Question/sondage : remplacement systématique condensateurs chimiques

ça, ça me parait évident.

c’est pourtant un indicateur tres fiable.
ce qui est compliqué, c’est de généraliser des valeurs acceptable pour une capacité donnée.
mais par comparaison avec des neufs, tu finis assez rapidement par savoir quand c’est acceptable de quand ça ne l’est plus. et de constater qu’en remplacant les malades, bha ça va mieux, tout simplement :smiley:

la mesure de l’esr, couplé à la valeur, c’est vraiment serieux comme boussole.
c’est pas pour rien que tout les fabricants de condensateur la communique, et qu’il existe des faible esr, et des « normaux ».

Certes, l’indication n’est pas complètement superflue, mais nettement insuffisante. Comme je l’ai déjà écrit, l’ESR sert surtout de guide pour le choix d’un condensateur destiné aux alimentations à découpage. C’est d’ailleurs la raison de son indication à des fréquences utilisées pour ces alimentations-là.

Le courant de fuite encore admissible dépend de l’endroit du circuit où le condensateur est employé. Dans le cas du couplage entre anode et grille ou du découplage de la ligne d’antifading, seules des fuites tout à fait minimes peuvent être tolérées. Dans le cas du découplage des lignes d’alimentation, une certaine fuite est tolérable, par contre.

La mesure des fuites doit se faire avec la tension de service appliquée, sinon ça ne signifie pas grand chose, à moins que les fuites ne soient importantes. Récemment, j’ai même vu des multimètres chinois (oui, oui !) qui pouvaient appliquer des tensions assez importantes pour la mesure de ces fuites. Je ne me souviens plus du modèle, mais la marque était UNI-T. Non, ça ne se vend pas à la braderie.

et pourtant, c’est bien celle là qui met dans le mille à chaque fois que je m’en sert.
là en ce moment, je fais dans la révision de magnétoscopes V2000, donc que de la capa philips, et je peux t’assurer que les coupables je les trouve sans problèmes avec uniquement la mesure de la valeur et de l’esr. ça ne rate pas…
interesse toi au peak atlas esr70, ce qu’il fait. à l’heure actuelle, c’est l’outil le plus serieux pour la chasse aux capa foireuses. il a l’air d’un jouet, mais il devient tres vite un compagonon indispensable quand on y’a gouté :smiley:

Vous ne le dites pas explicitement mais j’ai l’impression qu’on peut utiliser l’outil Peak esr70 sans dessouder le condensateur.

Ai je bien compris?

Si c’est le cas je pense que comme approche elle est très utile comme première approche.

oui, il est vraiment capable de le faire a quelques pouillème d’ohm pres.
mais quand il affiche « in circuit/leaky » c’est toujours mieux de le refaire hors circuit.
et évidemment, si plusieurs capa sont en parallèle, il donne la globalité.
bref, ça ne dispense pas toujours de le faire hors circuit pour être certain.

Il y a eu pas mal de discussions à ce sujet dans ce fil : https://forum.retrotechnique.org/t/testeur-condensateur-esr/36587/101

J’ai vu le petit manuel de 16 pages et j’avoue que j’ai eu du mal à m’emballer. Un jour, sur un marché (appelez ça comme vous voudrez), on m’a offert un General Radio 1617-A. Cela aurait pu m’intéresser. Mais l’obstination du vendeur à ne pas me laisser l’essayer, m’a conduit à laisser tomber.

la seule chose un peu douteuse, c’est leur tableau d’esr typique. pour les petites valeurs, vaut mieux pas trop s’y fier…
la réalité montre assez rapidement que c’est toujours beaucoup plus faible, et de mon constat personnel, quand une petite valeur (j’arrondi de 1 à 15µ) ont un esr avoisinnant ou dépassant 10 ohm, ils sont problematique, et leur capacité est souvent en berne aussi, mais pas toujours.
l’outil est bien, mais il ne dispense pas d’un peu d’apprentissage par comparaison.

Une longue expérience dans ce métier avec les radios et TV à lampes je ne partage pas toutes les options indiquées surtout sur le remplacement systématique de certains condensateurs , que ce soit les électrolytiques dont certains d’origine et de bonne qualité où les « papiers » , leur qualité c’est nettement améliorée après les années 1960…

« Donc je resume : Condensateurs électrochimiques
Appareils à transistor années 60 (radios, amplis, etc.) »
Etonnant non :joy:

En effet le sujet passionne et ça devient très difficile à distiller des informations sur les interrogations d’origine.

Voici ce que je retiens concernant les condensateurs électrochimiques à changer où pas :

  • pas de changement systématique; les avis divergent et il y a beaucoup d’arguments de bon sens pour ne pas changer les électrochimiques de façon systématique.
  • evaluer les risques et prioriser; tous les condensateurs ne sont pas égaux en termes des dégâts en cas de défaillance (par ex liaison avec la grille de finale).
  • prendre en compte le type d’équipement et de ses caractéristiques; par ex. les courants de fuite sont supportés differement par les appareils à transistor et à lampes.
  • prendre en compte de la période de fabrication et la réputation du constructeur.
  • bien choisir les composants de remplacement; la qualité des composants de remplacement même plus récents peut poser des problèmes.
  • (même si cela va de soi je le met quand même) l’inspection visuelle est necessaire avant tout.

