Souvenirs de FFA et autres expériences militaires

Tu sais, il y a toujours des exceptions, certains restent des gamins toute leur vie.

Mais quand même, l’armée c’est l’école de la débrouillardise. Mes parents traversaient une mauvaise passe financière et m’envoyaient très peu d’argent. Un copain et moi, avions trouvé un filon pour gagner un peu d’argent c’était de revendre aux Allemands, du vin mousseux acheté au magasin des officiers, les Allemands adorent le vin mousseux. Ça nous permettait de louer des bagnoles pour faire du tourisme… D’autres avaient trouvé d’autres moyens pour se faire un peu de blé.
Certains sauvageons qui se croyaient tout permis se voyaient d’un coup obligés d’obéir et de marcher au pas, ça forme le caractère. C’est ce qui manque aujourd’hui.

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Tout à fait ça ! :+1:
DG

Tu as peut être bien raison. Mais j’ai eu du mal à supporter « la rusticité » de bcp d’entre eux. Et pourtant l’un de mes meilleurs copains était un nordiste qui forgeait des trucs à la main. Une nuit, il avait la chique je suis allé lui chercher des médocs à l’infirmerie. Un strasbourgeois que j’ai aidé à faire des CVS.
Paradoxalement ils ont sauvé mon service car ils étaient braves et sans prétention.

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Moi, n’étant pas fumeur, je revendais mes paquets de Gauloises bleues (qui étaient une partie de notre solde) aux allemands qui n’en trouvaient pas dans leur pays :slight_smile:

Oui et à mon avis la suppression du service militaire a été une gross c…rie (même si je suis très loin d’être militariste) et on aurait peut-être moins de « loubards » aujourd’hui :thinking:

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Je sortais tout juste de la fac au moment de mon incorporation dans le rustique régiment d’instruction des trans.d’ Epinal et heureusement que la guerre électronique à Landau était d’un niveau bien plus élevé. C’est une très bonne chose d’avoir supprimé ce service national qui ne m’ a absolument rien apporté d’intéressant sauf le fait d’ y avoir perdu une année et j’étais loin d’être le seul dans ce cas …

Moi je n’ai pas considéré ces 18 mois comme une perte de temps, mais comme une expérience à vivre, et qui m’a été profitable.

Aujourd’hui avec le recul et les souvenirs que j’en ai, je ne le regrette absolument pas. On a quand même passé du bon temps entre amis, la camaraderie, la solidarité, l’amitié, les virées entre amis, les sorties en boites, la drague, loin des parents. C’était aussi pour beaucoup, l’apprentissage de la liberté, le passage de l’adolescence à l’âge adulte, apprendre à s’assumer soi-même sans papa et maman.

Je savais quant à moi que c’était le dernier espace de liberté avant le passage obligé à la vie sérieuse.

Bien entendu j’attendais aussi la « quille » avec impatience parce que 18 mois, c’est long, et les derniers mois, on s’emm… un peu.

Mais je savais qu’une fois libéré, les choses sérieuses allaient commencer :

  • libéré en mai 69,
  • embauché en juin,
  • marié en septembre

Finie la liberté ! :sleepy:

Une autre vie commençait ! :relieved:

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Pour ma part j’ai fait 16 mois de janvier 1968 à avril 1969 et je ne comprends pas que Dakota ait fait 18 mois à pile la même époque?
Ceci dit le service a été mon pire souvenir de la connerie gnle qui se dégageait des appelés et surtout des rempiles, de l’absurdité le l’ordre serré, …
Les officiers !!! Une anedocte : en septembre 68 ma Femme actuelle a entrepris les démarches pour notre mariage fin décembre 68, un capitaine a eu le culot de dire que les jours accordés pour le mariage , c’était lamentable de preferer le mariage au service de sa patrie!!!
Autre exemple en juin 68 notre capitaine au rapport de l’après-midi nous a fait part de notre consigne et a ajouté « que voulez vous le régime de de Gaulle est long à crever »! Il n’a pas été mis aux arrêts!
Etc , etc, joyeuse ambiance

dakota_du_sud
Je pense que pour tous ceux qui ont fait leur service, selon les endroits, il y a eu du bon , du trés bon, du mauvais et du très mauvais.

Pour certain cela reste de trés bon souvenirs, pour d’autres un cauchemar et pour la plupart un mélange des deux.

Ce sont aussi beaucoup d’opportunités que l’on a su saisir ou pas, dépendant de notre éducation et de notre personnalité à l’incorporation.
Indépendamment du coté militaire, cela nous a beaucoup appris de par la diversité des classes sociales et des échanges.
Cela nous a tous changé profondément et nous a fait réfléchir sur nos choix futurs.

Si pour certains, cela permettais d’échapper à la maison avec papa maman, pour d’autres cela pouvais être compliqué et causer des gros soucis collatéraux: études longues, travail intéressant, responsabilités de chef d’entreprise, ou en couple.

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re
salut Pat
bien moi je trouve que C une énorme connerie
de l’avoir supprimer ,y aurai un peu mois de con actuellement
omale

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Je crois que tu n’es pas loin de la réalité!
Un petit dernier pour la route.
Nous avions touché « des serpattes »qui avaient échoué au bac et qui étaient particulièrement virulents.
La nuit de notre libération des libérés ont piege la chambre du sergent Morini : grenades à plâtre chargées de clous et de lames de rasoirs, outre cela ils ont lacéré sa tenue de sortie n 1!
Ils ont en qque sorte mis à exécution ce qu’ils avaient appris ds les stages commandos?

