Rédacteur en chef

Bonjour,
Je viens de recevoir mon Radiofil 111 dans lequel l’édito de Laurent Petit-Duhen nous met en garde sur le fait que pas de rédacteur en chef entrainerait la fin de la revue. Le souci est que cette revue qui est, pour beaucoup d’entre-nous qui sommes perdus au fond de nos campagnes, le seul lien à notre association. En « clair » pour reprendre le mot de Laurent ce serait la fin de l’association, en tout cas pour ce qui me concerne.
Mais, j’ai encore dû rater un épisode, peut être parce que je n’ai pu assister à l’assemblée générale par obligation gouvernementale, ou raté un post sur le forum que je n’ai pas eu le temps de lire avant sa disparition au fin fond des mémoires du serveur.
Alors, que faire ?
Tout d’abord, pourrait-on définir « rédacteur en chef » :
_ Où : Ce travail peut-il être fait en ligne (j’avais proposé mon aide il 2 ou 3 ans en informatique mais j’ai dû comprendre que c’était impossible, les voix du seigneur sont parfois impénétrables).
_ Comment : Faut-il un matériel spécifique (ordinateur, logiciels etc…).
_ Quand : Ce travail doit être fait en amont combien de temps avant la parution, un, deux mois ou quelques semaines ? Cette charge de travail prend combien de temps ?
_ Contenu : Quels sont les invariants , quels sont les sujets prioritaires qui donnent la « couleur » du journal ? Quelle marge a le REC pour soumettre des idées de rubriques ?
_ Forme : Combien d’articles pour faire un exemplaire ? Combien de pages ? Photos etc…
_ Responsabilité du REC : Quel soutient juridique en cas de problème (droit d’auteur, droit d’image, droit de publication, moralité etc…).
_ Formation : Y-a-t-il une formation nécessaire, si oui où quand comment ?
_ Lien avec le conseil d’administration : Est-ce un lien physique (présence) ou en ligne. Qui valide le contenu avant publication ?
_ Statut du REC : Bénévole (je suppose), doit-il être membre du conseil d’administration ?
_ Déplacement : les frais de déplacement physiques justifiés sont-ils pris en charge ?
_ Budget : Dans le budget y-a-t-il de la marge pour par exemple prendre un emploi aidé ou un stagiaire ?

Je pense avoir exprimé la plupart des questions nécessaires pour trouver notre sauveur. Je suis sûr que beaucoup d’entre nous souhaitent garder ce lien indispensable et les précisions que nous recevront (elles sont évidentes certains mais pas pour la grande majorité des adhérents) permettront des candidatures.
Cordialement votre, Christian.

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Bonjour,
Une question, sans aucune volonté de polémiquer, et sans nier l’utilité ni le caractère agréable d’une revue papier : peut-on dire aujourd’hui qu’une revue papier est le seul lien entre une asso et ses adhérents ?
Autrement dit, l’arrêt de la revue papier signifie-t-il l’arrêt de l’asso ? Je n’en suis pas convaincu …
Michel (F1GOC), non-adhérent Radiofil
PS : a-t-on une idée du nombre d’adhérents qui n’ont pas accès à internet ou qui seraient réticents à une revue sous forme numérique uniquement ?

Bonjour,
Papier ou virtuel ?
Je suis pour la revue papier, aujourd’hui c’est la mode du tout internet. Le défaut majeur est que sur un serveur son existence est soumise à la cotisation du propriétaire, en cas de disparition, litige ou cession des paiements tout est effacé.
Reste à télécharger pour sauvegarder, mais là encore (par expérience professionnelle) cela implique des sauvegardes permanentes n’étant pas à l’abri d’une panne d’ordi où votre disque dur disparaît à tout jamais. Sans compter les coupures d’électricité qui ne vont pas tarder à arriver avec le problème du refroidissement de nos chères centrales sur des fleuves sans eau.
Dans notre domaine on est bien content d’avoir toutes ces revues publiées il y a pour certaines presque un siècle. Certes la plupart sont scannées mais j’ai fais une recherche récemment en ligne c’est vraiment la galère pour faire défiler toutes les pages dont 80 % sont publicitaires. Reste aussi les revues rares qui ne sont pas scannées.
Le numérique est une de ces multiples formes de dépendance qu’on nous impose. L’exemple le plus connu étant les relevés de comptes qui ne sont conservés sur le serveur qu’un temps déterminé, pour lequel tu paies alors que la banque fais des économies, et que tu tires en papier chez toi avec ton encre et ton papier.
Mais ce n’est qu’une opinion issue de ma culture personnelle du siècle dernier…

