Peut on se fier à un niveau laser de chantier?

:bonjour:

C’est bien ce que je disais plus haut. Un thermomètre à affichage numérique peut indiquer le 1/100ème de degré (ça c’est la résolution) et avoir une précision de, par exemple, 1/2 degré.
La résolution, c’est la plus petite variation de la grandeur à mesurer que l’appareil de mesure peut indiquer; ça n’a rien à voir avec la précision.

Et c’est pour cela que je reste sceptique (comme la fosse) face à ces précisions du 1/1000 de %. Il faut des appareils de laboratoire ultra-sophistiqués pour atteindre ces précisions-là, et utiliser des ruses de sioux pour effectuer les mesures.

Dans le cas des niveaux laser, l’optique est une chose, mais il y a aussi la conversion A/N de la grandeur à mesurer, ainsi que l’erreur due à l’électronique qui suit.

Par ailleurs, les fabricants ont toujours tendance à en rajouter.

Au fait, comment ont-ils fait pour les cathédrales, les beffrois et autres châteaux qui sont toujours debouts? C’est vrai qu’ils avaient tout leur temps!

Bonjour,
Un niveau laser n’a pas besoin de conversion A/D ou D/A, l’émetteur du laser de nivellement se contente de projeter un faisceau laser à 360° grâce à un moteur dont l’axe est en principe, rigoureusement vertical.
De plus, le faisceau être la verticale, ce qui est obtenu par construction.
Quand le laser est « automatique », cela veut dire qu’il est capable de se positionner seul, grâce à deux moteurs en X et Y et probablement, un accéléromètre qui lui permet de trouver l’horizontale.
J’en saurai un peu plus quand j’aurai reçu celui que j’ai commandé, et qui est en panne.
J’en ai déjà dépannés plusieurs pour des problèmes d’alimentation, ce qui est également le cas de celui-ci.
J’ajouterai que les lasers de nivellement ont parfois une portée qui dépasse 500m, la précision de base doit être très élevée.
Je publierai des photos.
cdt,
gérard

Et quelle est la précision de ce positionnement?

Par ailleurs, tous ces systèmes de moteurs X et Y et d’accéléromètre génèrent des erreurs…

Quid de l’erreur de lecture?

Ce n’est pas pour le plaisir de contredire, mais, pour avoir travaillé dans un laboratoire de physique, je pense connaître assez bien la théorie des erreurs (ou des incertitudes). Entre autre, l’erreur totale d’une chaîne de mesure ne peut pas être inférieure à la somme de toutes les erreurs qui interviennent dans la mesure.

Donc, cette précision du 1/1000 de %, j’y croirai quand je verrai une description rigoureuse du principe de la mesure, avec le calcul d’erreur associé.

Bon dimanche!

Je n’en sais pas plus que toi, les chiffres que j’ai publiés proviennent de la consultation des fiches de caractéristiques des fabricants.
Je suis, moi aussi, bien familiarisé avec les notions d’étalonnage, d’incertitude etc…, vu que j’effectue depuis plus de 20 ans des constats de vérifications sur du matériel électronique pour l’aviation, avec du matériel raccordé au BNM.

Toutefois, si on considère l’antique niveau à eau, il est bien capable de donner un niveau horizontal avec une très grande précision sur des distances relatives, seulement perturbé par la courbure de la terre, ce qui représente beaucoup mieux que 0,0001% +/- le trait de crayon.
On peut donc sans hésiter l’utiliser pour vérifier un niveau laser.

Aujourd’hui, la quasi-totalité des entreprises de construction ou de terrassement utilisent un niveau laser, au point qu’un apprenti qui sort de l’école n’a jamais vu un niveau à eau,.
Cela peut être inquiétant si on ne leur a pas appris à vérifier son étalonnage.
Toutefois, les nombreuses constructions d’aujourd’hui semblent bien respecter la verticale et l’horizontale, la tour de Pise ne fait pas encore partie de notre paysage urbain et c’est plutôt rassurant…
cdt,
gérard

dans les années 80, je me servais d’un théodolite, mesure des angles et des niveaux avec une précision de mesure de l’ordre de 3 secondes d’arc soit 1/1000eme de degré
Cela donnait une incertitude finale de 2mm à 100 mètres avec un opérateur entrainé.

