Tourne disque Philips 604

Bonsoir à tous,

pas de référence Philips donnée, juste un « oui c’est ça », pas de photo de détails, pas plus que d’ensemble :frowning:
Le 604 est équipé de transistors, Patrice a indiqué que certains TD Philips sont équipés avec ce Circuit Intégré, mais ça n’est pas sur le modèle « 604 », de plus Philips indique à minima une variante dans la référence.
Notre ami Jean-François n’a peut-être pas lu les messages, cependant il est passé sur le forum :blush:
Alors, attendons qu’il se manifeste, le TD en question n’est peut-être pas celui de son enfance, certains ont bien une grand-mère qui a été super-équipée ( ou 25 grand-mères ) :laughing:

Désolant,
Patrick

Bonjour,
Marceljack a répondu a Transistorix

Oui mais il faudra aussi faire quelques modifs car le circuit intégré SBF3 fait aussi préampli et correction de fréquence.
Les cellules étaient piezo sur ce type d’appareil, il n’y a donc pas besoin de correction RIAA.
Quand même la gravure de microsillon est atténuée dans les basses. comment une piezzo peut recréer les basses sans correction RIAA.

Patrice

C’est une question ?
(Je n’ai pas vu de point d’interrogation…)

Bonjour,
L’étourdi il a oublié le point interrogation.
Pour moi à l’enregistrement les ingénieurs ont mis un procédé au point pour éviter que la courbe du sillon, trop large dans les fréquences basses, éjecte la pointe de lecture du disque.
Ce procédé est de diminuer l’intensité des basses fréquences et de remonter à la lecture ces fréquences par le système R.I.A.A.
Je vois mal comment une cellule piezzo peut faire office de R.I.A.A. Il faudrait qu’elle interprète les les courbes du sillon basses fréquences et qu’elle les transmette en augmentant l’intensité.
Pour moi une cellule piezzo interprète mal les basses fréquences.
Comment pourrait elle remonter une fréquence qui est atténuée sur le disque ?

Je suis d’accord sur le principe, mais dans la pratique les préamplis RIAA n’étaient utilisés qu’avec des cellules magnétiques, pour faire la correction RIAA mais aussi pour amplifier leur faible niveau de sortie.
Les cellules piezo (dont je ne connais pas la courbe de réponse précise) sortaient un niveau élevé sous haute impédance et ne s’adressaient pas à du matériel Hi Fi, il est possible qu’on se soit contenté d’un simple filtrage RC passe-bas pour compenser (imparfaitement) la correction de gravure.

La cellule piézo (un Z suffit) est en fait un condensateur…

Associée à la résistance d’entrée de l’ampli (de l’ordre du mégaohm) elle constitue le réseau RC de correction dont on a besoin.

On ne sur-amplifie pas les basses fréquences, mais la capacité de la cellule diminue progressivement l’amplitude des fréquences élevées et réalise ainsi une assez bonne approximation de la correction RIAA qui avait justement été conçue à une époque où dominaient les cellules piézo.

Bonjour,

Les amplis HiFi de bas de gamme des années soixantes disposaient généralement d’une commutation PU magnétique/PU piézo. En position « PU magnétique » la sensibilité était élevée (qq. mV), l’impédance d’entrée de 47 K et il y avait une correction RIAA. En position « piézo » la sensibilité était moyenne (de l’ordre de 100 mV), l’impédance d’entrée était élevée (de l’ordre du Mégohm) et la courbe de réponse était linéaire comme celle de l’entrée Tuner. Une cellule piézo est un capteur d’amplitude alors qu’une cellule magnétique est un capteur de vélocité, cette différence permettait de considérer que la cellule piézo elle même, corrigeait très grossièrement la courbe RIAA. Une autre technique (expliquée par Pierrot du 82 dans le message précédent), plus rarement implémentée, consistait à utiliser l’entrée PU magnétique avec sa correction RIAA et à commuter une résistance de faible valeur (qq. centaines d’ohms ??) en parallèle sur la 47 K. La faible résistance résultante constituait, avec la capacité propre de la cellule piézo, un circuit différentiateur qui transformait la cellule piézo en capteur de vitesse comme un PU magnétique. La faible résistance d’entrée réduisait aussi le fort signal d’une cellule piézo afin qu’il soit compatible avec la forte sensibilité de l’entrée magnétique.

