RTC, groupe Philips et ses filiales

RTC également à Evreux 27, j’y ai passé 20 ans .

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En fait Miniwatt Dario était la marque utilisée par RTC (La Radiotechnique-Coprim puis Compelec) pour les tubes jusqu’au début des années 70 je pense, le logo et la marque RTC ont été utilisés jusqu’aux années 80 ensuite l’ensemble du groupe Philips a utilisé uniquement la marque Philips au lieu de RTC, Mullard, Valvo ou Miniwatt selon le pays d’Europe.
Il me semble d’ailleurs qu’au début le marquage RTC des tubes était destiné aux tubes vendus aux constructeurs en premlère monte.

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Bonjour,
Oui, on en trouve souvent avec les tubes RTC.
En ce qui concerne RTC et Philips, j’ai écrit sur RM :


Le centre industriel d’Évreux de la Radiotechnique était situé rue Pierre Brossolette depuis 1955. Son exploitation était confiée à une filiale de la Radiotechnique, la Compagnie des Produits Elémentaires pour Industries Modernes (COPRIM) dont l’activité était la fabrication en grande série de ferrites et de produits de base pour l’électronique et d’appareils destinés au grand public. [2]

En 1959, la Compagnie Générale des Condensateurs (COGECO), filiale commune de La Radiotechnique, de Philips et de la Compagnie Générale d’Electricité (CGE), se destine à la production de condensateurs et de résistances. [1]

En 1965, la réunion de l’ensemble des moyens de recherche, de développement, de fabrication et de distribution, jusqu’alors répartis entre la « Division Tubes et Semi-Conducteurs » de La Radiotechnique (pour les composants actifs) et la Coprim (pour les composants passifs), engendre une nouvelle société : La Radiotechnique - Coprim - R.T.C. au capital de 300 millions de franc, dont la RT détient près de 90%. [1]

Elle disposait du centres :

  • de production de tubes récepteur de Chartres
  • de production de tubes image de Dreux
  • de développement et de production de semi-conducteurs de Caen
  • de production et de développement de composants passifs et de ferrites d’Évreux, apporté par la Coprim
  • de production tubes de Suresnes

En juin 1967, renforçant les liens établis lors de la création de la Cogeco, la Radiotechnique, la société Philips et la CGE unissent leurs activités dans un vaste secteur et créent une société commune qui prend la dénomination de R.T.C. La Radiotechnique-Compelec (RTC). [2]

La nouvelle société bénéficié de multiples apports : la RTC, la Cogeco et la Compagnie Générale des Composants Electroniques (COMPELEC), jusqu’alors filiale de la CGE, se fondent en elle. La Compagnie Industrielle des Télécommunications (CIT), autre filiale de la CGE, ne réalise qu’un apport partiel correspondant à sa seule section « composants ». [1]

La nouvelle entreprise a repris tous les établissements industriels de Caen, Chartres, Dreux, Evreux, Suresnes, Tours et Joué-lès-Tours. En plus des ferrites, on fabriquait des circuits imprimés qui remplacent les câblages classiques ainsi que des condensateurs à diélectriques céramiques, des matrices mémoires, des résistances bobinées. [2]

L’organisation du groupe se trouve ainsi considérablement simplifiée, il se compose essentiellement de deux sociétés dont l’une est la filiale - contrôlée à 83 % - de l’autre. La Radiotechnîque est une société de construction de matériel électronique grand public. RTC est une société spécialisée dans la fabrication des composants. [1]

De 1er janvier 1986 une nouvelle société RTC-Compelec rassemblée juridiquement et opérationnellement l’ensemble des activités précédemment exercées par RTC, Hyperelec et le Centre international de microélectronique appliquée (Cima).

En décembre 1988, RTC-Compelec prend la marque commerciale RTC Philips Composants. [2]
En 1990, la RTC Philips dévient Philips Composants. [4]

Philips Composants est restructuré en deux sociétés juridiquement indépendantes : Philips Circuits Imprimés et Philips Composants en janvier 1992. La division des circuits hybrides de ce dernier est rachetée et devient C-Mac France en octobre 1994.

