Principe de fonctionnement du détecteur manétique ?

Bonjour,

Existe-t-il un texte détaillé sur le principe de fonctionnement de ce détecteur, puique j’ai lu les indications page 34 du magazine Radiofil 32, et je suis assez perplexe ?
JJG

Merci d’avoir posé la question, je me sens moins seul car moi non plus je n’ai rien compris et j’en avais honte…
Apparemment vu le peu de réponse nous ne sommes pas les seuls…
Je vais dormir tranquille!
Amts

J’étais moi même très inquiet puisque je pense avoir un coef dans la norme.
Je pense qu’un historien de la radio va pouvoir trouver un vieux texte dans un bon livre pour nous éclairer !
JJG

Je pense que si tous ceux qui n’ont rien compris lèvent le doigt on va bloquer le forum! l’ignorant n’est pas à blamer s’il se renseigne

En tout cas, il n’y a rien dans le Berché : « Pratique & Théorie de la TSF »

Info ou intox ? :wink:

Sur l’encyclopédie d’électricité Quillet de 1924 tome 3 page 483, il n’y a que queques lignes sur le sujet. le détecteur est appelé détecteur électromagnétique.
JJG

Mais si Pierrot, il y a quelque chose dans le Berché, voir ici :

[url]Récepteur de trafic "Maison" - #129 par Totolagalene] :wink:

Voir à la page 36 de la revue 32 de Radiofil, là c’est mieux expliqué.
Bien comprendre que ce détecteur fonctionne avec des trains d’onde, et donc, il servait principalement à détecter le code Morse.

Jean,
Oui ce détecteur était prévu à l’époque pour recevoir des « trains d’ondes »
mais nous avons vu à St Fargeau l’exemplaire de notre ami qui
détectait parfaitement Europe 1…Alors !!!
Amts

Comme quoi, dans ce cas, on peut dire « Qui peut le moins, peut le plus »…

bonsoir

relevé dans le Dictionnaire de la Radioelectricité de Michel Adam

  • détecteur magnétique ( sous l’entrée " Magnétique " ) : type de détecteur dans lequel l’action magnétique des courants de haute fréquence s’ajoute à celle d’un aimant permanent de manière à aimanter un fil d’acier qui se dévide pendant la réception des signaux. Ainsi aimanté , ce fil traverse une bobine et induit dans son enroulement des courants de basse fréquence qui reproduisent dans le téléphone la modulation radiophonique ou la cadence de la transmission télégraphique .

  • détecteur magnétique ( sous l’entrée " Détecteur " ): Appareil utilisé pour la réception des ondes électromagnétiques et basé sur la diminution de l’hystérésis sous l’action d’un champ de haute fréquence d’ amplitude variable . ( C.E.I. 1934 ). Détecteur dont l’action est basée sur l’ effet des ondes dans un circuit magnétique saturé. Le détecteur comporte un circuit magnétique et deux circuits électriques. Le circuit magnétique est pourvu d’ un aimant permanent qui entretient la saturation dans l’ armature sur laquelle sont enroulés les bobinages. L’ un des enroulements en gros fil est intercalé entre l’antenne et la terre ; l’ autre , en fil fin portant un grand nombre de spires , est relié aux bornes du téléphone . Au passage d’un train d’ ondes , l’ aimantation du noyau saturé n’ est pas augmentée par les alternances qui renforcent le champ, mais elle est diminuée par celles qui tendent à l’ affaiblir. Il en résulte un effet détecteur qui totalise dans le téléphone l’ action de ces alternances d’ un même signe . A la longue le circuit magnétique se désaimanterait sous l’ action de ces courants démagnétisants. Pour obvier à cet inconvénient , on a imaginé des détecteurs à armature fixe et aimant mobile tournant ( Wilson ) ou inversement ( Tissot ) . Le détecteur magnétique de Marconi comporte comme armature un câble souple en fil de fer doux qui s’ enroule constamment sur des poulies à la vitesse de 10 centimètres par seconde .

il n’y a rien chez L. Chrétien qui ne dit que quelques mots sur l’ hystérésis ( dans Théorie et Pratique )

sinon il y a un article dans wikipedia mais pas plus explicite

A+

Le texte de JC Montagné page 36 donne effectivement des indications supplémentaires.
Je pense qu’il devrait être possible de trouver un texte assez complet sur ce détecteur étrange, sinon nous pouvons faire appel un amateur qui sait utiliser le fameux logiciel de simulation électromagnétique Flux 3D.
JJG

Bonsoir
Le grand Henri Poincaré décrit ce détecteur dans son livre de 1899 : « Théorie de Maxwell et les oscillations électriques » que l’on peut télécharger à la BNF
gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9 … %A9.langFR
Je joins les pages.
DM1.JPG
DM3.jpg

Ici nous avons une réplique de ce détecteur
dspt.club.fr/detecteurs.htm
DetectMagnet02.jpg

Erreur
Lire:Le grand Henri Poincaré décrit ce détecteur dans son livre de 1907

Bonjour,

L’explication qui me paraît la plus crédible est celle d’une désaimantation classique du fil de fer par un courant sinusoïdal d’amplitude décroissante.
L’onde HF amortie utilisée alors possédait exactement les propriétés idéales pour cette désaimantation.

