Je suppose que les alliés voulaient mettre toutes les chances de leur côté avec ces bombardements, censés affaiblir l’ennemi avant le débarquement. Quoique là, en septembre 43 on était encore bien loin du débarquement.
Parce qu’en fait, ce débarquement n’était en rien gagné d’avance. Le mur de l’Atlantique n’était pas juste un fait de propagande. D’ailleurs, à Omaha, les alliés ont souffert, et c’est un euphémisme.
Les alliés ont aussi bombardé Marseille, le 27 mai 44. Ils voulaient en fait détruire un pont ferroviaire, au Bd National, en pleine ville. C’est par ce pont que passait tout le trafic ferroviaire de la gare St Charles.
Les forteresses volantes, volant entre 6 000 et 8 000 mètres, ont largué à 10 h 43, plus de 800 bombes de 250 à 500 kg.
1 832 personnes ont perdu la vie à cette occasion, et de nombreux immeubles ont été touchés (404 détruits, 827 rendus inhabitables). Ce qui fait de ce bombardement l’un des plus meurtriers de France.
Ma grand-mère, alertée par les sirènes, a vu de loin, les chapelets de bombes tomber des avions en brillant dans les rayons du soleil, et s’est inquiétée pour mon grand-père qui était sorti à ce moment là. A juste titre car il a échappé aux bombes de justesse.
En fait, beaucoup de gens s’étaient réfugiés sous ce pont ferroviaire pensant y être à l’abri, alors que c’est justement ce pont, que les alliés voulaient détruire. D’où des centaines de victimes innocentes (1832) qui n’ont pas pu fêter la libération de leur ville par l’armée française et la résistance, trois mois plus tard.
Plus d’infos :
27 mai 1944, et soudain l’enfer (marseille.fr)