Hello à tous,
Voici quelques articles publiés dans la revue Télé Satellite de l’époque, qui pourraient vous intéresser…
Hello à tous,
Voici quelques articles publiés dans la revue Télé Satellite de l’époque, qui pourraient vous intéresser…
Merci Clopos pour ces articles très intéressants d’octobre 1992 8).
Ça faisait mention encore du D2 Mac et de systèmes de cryptages analogiques, mais le numérique avec le DVB allait arriver 4 ans plus tard sur le satellite et donner un coup fatal à ces systèmes analogiques, le piratage s’est ensuite adapté au numérique.
À cette période du tout début des années 1990, Thomson (VideoCrypt) et Philips (certains éléments brevetés d’EuroCrypt) ont joué le double jeu en commercialisant leur technologie analogique notamment en D2 Mac tout en travaillant à la future norme DVB et au MPEG 2. Note : le contrôle d’accès Viaccess (France Télécom) est un dérivé du Eurocrypt.
Tout le monde ne le sait pas mais en 1995, le premier opérateur à avoir diffusé un multiplex DVB en France n’est pas Canal+ mais le groupe AB. Coiffé sur le poteau de trois semaines. Les ingénieurs de Canal+ étaient obsédés par certaines fonctions auxiliaires du bouquet, notamment celle relative au téléchargement de fichiers (jeux principalement) et des sous-titres hors norme (non DVB mais adaptés au Mediasat V0) qui étaient promus alors, ce qui retardé le lancement.
Bonjour,
Initialement Canal devait démarrer commercialement en DVB-S/MPEG-2 crypté en avril 1996, mais cela a été retardé à septembre notamment en raison des problèmes indiqués par Clopos.
A cette époque je terminais l’écriture de la première édition de « La TV numérique » et je bataillais avec mon éditeur (Dunod) pour que le bouquin sorte à temps pour le lancement de C+.
Raté pour avril mais OK pour septembre.
Quant à AB Sat, je ne pense pas qu’ils aient démarré en 1995 mais en 1996, comme Canal.
Leur premier décodeur était des plus « rustiques », développé par XCom et monté dans un boitier existant (genre PC avec emplacement (vide) pour disques).
J’avais réussi le « design-in » dans ce décodeur de 3 circuits RTC/Philips de première génération (démultiplexeur, descrambler et encodeur PAL/SECAM/RGB).
D’ailleurs ce circuit (SAA7182) a été utilisé dans tous les décodeurs numériques de première génération car il était le seul à remplir les specs de sortie péritel demandées par les opérateurs français (Canal+, TPS, AB).
Sauf erreur, le décodeur MPEG provenait de ST.
Pour info, j’ai été engagé justement à cette époque par le groupe AB pour participer au lancement d’AB-sat.
En fait, ce qui a énervé Canal+ (et même TF1) est que le 7 décembre 1995, tout en procédant à des tests de son Mux DVB en clair, AB a lancé à grand renfort de communication, une chaîne analogique « AB Channel 1 » sur l’un de ses deux répéteurs sur Hot-Bird (Eutelsat), 12,521 GHz pol. H).
Je me souviens de la tête de Patrick Le Lay, invité pour fêter l’anniversaire d’AB à la Plaine Saint Denis.
AB-sat était alors le seul diffuseur à détenir aussi sa propre licence d’uplink (tous les autres diffuseurs faisaient appel à France Télécom ou d’autres sous-traitants autorisés).
Entre décembre 1995 et avril 1996, AB a procédé en toute discrétion à plusieurs tests DVB nocturnes (cryptés) avec une seule chaîne puis 4, puis 8. Il ne fallait pas trop se faire remarquer car TPS était aussi à l’affût.
Officiellement, la commercialisation d’ABsat a commencé le… 1er avril 1996 ! Mais il y avait très peu de box disponibles (environ 3.000 unités). En septembre, on a pu réellement commencer à répondre à un maximum de demandes. Particularité d’ABsat : le récepteur était vendu (pas loué) et l’objectif était à moyen terme de permettre aux marques d’électronique, de mettre sur le marché leur appareil avec Viaccess intégré pour permettre la compatibilité avec ABsat, TPS et ultérieurement Canalsatellite sur le principe du « Simulcrypt ». Des procédures ont d’ailleurs été portée au niveau européen dès 1996 pour forcer Canal+ à laisser cette possibilité à ses abonnés « carte seule ». Hélas, Canal+ a réussi à ré-imposer son système fermé en févier 2019.
https://assistance.canalplus.com/questions/1723971-arret-diffusion-offres-canal-decodeurs-canalready
L’abonnement basique d’ABsat revenait à moins de 7,50€ par mois (50 F) et le plus cher, environ 22€.