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Je souhaiterais apporter mon témoignage.
Adhérent à une autre association « radio », une revue est publiée tous les deux mois. C’est vrai qu’il y a moins de pages que le magazine « radiofil ». Mais c’est du travail et nous avons la chance d’avoir un imprimeur professionnel à la retraite ce qui permet la mise en page, la publication, la parution de la revue. Le rédac en chef est très compétent en la matière ce qui permet d’assurer ce service en coordination avec l’imprimeur.
En ce qui concerne « Radiofil », j’ai connu des membres qui furent redac en chef. C’est du boulot. Certains y passaient beaucoup de temps et même une partie de la nuit . Je pense que pour gérer un magazine tel que celui ci il faut être très compétent, disponible, motivé, organisé, structuré, strict. Au fil des années le magazine est monté en puissance pour obtenir un niveau remarquable, mais le revers de la médaille c’est pour le confectionner.
Espérons que quelqu’un et pourquoi pas plusieurs puissent assurer ce job…

Je précise que je suis dans le même cas (70 ans).
Ma question était plutôt de savoir si l’arrêt (y compris temporaire) de la revue papier impliquait fin de l’asso. Pour le reste, je partage globalement ton opinion, avec peut être moins de réticence vis à vis du numérique. C’est encore et toujours une question d’équilibre.
Michel (F1GOC)

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Bonjour
Papier ou dématérialisé ? Vaste question abordée mille fois chez Radiofil.
Mais le problème d’aujourd’hui ne concerne pas le mode de diffusion mais bien le contenu !
Rédacteur en chef d’une revue papier ou diffusée via un pdf implique la même charge de travail d’organisation, de rédaction et d’infographie. La seule différence c’est l’imprimeur en moins.
Quant au sujet papier ou pas, il serait réducteur de limiter la question à « Quels sont les adhérents qui n’ont pas encore internet » pour décider que faire.
Adepte inconditionnel d’internet, je suis par ailleurs abonné à plusieurs revues et je lis des ouvrages que je tiens dans la main. Plusieurs sondages ont été publiés par Radiofil dans les différentes éditions. La très grande majorité des radiofilistes est attachée au papier, à l’aspect collection, reliure, consultation au coin du feu et manipulation « physique » du magazine.
Un jour, c’est certain, le papier disparaitra comme les GO disparaissent. On fera avec. Mais la difficulté actuelle de Radiofil n’est pas le support du magazine mais bien celle des bonshommes qui ont les mains dans le cambouis depuis des lustres et qui ne voient aucune relève à l’horizon, alors que leur forme et leur énergie reculent à mesure que leur âge avance.
Alors, les quadra et les quinqua, réveillez-vous !

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Bonjour,
Les derniers rédacteurs en chef ont peut être des réponses aux questions posées comme @Fiol_Michel par exemple.
Merci d’avance.

Merci Daniel pour cet exposé. En effet, pour certains d’entre nous, l’âge est là ayant passé bien confortablement comme on dit en Suisse le Septante…
La question . Devons nous continuer un magazine de 65 pages ? C’est vrai qu’il est superbe ce magazine…et en couleurs.

Je m’immisce dans cette discussion, ayant porté aussi la responsabilité de rédac’chef.