Aujourd’hui, sur les gros chantiers avec un géomètre en permanence sur place pour vérifier le positionnement parfait des éléments des grands ouvrages il y a des tachéomètre (mesure inclinaison, azimut et distance) qui font une mesure automatique et qui font tout presque tout seul.

Il faut quand même un peu de jugeote.
Cette précision n’est absolument pas nécessaire pour une dalle sous un abri de jardin.
Obtenir un tracé ou la pose de piges de nivellement avec une erreur de ±1mm/m sur une distance de 10 mètres, est très facile à obtenir avec un simple niveau qui coute moins de 1000 euros.

Se tromper d’un centimètre de hauteur sur 10 mètres est du travail de bricolo. et avec les moyens techniques disponibles actuellement c’est impardonnable

J’ai déjà vu des bons bricoleurs du dimanche, mais soigneux poser tous leurs repères pour couler une dalle avec une précision que certains pros sont incapables de tenir.

il n’y a cas considerer l’optique d’un telemetre

sur une base de 2 metres on est capable de mesurer une distance de 1km a 1metre pres
ce qui revient a differentier tg( alpha) = (2/1000) de tg ( alpha2) = (2/1001)
ce qui represente une erreur angulaire de 1/1000
on sait donc parfaitement faire des prismes a 90° avec une precision nettement superieure ainsi que les optiques associées

dans ces domaines l’optique est d’une precision surprenante

Pour celui qui a un doute sur son laser, rien ne l’empêche d’utiliser un simple fil à plomb. (une bouteille avec une ficelle s’il est trop pauvre.)

Il suffit de trouver un hall assez grand et sans vent puis viser la cordelette.

Devant un simple mur, avec le retournement du laser, l’on superpose les deux tracés et s’il ne coïncident pas c’est que le laser a gagné un petit tour chez le fabricant pour être remis en état.

Avec un niveau à eau, modéle tuyau souple long ,~10mètres ou plus, équipé d’un godet gradué à chaque extrémité, il est très facile de prendre le lase en défaut.
Ce type de niveau à eau ne peut pas mentir!

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:bonjour:

Je suppose que tu voulais dire 0,01% ?

ON5WF

Dans tous les cas, ça fait des fifrelins! :relaxed:

Pour mémoire, la définition (belge à ma connaissance) du fifrelin est la suivante:

" la 369 millionième partie d’un quart de poil de con de vierge enceinte, coupé perpendiculairement à la base, dans le sens de la longueur au moyen d’une lame gilette non bleue, préalablement aiguisée sur la pine du vice recteur, qui bandait pour la circonstance devant la statue Alma Mater, allaitant ses enfants assoiffés de bières et de désirs assouvis."

Il est donc défini avec une très grande précision, contrairement au chouia qui n’est défini qu’à un chouia près.

Aucun système n’est parfait ni garanti, si l’on ne connait pas les limites d’emploi de ce que l’on utilise

Pour moi c’est pas si simple que cela, et malgré l’habitude (ou à cause de l’habitude) il m’arrive de me gourer, car j’ai négligé un détail qui me semblait négligeable et qui n’était pas un détail négligeable

Une fiole à l’ombre avec la flotte froide et l’autre fiole en plein cagnard comme jeudi dernier et tu te te prends quelques mm dans la vue, J’ai eu des grosses erreurs, avec un niveau à eau dans des sous sol de grands immeubles avec les courants d’air terribles et une distance de 50m environ plus de 15mm d’erreur, pourtant je le croyais infaillible et absolu (naïveté de la jeunesse)

Utiliser deux méthodes différentes n’est pas une perte de temps surtout si l’erreur va couter cher à réparer, ne jamais croire que l’on est à l’abri d’une erreur, faire tracer par un collègue une ligne de niveau 50cm plus haut et vérifier si le décalage est de 50cm partout avec la ligne à 1m sol fini.