En 1997, les premiers récepteur DVB avec Viaccess ont commencé à être commercialisés par différentes marques comme Philips, notamment. Ensuite, on pouvait trouver des récepteurs DVB Viaccess à moins de 170 €.
Canal+ et TPS facturaient la location de leurs décodeurs de 6€ à 8€ (50F par mois). Au bout de 3 ans, cela n’était plus intéressant de les louer.
Le récepteur « boîte à zapper » d’AB revenait alors 8 fois moins cher à fabriquer que celui de Canal+ et 6 fois moins cher que celui de TPS. Et du fait de sa grande simplicité, il plantait plus rarement par rapport à ses concurrents. Xcom était constitué d’anciens des sociétés Sagem et Philips que leurs ex-employeurs n’avaient pas bien traités. Elles s’en sont mordu les doigts ensuite.
Le casing PC n’était que le prototype. La première série des récepteur AB (XSAT CDTV200) exploitait une version dérivée de casing de lecteur VHS coréen. Six mois plus tard, le modèle AB2020, un peu plus design et compact l’a remplacé mais l’électronique (carte mère et composants) était d’une architecture sensiblement similaire.
L’option « disque dur » était présente car nous avions déjà imaginé intégrer un disque dur optionnel pour enregistrer les flux et permettre des fonctions replay voire VOD.
À cette époque, mon travail a consisté à participer au développement de cette box (ergonomie, interactivité, fonction « gel d’image » totalement inédite, etc…) avec le directeur technique d’AB, Jean-Marc Fonseca. Une des plus intéressante partie de ma carrière.
Publicité AB-sat à son lancement :
https://www.youtube.com/watch?v=QuJy-vhsApI
Le premier récepteur AB (quelques mois plus tard, il sera remplacé par le modèle AB2020, plus sophistiqué et plus compact).
J’ai eu les deux, d’autant que j’étais distributeur ABsat (et seul dans mon secteur ).
Le menu de réglage du CDTV200 était très austère ; quant à l’AB2020 il avait la particularité d’être mixte numérique et analogique
Je scannerai la doc dès que je la retrouverais
Il me semble que le premier récepteur AB Sat ne pouvait mémoriser que 20 programmes.
La promo du XSAT CDTV200
https://www.youtube.com/watch?v=QuJy-vhsApI
Je ne me souviens pas du nombre de chaînes mémorisables, mais il me semble que c’était quand même plus de 20
Je vais faire des recherches, mais là, c’est jardin
Il me semble que le premier récepteur AB Sat ne pouvait mémoriser que 20 programmes.
Austère, oui car la gestion graphique était très limitée. Mais pas la mémorisation. On pouvait mémoriser jusqu’à 199 programmes (chaînes) dans la première version commerciale du software. Ensuite on était limité par la mémoire flash. Certains ont réussi à mémoriser jusqu’à 400 chaînes (et radios !).
Pour le AB2020 sorti quelques mois plus tard, on pouvait aller jusqu’à un millier. Diseqc, analogique intégré… C’était un produit unique en son genre pour l’époque.
La version Xcom du AB2020 mise sur le marché 6 mois plus tard après à destination de l’EOM et des marques internationales à un coût unitaire 4 fois plus compétitif que les appareils de Philips, Pace, Sagem, etc…
En ce qui me concerne j’ai eu un XSAT CDTV410 (acheté d’occasion vers 2007) avec 2 lecteurs de cartes, compatibles Viaccess et Mediaguard (avec un soft non officiel).
C’était vraiment un excellent récepteur, un des meilleurs que j’ai eus et je l’ai gardé longtemps.
On s’éloigne bien du D11, et je me demande si un nouveau sujet ne serait pas opportun pour parler des récepteurs sat.
Qui dégaine?
En attendant, il y a un « ovni » dont j’aimerais parler. Il s’agit du Pace Puma, que j’ai possédé.
Il autorisait 2 décryptages CSat avec une seule carte. Ca fonctionnait à 100%. Je me suis toujours demandé si tout ceci était bien légal, mais Pace était une marque officielle.
En attendant, il y a un « ovni » dont j’aimerais parler. Il s’agit du Pace Puma, que j’ai possédé.
Il autorisait 2 décryptages CSat avec une seule carte. Ca fonctionnait à 100%. Je me suis toujours demandé si tout ceci était bien légal, mais Pace était une marque officielle.
Le récepteur, oui mais le soft n’était peut-être pas officiel
Si l’appareil pouvait décrypter 2 chaînes en même temps (du même multiplex?), je suppose qu’il en enregistrait une (disque dur ?) pendant qu’on regardait l’autre
NB: Il me semble que les cartes Csat permettaient de décrypter plusieurs chaînes d’un même multiplex jusqu’à une certaine époque et qu’ensuite cela a été réservé aux cartes pour réception collective.