Le même procédé était utilisé, par exemple, pour démagnétiser le blindage magnétique des tubes cathodique des TV couleurs (dessin 1).

Dans le détecteur Marconi, le fil était d’abord aimanté très faiblement (et surtout pas à saturation comme indiqué dans certains articles) par un aimant en U et démagnétisé ensuite par l’onde HF amortie.
La variation moyenne du flux à travers la bobine rouge du dessin 2 induisait alors un « top » perceptible dans l’écouteur (l’écouteur ne pouvant suivre que l’effet moyen de la désaimantation et non les oscillations HF).

L’aimantation du fil devait être suffisamment faible pour être démagnétisé par l’onde HF, mais pas trop pour provoquer du top perceptible dans l’écouteur. Certainement des réglages pas évidents…

Une explication possible …
marconi_1.jpg
marconi_2.jpg

La tentative d’explication de JC Jardine est intéressante avec des réserves sur la transmission de 'l’effet moyen" dans un transformateur.
Il faudrait aussi savoir pourquoi il y a deux aimants inversés et le rôle du mouvement du fil ?
JJG

Le premier brevet de Marconi en 1902, concernait le détecteur à aimant rotatif de la figure 37 (document joint).

La compréhension est peut être plus simple.
L’aimant tourne lentement.

On peut imaginer le fonctionnement suivant :

  • le noyau « a » s’aimante quand l’aimant est dans la position représenté sur le schéma,

  • l’aimant s’écarte pour permettre la désaimantation du noyau par une éventuelle onde amortie. La variation de flux due à cette désaimantation fera alors entendre un « top » dans l’écouteur H.

  • Après 1 / 2 tour l’aimant ré-aimante la noyau « a » en sens inverse en attendant un nouveau train d’onde.

Je me souviens avoir fait jadis l’expérience. On entend dans l’écouteur un bruit de machine à vapeur à la cadence de rotation de l’aimant, qui induit une tension alternative dans la bobine « b » à chaque passage en face du noyau « a ».
A ce bruit de machine à vapeur se superpose les « tops » dus à la désaimantation du noyau par l’onde HF amortie.

Le détecteur définitif ( figure 38 ) est une simple amélioration du précédent qui supprime le bruit de machine à vapeur puisque le fil est toujours aimanté dans le même sens avant d’être entraîné dans les bobines pour être éventuellement démagnétisé par une onde HF.

Si cette explication était valable (???), il ne faudrait pas que les aimants agissent au niveau des bobines comme on le voit sur certains réplicats, puisqu’ils empêcheraient la désaimantation.
marconi_3.jpg

Bonsoir.

Les deux aimants en fer à cheval doivent créer une sorte d’équilibre magnétique,bien localisé et facile à modifier .

Le fil est légérement magnétisé,les trains d’onde HF suppriment cette magnétisation ,cela crée des tops qu’on entend dans l’écouteur.
Dans ce cas,la bobine de l’écouteur pourrait etre placée apres la bobine HF,or elle est dessus.De plus,la HF avait-elle une puissance suffisante pour « effacer » le fil ?

En essayant de comprendre Poincaré:
En presence de HF,il n’y a plus d’hysteresis l’aimantation passe aussitot dans le fil,qui en se déplaçant induit dans la bobine de l’écouteur.Sans HF quand le fil s’aimante il est deja sorti de la bobine.

On se demande ce que vient faire l’hystérésis là dedans :open_mouth:

Dans un bouquin de 1908, « La télégraphie sans fil » un certain Van Dam (Kung-fuiste ?), reconnaît que l’on emploi le mot « hystérésis » sans trop savoir ce qu’il signifie. La plupart des explications y compris celle de Van Dam ne veulent strictement rien dire… Langue de bois des savants de l’époque digne de nos politiciens actuels (doc joint)…

La simple désaimantation du fer qui induit un top dans la bobine de l’écouteur me semble la plus simple et la plus réaliste.

On retrouvait à peu près le même principe dans les mémoires à tores de ferrite des premiers ordinateurs dans les années 1960.
Le tore était traversé par des fils qui faisait varier l’aimantation du tore (équivalent à la bobine HF qui démagnétise), un autre fil récupérant une tension induite si l’aimantation variait (équivalent à la bobine d’écouteur).
:smiley:
marconi_4.jpg