Bonjour @ tous,

Perso, je n’ai pas fait mon SM aux FFA, mais dans ma vie professionnelle je suis intervenu de nombreuses fois à Trèves (Trier en DE) dans les années 1970 dans les établissements militaires des FFA.
Trèves est considérée comme la plus ancienne ville d’Allemagne. La position de Trèves sur les bords de la Moselle en a fait l’une des capitales de l’Antiquité romaine, le patrimoine archéologique de la ville lui a valu d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Antiquité.

Jean

Je crois que tu as raison, ma mémoire me joue des tours. C’était bien 16 mois, puisque j’ai été incorporé début janvier 68 et que j’ai été libéré fin avril 69.

Quelques temps après c’est passé à 12 mois. 12 mois c’était bien. 16 mois c’était un peu long.

Au temps pour moi !!! :rofl:

Salut la classe!!! Arrive en janvier en Forêt Noire sous la neige , paysages superbes!
Qques jours plus tard -19 au rapport du matin, mais on était plus jeunes?

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Tu l’as dit ! Le tout premier matin, réveil en fanfare à 6 heures, tenue de gymnastique et footing dans la neige…en pleine nuit. Je me suis dit « putain, mais où je suis tombé là ? » :weary:
Bon après ça a été plus cool, pendant les classes, apprentissage de la vie militaire, tir de précision à 200 m, crapahut dans la forêt, feu de bois avec des branches mouillées pleines de neige, en les arrosant d’essence, manoeuvres de nuit avec MAS 49/56 chargé à balles à blanc, grenades au plâtre, etc. Un parc d’attraction en somme. :wink:
J’avais fait « FOMEC » sous un grand sapin dans la forêt, personne ne me voyait et j’avais piqué un petit roupillon pour finir ma nuit.

J’avais bien aimé mon stage de formation de pilote de char à Carpiagne (à 20 km de la maison). Là, l’ambiance était assez scolaire, nous avions des cours théoriques en classe, et des cours pratiques de pilotage. Outre le brevet de pilote CP1, c’est là que j’avais aussi passé mes permis militaires VL sur Jeep, et PL sur GMC. Et je passais tous les WE à la maison, c’était le pied. Je serais bien resté plus longtemps. Mais il a bien fallu réintégrer le corps en Allemagne.

Nous avons des souvenirs communs : Fomec, réveil . Carpiagne cela pouvait rendre service à des bidasses pour trouver du boulot! Avec les bandes à sec ?

Moi aussi je ne voulais pas y aller (et j’ai beaucoup « manœuvré » pour, mais sans réussite) car à l’époque,j’avais travail stable et copine , mais un matin de novembre 1967 je me suis retrouvé à Kaiserslautern, sous la neige avec déjà -10°C ( ce n’était rien à coté des températures à venir :frowning: ), mais je ne regrette pas, J’ai connu un autre milieu : une mentalité et un QI un peu déplorable du coté des gradés, mais des compagnons « appelés** » de tous milieux avec les particularités de leurs régions (chtis et gens du midi) et leurs expressions et parlés locaux .
Là-bas, j’ai appris la patience d’attendre…ce qui ne vient pas (ordre , activité), un respect (forcé) de la hiérarchie et subir la bêtise et les ordres de certains gradés qui n’avaient comme « bagage » que leur guerre d’Algérie :frowning: ; mais j’ai aussi appris la mécanique automobile, étant « détenteur » d’une jeep que je devais entretenir :slight_smile: . Bon souvenir que cette bagnole increvable avec laquelle je me suis bien « éclaté ».
Ayant fait « allemand » en deuxième langue, j’arrivais à me débrouiller parmi une population aux usages et disciplines différents des français et j’ai pu aussi profiter des paysages d’une superbe région…
(à suivre…peut-être)
++++
** PDL vs ADL

La guerre d’Algerie avait laissé des traces chez les rempiles, haineux de l’avoir perdue, grands pères de ceux qui actuellement ont pondu deux manifestes sous pseudos.
Chez les appelés? Je me souviens en mai 68 d’une discussion avec la chambrée « garage » : les étudiants ce sont des petits cons …s’il faut monter à Paris et tirer dans tas, et ben pas de problème !!!
Sympa tout ce petit monde!

La différence d’âge ou bien de génération fait certainement varier son opinion quant à l’utilité du maintien du Service National. Lorsque je suis arrivé aux FFA vers la fin des années 70, j’avais déjà mon permis VL et ma 2CV fut vite immatriculée avec les plaques bleues et garée avec d’autres véhicules « d’appelés » (il avait pas mal de motos) dans un coin de la caserne. En ce qui concerne les beaux paysages du style « de la forêt noire sous la neige » ,j’en avais rien à faire car il y avait déjà longtemps que je skiais pendant les vacances d’hiver en famille dans notre beau pays de France sur les belles pistes de Couchevel ou de Méribel ce qui n’était pas rare à l’époque .Je n’ai jamais compris ce qui pouvait justifier cette sorte de régression qui m’ a été stupidement imposée par ce Service National…

Ce n’est pas de la faute de l’armee si tu es ne avec une cuillère d’or dans la bouche et des draps de soie…

C’ était mon cas en 1979 - 1980 (la 79/06) à FRIEDRICHSHAFEN, j’ étais sursitaire (22 ans) et j’ avais mon permis de conduire déjà depuis 4 ans.
J’ avais à l’ époque une 404 et je l’ ai faite immatriculer en plaques bleues pour pouvoir y aller avec.
Déjà à cette époque, les autorités allemandes demandaient un contrôle technique O.K. qui n’ existait pas encore en France à l’ époque pour pouvoir rouler chez eux.
Contrôle fait en France avec un certificat à remplir par le garagiste et à fournir pour l’ immatriculation.
Déjà à l’ époque, les allemands ne voulaient pas voir des épaves françaises (et allemandes aussi d’ ailleurs) rouler chez eux !

A +.

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