Il ne faut pas rejeter entièrement le problème sur l’Homme. Si on ne propose rien à l’Homme, l’Homme fait avec ce qu’il a. Si l’offre n’existe pas, la demande non plus.
En fait, ce qu’on appelle le « progrès », est tout simplement de l"« innovation » et l’innovation est inhérente au système économique dans lequel nous évoluons.
On a un objet qui fonctionne très bien, mais il nous faut continuer à vendre, car vendre est le moteur de la croissance, et la croissance c’est le profit, mais pas que. La croissance c’est aussi le plein emploi, l’économie qui repart, la création de richesses, etc…
Pour continuer à vendre, il faut donc à un moment « innover », c’est à cela qu’on paie des équipes d’ingénieurs pour inventer des objets nouveaux ou améliorer les anciens,
de façon à rendre obsolètes les objets déjà considéré hier comme « progrès ». Cette innovation permettra à l’entreprise de rebondir, en embauchant ou en évitant de licencier, et va générer du profit bien sûr, mais aussi du PIB, de l’emploi, des salaires et une augmentation du niveau de vie, de protection sociale etc…
Depuis les débuts de l’ère industrielle, c’est comme cela que l’économie fonctionne.
Enrayez l’innovation, et vous aurez un régime économique qui ne génère pas de richesse, qui pourvoit simplement aux besoins primaires, un seul type de pain pour tout le monde (et un boulanger devenu fonctionnaire 8 h midi, 14 h 18 h), un seul type de tube de dentifrice, un seul modèle de voiture qui dure pendant des décennies sans amélioration. Une économie comme on pouvait en voir jadis dans les anciens pays du bloc de l’Est.