Cette réalisation avance bien mais avant d’y revenir, je veux d’abord dire qu’elle se situe dans un cadre plus vaste. En effet,dans la seconde moitié des années soixante, j’avais en tête le projet de réaliser un bateau à vapeur télécommandé.
Mon intérêt pour les moteurs à vapeur a commencé au collège quand on a étudié les pressions et les déplacements dans un système cylindre-piston. C’était en physique en 4ème, je crois. En 3ème, le prof avait un petit moteur à vapeur dans son armoire. J’aurais bien voulu le voir fonctionner mais ça n’a pas été le cas. A ce moment, dans mon esprit est née l’envie d’en fabriquer un.
Concernant la radio, comme je l’ai déjà dit, j’ai acheté un peu par curiosité le livre de Ch. Pépin. J’ai été séduit par sa façon vivante et détaillée de présenter les différents montages, présentations émaillées d’anecdotes sur les essais de terrain en compagnie de ses amis. Surtout, je trouvais tout à fait magique le principe de pouvoir envoyer et recevoir un signal pour commander une machine à distance.
Comme quelques années auparavant, je m’amusais à faire flotter des petits bateaux, le projet a commencé à prendre forme.
Au plan radio, mes moyens quasi-inexistants ne m’ont permis de réaliser que le premier montage du livre : un émetteur utilisant une EL84 :
J’ai pu installer des fils de Lecher et mesurer la longueur d’onde à l’aide d’un mètre :
N’ayant pas de récepteur en VHF, j’ai modifié le circuit oscillant pour émettre dans la bande PO de manière à recevoir sur mon « transistor ».
Ayant laissé l’émetteur dans ma chambre d’interne sous la surveillance d’un camarade, je suis descendu dans la cour de mon établissement avec mon poste. Pendant quelques secondes, j’ai pu entendre le sourd bourdonnement du 50Hz avant que le montage fume et rende l’âme. Je n’avais pas prévu la forte augmentation du courant anodique…
Côté vapeur, comme le petit moteur du prof m’avait semblé avoir été réalisé à partir d’une section de pompe à vélo, j’ai repris l’idée, en coupant une longueur de quelques centimètres d’une pompe en laiton. Dans l’atelier de mon père, il y avait une perceuse sur colonne, une lampe à souder ainsi que divers outils à main. J’ai pu ainsi réaliser l’ensemble bielle-manivelle-vilebrequin. Une vieille poulie m’a servi de volant d’inertie.
Pour la chaudière, j’ai pris une boîte en métal de café soluble. A l’époque, le couvercle, en métal lui aussi, introduit sans trop l’enfoncer, me servait de soupape de sécurité.
Tout était bien, sauf le piston. En effet, n’ayant pas trouvé d’autre solution, j’ai gardé la coupelle en cuir de la pompe. Sous l’effet de la chaleur, mon petit moteur n’a tourné qu’une trentaine de secondes avant que le piston ne se ratatine.
Dans la période récente, en particulier depuis le confinement, j’ai eu envie de reprendre ces deux chantiers. Pour le moment, ça se présente pas mal avec trois réalisations fonctionnelles, deux en radio et une en « vapeur ».
A suivre…