avec l’astronomie il avait déjà de sérieuses connaissances dans cet autre domaine

C’est pour ça que j’avais fait ma suggestion qui permettait de commenter ou augmenter l’histoire de base sans la découper.

Bonsoir à tous

Bien entendu mêmes souvenirs bien vivants .

Ça va bouillir est sur le net , on peut en suivre de nombreux épisodes :wink:

l’ homme à la voiture rouge , je l’ écoutais le samedi am … émission patronnée par " Esso " !

Qui à l’ époque n’ a pas eu sa " queue de tigre " accrochée au rétroviseur !

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