Souvenirs de FFA et autres expériences militaires

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celui ci par exemple

Je pense que tous les régiments Français en Allemagne étaient semi-disciplinaires mais ceux-ci n’ ont pas eu d’ impact répressif plus que d’ autres régiments dits « normaux » en France.

A +.

Sorties des permissionnaires, ou quartiers libres, obligatoirement en civil pour se fondre dans la population…

Peu d’interférences entre les Allemands et les Français à cause de la barrière linguistique. Sauf les journées portes ouvertes une fois par an à l’automne, où les Allemands venaient au quartier faire la fête de la bière et du mousseux français. C’était une véritable institution.

Je n’ai jamais connu d’incident entre les populations autochtones et les Français.

Seul point qui m’avait frappé et qui tranchait nettement avec les habitudes françaises :il était nécessaire de consommer sans cesse dans les bars ou les boites.

Dès que le garçon voyait les verres vides, ou s’ils mettaient trop longtemps à se vider, il venait prendre une autre commande… En cas de refus, il vous enlevait la table de dessous votre nez. J’avais trouvé ces méthodes assez particulières.

Pas où j’étais : tenue civile pour les permissionnaires, mais tenue de sortie militaire pour les « quartiers libres » (sans avis de permission) :wink:

Un bidasse fumeur qui jetait son mégot dans la rue la police allemande pouvait le ramener à la caserne pour une sanction , nous étions avertis de respecter cette discipline qui n’existait pas en France …

Bien sûr ! Nous représentions la France en Allemagne. Fallait être à la hauteur.

A ce propos, les Français, du moins, ceux avec qui je sortais, respectaient le peuple allemand.

Je vais raconter une anecdote qui paraîtra sans doute dérisoire, mais qui montre bien l’esprit qui régnait à l’époque dans l’Armée française parmi les jeunes de l’époque, même s’il faut bien se garder de généraliser.

Nous avions loué à 3 bidasses une voiture pour nous rendre à l’Oktoberfest, la fête de la bière, à Munich, à 250 km de la caserne.

Arrivés là-bas; ,nous nous mêlons à une bande de 4 ou 5 jeunes Allemands et sympathisons avec eux, et parmi eux, une fille; Un des jeunes Allemands, et la fille d’origine alsacienne parlaient le français.

Nous proposons à la fille, prénommée « Renée », et âgée de 16 ans, de nous accompagner à la fête.

Elle nous dit qu’elle doit aller demander l’autorisation à sa grand-mère. Nous l’accompagnons donc chez sa grand-mère. Une dame âgée nous ouvre, l’air sévère, puritain et autoritaire. Elle est d’origine alsacienne et parle le français avec un fort accent germanique. Elle nous fait des recommandations sur sa petite-fille, et nous demande de la ramener à 22 heures.

J’étais soufflé, parce que cette vieille dame très austère nous faisait entièrement confiance en acceptant de confier à 3 bidasses de 20 ans, fraichement rencontrés, sa petite fille de 16 ans, ce qui était très risqué, sauf avec nous bien entendu, mais elle ne pouvait pas le savoir.

Bien entendu, à 22 heures pétantes, nous sonnions à la porte de la vieille dame pour lui ramener sa petite fille en parfait état. Il en allait de notre honneur personnel, et aussi de celui de l’Armée française, et de la France, que nous représentions.

Parler comme cela aujourd’hui dans ce monde hédoniste où les mots honneur, patrie et devoir sentent le renfermé, peut paraître totalement abscons.

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Voilà des mots que je ne peux pas accepter qui me rappelle cette époque scolaire où l’instituteur nous faisait chanter " Maréchal nous voilà …!!! " , et ce slogan de Pétain qui me reste en mémoire , alors que mon père faisait parti des quelques résistants de la commune et d’avoir vu la milice venir interroger ma mère pour connaitre l’endroit où il était, ce qui ne peut pas s’effacer , mon père n’en a jamais fait ni gloire ni honneur comme la grande majorité de ceux qui ont combattu les nazis et Pétain .

c’était « Travail, Famille, Patrie » et non « honneur, patrie et devoir ». Il n’en reste pas moins que c’est une période à honnir

Le slogan de Pétain, pour mémoire, c’était : Travail, Famille, Patrie.

