Aujourd’hui je suis dans le parc d’attractions de Dennlys Parc ou j’ai enfin retrouvé l’orgue mécanique de 1942 qui a été déménagé et malheureusement ne fonctionne plus.
Je vous laisse admirer la beauté de l’appareil même si il manque des éléments désormais (les bourdons du bas)
Dommage, j’ai pourtant plus de 12000 enregistrements de plus d’une centaine de ces orgues, fabriqués dans divers pays, mais celui-ci m’est totalement inconnu.
Le passage « glissant » d’une note à l’autre, caractéristique particulière des orgues Mortier, laisserait donc supposer une construction de la célèbre firme Belge
C’est ce que je pense aussi, d’autant plus que nous sommes très proche de la belgique ici. De toute façon ça ne peux etre que soit Mortier soit Hooghuys, moins probablement Decap.
Je n’ai pas réussi à voir assez bien si c’est sont des carnets 92/121 touches…
Voici une photo d’après la restauration de 2004, je ne sais pas si les flutes de chaque cotés en bas étaient décoratives ou fonctionnelles, je ne me souviens plus, j’était petit…
Pour les Hooghuys Belges, je n’en ai jamais vu ni entendu avec des accordéons.
Mais je suis bien loin d’avoir tout vu ni tout entendu!
Dans mes enregistrements, j’ai un Hooghuys construit en 1886, capable d’imiter des coeurs de manière absolument stupéfiante.
Pour voir beaucoup d’autres orgues mécaniques, il suffit de faire une recherche avec « dansorgel », « draaiorgel », ou « drehorgel » chez les Allemands.
La Hollande a construit énormément d’orgues de rue, et tous ont un surnom familier.
A la fin de la journée, la manivelle devait peser lourd sur le bras du « tourneur ».
Draaien, altijd draaien, (tourner, toujours tourner)…
Le festival d’orgue mécanique de Waldkirch, en foret noire a lieu tous les trois ans, et une bonne centaine d’orgues de tous modèles et de toutes tailles joue dans toutes les rues de la ville, qui, à la belle époque, comportait 4 grands fabricants d’orgues mécaniques.
Le numéro de série est assez avancé, mais la société de Théophile Mortier à continué à faire des améliorations sur les suivants.
Je connais bien le 1024, « de Kluisberg » stationné à Canterbury, et qu’on retrouvait régulièrement à la fête de la vapeur à Detling, dans le KENT.
L’orgue s’entendait à deux bons kilomètres.
Quand on rentrait discuter dans la caravane de Roger Burville, le proprio, il devenait très difficile d’en ressortir, tant le personnage était passionné.
Après son décès, l’orgue a été cédé à un musée.
Roger m’avait fait cadeau d’enregistrements qui n’ont jamais été commercialisés.
Je les ai toujours.
Ca aurait pu, mais je n’aurais pas su ou les ranger.
L’encombrement m’a fait reculer, et surtout la nécessité d’avoir un véhicule dédié pour le trimballer.
Ce genre d’engin nécessite de solides finances.
Certains orgues sont sur des remorques, tractées par un gros véhicule, et d’autres comme le Kluisberg, et de gros Gavioli, ou Marenghi sont carrément à demeure sur le plateau d’un 19 tonnes.
Ces orgues ont tous une histoire, comme par exemple celle du Limonaire 1900
Cet orgue n’a été exécuté qu’à un seul exemplaire, mais comme il coûtait trop cher, il n’a pas trouvé preneur, puis, quelques années plus tard à finalement été acheté par un Belge, qui, à l’approche de la guerre de 14, l’a carrément muré pour le soustraire aux « barbares ».
Il ne fut décoffré qu’après la fin des « réjouissances ».
Pour ma part, j’ai accumulé quantité de CD, et de 33T, que j’ai patiemment numérisés, en traitant les craquements et rayures avec des programmes adéquats.
Mais les grosses réparations ont été faites « à la souris », en recopiant une partie saine d’un morceau de musique , pour remplacer une partie trop abimée.
Ca prend un temps fou, mais la réparation est absolument indécelable.
Pour les petites rayures, on peut directement modifier les points d’échantillonnage à 44KHz, à la souris également.
C’est de la chirurgie, mais sur des disques désormais introuvables, il n’existe pas 36 façons de procéder pour sauver l’enregistrement.
Quand je disais qu’il faut de solides moyens pour posséder et entretenir ce genre d’engin, il suffit de voir ce Verbeeck 115 touches sur son semi-remorque pour se rendre compte des contraintes que cela impose.