oui, certes, il existe de nos jours des instruments de mesures à entrées flottantes et des sondes isolées …
Mais
-Le poste tous courants est, lui même, pas aux normes et dangereux
et
-le citoyen lambda ne va surement pas investir, fort cher, dans des instruments de mesures à entrées flottantes et des sondes isolées …Juste pour un poste tous courants la semaine des quatres jeudis !?
(Le transfo d’isolement monté flottant revient alors a « transformer » le poste tous courant en poste alternatif à transformateur, et les instruments de mesures ordinaires peuvent alors être employés sans devoir en acheter des spéciaux …Mais, bien entendu, certains dangers subsistent et il faut en être conscient ! )
slouptoouut
Bien sur, que si tu es dans une usine en IT cela à du sens.
Sauf que ce que tu ne dis pas, c’est que tu as une formation d’électricien et que tu fais parfaitement la part des choses.
Dans l’usine, il y a toutes les sécurités pour gérer les risques du régime IT avec un CPI (contrôleur Permanent d’Isolement) et une équipe d’électricien en permanence sur place pour intervenir dès l’alarme de 1er defaut)
Pour les usagers du forum (qui sont bien loin de la problématique d’un électricien dans une usine), alimentés par ENEDIS. il n’y a aucune justification pour créer un régime IT pour alimenter l’atelier pour réparer de l’électronique.
Un transfo d’isolement est une méthode de travail qui avait du sens dans les années 60 avec des techniciens parfaitement formés, mais aujourd’hui 60 ans aprés, l’on dispose de méthodes et d’outils permettant de travailler avec beaucoup moins de risque résiduels et de travailler en sécurité.
Malgré cela l’on trouve un tas d’âneries sur internet laissant croire qu’il suffit de mettre un transfo d’isolement pour faire disparaitre tous les risques. c’est cela qui me semble scandaleux.
Il ne faut jamais débrancher la terre du matériel de mesure, oscilloscope ou générateur bf.
L’idéal est d’avoir des sondes différentielles, aujourd’hui plus abordables. Le transformateur d’isolement a son intérêt, car on peut alors relier le châssis à la masse de l’oscilloscope sans risque de court-circuit avec la phase, ou sans disjoncter. Car si on fait en sorte d’avoir le neutre au châssis, cela ne suffit pas, le différentiel a toutes les chances de couper car une partie du courant va passer par la terre plutôt que par le neutre. C’est là où le transformateur d’isolement joue son rôle : on reconstitue un neutre à la terre, mais sans risque de couper avec le différentiel, que l’on aura bien sûr mis au secondaire. Maintenant, si on relie la terre au transfo, il faut faire attention au branchement de la prise du poste. Si on met directement le châssis à la terre, plutôt qu’au niveau du transfo, on évite ce problème.
Mais toujours savoir ce que l’on fait…
C’est justement là le gros soucis pour ceux qui n’ont pas une formation solide.
Je me marre quand je vois quelqu’un qui me dit « je suis prudent, je fais attention » alors qu’il ne sait absolument pas ou est le risque ni ou est le danger.
L’on ne se protège pas en faisant attention, mais en comprenant parfaitement ou et pourquoi il y a risque
J’ai travaillé pour Philips, mais pour le bâtiment des techniciens. J’avais un transfo de séparation qui alimentait plusieurs prises sur une paillasse. J’avais relié ces prises à la terre et l’Apave m’a expliqué qu’il ne fallait pas qu’elles le soient. Par contre il fallait laisser la liaison équipotentielle entre elles . Ce qui était logique
Il y a des gants spéciaux pour ça
Avec des lunettes aux verres teinté pour éviter les coups d’arc en cas de court-circuit
Obligatoire quand on avait l’habilitation pour travailler sous tension
J’avais cette habilitation car je devais remettre aux normes des usines complètes et il n’était pas question de tout arrêter pour changer les câbles trop vieux ou plus adaptés
Des prises secteur avec une broche de terre et non raccordé à la terre, c’est vraiment trés surprenant.
Quel SLT? (Système de liaison à la Terre) avant et après transfo
Une liaison équipotentielle non reliée à la terre c’est assez curieux.
Tu veux dire que les broches de terre étaient reliées entre elles sans être mises à la terre?
C’est particulièrement dangereux, car au moindre défaut d’isolement sur un appareil tous les autres appareils vont avoir leur carcasse sous tension
c’est quoi l’intérêt?
Quel que soit le soit le SLT, (IT,TT, TNC, TNS), les carcasses des appareils doivent être connectées au conducteur PE (Protective Earth)
pas simple ces histoires de régime de neutre ou schéma de liaison à la terre
j’ai aussi eu affaire au régime IT et les emm…des qui vont avec quand on raccorde des machines pas faites pour
du genre une machine qui tombe ( présence d’un différentiel 300mA sur de départ) à cause d’un guss qui a fait un défaut franc à l’autre bout du site dans un projecteur sodium qui éclaire un parking
la machine ( allemande) contient un filtre avec des condos de 4,7µf entre phase et terre
si un défaut franc ( moins de 100 ohm) a lieu autre part sur le site le 300mA en amont de la dite machine dégage
avant ce défaut j’ai eu aussi le CPI qui indiquait toujours un défaut à cause d’un petit variateur de fréquence ( allemand) sur un convoyeur
solution: un transfo et création d’un TN-S au secondaire
depuis le site est passé au TN-S
fini les défauts tordus
quand à l’usage qu’en ferait Bernardfrut ?
alimenter un poste tous-courant ?
je laisserai le secondaire sans liaison à la terre ou autrement dit flottant
j’ai 3 transfos d’isolement dans mon matériel
un petit de 120 VA et un 250VA avec les secondaires flottants qui m’ont rendus bien des services pour réparer des alims à découpages à une époque ou je n’avais pas de sonde différentielle
et un 2KVA sur le quel j’ai mis un commutateur pour créer au besoin un TN-S ou rester isolé
Si trois appareils branchés sont à la masse avec la même polarité il ne se passe rien. Par contre un des appareil se retrouve à la masse sur l’autre polarité il y a court circuit.