Des mots par ailleurs fort honorables, comme le disait de Gaulle lui même, mais qui ont eu le tort d’être utilisés pour une cause non honorable.

Je rappelle que le slogan de la France Libre, martelé tous les soirs à la BBC en prélude à l’émission « Les Français parlent aux Français » qu’on ne pouvait pas soupçonner de pétainisme, était : « Honneur et Patrie »

C’est plus acceptable dit comme ça ?

Honneur et Patrie.PNG

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Il est des sujets sur lesquels il serait préférable de ne pas prononcer des paroles que l’on pourrait regretter par la suite, surtout après avoir piétiné inconsidérément les sensibilités des lecteurs. Quel rapport entre les souvenirs de jeunes soldats stationnés dans un pays devenu ami après tant d’années de souffrances partagées et un épisode bien confus de notre histoire impliquant un héros national devenu « le mal incarné » par la décision d’hommes qui n’ont pas eu le courage d’affronter la réalité militaire qu’ils avaient initiés.
Cette indélébile blessure qui a bouleversé toute une génération (la notre) devrait faire partie de notre intimité mémorielle et certainement pas disséquée avec des mots qui heurtent bien des consciences car tous les survivants de cette sinistre période ont oeuvré pour faire de leur pays une patrie, un mot quasi sacré qui devrait faire l’objet d’un indéfectible respect, trop de femmes et d’hommes on offert leur vie pour que notre patrie existe.
Bonne journée :slight_smile:

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Et oui j’ai fait un lapsus de vieux tu m’excusera de l’avoir mal interprété , qui n’a pas fait d’erreur …
En politique les mots sont quelques fois les mêmes entre les extrêmes .?

Par contre, nous, nos supérieurs ne voulaient pas que l’ on sorte en ville en uniforme, tout ça dépendait des casernes.
On avait de très bons rapports avec les jeunes Allemands que l’ on rencontrait dans les bars et les boîtes de nuit (c’ est d’ ailleurs là que j’ ai entendu pour la 1ère fois « Born to be alive » de Patrick HERNANDEZ en 1979).
Une fois en se baladant, avec 2 potes, on avait trouvé par terre un porte-feuilles avec près de 50 DM ce qui était déjà une belle somme par rapport à notre maigre solde et grâce aux papiers avec l’ adresse, on l’ a rendu à son propriétaire avec l’ argent.
Il nous a offert une bière et donné chacun 5 DM en nous remerciant.
Il ne parlait pas le Français et un de mes potes qui était Alsacien discutait avec lui et nous traduisait.
Un bon souvenir.

A +.

A Villingen on nous avait « gentiment » prévenu qu’il était préférable de ne pas trop fricoter avec la jeunesse locale le vendredi soir, le jour de la semaine où on lâchait les brides et, alcool aidant, l’« occupant » n’était pas le bienvenu. En dehors de cette singularité, j’ai passé 16 mois sans le moindre incident, bien au contraire j’avais pu installer mon quartier général de sorties dans un bar/discothèque, le Schiderhannes et vérifier que l’amitié franco-allemande n’était pas une fantaisie gouvernementale :slight_smile:

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Tu étais au 19 GCP ensuite GCM ou chez les artilleurs?

j’ai fait mes 16 mois au 19è

Moi aussi, de janvier 68 à avril 69

nous avons donc ^passé 4 mois en commun

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Du côté de Landau, certains engagés nous racontaient qu’il y avait un boîte dont je me souviens vaguement du nom « Roten Laterne » dans laquelle, moyennant un supplément, il était servi une spécialité :La bière découverte" : la serveuse servait cette bière avec ses seins découverts…

En 1948 ce n’était pas aussi idyllique.