Bonjour,
A testé le PACE PUMA, pas de disque dur à ma souvenance.
mais deux peritels pour sortir deux signaux différents.
Appareil restitué au magasin: cause les sous-titres ne fonctionnaient pas !!!
Il parait que le sous-titrage de CANALSAT n’était pas aux normes DVB ???
On a eu un avoir
Bonjour,
A testé le PACE PUMA, pas de disque dur à ma souvenance.
mais deux peritels pour sortir deux signaux différents.
Bonjour,
Alors il avait deux décodeurs MPEG ?
Avait-il deux tuners ?
Appareil restitué au magasin: cause les sous-titres ne fonctionnaient pas !!!
Il parait que le sous-titrage de CANALSAT n’était pas aux normes DVB ???
On a eu un avoir
Effectivement, les sous-titres, le guide des programmes, la numérotation étaient « custom », comme chez beaucoup d’opérateurs de TV payante (d’où les récepteurs spécifiques ).
Re-Bonjour,
Oui d’après mes souvenirs en 2004, la PACE PUMA avait deux tuners et deux décodeurs MPEG2,
je ne me souviens pas des prises à l’arrière avec exactitude.
Il parait que le sous-titrage de CANALSAT n’était pas aux normes DVB ???
Hello,
En fait, durant une dizaine d’années, les chaînes de Canal+ (pas celles émises par d’autres diffuseurs sur la même position Astra) exploitaient une couche spécifique hors standard, ne respectant pas la norme DVB mais adapté à leur système soft interactif « MediaHighway » et le player soft compatible avec leur hardware (Mediasat). En fait, alors que la norme de ST en DVB est basée sur une succession d’images (à incruster), Canal+ a voulu détourner le principe du télétexte en envoyant des caractères que seul leur lecteur soft était capable d’afficher correctement.
Cela rendait fous les câblo-opérateurs qui devaient reprendre les chaînes Canal+ car les sous-titres étaient le plus souvent soit absents, soit très laids version ASCII sur fond noir, soit totalement erratiques (décalage temporel, absence de lignes ou de mots, problèmes d’accents, un coup ça marche, un coup ça marche plus…).
Sur pression des abonnés et de la presse spécialisée, Canal a accepté ultérieurement d’implémenter une version bâtarde en exploitant un PID avec du Télétexte complémentaire (compatible DVB TXT) mais qui était assez mal interprété par quelques récepteurs DVB pourtant parfaitement aux normes.
Lorsque les fabricants du Mediasat se sont rendus compte du problème (Philips, Thomson, Pace, Sagem, Nokia, etc…), le design soft a été revu, aux frais de Canal+ avec de multiples mises à jours firmware et software.
Le firmware était d’origine, aucune modification.
Il y avait une entrée et une sortie pour chaque tuner.
Je l’utilisais avec un seul LNB, en bouclant les deux tuners, donc la seule limitation était que les 2 tuners devaient être sur la même polarité et la même bande.
En effet, chaque tuner sortait sur une péritel distincte.
Hello,
Pour revenir au sujet du Discret 11, je ne me souviens plus si ce dispositif permettait justement une compatibilité sous-titres Télétexte ou si la seule manière d’obtenir un film en VO sous-titré en français consistait à patienter et de pas rater l’une des diffusions (une sur huit, je crois me souvenir)…
Merci Clopos pour ces articles très intéressants d’octobre 1992
Bien après l’article paru dans Radio Plans avec un schéma complet pour un décodeur « de tests » à fabriquer soi-même
…des revues anglaises du milieu / fin des années 1980 affichaient des publicités pour ce type d’appareils, soit en kit, soit tout montés. Le prix variait de 80£ à 200£ pour les plus évolués.
Vers le tout début des années 1990, certains petits malins assez doués proposaient même des « multi-décodeurs » adaptés à la réception satellite, capables de décrypter jusqu’à 8 systèmes différents, donc bien sûr, le Discret 11 et 12, le Videocrypt, l’Eurocrypt D2 Mac, etc…
J’avais pu tester celui qu’avait ramené Daniel Renard et qui fonctionnait presque mieux en termes de qualité d’image que les véritables décodeurs. Cela fonctionnait même pour les séances de Pay Per View. Mais je ne me souviens plus comment la réinitialisation mensuelle des droits pouvait être réalisée (manuellement ou automatiquement). Ce dont je me souviens, c’est qu’avec tous les branchements, commutateurs et équipements nécessaires (multisatellite bien avant le Diseqc), le bureau de Daniel était une usine à gaz…