La filiale à Brive, renommé Philips Photonique en 1992, devenue société indépendante Photonis en 1998. [3]

Philips Composants est racheté par Carbone Lorraine en juillet 1998, l’activité de Philips Circuits Imprimés est repris par le groupe finlandais Aspo et devient Aspocomp en décembre 1998. [2]

[1] Michel MICHEL, « Développement des villes moyennes. Chartres, Dreux, Evreux, Tome I », Presses de la Sorbonne
[2] Michèe Cossé, « Société ASPOCOMP (ex Radiotechnique) », Archives départementales de l’Eure 117J
[3] Histoire société Photonis, tirée du photonis.com mai 2020
[4] wikipedia (EN)


Cordialement
Mark

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Chapeau !

La tête m’en tourne encore ! C’est fou le nombre de marques que Philips a utilisées et je n’ai jamais compris pourquoi. Ça n’a pas dû être très profitable, car Philips a subitement cessé ce cirque. En outre, il y avait d’innombrables accords de fabrication avec d’autres boîtes et ça échangeait les loupiotes dans tous les sens. Et il y avait aussi encore ce cartel Phœbus, un oligopole à l’échelle planétaire.

Un peu plus tard (milieu des années 90 ?) les activités semiconducteurs et composants passifs sont séparées sous deux noms différents:
-Philips Components pour les passfs,
-Philips Semiconductors pour les actifs

Philips semiconductors sera ensuite (2006) acquis majoritairement par des fonds de pension avec KKR comme leader pour devenir NXP semiconductors. Philips conserve une part minoritaire de 19,9%.

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Auparavant, Philips avait acquis Signetics. C’est d’ailleurs ça qui les a sauvés, dans le domaine des semi-conducteurs, à mon avis. Car ils n’étaient plus vraiment dans la course, à cette époque-là.

Comme le Monde a changé !

Bonjour,

C’est ce qu’ils voulaient !
En fait, dans les premiers temps, Philips a fonctionné selon une stratégie simple :

  • établir la marque Philips
  • éviter les taxes sur les produits d’origine étrangère
  • créer un certain nombre d’entreprises
  • acheter la concurrence

En général, pour être reconnues comme des entreprises du pays dans lequel elles opéraient (et éviter ainsi les droits de douane élevés et les taxes à l’importation), elles créaient une ou plusieurs entreprises qui produisaient les composants nécessaires.
Parfois, ces entreprises ont également été simplement achetées, comme ce fut le cas avec La Radiotechnique.
Ensuite, c’était une question d’argent et de temps pour pouvoir acheter la concurrence. En revanche, ils ont saturé le marché afin de s’approprier la plus grande part possible du gâteau.

Quelques marques et firmes Philips en France :
Ténor
Médiator
Atlantic
Radiola
Philips :face_with_monocle:
Portenseigne
RTC

C’est juste de mémoire, je suis sûr qu’il y en a beaucoup d’autres. Les cinq premiers représentent la part de Philips sur le marché des radios. Il est facile de comprendre comment le fait d’avoir plusieurs marques peut être bénéfique pour les activités de l’entreprise.

Cordialement
Mark

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En 1971 Philips ajoute Schneider par le biais de La Radiotechnique et l’apport de son usine du Mans :wink:

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Rappelons encore, que les Philips étaient surtout une famille de banquiers.

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Quelle négligence de ma part ! Bien sûr, Schneider ! :hugs:

Oui mais Schneider c’est bien plus récent que le reste. Et ce qui n’est pas dit sur Wiki, c’est que Schneider avait sorti son premier 110° couleur « Impérial », un châssis très coûteux composé de platines enfichables (à plat sur un grand circuit imprimé bardé de "sabres ") dont la fiabilité était à rapprocher du célèbre et calamiteux CAB10 de Thomson ; sauf que Schneider n’avait pas "les reins " aussi solides que Thomson pour supporter ces déboires. Pour enfoncer le clou, à la même période Schneider a remplacé en N&B le châssis 50 (similaire au châssis 40) par le châssis 80 tout transistorisé et lui tout aussi calamiteux. L’Impérial a été remplacé par le châssis 210 beaucoup plus fiable, mais…c’était trop tard. Les châssis suivants étaient du Philips/RTC fabriqués à l’usine (Schneider) du Mans passée sous le giron de la RTC sous le nom de CELMANS (Constructions ELectroniques du MANS). qui a fermé en 2008

On est un peu loin de l’EL84 :laughing: :smile:

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Re,
J’ai également fait des recherches sur Schneider dans une certaine mesure, et en ce qui concerne leur disparition, quelques dates clés :

  • 1966 : Philips aquis une partie des actions de Schneider, après quoi la majorité des pièces pour la production des radios (et TV je suppose) sont fournis par Philips
  • 1971 : rapprochement Schneider-Philips : création CELMANS (49% Schneider, 51% La Radiotechnique)
  • 1976 : La Radiotechnique détient 98.3% de Schneider
  • entre 1976 et 1984 la société « Schneider » disparaît en tant qu’entité distincte ? Il me manque quelques informations…
  • 1984 : La Radiotechnique fusionne avec CELMANS pour former RTIC (La Radiotechnique Industrielle et Commerciale)

Oui, on est un peu loin :sweat_smile: mais, je l’espère, suffisamment intéressante.

Cordialement
Mark

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Bonjour,
Oui il y avait aussi la filiale Philips TRT qui étudiait et fabriquait de équipements de radio militaire en OC, VHF et UHF, des faisceaux hertziens etc. située au Plessis Robinson et à Brives.
Daniel

Bonjour Pour connaitre que depuis le regroupement Philips Radiola , les lampes pouvaient être construites dans les productions européennes et vendues sous une marque différente , ceci à déjà été utilisé juste avant 1950 à l’arrivée des tubes dit miniatures , les Mazda, Fotos, Claude/Belvu, Néotron pouvaient interchanger et modifier leurs marquages … !
En fabrication chez Clarville , en fin de chaine nous mettions les lampes conditionnées en boites de 30 ,de 6 où 7 types par appareil avant les essais et les réglages et n’étaient pas passés aux contrôles avant expédition, tout ceci pour avoir des prix

Bonjour.

et prends le nom de « Ferroxdure » fabrication de ferrites pour bagues de haut parleur ainsi que des secteurs pour moteurs électrique.

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J’y étais et je peux te dire que c’est complètement faux, c’est même l’inverse.
Philips a racheté Signetics en 1975, et s’il ne l’avait pas fait c’est un autre « grand » des semiconducteurs qui l’aurait fait car ils n’auraient pas pu survivre en solo.
Philips Semiconductors l’a fait principalement pour avoir un « pied » aux USA et dans la Silicon Valley (qu’il n’avait pas) et pour compléter (un peu) sa gamme de produits industriels (PS était surtout actif dans le domaine des circuits intégrés pour application « consumer » dont Signetics était absent).
A l’époque Signetics n’avait qu’un catalogue de circuits intégrés logiques TTL, des circuits analogiques d’usage général dont le célébrissime NE555, quelques mémoires bipolaires et il avait commencé le développement d’un microprocesseur (le 2650) qui n’a eu qu’un bref succès dans les jeux vidéo en Europe grâce au réseau de Philips semiconductors, il n’a pratiquement pas été vendu aux USA.

Côté fabrication et développement de technologies Philips était nettement plus avancé que Signetics.

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C’est probablement un peu difficile à apprécier de nos jours. Les programmes étaient trop différents. Personnellement, je trouve le NE555 peu intéressant par rapport à certains concurrents. Mais le NE555 a été un énorme succès commercial, contrairement aux autres.

C’est vrai mais moi j’y étais à l’époque. :wink:

Sauf que le NE555 était le premier, il est sorti à la fin des années 60.
Il n’a rien d’extraordinaire, c’est un circuit très simple (aux critères d’aujourd’hui) mais c’est l’idée de cette fonction passe-partout qui était relativement géniale à cette époque où les seuls IC analogiques d’usage général étaient des ampli op et des comparateurs (j’exagère à peine).
C’est bien évident que depuis plus de 50 ans il a été largement copié et amélioré et diffusé dans des technologies plus modernes, CMOS notamment, et incorporé dans des fonctions multiples.

Très peu de temps après le NE555, sont sortis plusieurs circuits se fixant un peu le même but, mais ils étaient presque toujours mieux. Par exemple, courant de charge constant, signal de sortie carré sans rien ajouter, modulation de fréquence facile. À cet époque, j’avais souvent utilisé les circuits de EXAR. Mais c’est le NE555, qui a encaissé le succès. Ben oui… Nous étions encore jeunes.