Transistor: le mal-aimé?

Bonjour.
Ahh!, les années soixante…
Non non, je ne déprime pas, mais tout de même… il me semble un petit peu délaissé, le bon vieux « transistor ».

Bien sûr, il y a la « rolls », avec un tas de gammes d’ondes, qui arbore fièrement ses chromes et ses antennes. Je voudrais parler de « l’autre », celui qui a vraiment partagé un moment de notre vie.

Celui là, qui nous a suivi partout pendant notre adolescence, qu’on faisait parfois hurler au grand dam de nos parents, qu’on trimballait n’importe où, même sur le sable mouillé de la plage, celui là qui déversait les derniers tubes de « Salut les copains »: oublié ?
Souvent bloquée sur Europe1 ou RTL, elle avait son charme, cette petite boîte de plastique, ou de carton plaqué skaî, parfois rafistolée, décorée d’autocollants, avec ses piles plates, Wonder ou Leclanché, qui fuyaient allégrement !

Et puis, question esthétique, il y avait le choix !

Ces petites radios « populaires », ne méritent-elles pas de temps en temps une petite pensée, peut-être une petite place dans le magazine ?


Bonsoir à tous
Vous n’avez pas tout à fait tort, Guy! Il est vrai que l’on a tendance à faire la part plutôt belle aux radios plus anciennes, pour oublier (un peu?)le transistor qui pourtant a rythmé aussi, bien des vies à des périodes bien précises. Une évocation dans le magazine de cette partie de l’histoire « sans-filiste » me paraît une bonne idée . Pour cela, il suffit de nous faire part de vos souvenirs, d’anecdotes ou tout simplement d’un peu de l’histoire liée à ce transistor!
Alors, à vos plumes ou plutôt claviers!
Bonne soirée à tous,
Votre modérateur, Slim

Bonsoir à tous,
Bravo pour ce post concernant les bons vieux « Transistors » (c’est plus commode que de dire « poste à transistors » ou « récepteur transistorisé », et tant pis pour les puristes). Il fallait le faire, car c’est pas tous les jours qu’on parle transistor dans ce forum.
Personnellement, c’est avec le « TransTronic » (jeu radio transistorisé en 1960) que j’ai découvert la radio, (et pris le virus) et avec les petites bêtes à trois pattes que j’ai commencé à bidouiller mes premiers montages. C’était tellement facile. Trois soudures, une pile, et hop, ça marchait. Sans danger, sans chauffer, sans prise de courant, sans faire sauter les plombs, à la plage comme à la campagne, ou à la ville, ou dans son lit, l’écouteur vissé dans l’oreille. Capter, capter, capter… J’étais fou de radio, je ne pensais qu’à ça. Tout mon argent de poche passait dans les OC 44, OC 45, OC71, 72, CK722, SFT 123 ou autres dont j’ai oublié les noms, résistances 1/4 de W et condensateurs électrochimiques miniaturisés. Et mon temps, à bobiner des kilomètres de fil divisé sur des batonnets de ferrite.
Puis il y a eu l’adolescence… Le travail… La famille… la vie…, et j’ai mis entre parenthèses cette passion.
Mais les braises n’étaient pas éteintes malgré toutes ces années car c’est bien en souvenir de ces premiers pas dans le monde de la radio, que j’ai commencé il y a 4 ou 5 ans à collectionner les « transistors » de ma jeunesse, dont je commence à avoir une assez belle collection. Ca n’est que plus tard que je suis venu aux lampes.
Aujourd’hui, près de 50 ans après ces premiers « germaniums » révolutionnaires, qui avaient une technologie et un look qui n’ont plus rien de commun avec les postes actuels, on peut dire que ces appareils sont devenus des objets de collection à part entière. C’est en tout cas mon point de vue.
Je dois bien avoir plus de 200 de ces petites boites à musique magiques que je restaure et bichonne avec passion. Si ça intéresse le magazine, ou un futur GL dédié, je suis à votre disposition pour toute photo, ou autres.
Bien cordialement
Yves (RFL 1695)

Bonjour.

Mon premier contact avec la radio, en 1956, je m’en souviens encore c’était un « Eldoradio ». L’équivalent moderne d’un « galène », il marchait sans piles, avec une longue antenne qui courait le long du plafond de ma chambre. La terre était branchée sur le robinet du lavabo… J’ écoutais le soir, le casque sur les oreilles radio Lille, et Bruxelles que je recevais un
peu moins bien.
Un émerveillement pour le gamin que j’étais (j’avais dix ans).

Puis j’ ai eu en 59 ou 60, mon premier poste, un Sonolor au cadran rond et son clavier « piano », il ressemblait un peu au Philips présenté plus haut.

Mes parents possédaient un portatif à lampes, un LMT qui mangeait à toute vitesse d’énormes piles qui coûtaient une fortune!

