Bien sûr l’AM c’est pas de la HI FI ! On en est même très loin.
Il n’y a pas que la bande passante, il y a aussi le fading, les interférences, la friture, les crachements, crachotements et autres parasites, et tout ce qui faisait le charme de l’écoute des AM il y a peu encore.
Mais on écoutait des voix lointaines, et rien que ça, ça nous mettait en joie.
Et d’ailleurs qu’écoutait-on ? (kékou-téton ? )
Mes plus anciens souvenirs en matière d’écoute des AM remontent au début des années 50. J’étais à la maternelle puis à l’école primaire, pas de télé encore, et à la radio on entendait Line Renaud qui chantait : « Combien pour ce chien dans la vitrine ouah ouah ! », ou « ma cabane au Canada », Etoile des neiges ou encore « Toi ma p’tite folie », Line Renaud, c’était ma préférée. Elle a bercé mon enfance. D’ailleurs hier soir, il y avait un documentaire biographique la concernant sur la 3, qui était bien intéressant.
Plus tard, on entendra Dalida chanter « Bambino », puis encore plus tard, c’est Sacha Distel qui chantera « des pommes, des poires, et des scoubidous-bidou-ah ! »
Pas besoin de Hi-Fi pour ça, et nos haut-parleurs de grands diamètres faisaient très bien leur boulot.
Puis est arrivée la vague yéyé. Les Beatles ! Et tous les groupes anglais de Liverpool ou Londres. Les Shadows, les Spotnicks, ça a été une révolution musicale qui est venu bousculer le petit train train tranquille des Dario Moréno, Gilbert Bécaud, Marcel Amont, sans toutefois ébranler les icones : Brassens, Brel, Ferré, Ferrat…
Moi tous les soirs, début des années 60, pendant que les parents étaient rivés sur la chaîne unique de TV, tout en essayant de faire mes devoirs, j’écoutais cette station :
Sur 208 mètres, 1440 KHz. qui valait sûrement Radio Caroline que d’ailleurs je ne captais pas.