Bonjour michel29,
Pourquoi « pas simple », les régimes de neutre?
Une fois correctement formé, c’est pas plus compliqué qu’autre chose.
Je préfère chercher un défaut sur une Install IT, car cela va plus vite, et l’on évite les coupures intempestives des équipements sans défaut pour isoler la partie en cause.
Je ne vois vraiment pas ou serait le soucis avec le régime IT.
Il y a un gros avantage : au premier défaut d’isolement (sur une des trois phases), la règlementation autorise de continuer à travailler, la coupure devenant obligatoire immédiatement dés qu’un deuxième défaut (sur une des deux autres phases) apparait.
Cela impose beaucoup de contraintes qui sont assez couteuses,:
Avoir en permanence un électricien compètent sur le site formé et prêt à intervenir.
Avoir des installations électriques qui sont propres et maintenues en parfait état de manière permanente.
Avoir des équipement de diagnostic installés sur les départs pour trouver/localiser rapidement le défaut. (et du personnel formé/qualifié)
Vérifier/qualifier, avant le raccordement, que chaque nouvel équipement puisse être alimenté par un régime IT. (y’a souvent des surprises, le diable se cache dans les détails)
Sur un site il, n’y a aucune raison de vouloir tout alimenter en IT, il faut un régime
IT pour tout ce qui ne doit pas s’arrêter et un régime TT ou TNC/TNS pour tout ce qui est interrompable au premier défaut.
Aucune raison d’alimenter un luminaire, une cafetière ou un équipement non stratégique en IT car s’il y a un défaut tout va s’arrêter.
Le surcout de l’installation, les contraintes règlementaires, la difficulté a disposer en permanence d’une équipe compétente fait que l’utilisation du régime IT est en diminution.
(la désindustrialisation aussi probablement mais c’est un autre débat)
Philippe,
polarité ?? Je suppose que tu veux dire « sur la même phase »?
oui en théorie.
Le défaut d’isolement est rarement un défaut franc.
dans un régime TT, s’il y a un défaut franc cela fait aussi un court circuit…
Dans la pratique, il n’y a aucune raison en régime IT d’avoir 3 défauts sur la même phase.
Dès le 1er défaut détecté par le CPI, l’électricien doit se mettre au boulot.
évidement si c’est un incident massif (inondation, incendie) il ne pourra pas réparer
Je parle d’ un transfo mono c’est pourquoi je ne parle pas de phase pour être plus explicite. Dans mon cas c’était pas une installation avec CPI comme sur les tgbt, mais une petite alim déporté.
C’est la bonne question et c’est pourquoi j’ai demandé "pourquoi vouloir utiliser un transfo d’isolement?
Tu dis « à une époque ou je n’avais pas de sonde différentielle »
Nous sommes totalement d’accord , l’époque à changée et les outils disponibles aujourd’hui permettent de minimiser le danger bien mieux qu’avec un transfo d’isolement.
C’est pour cela que je milite en permanence contre la croyance fausse qui fait croire qu’un transfo d’isolement protège de tous les dangers.
Bien sur, que j’ai un transfo d’isolement et une alimentation qui est sélectionnable en IT (sans CPI) ou isolé en TT avec différentiel, selon ce que je bricole, mais il m’est de plus en plus rare d’avoir besoin d’alimenter un truc en IT.
L’avantage du transfo de séparation avec une sortie en TT, c’est qu’il n’y a que moi qui me retrouve sans courant et j’evite les remarques '« y’a plus de courant, c’est toi qui a fait disjoncté »
Nous on avez un régime de neutre en IT l’avantage c’est que sur un défaut il n’y avez pas de coupure électrique un appareil contrôler l’isolement et si fuite un voyant s’allumé
Après 35 posts de « spécialistes » en électricité sans rapport direct et pratique avec la question posée, le sujet est certainement moins clair pour @bernardfrut qu’au début.
Rappellons que ce transformateur d’isolement sera sans doute utilisé pour le dépannage des postes de radio « tous-courants » dont le châssis est directement relié à un pôle de la prise de courant, dans ce cas aucun des deux poles de la sortie ne doit être relié à la terre, le secondaire doit rester « flottant ».
Par contre par sécurité le châssis du poste tous-courants branché sur le transformateur d’isolement peut être relié à la terre pendant les opérations de dépannage.
un poste tous courants branché sur un transfo d’isolement a secondaire isole devient tout simplement un classique poste a transformateur et peut etre traité comme tel sans precautions particulières autres que celles habituelles
on peut utiliser sans danger tous les appareils de mesure relies a la terre
quand c’est possible du point de vue encombrement on peut integrer un transfo 220V > 110V dans le poste et meme rebobiner un secondaire avec une prise a la bonne tension pour le chauffage filament et la lampe cadran , cela permet de virer les R chutrices ou cordon chauffant et de diminuer la consommation globale du poste ainsi que la taille du transfo d’isolement
+1000
Cela semblait évident depuis le départ vu la taille du transfo, certains ont jugé bon d’étendre la discussion à des transfos de plusieurs kVA en milieu industriel et différents régimes de neutre (sans doute pour faciliter la compréhension du malheureux qui avait cru poser une question simple).