Mais « mon » Sonolor lui, fonctionnait bien dans la « Dauphine » familiale… et puis ses piles plates n’entamaient pas trop mon budget !

Et y il a eu le service militaire, en 65 en Allemagne. Un Schaub-Lorenz (T70) acheté sur place a remplacé le Sonolor. Les débuts de la FM en France…

Ce Schaub-Lorenz, je l’ai toujours, il sert quotidiennement et je le soigne amoureusement.
Hélas je n’ai pas gardé les autres, je ne pouvais pas savoir que longtemps après…

Tout de même, que de bons souvenirs !

Pour un G.L dédié, bonne idée, il y a de la matière, déjà rien qu’en marques françaises…
Schaub Lorenz.jpg

il est vrai qu’il y a eu le transistor …
et heureusement, car c’est grâce à lui que je me suis mis à l’électronique, à mon métier et aussi aux lampes et … à collectionner !
Toute l’histoire a débuté lorsque j’étais au collège, en classe de 3°.
Notre prof de techno avait proposé à quelques élèves volontaires d’apprendre à souder et de monter un récepteur en kit.
C’était un Cogekit (dont j’ai retrouvé quelques manuels récemment). Quel émerveillement lorsqu’il a fonctionné !
Le virus était attrapé … ensuite, j’ai commencé à ouvrir tout … et je suis tombé sur des récepteurs à lampes car à l’époque (72) on en trouvait beaucoup : tout le monde passait aux transistors, alors les vieux bouzins à lampes allaient à la poubelle. (même les TV)
Aujourd’hui, je ne collectionne pas les transistors mais lorsque j’en vois un de cette époque, les souvenirs reviennent …
Ah, nostalgie :cry:

Bonsoir à tous,
Guy, ne serait-ce point là votre cher Sonolor que vous posiez sur le sable mouillé ? :wink:
Cordialement
Yves
Sonolor4.JPG

Bingo !
Yves, vous étiez vous aussi a St Brévin en août 59 ?
C’est exactement ce modèle là… si jamais j’en touve un en bon état :smiley: :smiley: :smiley:
C’est vrai qu’il ressemble fort au Philips :wink:

Cordialement.

Bonjour à tous.
Non, Guy, je n’étais pas à St Brévin en 59, ça n’est donc pas moi qui ait récupéré votre Sonolor.
Celui-là je l’ai trouvé sur une brocante. Mais c’est mon seul exemplaire. Vous comprenez qu’en tant que collectionneur je ne puisse m’en défaire…
Mais tout n’est pas perdu pour vous. Vous en avez un en vente sur Ebay, pour une mise à prix de 5 euros seulement à ce jour. Mais dépêchez vous il ne reste plus qu’un jour de mise en vente.
Voici le lien :
cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?Vie … eName=WDVW
En plus, il a l’air en meilleur état que le mien (pas la même couleur toutefois).
Bien cordialement
Yves

Bonjour à tous
Est-ce que ces deux transistors auraient pu se trouver à la même époque
sur la même plage et dans les bras d’une sirène ? :wink: Il y a un Point bleu « siesta » et un Philips qui attendent une nouvelle jeunesse :exclamation:
Amitiés « radiofilistes », Mécano
point bleu et sa housse.jpg
point bleu.jpg
philips.jpg

Bonsoir,
Votre Philips, Mécano a été présenté au salon d’octobre 1960, comme nouveauté de la saison 1961.

A mon avis, le Point Bleu est un peu plus récent.

Le Sonolor Plein Air, a, quant à lui, été présenté au salon d’octobre 1959 comme nouveauté de la saison 1960, mais il était déjà en vente en 1959, puisque Guy Denel en possédait un.

Les numéros spéciaux « spécial salon » du Haut-Parleur, d’où sont tirées les photos ci-dessous, sont un outil précieux pour dater les transistors anciens, vous avez même les prix en anciens francs ! ! ! ! !.

Je possède les numéros d’octobre 1958 à octobre 1968. Si je peux aider quelqu’un à dater le sien, c’est avec plaisir.
Bien cordialement
Yves
Sonolor Salon Oct 59 Saison 1960.JPG
Philips NL4F96T Salon Oct 60 Saison 1961.JPG

Bonjour à tous.
Ca y est, « mon » Sonolor, en tous cas son frère, vient d’arriver dans ma collection (en partie grace à Yves). Le mien, que j’ai eu en août 59, était de 2 couleurs, bordeaux et gris.
Y a-t-il d’autres couleurs ?