La question du nombre de pages ou de la périodicité peut être abordée. D’ailleurs nous ne sous en sommes pas privés au CA. Mais ce n’est pas le coeur du problème.
Il y a une certaine charge de travail incompressible. Il faut être le maître du calendrier et coordonner tout le petit monde qui gravite autour du magazine : les rédacteurs, le comité de lecture, les correcteurs, les prestataires, les collègues…

Réduire de 4 ou 8 pages, ou passer au trimestriel pourrait faire gagner un peu de temps au rédacteur en chef. Reste à trouver celui-ci… Se manifestera-t-il plus facilement si la charge est moins lourde ?

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Merci Jean Michel, je reconnais ta sage analyse et réflexion.

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je crois qu’il faudrait que le redacteur en cher actuel nous decrive un peu sa charge de travail
combien d’heures en moyenne pour sortir le bon a tirer du magazine ?
y a t il une formation necessaire pour utiliser le logiciel sur lequel est fait le magazine ?
quel equipement informatique y est associé ?

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Merci @Radiolo de revenir sur les questions que j’ai posé et qui sont restées sans précisions. Comment voulez vous qu’on se porte volontaire (bien que l’envie est là) sans avoir une bonne appréciation de ce qui est demandé pour ne pas décevoir nos amis.

Bonjour,

Pour ma part, le problème n’est pas la nature des tâches à effectuer mais bien la disponibilité à réserver. Sinon il y a bien longtemps que j’aurais franchis le pas…

dans le management moderne cela s’appelle une description de poste

Merci @Psychedeclic effectivement bonne question encore eusse-t-il fallut que nous le sucions, mais qu’en est-il réellement ? Et disponible pour quoi, temps passé sur son ordi, appels téléphoniques, réunions en ligne ou physiques, déplacements ? A priori sans précision et bornage des tâches celles ci semblent à beaucoup d’entre nous insurmontables, d’où l’absence de candidat.

je n’ai pas voulu par euphémisme employer ce langage réservé encore à ceux qui sont encore en activité, toutefois un poste par définition ne peut-être que salarié, or là on parle de bénévole.

Parfaitement en phase avec toi.
Je pense qu’il serait souhaitable de rédiger une description de poste afin que les candidats connaissent les tenants & aboutissants.
Pourquoi ne pas s’inspirer de cette méthode ?

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Bonjour à tout le monde,

Pour essayer de faire avancer le débat, et même si @Fiol_Michel est bien entendu le mieux placé pour expliquer ce qu’il fait et comment il le fait, je me permets d’apporter quelques réponses, en fonction du peu que je connais de la situation actuelle :

  • Où : Oui, le boulot peut être fait en ligne. Les rédacteurs d’articles ne sont pas tous géographiquement situés à 10 km autour du lieu où habite le rédacteur en chef.

  • Comment : j’imagine que 90% du boulot se fait via informatique. Mais je ne peux pas préciser si cela implique l’utilisation d’un logiciel vraiment spécifique. Dans une vie antérieure, j’ai participé à la vie d’une revue associative. Nous (les auteurs d’articles) fournissions les textes en mode brut (fichier TXT) avec indications de base pour l’insertion d’images/schémas éventuels. C’est l’imprimeur qui se chargeait de la mise en page à partir de nos fichiers et il y avait ensuite relecture pour validation de la maquette.

  • Quand : C’est un travail de fond dont certaines tâches sont réalisées à cheval sur plusieurs numéros. On n’attend pas la parution du 110 pour préparer la composition du 111. Par contre, je ne sais pas combien de temps est demandé par l’imprimeur entre le moment où la maquette est validée et le moment où les revues sont déposées pour distribution postale. Mais dans l’absolu je dirais « peu importe » car c’est un travail en continu tout au long de l’année. La vraie question est en effet « combien de temps cela demande-t-il en moyenne ? » (avec sans doute un pic X jours avant envoi chez l’imprimeur, relecture pour validation finale, corrections éventuelles, etc).

