Je me demande qui sont plus nombreux; ceux qui regrettent d’avoir voulu changer un condo chimique à titre préventif ou bien ceux qui ne l’ont pas fait et il se sont rendu après coup qu’ils auraient dû…?
Pour les transistors la problème est diffèrent de celui des lampes
Pour les lampes le principal problème est le courant de fuite , la dérive de la valeur et la R série n’est qu’accessoire cela est du aux hautes tensions présentes et aux grandes impédances présentes dans la circuits; donc chasse aux fuites avec un M Omega mètre haute tension
Pour les transistors c’est l’inverse vu les basses impédances en jeu dans les circuits a transistors un courant de fuite de l’ordre du mA est en général tolérable, par contres les diminutions de valeur ou la R série ont une grande importance
bien entendu ces données peuvent être contredites : quand on parle de R série pour les circuits a lampes faut pas pousser jusqu’à la plusieurs Mo ou une valeur de C réduite a zéro ; il est évident qu’un peu de bon sens est nécessaire
De même la position de la capa dans le schéma suggère le paramètre critique
à surveiller et tester
Et bien pour ma part, je ne me souviens pas d’avoir regretté de ne pas avoir changé un condo chimique mais j’ai peut-être oublié.
Par contre, je me souviens très biens de quelques cas (erreurs de jeunesse) où j’ai procédé à un changement et j’ai abimé quelque chose (en général, une piste du circuit imprimé). Et je me souviens également avoir changé 3 condensateurs chimiques de filtrage d’alimentation sur un vieil ampli à lampes mono. Les condensateurs d’origine (1955 environ) étaient bons lors de la mesure. Mais les remplaçants ne faisaient pas beau du tout (obligé de faire un montage série, ça prenait plus de place en largeur que les anciens). J’avais son petit frère que je me suis empressé de ne pas modifier !
J’ajoute quelque chose cependant: lorsque dans un appareil (qui n’est pas une alimentation à découpage), un condensateur chimique est mort, il est très prudent de vérifier sérieusement les autres. La dernière fois que ça m’est arrivé, c’était sur un REVOXA77 et plusieurs condensateurs chimiques étaient HS.
Et je plussoie sur les tantales gouttes. Que des ennuis. Sur le même Revox (1974), je les ai tous changé, (plusieurs étaient morts).
L’ESR est un facteur relatif aux pertes. C’est même un facteur global, raccourci. L’ESR est très utile pour comparer des condensateurs non défectueux, utilisés sur les alimentations à découpage. Il donne une idée globale et il englobe même les fuites.
Dans la mesure d’un condensateur douteux, il est préférable de considérer les choses séparément. Mais c’est bien ce que vous faites déjà en mesurant les fuites séparément. Il convient aussi de ne mesurer ces fuites qu’après un certain temps de la tension appliquée et cette dernière doit être du même ordre que la tension de service. Par ailleurs, une capacité sensiblement plus élevée que celle inscrite dessus, doit éveiller l’attention. C’est un mauvais signe.
Entièrement d’accord avec vous mais ……. Il s’agit de vieux rêcépteurs à transistors, et assez peu sont équipés d’alims à découpage
Dans une autre vie j’étais à la CRM et nous faisions fabriquer par Drake des récepteurs marine extremement chers sur lesquels il fallait à court terme changer tous les tantale goutte qui se mettaient systématiquement en court circuit , nous les remplacions par des modéles Thomson qui , eux , étaient increvables , j’ai aussi souvenir d’en Tektro de la série 7000 ou il a fallu changer tous les electrochimiques …. Comme quoi !
Les radios à transistors, étant alimentées en CC, les condensateurs de filtrage, tout en ayant leur importance, posent moins de problèmes en cas de fatigue, mais, passé un certain degré, ils savent se signaler à notre attention, par des déformation et des distorsions (du son) , que nous ne pouvons manquer. Un condensateur de liaison, se signale également, par un son particulièrement faible; Mais, il en est un, dont il faut particulièrement se méfier, est celui (d’assez forte valeur), qui dans certains montages, se trouve en série, dans le HP. Si , on insiste un peu trop, les chances de survie des transistors de puissance, sont compromises. à surveiller donc!
Donc encore une question intéressante, …changer quoi avec quoi ?
Autrement dit quel caractéristique il faut regarder pour faire une substitution pérenne ?
Merci, ça répond à ma question.
C’est le MTBF qu’il faut regarder si ce chiffre est dispo. https://www.mouser.com/pdfdocs/ELNAReliabilityAlumElecCaps.pdf
Autrement si on va au pif on peut prendre de la marge en tension et température limites et espérer avoir un MTBF (très) grand ?
la T° de fonctionnement agit directement sur le MTBF plus elle est elevée plus le MTBF diminue ( faut pas aller voir du coté de la cryognenie , c’est un autre problème)
pou les capas la tension de fonctionnement DC a un MTBF optimal aux environs de 70 a 80% de la tension de service
pour ce qui est du courant AC : BF , RF ou pulse dans les capas on peut avoir de sacrés surprises … faut pas trop jouer avec
sur un lot de composants la 1er défaillance ne veut rien dire c’est la fréquence a laquelle se succèdent les défaillances qui importe en éliminant les défaillances de jeunesse et de fin de vie ( courbe en baignoire )
Bonsoir,
Je n’ai pas une grosse expérience en dépannage, mais les seuls condensateurs que j’ai trouvés morts, c’était des capas aluminium en sortie de redressement 50Hz. Ceci, aussi bien dans des appareils à lampes qu’à transistors.
D’ailleurs, le courant qui traverse les capas est un des paramètres lors du calcul de MTBF. Ayant travaillé quelques années pour un équipementier aéronautique, je me suis tapé des calculs de MTBF sur Excel. C’est la norme MIL-HDBK-217 qui regroupe toutes les informations nécessaires.
Il y a un paradoxe concernant le MTBF : la norme MIL-HDBK-217 indique que la valeur du MTBF ne devrait jamais faire l’objet d’une spécification. Et les donneurs d’ordre s’empressent de spécifier un MTBF minimal dans leur cahier des charges.
J’ai aussi un scope Tektronix 7633 à mémoire des années 70, et il est tombé en rade (fusible pêté) il y a quelques années, probablement à cause de capas de filtrage. Pas encore eu le temps, ni l’envie, de mettre le nez dedans.
oui et non.
pour moi, je changait « en masse » quand j’avais pas de quoi les contrôler.
j’ai gardé de côté tout ce que j’ai remplacé, et pas bêtement jeté.
pis un jour j’ai craqué… j’ai pris le peak atlas 70 gold, et là j’ai pu séparer le bon grain de l’ivraie
et maintenant, je ne remplace que ce qui doit vraiment l’être.
le peak atlas a un coût, une centaine de boules, mais il sera rentable sur le long terme.
sur quel condensateurs ?
sur les aluminiums/tantale c’est une mesure d’une tres grande fiabilitée… l’esr c’est même le seule indicateur vraiment valable.
Sur tous les condensateurs, car le schéma équivalent simplifié d’un condensateur est déjà assez complexe. Le schéma équivalent classique est montré ici, avec explications:
Extrait de: Handbook of Components for Electronics, Charles A. Harper, McGraw-Hill
On ne peux pas englober tout ça en un seul nombre, qui donnerait un facteur de qualité. Par ailleurs, je persiste à penser qu’une mesure sérieuse ne peut pas être effectuée dans débrancher le condensateur du circuit, dans lequel il est utilisé.