Cordialement.
Sonolor59.jpg

Bravo Guy,
Quel plaisir, n’est-ce pas, de retrouver le poste qui a charmé notre jeunesse.
Quant à moi, j’ai eu moins de chance, mon tout premier « VRAI » poste est celui-là, acheté en 62 chez Nord Radio, en « kit », et monté par moi-même. Il était en bois gainé bleu et gris, et la façade en métal doré.
Allez retrouver ça maintenant…! Un poste en kit, plus de 40 ans après…
Mais quel plaisir c’était, que d’écouter la radio dans son « truc » à soi.
Il a bien fonctionné pendant quelques temps, puis la BF est tombée en panne (l’étage push-pull sans transfo de sortie…). Après divers essais avec ampli BF maison à deux transistors qui se sont révélés insuffisants en puissance, j’ai dû monter moi-même une autre BF push-pull avec un transfo driver et un transfo de sortie cette fois, et ce petit poste a pu ainsi me servir encore pendant longtemps. En tous cas, ça a été une belle initiation à l’électronique.
Pour en revenir à votre titre initial, qui a dit que le transistor était mal aimé ?
Bien cordialement
Yves
Glamour300.JPG

Bonsoir à tous.
Yves, si vous avez quelques infos sur ces 4 modèles…
Merci :wink: Daniel
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Bonsoir à tous,
Daniel, je n’ai pu trouver que le Schneider Cadet (votre première photo).
Présenté au salon de la radio et de la télévision d’octobre 1960.
Transistors OC44 2XOC45 OC71 2XOC72 + diode OA79 et OA85 0,25W.
Votre modèle est le Cadet de Luxe, le même que le mien, sur lequel la poignée de transport est double, alors que simple dans le Cadet. Mais je pense que les caractéristiques sont identiques. Il existait un modèle « export » avec une gamme OC à la place de la gamme GO et des transistors différents, dont un OC 170 en changeur (ah ces bons vieux germaniums !)
Le Reela, que je possède également, bien que courant, ne figure pas au catalogue, mais il doit dater de ces années là : 59 / 60, car déjà en 1961 les cadrans ronds devenaient rares, pour disparaître presque complètement en 62.
Le Phénix, inconnu au bataillon. Le Loëwe Opta également, peut-être car poste étranger non distribué en France. :frowning:
Bien cordialement :wink:
Yves

Bonsoir Yves Bizouard et à tous les autres,
Yves pour mon cadeau de communion solennelle (il y a bien longtemps…) j’ai reçu le Schneider Cadet et je l’ai toujours, auriez-vous par hasard le schéma correspondant à cet appareil, si oui ce serait super ou peut-être un autre radiofiliste l’aurait-il, merci d’avance.
Vive la création d’une rubrique « transistor ».
Amicalement « Pierre »

Bonjour.
« Phénix »: inconnu au bataillon, peut-être mais bien présent… sur les fêtes foraines, souvent le « gros lot » des loteries de l’époque. Un de mes copains en avait gagné un.
On trouvait dans ces mêmes loteries parfois des « Clarville » et bien d’autres marques… moins prestigieuses !
Qui s’en souvient ?
Cordialement.

Bonsoir à tous
J’ai une petite question d’histoire plus générale : Quand a-t-on vraiment commencé de parler de "Transistor " et non plus de TSF ? Y-at-il un début plus précis généralement admis à cette période dite du « poste à transistors » ou est-ce tout simplement le langage populaire qui, petit à petit, a fait évoluer le sens de ce terme d’abord technique au nom de l’objet en question :question:
Amitiés « radiofilistes », Mécano

Bonsoir,
Je voudrais répondre à Pierre Werlé. Hélas, Pierre, je n’ai pas le schéma de ce joli petit poste. Tout ce que je peux vous dire sur lui, c’est que j’avais payé mon exemplaire 80 francs, voici quelques années, et qu’il fonctionne très bien. Mais bien sûr, ça ne répond en rien à votre question. :confused:
Quelle chance d’avoir reçu ce bel objet pour votre communion ! Si, pour la mienne, on m’avait offert le même ou un semblable, j’aurais été le plus heureux des petits garçons. Hélas, je n’ai reçu que des stylos plumes et autre babioles de ce type, aussi stupides que parfaitement inutiles pour un gosse de cet âge.
Cordialement
Yves

Bonjour.
Pour répondre à Mécano, je pense qu’il a fallu, au moins dans un premier temps, distinguer les « portatifs » (à lampes), des « postes à transistors ».
Bien trop long à dire, ce terme est devenu « Transistors » et peut être plus tard tout simplement « le transistor ».
Il est amusant de constater au passage que Philips, par exemple, appliquait sur ses premiers appareils, à la fin des années 50 la mention « transistors », puis vers 61-62, « All Transistor »… C’est peut-être là que l’appellation à perdu son « S »
Question au passage: Qui a commercialisé et en quelle année le premier récepteur à transistors en France ? :question:
Amitiés à tous.

Le premier transistor commercialisé en France aurait été le L3F60T de la firme Philips en 1955?!