En ce qui me concerne :

  • je ne change pas (plus) les électrochimiques systématiquement ;
  • je fais une inspection visuelle et si ça marche correctement je ne touche pas;
  • si je change je vérifie la qualité des composants de remplacement (MTBF);
  • je prends de la marge au niveau de la température et tension de fonctionnement;
  • je pense acheter un Peak ESR70 pour completer l’inspection visuelle avec une mesure sans dessouder.

Merci à tous ceux qui ont voulu repondre et partager leurs expériences et croyances :wink:

1 « J'aime »

bjr,
moi je serais d’un avis plus nuancé!

1- le poste est restauré pour obtenir un fonctionnement correct et ensuite il ira rejoindre les autres sur une étagère: on change le strict minimum de composants afin de rester dans l’esprit « collection »…
Là, c’est l’avis du collectionneur qui veut dégrader l’appareil le moins possible !

2- le poste est destiné à servir tous les jours :
remise en état complète avec remplacement de tous les composants pouvant poser un problème à plus ou moins long terme…
Là, c’est l’avis du dépanneur qui doit rendre un appareil prêt pour un fonctionnement dans la durée !

6 « J'aime »

Bonjour à tous,

En plus de tous les paramètres et conseils de ce fil, j’en ajoute un autre : la fréquence d’utilisation +/- régulière de l’appareil concerné.
Exemples vécus : une radio à tubes Grundig, FM de 1956, hérité d’une dame âgée qui l’utilisait régulièrement et de même ensuite par moi. Jamais rien remplacé. Idem pour un ampli-tuner Pioneer acheté neuf en 1972.

Contre-exemple : une micro-TVC Panasonic de 1984, pas allumée assez souvent, chimiques défectueux.

Beaucoup d’autres exemples vécus, c’est juste un échantillon.

d’où mon dicton personnel : « un appareil pas utilisé assez souvent, meurt ».

Cordialement
jhalphen

Les chimiques alu se « re-forment » lors de leur service. C’est bon pour leur santé. C’est différent avec les « tantale ».

1 « J'aime »

Eh oui, c’est le fameux supplice de « tantale » :je_sors: Faites comme si je n’avais rien dis.

1 « J'aime »

Du coup si on remet en marche un appareil après un long repos il y a intérêt de le laisser en marche (peut être à travers une ampoule) un bon moment ? Histoire de reformer ce qui peut l’être ?

Ou pour reformer il faudrait suivre un autre protocole ?

Merci pour les éventuels éclaircissements sur ce ‹ reformage ›…

certains se reforment, mais ça dépend :smiley:
si tu regarde les videos de shango066 sur youtube, les gros de filtrage arrivent souvent à repartir (mais pour combien de temps ?) avec effectivement la précaution de l’ampoule.
parcontre, en basse tension, si le couple valeur/esr n’est plus bon, ils ne le redeviendront pas.

certains fabricants comme panasonic donnent une méthode de reformage.
si je me rappel bien, en gros, il faut les ammener à leur tension de service, en limitant le courant avec une résistance. et en surveillant le courant avec un miliampermetre, quand il redescend et se stabilise, ce qui peut prendre du temps, en theorie il est reformé.

Quand je ne suis pas d’accord, je le dis.Et quand je suis d’accord…Je le dis aussi !
On l’a déja dit 100 fois !
Ceux qui veulent prendre le risque ont le droit de le faire. Mais quand on répare un poste pour un ami ou un membre de la famille qui souhaite s’en servir souvent, on change tout ce qui est limite… J’ai toujours pratiqué ainsi, et je n’ai jamais rencontré le moindre probléme. Comme par hasard une fois ou deux j’ai voulu transgresser cette loi, et…paf !

6 « J'aime »

Bizarrement on a parlé de condo rouge et vert mais pas des pétards en carton rouge qui peuvent sembler étre bon et explosent sans prévenir
Quans au dépannage tout depend quelle sera l utilisation
Si cest du perso on peut changer que le stricte nécessaire et si panne il y a on ouvrira a nouveau le poste car on aime réparer (sinon on en aurait pas fait un metier ou on ne serait pas sur ce forum)
D’ailleurs il serait amusant de voir qui nous a sollicité pour réparer ou de poste et dont on a plus jamais entendu parler

Si c est pour un copain ou pour vendre il est souhaitable de changer préventivement certains composants a risque pour éviter de voir le poste revenir apres un certain temps voir passer pour un mauvais réparateur

Jean Pierre oehmichen disait dans un de ces livres quil était souhaitable de remplacer les chimiques de filtrage et les capa verre et goudron pour être tranquille sur ke long terme

Pour ma part je ne change que ce qui est hs
J ai des tsf qui ont tous leurs composants d origine et qui fonctionnent bien
J en ai eu d autres ou il a fallu changer la moitié des condos