Oui, ça fait 0,01% milles excuses.
cdt,
gérard

Bonjour,
Est-ce que ce laser prend en compte la courbure de la terre ? A 500 mètres, la verticale du point A et la verticale du point B ne sont (déjà) plus parallèles.

En effet, le rayon laser censé être horizontal au point A, n’est plus horizontal au point B, et si on le prolonge, on s’aperçoit qu’il s’éloigne de la surface de la terre pour se perdre dans l’espace.

A mon avis, il n’y aurait que le niveau à eau, qui puisse déterminer rigoureusement le même niveau d’horizontalité par rapport à la surface de la terre, et ce, quelle que soit la distance entre le point A et le point B.

Mais peut-être que je pinaille un peu… :smile:

Et la lune dans tout cela il faut en tenir compte sur une grande distance, la marée en est la démonstration.

Eh oui, bien sûr, la lune comme le soleil, influencent aussi le niveau à eau. On n’en sortira pas.

Il ne vous aura pas échappé j’espère, que je blaguais ! :grin:

Bsr,
Cela n ’ empêche pas de tirer une ligne droite ( rayon laser ) entre A et B.
Si le laser est placé à 50 cm de hauteur (on suppose qu’il n’y a aucun relief ) il toucherait le sol à 2,5 km. (merci Wikipédia)

Non, le niveau a eau n’est pas un niveau absolu.
Il est sensible à la pression de l’air enfin au différentiel de la pression atmosphérique entre les deux fioles.

Il demande une homogénéité de température pour le liquide utilisé: une fiole au soleil et une fiole à l’ombre et le niveau n’est plus bon.

Si l’on voulais travailler sur des distances importantes, les variation locales de gravimétrie seraient une autre source d’erreur.
évidement que deux verticales ne sont pas parallèles. Si l’on prends les deux murs d’une cabane de 5m de coté, cette différence est parfaitement négligeable.

Evidemment, toutes les objections que vous relevez, sont indiscutables. Mais comme vous le dites, toutes ces imperfections de niveau, pour de courtes distances, sont négligeables, Encore que, entre 4 murs, dans une enceinte fermée, ces différences (de température, de pression, de gravité), ont rarement lieu d’être.

L’essentiel c’est que les murs soient bien verticaux eux, même s’ils ne sont pas parallèles. Et pour cela, le bon vieux fil à plomb ne se trompe jamais.

Bonjour,
J’ai reçu mon laser (en panne) commandé sur LBC.
Le vendeur a accepté de le laisser à 80€, avec la boite, la télécommande et la mire active, tout fonctionne à part le laser
J’ai procédé à l’état des lieux, c’est pas brillant…
Il a été branché sur 12V alors que l’alim est constituée soit de 4 piles 1,5V, soit de 4 accus Ni-mH 4x1,2V.
L’examen du circuit imprimé révèle des circuits intégrés avec un trou, ils n’ont pas supporté la surtension.
Il s’agit de circuits disponibles, j’en ai remplacé 3 et j’attends les autres.
Le µP semble intact, j’irai plus loin quand j’aurai remplacé tous les CI.
Le laser s’allume, le moteur de rotation tourne, si je les alimente sous 3V, j’obtiens la ligne sur les murs, le boitier capteur bipe bien pour indiquer la position +/- ou =
Les deux moteurs de réglage de l’assiette sont également bons.
Le principe ne fait pas appel à la gravité avec un poids suspendu, mais à deux accéléromètres en X et Y, et deux moteurs de positionnement.
Il y a aussi une curieuse sonde capacitive ? , mais rien de « pendulaire ».
Je peux faire des photos pur ceux que ça intéresse.
A suivre…
cdt,
gérard