Les amplis HI FI haut de gamme n’avait pas d’entrée piézo, leurs concepteurs ne pouvaient même pas imaginer qu’on utilise du matériel aussi médiocre sur leurs amplis.

bonsoir,
je lis avec attention vos réponses.
Par contre je ne comprends pas le fait d’utiliser le terme capteur d’amplitude pour le piézo et vélocité pour la cellule magnétique. De quel rapidité parle t’on ?
Patrice

Le terme « accélération » serait plus approprié que vélocité

Bonsoir,

Il me semble pourtant que dans les cellules magnétiques, le capteur obéit à la loi de Lenz.
C’est la variation de flux qui crée une force électromotrice.
Laquelle résulte du déplacement de l’aimant du stylet devant la bobine avec une certaine vitesse.

A l’inverse avec les cellules piezo, c’est l’application d’une contrainte mécanique sur la céramique qui va créer une force électromotrice.

Tx

Merci Tx de ton explication.
La vélocité dont tu parles jeffM est la vélocité de l’aimant, ou de la bobine dans le cas d’une bobine mobile ?
Patrice

Oui, c’est exactement ce que dit Transistorix, il s’agit bien de la vitesse de la pointe qui entraine soit l’aimant, soit la bobine, soit une pièce magnétique selon la structure de la cellule magnétique. Si on suppose qu’un son a gravé un sillon de forme sinusoïdale sur le disque, la tension aux bornes de la cellule est proportionnelle à la vitesse du capteur, c’est à dire en faite à la fréquence du son enregistré. Dans le cas de la cellule piézo, le signal électrique est proportionnel à l’amplitude du sillon sinusoïdal, c’est à dire à l’amplitude de la pression sonore qui a servi à graver

On ne parle pas de rapidité, mais de vélocité ce qui n’a rien à voir !

Bonjour,

En fait pour comprendre, il vaut mieux prendre l’exemple d’un sillon de disque qui serait gravé en zig zag.

Le capteur piezo va reproduire les zig zag du sillon par un signal triangulaire qui sera à l’image de ce qui a été gravé.

Le capteur magnétique lui produira un signal carré qu’il faudra intégrer pour restaurer un signal triangle.
D’où la nécessité d’intercaler entre la cellule magnétique et l’ampli un préampli à base d’ampli op bouclé sur un condensateur.

Tx

Bonsoir,
il serait intéressant de prendre un disque, genre disque qui était vendu au festival du son qui permettait de tester sa chaîne HIFI.
il doit y avoir une plage de 100 hz
Passer ce 100 HZ avec une piézo mesurer à l’oscilloscope en sortie, et faire le même essai avec une MM, et voir l’amplitude du signal.
Qu’en pensez vous ?

Bonsoir Jean luc,
j’ai aussi cet électrophone Philips dans un coin de mes rayons.
Je suis intéressé par le scan de votre documentation concernant la modification pour le jour ou je pourrai en avoir besoin.
Merci bien et à +
Patrice

Il n’y a pas d’intérêt à comparer la tension de sortie d’une cellule piézo par rapport à une magnétique à une fréquence donnée…

Ce qu’il faudrait c’est mesurer chaque type de cellule à quelques fréquences intéressantes telles que 100 Hz - 1000 Hz et 10 000 Hz et vérifier la précision de la correction RIAA.

Si l’on aime couper les décibels en quatre, bien entendu !

Bonjour Pierrot,
je pensais au 100 Hz pour visualiser la forme et l’intensité des périodes par rapport à la MM justement parce que c’est autour de cette fréquence que doit jouer le circuit RIAA, et ainsi voir si une piezo reproduit mieux les 100 Hz qu’une MM sans circuit RIAA, puisque il est dit plus haut qu’une piézo n’a pas vraiment besoin de correction.
Je déraille ?

Oui, une piézo chargée par une entrée d’ampli à haute impédance (un mégaohm) reproduit passablement la correction RIAA, mais bien entendu on n’aura pas la même précision qu’avec une bonne cellule magnétique accompagnée de sa correction RIAA.

Mais la reproduction audio n’est qu’une longue chaine de compromis, n’en déplaise aux puristes…

Merci Pierrot de ces précisions
Patrice