  • Contenu : Pour le contenu et la couleur du journal, je pense qu’il suffit de regarder les numéros déjà publiés. Cela donne une idée de la ligne rédactionnelle. Quant à liberté d’action du rédacteur en chef, pour ce que j’en sais, l’équipe « dirigeante » travaille en bonne intelligence et tout peut se discuter dès que c’est argumenté.

  • Forme : Cf. les numéros déjà publiés. Cela donne une idée de la volumétrie.

  • Responsabilité du REC : Bonne question. Je passe ! :innocent:

  • Formation : Je ne sais pas si l’on peut parler de formation nécessaire mais plutôt d’expérience. Bien entendu, si un (ex)rédac en chef se présente, il sera plus à l’aise que quelqu’un qui n’a jamais officié dans le domaine. Pour le reste, cela a été dit : le rédacteur en chef et l’équipe du CA actuel seront en soutien pour le début. On peut donc considérer que la formation demandée sera dispensée par ces personnes, a priori à distance (visio, téléphone, mél, …)

  • Lien avec le conseil d’administration : Lien en distanciel. Pour la validation du contenu, je suppose que c’est justement le boulot du rédac’ en chef, par délégation du CA et/ou en coordination avec lui.

  • Statut du REC : Bénévole, oui. Membre du CA : j’sais pas, à confirmer. Dans l’absolu, je dirais que cela ne devrait pas être une obligation.

  • Déplacement : Frais de déplacement : à voir avec l’actuel rédac’ en chef.

  • Budget : Si budget il y a, il est possible que cela demande un vote en AG.

Je comprends très bien le besoin d’une fiche de poste. J’ai essayé de répondre à certaines questions. Pour le reste je pense que l’équipe actuelle viendra compléter mais cela n’enlève rien au fait que si le poste attire a priori, les candidats ne devraient pas hésiter à se faire connaître, en public ou en privé.
Des appels à l’aide ont été passés dans la revue pour différentes attributions (relecteurs d’articles, webmestre… :innocent:), il n’y avait pas de fiche de poste académique associée et cela n’a pas empêché que des candidats se fassent connaître, fort heureusement. Il faut parfois savoir forcer un peu le destin !
À vos plumes, stylos, claviers ! :wink:

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Quand Radiofil m’a demandé de l’aide, je n’ai pas demandé de fiche de poste.
On a discuté, étudié ensemble ce qu’on pouvait faire, et j’y suis allé.

Quand Claude s’est proposé pour être webmestre, il n’a pas exigé de fiche de poste.
On a échangé. Après deux conversations téléphoniques riches et sympathiques, il avait une idée assez précise de la question. Et il a accepté.

Après, on pourra prendre le temps de procédurer tout cela façon PME.
Mais là il y a le feu à la maison.
Et la mission, elle peut s’adapter à la personne qui se propose. On n’est pas dans un moule.
D’où l’intérêt d’échanger.

Je comprends que tout le monde n’ait pas la disponibilité.
Si quelqu’un est vraiment motivé et qu’il a envie de relever le défi, qu’il se manifeste et on voit ensemble.

A ergoter de la sorte, bientôt ce ne sera plus un sujet.
Et tout le monde sera soulagé.

Il y a toujours plus de monde à nous expliquer comment on s’y prend mal que pour donner un coup de main.

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Stop ! Rien de tout ça, sauf qu’on est bien d’accord sur l’urgence, d’où l’idée de secouer le cocotier. Beaucoup de fantasmes sur la tâche à exécuter d’où la nécessité de mise au point. Comme je l’ai dit plus haut « fiche de poste » ne s’adapte pas au bénévolat, on s’adapte au bénévole. Le débat a été lancé par notre président dans son édito (allusion citée dans un autre sujet), l’urgence est donc de percer l’abcès et personne ne dit « vous faites ça mal » mais plutôt « on voudrait bien mais l’inconnu nous fait peur », alors guidons nos ouailles en expliquant dans quoi ils vont s’engager et qu’il n’y a pas lieu de s’angoisser.

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